Chapitre 1 : La préparation

Par Makara
Notes de l’auteur : Bonjour à tous ! Vous voici sur la réécriture de Nimbe ! L'ancien texte a été archivé ! (Maj du 26/03)

La beauté de la sculpture captivait Rhéane. Les rides étaient reproduites à la perfection : les sillons du front, les pattes d’oies aux coins des yeux, les stries aux commissures des lèvres, les plis sur le cou, les mains flétries et pigmentées. De chacune émanait une histoire, une sagesse, une force qui témoignait des années endurées et des joies oubliées. Ce réseau de rides lui rappelait les nervures des feuilles, toutes irriguées, toutes reliées les unes aux autres et pourtant toutes uniques. Le visage merveilleux était surmonté par une couronne de laurier doré d’où s’échappait une chevelure blanche ondulant dans le marbre satiné. Rhéane laissa échapper un soupir avant de déclarer. 

— L’Actoria Isaline est vraiment la plus belle Enchanteresse encore vivante. J’aimerais tant un jour lui ressembler !

Sa mère hocha la tête ; un mouvement presque imperceptible pour une personne ne la connaissant pas, mais Rhéane avait l’habitude de décrypter chacune de ses réactions, même la plus infime. 

Sa mère déposa aux pieds de la sculpture un panier rempli d’oranges et demeura, à genoux, le visage tendu vers l'effigie de pierre. 

Rhéane esquissa un sourire. Qu’elle était heureuse de partager ce bref instant de communion avec sa mère ! 

Celle-ci se redressa avec grâce et la jeune femme se mit à espérer une remarque, un conseil pour la représentation théâtrale à venir.

— J’ai prié pour que tes frères et toi soyez à la hauteur, l’informa sobrement sa mère. 

Rhéane s'empourpra.

— Oui, nous ferons de notre mieux, murmura-t-elle en tirant sur sa tunique.

D’un mouvement vif, sa mère saisit ses doigts, les dénouant du tissu. 

— Une actrice n’est pas anxieuse quand elle connaît son texte par cœur. 

Rhéane rencontra son regard sévère que des yeux noirs rendaient plus pénétrant.

— Bien entendu. Vous avez raison. 

Les traits de sa mère s’adoucirent et elle ajouta : 

— Pour demain, il te faudra aller à l’agora pour acheter du pain, de l’huile, ainsi que du tissu en lin. 

Rhéane sortit de sa sacoche en cuir un petit carnet et nota soigneusement les commandes. Elle remarqua qu’il ne restait que quelques pages, alors qu’elle l’avait changé deux mois auparavant. Plus les années passaient, plus les listes s’allongeaient et plus les tâches s’accumulaient.

— Tout ce que vous souhaitez. Vous savez que je suis à votre disposition, murmura-t-elle. 

— Je le sais.

À ces mots, sa mère prit la direction de la scène pour accueillir les premiers spectateurs. 

Les mains de Rhéane revinrent triturer son chinon. Elle s’inquiétait de la future prestation du benjamin de la famille : Thamyclès. Ce n’était que sa troisième représentation et les deux premières avaient été catastrophiques… Il avait mélangé les tirades, oublié plusieurs fois son texte et n’avait pas changé de costume après la pause : un désastre. 

Rhéane qui était chargée de sa formation avait été tenue responsable et elle avait reçu à sa place dix coups de sandales. Aujourd’hui, l’enjeu était encore plus important : c’était la première fois qu’ils jouaient à Avénesse, la capitale de la confédération Nimbienne. Ces parents espéraient renflouer les caisses familiales et le trajet jusqu’à l’île principale de la confédération avait coûté à lui seul plus de six mois de travail.

Rhéane contempla la statue de l’Enchanteresse et joignit ses mains.

— Votre éminence Isaline, faites que cette représentation se passe bien et que cela marque les esprits ! s’exclama-t-elle.

Elle se courba respectueusement puis descendit de l’avant-scène, le prokesnion, et prit la direction de la roulotte où leur matériel de théâtre était entreposé. 

Sur sa droite, l’hémicycle l’encerclait avec tous ses gradins encore vides : jamais elle n’avait vu théâtre plus beau et plus vaste. On aurait dit, avec la lumière rasante du soleil, un immense coquillage luminescent. 

— Rhéane ! Dépêche-toi ! s’exclama son père au loin.

La jeune femme se hâta de retrouver les membres de sa famille. Sa mère avait enfilé un masque de Sibylle, les Enchanteresses de la Confédération, tandis que son père préparait un décor.

Thamycles portait des objets pour la scène qu’il sortait de la roulotte. Du haut de ses huit ans, il était si léger que leur logement tanguait à peine sous son poids alors qu’il courait à l’intérieur. Il entreposait ensuite les ornements dans la tente en toile qui jouxtait l’hémicycle. D’habitude souriante et enjouée, sa figure ronde et lisse comme une obole respirait l’angoisse. Un peu plus loin, Hippolyte, le frère cadet de Rhéane, retournait le contenu d’un coffre en bois avec la frénésie d’un animal affamé. La jeune femme s’approcha. 

Il lui lança un masque affublé d’un maquillage grossier et d’une barbe volumineuse.

— Ton costume ! 

Rhéane récupéra l’accoutrement et plaça le masque d’Horace, le personnage qu’elle incarnait, sur son visage. Un sourire s’épanouit naturellement. Sous les traits d’argile, elle oubliait la constante pression de ses parents, le regard des spectateurs et ses aspirations brimées. À l’inverse, jouer à visage découvert ne lui apportait que honte et confusion. Le fait que des dizaines de spectateurs puissent voir ses traits juvéniles, sa peau lisse et ses cheveux noirs la plongeait dans la tourmente.

— Essaie de ne pas trop en faire sur scène, observa Hippolyte.
— Essaie de ne pas improviser, rétorqua Rhéane.

Hippolyte lui adressa un regard noir qui accentua les ridules autour de ses yeux bridés. 

Son frère avait toujours été jaloux de son rôle dans la famille. Il pensait qu’elle était la préférée de leurs parents. Rhéane ne le détrompait pas. Elle travaillait dur pour être indispensable : elle rangeait, nettoyait, faisait les comptes, les courses, éduquait Thamyclès et parfois Hippolyte. Elle était partout alors qu’Hippolyte passait plus de temps à jouer de la musique et à explorer les environs qu’à véritablement travailler. 

Un bruit de fracas résonna dans la roulotte. Hippolyte jeta un œil inquiet en direction de leur habitation.

— Va voir ce qu’il fait. J’espère qu’il est prêt cette fois-ci ! siffla-t-il. Il est hors de question que je me prenne des coups de savate par sa faute ! 

— Si tu m’aidais à le former aussi ! Nous n’en serions pas là ! répliqua Rhéane en prenant la direction de la roulotte.

La jeune femme enjamba les décors qui jonchaient le sol et escalada les marches. Elle poussa la porte en bois et trouva Thamycles roulé en boule contre une paroi.

L’anxiété grignota le corps entier de Rhéane et ses muscles se tendirent. Son anxiété prit le pas sur son affection pour son frère. Sa mère allait la battre si Thamyclès ne montait pas sur scène.

— Thamy ! Qu’est-ce que tu fais ? Ce n’est pas le moment de pleurer !

— Je…Je… n’y arriverai pas… Je…J’oublie mes textes… bégaya-t-il entre deux sanglots. 

Rhéane se rapprocha de son frère. 

— Thamy ! Arrête de pleurer ! Tu dois te contrôler ! Ne fais pas ton Alcimade ! 

Rhéane savait que tous les enfants, elle y compris, détestaient être comparés à l’enfant-désastre. Celui à l’origine de la division de la Nimbie en une multitude d’îles, celui qui avait été dominé par ses émotions, celui qui avait fait d’eux des esclaves. 

 

Cela n’eut pas l’effet escompté. Les pleurs de Thamyclès redoublèrent. Rhéane jeta un regard soucieux autour d’elle et ferma bien la porte. 

— Je suis mauvais… On va… On va me vendre. 

La poitrine du garçon se gonfla et s’émietta en soubresauts. Un frisson glacial parcourut Rhéane. Thamyclès mettait les mots sur sa pire peur : que ses parents décident de le vendre. C’était ce qui arrivait aux enfants qui ne satisfaisaient pas leurs parents.

 

Un vent de panique s’insinua dans ses veines et elle se rapprocha de son frère. Elle ne pouvait pas le laisser dans un tel état. Elle posa sa main sur son épaule dans un geste qui se voulait réconfortant.  

— Tu vas y arriver Thamy ! Je serai là, je te soufflerai les mots si tu les oublies. 

— Je ne suis pas comme toi… Tout se mélange… 

Rhéane lui releva le menton et le força à soutenir son regard.

— Tu en es capable ! Moi je crois en toi !

L’enfant parut un peu se calmer. 

— C’est vrai ?

— Oui. Et tu sais, moi aussi à ton âge, j’avais des trous de mémoire. Cela arrive.

— Ah bon ? demanda-t-il en reniflant.

C’était complètement faux. Elle était même plutôt douée pour se souvenir de ses répliques. 

— On débute tous ! le rassura-t-elle. 

Sa poigne se resserra sur l’épaule de son frère et petit à petit ses sanglots s’atténuèrent.

— Je serai là, ajouta Rhéane. 

Au moment où elle prononçait ses mots, leur père poussa la porte d’entrée. 

— Tout va bien ? demanda-t-il alors que Thamy se faufilait à l’extérieur, les yeux rougis et gonflés. 

— Parfaitement bien, mentit Rhéane avec un sourire. On répétait une dernière fois.

Son père sourit, paraissant presque fier de leur sérieux. 

— Quand tu auras mis ta tunique, va sonner la cloche derrière l’autel pour prévenir que nous commençons. 

— Oui, c’est entendu.

Son père rebroussa chemin et Rhéane se retrouva seule dans la roulotte. Ses mains vinrent à nouveau froisser son vêtement, ses doigts s’enroulèrent autour du tissu. Le contact l’apaisa. Elle se força à prendre de grandes inspirations. Tout allait bien se passer. Thamy réussirait à incarner son rôle. Il était prêt.

Le doute s’insinua malgré tout en elle. 

Elle ne comprenait pas pourquoi il avait tant de difficultés à apprendre ses textes, pourquoi il mélangeait toutes les lettres, pourquoi il n’arrivait pas à se concentrer plus de quelques instants sur une activité ? Ce n’était pas difficile pourtant ! Ne voyait-il pas que le théâtre leur donnait la liberté dont ils étaient privés ? Ne comprenait-il pas que jouer sur scène leur permettait de ressentir des émotions qui leur étaient proscrites ? Non, il en était incapable, il était trop jeune pour s’en rendre compte. 

Parfois, elle avait envie de le secouer pour qu’il réagisse.

Mécaniquement, elle posa son masque et chercha son épibléma de scène parmi les bibelots qui s’entassaient partout : costumes, ustensiles de cuisine, instruments de musique, jouets, livres, cartes, bijoux, décors… On ne savait plus ce qui était destiné à la scène ou à la vie quotidienne dans cette roulotte. Elle finit par trouver son habit dans une caisse près de ses compositions théâtrales. Elle l’enfila puis sortit de la roulotte.

À l’extérieur, le bruit des spectateurs enflait, les instruments des musiciens s’affûtaient, des chants lointains résonnaient. La représentation allait bientôt commencer. 

Rhéane contourna le prokesnion et marcha sur quelques mètres pour rejoindre l’imposant édifice surmonté d’une cloche en cuivre qui dominait la mer.   

Elle s’approcha du promontoire. Ses pieds vinrent lécher la falaise qui disparaissait dans la mer en contrebas. Elle avait une vue plongeante sur Avénesse. 

 

La cité s’étirait au-dessus des falaises dans un dégradé de couleurs. Le belvédère s’allongeait et se repliait au loin comme un escargot. À son extrême bout, l’acropole dominait l’océan du haut de son piton rocheux. 

 

C’était la première fois qu’elle voyait le temple au crépuscule : l’édifice resplendissait. Le soleil couchant flétrissait sa surface de reflets safran, la mer jetait des étincelles sur le port en contrebas et l’écume grésillait contre les ravines. Rhéane soupira. Quelle beauté architecturale ! Que la vie devait être paisible et agréable là-bas ! Loin des affres de la nature, des famines régulières et des injonctions de la vie quotidienne ! C’était le rêve de sa mère de jouer à l’acropole au milieu des Enchanteresses. Peut-être que s’ils jouaient suffisamment bien ce soir, son rêve pourrait se réaliser ? Elle imagina sa mère se perdre en compliments sur leur prestation, leur offrir un cadeau ou même les prendre dans ses bras. Non. Impossible. Les adultes n’enlaçaient pas leur progéniture. L’attachement n’était pas chose commune et sa mère ne dérogeait pas à la règle.

Un sifflement perçant la rappela à l’ordre et elle se jeta sur la corde reliée à l’énorme cloche : le gong résonna dans le gouffre. Une clameur, en réponse, monta de l'hémicycle prouvant que l’auditoire attendait le début de la pièce.

 

Rhéane se dépêcha de rejoindre l’amphithéâtre. Les spectateurs s’asseyaient, les silhouettes s’agitaient et les bavardages bourdonnaient dans les airs, semblables aux insectes en plein été. Il y avait peu d’enfants dans les gradins. Ceux-ci devaient garder les maisons, s’occuper des plus jeunes ou bien poursuivre le travail à la mine des Aînés. 

 

Rhéane se glissa dans la tente près du prokesnion et sortit son carnet de sa sacoche. Elle feuilleta le livre jusqu’à arriver à la page en rapport avec la pièce qu’ils s'apprêtaient à jouer. Elle lut la liste des décors et compara les éléments avec ceux placés sur scène. Tout correspondait. Rien n’avait été oublié. Parfait. Elle glissa son carnet dans son sac.

Hippolyte se rapprocha d’elle et fronça les sourcils.

— Ton masque ! siffla-t-il. 

Rhéane porta ses mains à son visage et constata avec horreur l’absence de l’accessoire. 

Elle jeta un regard paniqué autour d’elle avant de se rappeler qu’elle avait dû le laisser dans la roulotte en tentant de rassurer Thamy. Elle se mordit la lèvre d’énervement. À chaque fois, il lui arrivait ce type de problème. À force de penser systématiquement aux besoins des autres, elle s’oubliait  ! 

Elle sortit en trombe de la tente et passa devant sa mère dont le regard courroucé lui chauffa la nuque. Elle monta dans la roulotte et se mit à chercher frénétiquement son masque. Où était-il passé ? Ses mains glissèrent sur les surfaces, retournèrent des costumes, soulevèrent des décors. Ah ! Il était là ! Enfin ! Fébrilement, elle se saisit du masque et le posa sur son visage avec un soupir de soulagement. 

Une fois qu’il fut bien réglé, elle quitta la roulotte à toute vitesse.

— Hé ! Toi là ! 

Rhéane se figea en entendant la sommation. Elle jeta un coup d’oeil autour d’elle et découvrit une jeune femme qui arrivait en courant dans sa direction. 

— J’ai besoin d’eau pour ma maîtresse ! 

— Je… Je… Désolée ! Je n’ai pas le temps !

Rhéane allait repartir à toute vitesse vers le chapiteau quand un bras se posa sur son coude et la retint fermement en arrière.

— Je crois que tu n’as pas bien compris ma demande. 

D’un geste brusque, la jeune femme l’obligea à faire un demi-tour sur elle-même. Rhéane se retrouva nez-à-nez avec l’inconnue. Elle ne devait pas avoir plus de vingt ans. Sa peau était noire d’encre et ses cheveux tressés en arrière. Elle portait un pantalon en toile resserré par une cordelette et un plastron en cuir au niveau de la poitrine qui révélait une musculature développée. Sa poigne sur son bras indiquait qu’elle ne comptait pas la laisser s’échapper. 

— Je dois monter sur scène dans un instant, précisa Rhéane. 

La jeune femme se mit à manipuler son médaillon en forme de demi-lune. 

 — Je suis une ménine. Ma maîtresse est une Enchanteresse, veux-tu vraiment la décevoir ?

Les prunelles de Rhéane s’écarquillèrent. Un frisson d’excitation et de crainte parcourut la jeune femme. Depuis leur arrivée dans la capitale, deux semaines auparavant, elle n’avait vu aucune mage de ses propres yeux. Elle commençait même à douter des mythes les concernant, voire de leur réelle existence. 

 — Très bien. Suis-moi, mais dépêche-toi, je suis attendue. 

 — Si tu m’avais dit oui directement, tu aurais perdue moins de temps, remarqua la jeune femme.

Rhéane fronça les sourcils, elle n’aimait pas trop l’insolence de la ménine. Elle rebroussa chemin jusqu’à leur habitation et s’empara d’une soucoupe en terre cuite dans laquelle elle versa fébrilement de l’eau.

 — Voilà, tu peux donner ça à ta maîtresse. J’espère que cela suffira. 

 — Ce sera parfait ! Merci ! Bonne représentation ! 

La ménine partit d’un bon pas en direction de l’hémicycle et Rhéane rejoignit la tente. A peine, avait-elle mis un pied dans l'abri qu’elle fut brutalement pris à parti par sa mère.

 — Où étais-tu ? 

 — Je suis désolée… J’ai eu un contretemps. Je…

Le corps de sa mère se crispa et elle l’interrompit : 

 — Tu me déçois beaucoup. Rejoins tes frères !

Rhéane s’exécuta pendant que son père allumait les torches autour du théâtre.  Les lumières inondèrent la scène. Le tapage s’échoua autour d’eux dans un bruissement de velours. 

Thamyclès se tenait immobile devant les voilages, à l’abri des regards du public. Il tremblait de tous ses membres. Rhéane lui attrapa la main et la serra très fort pour le réconforter. En cet instant, elle en avait autant besoin que lui. Ils allaient jouer devant une enchanteresse et elle sentait le désastre se profiler. 

Rhéane remarqua l’état fébrile d’Hippolyte : il frottait ses mains l’une contre l’autre comme s’il essayait de se réchauffer alors que l’atmosphère était encore moite. Son tic s’accentua lorsque leur mère s’approcha d’eux. Elle les détailla de haut en bas, les mains sur les hanches, les sourcils froncés.

— Surtout, gardez votre rôle, jusqu’à la fin. Quoi qu’il arrive. Gardez votre rôle, ordonna sa mère.

Rhéane et ses frères acquiescèrent. La musique s’éleva dans l’air. D’un commun mouvement, ils rejoignirent la scène sous une pluie d’applaudissements. 
 

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Eyneli
Posté le 05/03/2023
Waouh, j'adore les tragédies donc je suis curieuse de là où tu vas nous emmener ! Ce premier chapitre est génial en tout cas, je ne l'ai pas vu passé !! Je suis curieuse de ce qu'il s'est passé à la fin, c'est bien mystérieuse * o *
J'irai lire la suite c'est sûr !
Makara
Posté le 09/03/2023
Hey salut Eyneli ! Bienvenue dans l'univers de Nimbe :)
Je suis contente de savoir que ce premier chapitre fonctionne ! Si tu trouves la fin mystérieuse c'est parfait !
Bonne découverte de la suite alors ! N'hésite pas à me faire part de tes ressentis, cela m'aide pour ma réécriture :)
SybelRFox
Posté le 04/03/2023
Hello !
Ta cover m'a poussée à cliquer et je ne regrette pas ! D'abord parce qu'il s'agit d'une histoire LGBT+ et que je n'en vois pas souvent. Nous sommes deux dans ce cas, haha !
Le chapitre est très bien écrit, entrainant et très fluide à lire.

Je lirai sans doute la suite.

À la prochaine :)
Makara
Posté le 05/03/2023
Salut SybelRfox !
Bienvenue dans l'univers de Nimbe :)
Oh nous sommes nombreuses à écrire des histoires LGBT+ si tu aimes ça, je suis sure que tu vas trouver ton bonheur !
Merci pour tes remarques et bonne suite de lecture ! Je lirai tes retours avec plaisir !
Eryn
Posté le 05/01/2023
Coucou !
Petite prise de note sur ce chapitre : répétition de "sa mère" :
« Sa mère hocha la tête ; un mouvement presque imperceptible..." et paragraphe juste en dessous :
"Sa mère déposa aux pieds de la sculpture un panier... »

« Ses pieds vinrent lécher la falaise qui disparaissait dans la mer en contrebas. » bizarre comme formulation, lécher la falaise ?

Très bien le reste, le fait que la peur tombe sur son frère plus jeune et non sur elle, c’est top !

Rhéane se dépêcha de rejoindre l’amphithéâtre. Les spectateurs s’asseyaient...
Répétition au paragraphe suivant : " Rhéane se glissa dans la tente près du prokesnion... " = 2 paragraphes qui commencent par "Rhéane".
 
Ma lecture est influencée par l’ancienne version, mais je trouve que par rapport au chapitre d’avant, celui-ci va moins dans les évidences. Il a plus de profondeur, c’est top !
Makara
Posté le 07/01/2023
Coucou Eryn ! Merci de ta relecture :)
je suis contente si tu trouves cette version plus aboutie ! Merci pour le repérage de répétition, je vais changer tout ça :p
"« Ses pieds vinrent lécher la falaise qui disparaissait dans la mer en contrebas. » bizarre comme formulation, lécher la falaise ?"=> sortie de son contexte, cette phrase est en effet bizarre. Je vais relire l'ensemble pour voir si elle me plait toujours !
ClementNobrad
Posté le 29/12/2022
J'ai beaucoup aimé ce chapitre d'ouverture et l'ambiance que tu introduis. Cet univers autour du théâtre antique est très prenant et j'ai été plongé directement dans le stress de la représentation (on sent la catastrophe arriver, mais jai été agréablement surpris, elle n'est pas venue de l'endroit attendu. Je pensais plutôt au petit frère... bien joué)
Hâte de lire la suite.

Petites remarques :
- A cette époque, du moins l'époque qui t'a inspiré, les femmes n'avaient pas le droit de monter sur scène. Seuls les hommes jouaient (rôle masculin et féminin). Mais le contrepied pris ici est intéressant, on sent que la place de la femme dans ta société est primordiale (puisqu'elles seules peuvent espérer acquérir un pouvoir).


Petites remarques :

"Thamyclès mettait les mots sur sa pire peur : que ses parents décident de le vendre. C’était ce qui arrivait aux enfants qui ne satisfaisaient pas leurs parents." > pour le lecteur que nous sommes, ça arrive vraiment où est-ce une "fable" qu'inventent les parents pour faire peur aux enfants? La narratrice ici, à l'air d'y croire. Je suppose qu'effectivement, ce ne sont que mauvaises histoires.

"La cité s’étirait au-dessus des falaises dans un dégradé de couleurs" au-dessous plutôt non? J'imagine la cité s'étaler au pied de notre héroïne. A moins que j'ai mal compris.


Petite coquille : "Rhéane sentit sa nuque chauffer sous la remarque et elle n’osa plus observer la statue, comme si la mage de pierre partageait le point de vue de ma mère." > de sa mère

Au plaisir de lire la suite.
Makara
Posté le 29/12/2022
Salut Clément ! Bienvenue dans Nimbe ;)
Je suis contente que ce premier chapitre te plaise et que tu sois bien immergée dans l'histoire !

J'ai revisité l'histoire grecque pour en faire davantage une société matriarchale que patriarchale. L'idée c'est de sortir de nos habitudes, d'envisager les choses sous un autre angle (pas forcément mieux d'ailleurs mais différent :p).
"Thamyclès mettait les mots sur sa pire peur : que ses parents décident de le vendre. C’était ce qui arrivait aux enfants qui ne satisfaisaient pas leurs parents." > pour le lecteur que nous sommes, ça arrive vraiment où est-ce une "fable" qu'inventent les parents pour faire peur aux enfants?"=> tu le verras dans le chapitre suivant mais c'est une réalité. Les enfants sont considérés comme des esclaves jusqu'à 25 ans. Par la suite, ils obtiennent leur liberté. Rhéane sait que son frère peut être vendu à tout moment.

"La cité s’étirait au-dessus des falaises dans un dégradé de couleurs" au-dessous plutôt non? J'imagine la cité s'étaler au pied de notre héroïne. A moins que j'ai mal compris."=> en fait c'est surtout que la cité est en face de là où se tient l'héroine. Je vais préciser. Merci !

Merci pour la coquille !
A bientôt j'espère !
Flammy
Posté le 25/12/2022
Coucou !

Je suis sous le charme de ce début d'histoire ! Je trouve que tu parviens extrêmement rapidement à poser une ambiance, mais aussi les personnages notamment avec les relations entre les membres de la famille, en réfléchissant à la fin on a appris beaucoup de trucs quand même, et c'est passé tout seul, c'était vraiment très agréable à lire =D Et la fin donne vraiment envie de continuer et de voir ce qui va se passer avec cette enchanteresse =D
Makara
Posté le 26/12/2022
Coucou Flammy ! Oh ça fait super plaisir de te voir par ici :)
Merci beaucoup pour ton retour ! Je suis contente de voir que mon chapitre 1 fonctionne et qu'il soit agréable à lire, ce n'était pas facile !
C'est vrai qu'on en apprend pas mal dans ce chapitre et je suis rassurée que ça passe tout seul pour le lecteur ! :p
Allez je file répondre à ton autre commentaire :)
Ozskcar
Posté le 22/12/2022
Hello !

Le concept de ton résumé m'avait accroché alors me voilà. C'était un plaisir de lire ce premier chapitre. La première scène m'a immédiatement accrochée et la suite m'a introduit doucement mais surement à ton univers et à tes personnages. Rien n'est jamais forcé, tout est amené avec clarté et subtilité. Je pense évidemment à la pièce de théâtre qui est une façon originale de nous introduire certains éléments contextuels, mais je pense aussi aux descriptions, non pas tant des personnages que des interactions et des relations qui les lient. S'intéresser aux liens plutôt qu'aux personnages eux-même nous laisse, à nous lecteur, une marge d'interprétation. Sans compter que lire les réactions que suscite Hippolyte chez sa sœur nous permet à la fois de rencontrer, mais aussi la seconde - que je trouve tout de même pas toujours empathique ! Je m'y attache moins, à cause de certaines de ses remarques, mais je la trouve d'autant plus intéressante car plus nuancée.
Forme travaillée, univers qui m'intrigue... C'est donc une belle découverte, pour moi, et j'ai hâte de lire la suite !

A bientôt !
Makara
Posté le 23/12/2022
Hello Oszkar ! Bienvenue sur cette histoire !
Oh merci pour ces remarques hyper intéressantes ! Le premier chapitre est toujours difficile à écrire. Tes remarques et réactions me rassurent, ça me prouve que j'ai réussi à transmettre ce que je voulais. OUF !
Oui, j'ai essayé de plus montrer les liens (assez dysfonctionnels dans la famille) que d'en faire de longues descriptions. Tes remarques sur Rhéane me font plaisir, j'ai essayé de bien plus la nuancer dans cette nouvelle version. Dans mon premier jet, elle était bien lisse et du coup elle était un brin ennuyeuse... C'est normal, qu'elle manque un peu d'empathie par rapport à son frère vu l'environnement dans lequel elle a été élevée. J'espère que je vais réussir à tenir cet équilibre !
J'ai hâte d'avoir ton retour sur la suite :)
A bientôt !
Sorryf
Posté le 22/12/2022
Nimbe, a nous deux! J'attaque enfin ton histoire !
Et je ne trouve pas grand chose a dire, ce premier chapitre est impec, je trouve tres malin comme tu explique ton monde a travers une piece de théâtre, ca evite le gros pavé explicatif et ca passe tout seul!

Le seul petit pinaillage que j'ai trouvé :
"Je vendrais bien enfants, bêtes et charrue

pour être une femme aussi et recevoir ce don !

Des rires éclatèrent parmi les spectateurs tant l’hypothèse d’Hippolyte paraissait incongrue : jamais un homme n’avait reçu le Nimbe"
-> le perso dit clairement qu'il voudrait etre une femme pour recevoir le Nimbe, donc il n'est pas du tout question qu'un homme puisse l'avoir, le public ne devrait pas avoir fait ce rapprochement. A mon avis soit le perso ne dit pas qu'il voudrait etre une femme, et les rires de la foule auraient du sens, soit la foule ne rigole pas (je pense qu'on comprend des que le perso dit ca qu'un homme ne peut pas avoir le nimbe, pas besoin de l'expliquer apres)
C'etait juste histoire de pinailler xD a tres vite sur la suite !
Makara
Posté le 23/12/2022
oh sorryf !!! Trop contente de te voir par ici <3. (petit cri d'hystérie en voyant ton message <3)
Je suis contente que le chapitre te plaise :). je note pour ton pinaillage, je vais voir comment le formuler autrement pour les spectateurs puissent toujours réagir sur le même sujet !
A bientôt sorryf <3
filoutem
Posté le 18/12/2022
Bonjour Makara,

Je découvre ton manuscrit, et quelle jolie surprise ! Clair, fluide, rythmé, tu utilises les bons mots au bon moment, et la lecture est très agréable.
J'ai hâte d'en découvrir davantage sur le personnage de Rhéane, mais aussi sur la dynamique familiale (je soupçonne que la famille va exploser dans tous les sens.)
Surtout le rapport avec sa mère qui semble déjà bien compliqué... J'ai par ailleurs été étonnée quand tu dis qu'Hyppolite a l'impression que Rhéane est la préférée de ses parents : comme ça arrive juste après que tu aies introduit la relation avec la mère j'ai eu l'impression de lire deux discours différents.
J'ai hâte d'en découvrir davantage sur le Nimbe et sur les enchanteresses, tu donnes la juste dose d'informations pour qu'on en ait assez pour ce chapitre tout en voulant continuer pour en apprendre plus.
La description d'Avénesse me fait penser à Numénor, la ville dans l'univers de Tolkien que l'on peut voir dans "Les Anneaux du Pouvoir", je trouve ton histoire très visuelle, et je m'imagine un décor magnifique, mais emprunt d'une certaine grandeur écrasante.
Voici quelques suggestions sur la forme :
-"Sa mère" répété 2x en introduction de paragraphes successifs
- celui qui avaient fait d’eux des esclaves => avait
- Prokénion : j'ai beugué car je connais le proscenium mais pas sa version grecque... peut-être que ça mériterait une astérisque avec explication à la fin ? j'ai dû décrocher de la lecture pour aller chercher la définition sur google. Mais j'ai peut-être uniquement de grosses lacunes en vocabulaire théâtral !
- Est-ce que c'est voulu que tu ne sautes pas de ligne entre "Essaie de ne pas trop en faire sur scène, ajouta Hippolyte." et "Essaie de ne pas oublier ton texte, rétorqua Rhéane du tac au tac." ? Je l'ai interprété comme une envie de donner l'impression qu'elle répond du tac au tac comme tu le dis, mais comme tu ne le fais pas ailleurs je me demande si c'est une faute de frappe.

Hâte de lire la suite !
Makara
Posté le 21/12/2022
Salut filoutem ! Ravie de te voir par ici )
Je suis contente si ce début te plait. Je l'ai beaucoup retravaillé !
"J'ai par ailleurs été étonnée quand tu dis qu'Hyppolite a l'impression que Rhéane est la préférée de ses parents : comme ça arrive juste après que tu aies introduit la relation avec la mère j'ai eu l'impression de lire deux discours différents"=> disons que c'est l ressenti du frère. Peut-être qu'il faudrait que ce soit le frère qui le dise plutôt que Rhéane. Je vais réfléchir à comment l'introduire par Hippolyte.
ça fait très longtemps que je n'ai pas lu tolkien, donc je ne me rappelle plus tout la description mais cela me donne envie d'y replonger ;)
Tu as raison, je vais peut-être ajouter des notes de bas de page.
Pour le dialogue avec Hippolyte, c'est une faute de frappe, je vais corriger !
Merci de ton passage ! J'espère que la suite continuera à te plaire !
A bientôt sur ton histoire ou la mienne :)
Edouard PArle
Posté le 17/12/2022
Coucou !
Cette version est bien meilleure que la première je trouve ! Les quelques défauts ont été gommés mais tu n'as pas perdu ce qui rendait la lecture agréable, la pièce de théâtre est très sympa à suivre et tu introduis bien des premiers éléments de ton univers avec les jolies descriptions de Rhéane.
Je ne sais pas à quel point ma première lecture m'a influencé mais j'ai trouvé largement plus facile de m'y retrouver dans les personnages, avec moins de prénoms et des personnages plus affirmés.
J'ai bien aimé les ajouts au niveau des caractères et émotions, je trouve que Rhéane est intéressante avec plusieurs nuances. J'ai bien aimé le passage où elle se montre un peu méprisante envers son frère (nous méritons notre place).
Mes remarques :
"Tu sais que tu m’as beaucoup déçue ces derniers temps." je pense que ce serait encore plus percutant sans le "tu sais", je comprends l'idée de mettre des marques d'oralité mais dans les répliques importantes je trouve ça un peu dommage d'alourdir.
"partageait le point de vue de ma mère" -> sa mère
"Rhéane savait que tous les enfants, elle y comprise," peut-être couper "Rhéane savait que"
"Thamyclès mettait les mots sur sa pire peur : que ses parents décident de le vendre. C’était ce qui arrivait aux enfants qui ne satisfaisaient pas leurs parents." je pense que tu pourrais trouver une meilleure tournure, plus directe, quelque chose un peu dans l'idée de : dans leur profession, il n'était pas rare que les enfants ...
"Ceux-ci devaient garder les maisons, s’occuper des plus jeunes ou bien poursuivre le travail à la mine des Aînés." vachement intéressante cette phrase, il y aurait beaucoup de thèmes à traiter !
Bon courage pour la réécriture !
A bientôt (=
Makara
Posté le 17/12/2022
Coucou Edouard ! Oh merci beaucoup d'être passé relire ce premier passage. Tes remarques me rassurent ! Je suis contente si tu n'as pas retrouvé cette impression d'être perdu dans les prénoms et les personnages ! J'ai fait attention :p
J'attendais aussi beaucoup tes retours en rapport avec Rhéane. J'ai essayé de mieux la définir et je vois que ça fonctionne ! Ouf !
Je note pour toutes tes remarques de style, je vais retravailler ça !
Merci encore !!!
Edouard PArle
Posté le 19/12/2022
Avec plaisir (=
Ayunna
Posté le 17/12/2022
Coucou Makara !

J'espère que tu te portes bien, de ton côté

Wooow ! Gé-ni-ale cette nouvelle version. J’adore ! Une lecture haletante, et ta prose, toujours aussi belle. Je te le répète toujours, mais on ressent parfaitement l’ambiance de l’histoire, les différents lieux. Dans cette version, tout est plus clair, et on ressent mieux les émotions de tes personnages, leurs enjeux.
C’est bien cette mise en avant de la relation mère-fille, le besoin d’approbation et de reconnaissance, qui la pousse à commettre des actes comme le vol.
« Prokesnion » je ne connaissais pas ce mot ! Ni le terme « épibléma ». Que de vocabulaire ma chère
J’aime beaucoup les détails qui caractérisent ton personnage : Rhéane froisse ses vêtements quand elle est anxieuse. Plein de petites choses comme ça qui font qu’on l’identifie mieux. Sa relation avec son petit frère est mieux détaillée, bien retravaillée, bravo !
On voit bien aussi son côté « travailleur » et un peu « servante de la famille » pour se faire encore une fois aimée de ses parents. C’est très bien fait ! Et cela touche à un thème important et profond je trouve, dans lequel on peut tous se retrouver… que ne ferait-on pas pour obtenir la fierté de nos parents/éducateurs ?

Pour la relecture, n’oublie pas la virgule dans le dialogue :
« — Je…Je… n’y arriverai pas… Je…J’oublie mes textes… bégaya-t-il entre deux sanglots. »
Une virgule avant bégaya, après les « … »

Tu apportes plein de nouveaux détails dans cette version qui met mieux en place ton univers, la Nimbie, c’est vraiment chouette ! Franchement je n’ai rien à redire, à part chapeau, j’adore, bravo ! (Et ça rime !!!)

À très vite pour la suite

Ayunna
Makara
Posté le 17/12/2022
Coucou Ayunna ! Merci beaucoup de ton passage rapide ! Je suis super contente de lire ton ressenti et cela me rassure normément ! ça fait au moins 5 fois que je le retravaille. Ton retour me montre que mes corrections ont porté leurs fruits ! OUF !
Je suis contente que tu aimes la relation mère/fille empreinte d'approbation et que tu aies remarqué le développement de la relation entre Rhéane et son frère ! Merci merci merci d'être passée aussi vite <3
A bientôt sur ton histoire ou la mienne !
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