Le silence du grand vide était absolu. Laomeht n’entendait que les battements de son cœur dans sa poitrine et le chuintement de sa respiration.
Comme à chaque sortie, ses autres sens s’étaient faits plus aigus en compensation. Il percevait avec une intensité nouvelle la solidité de l’armure de cuir qui l’enserrait du cou jusqu’aux pieds et la douceur de la fourrure du chucret posé sur sa tête. Les petites pattes de l’animal agrippaient son crâne avec nervosité, mais détermination. Sa longue queue plate était plaquée sur la bouche et le nez de Laomeht. Elle lui procurait l’oxygène dont il avait besoin.
Les chucrets étaient des créatures incroyables. Sans eux, jamais leur peuple n’aurait pu s’aventurer dans le grand vide. Laomeht osa une gratouille de sa main gantée. Le chucret tressaillit. Son corps vibra sous l’effet d’un trille que le silence avala tout entier.
Prudemment, Laomeht retrouva sa prise sur le garde-fou. Le chariot fendait le grand vide avec rapidité. Il ne voulait pas risquer d’être désarçonné.
À leur droite, le spectacle du vide était à couper le souffle. Aux noirs profonds se mêlaient des volutes de violet et des explosions de pourpre. Les couleurs, plus belles et vibrantes que celles de n’importe quel joyau, émouvaient l’âme et enchantaient la chair.
Certaines de ces figures, comme l’Œil Écarlate, avaient guidé les chasseurs aussi longtemps que remontaient leurs souvenirs. D’autres, comme ce nuage violet que Laomeht avait repéré une quinzaine plus tôt, étaient plus éphémères. La première fois qu’il l’avait vu, il avait vaguement la forme d’une épée ; c’était pour cela qu’il s’y était intéressé. Depuis, il avait dérivé à l’autre bout du ciel et ne ressemblait plus à grand-chose.
Malgré la vitesse à laquelle le chariot se déplaçait, la vue ne changeait pas. Les dimensions du grand vide étaient si immenses qu’elles se riaient de leurs efforts.
Inévitablement saisi de vertige, Laomeht se détourna.
De l’autre côté, le gigantesque flanc de l’hôte les écrasait de sa surface pâle. Le grain de sa peau défilait à quelques encablures du chariot. Droit devant eux, à des centaines de kilomètres, la protubérance de l’une des colossales nageoires se profilait. Derrière eux, on pouvait presque apercevoir la courbure d’un œil.
À l’intérieur de ce géant qui fendait le néant, des millions de vies suivaient leur cours. Des ruisseaux chantaient, des arbres bruissaient dans le vent, des bêtes paissaient, des oiseaux s’envolaient, des enfants jouaient dans les rues, des hommes et des femmes travaillaient aux champs et commerçaient.
Le partenaire de Laomeht le poussa du coude. Il désigna leur cible du doigt.
La vue de Jebellan était outrageusement bonne. Laomeht dut plisser les yeux pour le remarquer à son tour : plus haut, une étendue de peau avait foncé, signe que le sang n’irriguait plus la zone. Jebellan orienta le chariot dans cette direction.
— Je vois un charognard.
Cette communication télépathique avait été transmise par le chucret de Jebellan à celui de Laomeht. Elle débordait de dégoût et de colère. Laomeht connaissait peu de chasseurs qui détestent autant les charognards que Jebellan.
— Un seul ? rétorqua-t-il. On arrive à temps ! Si ce n’est qu’un éclaireur, ce sera vite fait.
Jebellan ne répondit pas à sa tentative d’optimisme. Laomeht secoua la tête en souriant.
À mesure qu’ils approchaient, il commença à distinguer l’éclat du charognard. Grouillant comme un gros ver, la créature dévorait la chair nécrosée avec un empressement goulu. Le rouge incandescent de sa longue silhouette serpentine se découpait dans l’obscurité.
Jebellan bondit du chariot comme un rapace fondant sur sa proie. Laomeht immobilisa leur véhicule avant de le suivre. Il prit un autre vecteur d’approche, barrant la route au charognard. Ils ne pouvaient se permettre qu’il fuie et aille alerter sa meute.
Jebellan saisit l’épée accrochée à sa taille et la brandit devant lui. Son élan enfonça la lame jusqu’à la garde dans l’exosquelette. Il avait visé le point faible juste derrière la tête.
Le charognard, pris par surprise, se débattit. Sa gueule s’arracha à l’hôte et tenta d’atteindre Jebellan. Au fond de son gosier brûlait l’éclat d’un feu de forge, mais déjà il s’amenuisait.
Lorsque la lueur s’éteignit et que le charognard ne bougea plus, Jebellan planta un pied contre la chitine et dégagea son arme. Le cadavre, devenu noir, flotta au loin et disparut bientôt.
— Ça, c’était rondement mené, dit Laomeht. Si seulement c’était tous les jours aussi simple.
— Tu t’ennuierais.
— Sans aucun doute !
Jebellan était plus détendu à présent. Laomeht se permit une pirouette en guise de célébration. Il y avait quelque chose d’euphorique à évoluer ainsi, libre de toute gravité.
Il retourna au chariot et attrapa deux des seaux harnachés à l’armature.
— Allez, terminons le travail. Ma douce Natesa m’attend à la maison.
Il dériva jusqu’à Jebellan et lui offrit l’un des seaux. Ils déroulèrent les tuyaux.
— Tu as dit ça juste pour qu’elle t’entende, dit Jebellan. J’espère que tu n’es pas dupe, Natesa.
— Tu as le romantisme d’une bouse de loron, rit-il.
Le sang d’hôte jaillit des tuyaux, luisant d’une étrange luminescence. Ils le répandirent sur la zone nécrosée, imbibant la blessure déchiquetée laissée par les mâchoires du charognard.
— Et qui te dit qu’elle nous regarde, d’ailleurs ? reprit Laomeht. Oh, mais bonjour à tous nos spectateurs ! C’est une magnifique journée dans le grand vide, le temps est sec avec une petite pointe de vents cosmiques. D’excellentes conditions pour une petite balade !
Imes quitta la projection mentale d’une pensée. Les mots de Laomeht s’estompèrent, laissant place au silence dans sa tête.
Il soupira, mécontent. Il détestait lorsque Laomeht faisait ce genre d’apartés.
Il aurait pu rester allongé là sans bouger, mais un trille lui fit ouvrir les paupières. Le ciel au-dessus de lui avait commencé à s’assombrir. L’hôte se préparait à dormir, et avec lui, c’était tout leur univers qui glissait paresseusement vers la nuit.
Deux grands yeux sombres envahirent soudain son champ de vision. Son chucret, Pan, émit un nouveau trille interrogatif. La brise du soir ébouriffait sa fourrure auburn. Imes tendit la main. La boule de poils se pâma d’aise sous ses caresses, tant et si bien qu’elle finit par tomber de la poitrine d’Imes. Il roula des yeux. Pan était un hédoniste.
Il s’assit et secoua les feuilles qui s’étaient prises dans ses cheveux. Les herbes hautes avaient avalé Pan. Un frémissement non loin trahit sa présence. Sans doute avait-il trouvé un insecte à observer.
Il songea à le rappeler, mais à quoi bon ? Laomeht et Jebellan en auraient encore pour un moment à baigner la blessure de l’hôte. Il aurait aimé profiter de leur trajet de retour ; c’était ses moments préférés, ces longues traversées silencieuses enveloppées par la lumière chatoyante du vide. Mais il n’était plus d’humeur. Et puis, il traînait ici depuis un peu trop longtemps.
— Imes !
Comme pour lui donner raison, cette voix résonna dans les champs, le rappelant à ses devoirs. À contrecœur, il se releva. L’homme trapu qui remontait le chemin l’aperçut.
— Ah, te voilà ! Où étais-tu passé ?
Imes siffla pour ramener Pan à ses talons. Il s’approcha. Son père arborait un visage jovial, mais marqué par le temps et la fatigue. De nombreuses sources d’inquiétude au cours de sa vie avaient blanchi ses cheveux avant l’heure. Sa femme l’avait quitté tôt, le laissant seul à élever deux enfants, et il s’obstinait à n’engager que le strict minimum de personnel à la ferme.
Imes se laissa scruter sans répondre. Il regrettait de s’être autant attardé. Il savait déjà ce qui allait suivre.
— Tu faisais une pause ? dit Sidon, sa grosse voix se faisant plus tendre. Si tu es fatigué, tu ne devrais pas aller au hangar demain. Tu en fais beaucoup trop, Imes. Il y a bien assez de travail ici sans que tu ailles en chercher ailleurs.
Le cœur d’Imes se serra.
— Ça va, murmura-t-il.
Il désigna Pan. Planté sur sa chaussure, le chucret dévisageait Sidon.
— Je parlais juste avec Laomeht.
Ce n’était qu’un demi-mensonge. Ces moments où il suivait les sorties de Laomeht étaient ceux où il se sentait le plus proche de lui, bien plus que lors de leurs conversations télépathiques.
Le visage de Sidon s’adoucit.
— Comment ça va, lui ?
— Bien.
Peut-être aurait-il dû ajouter quelque chose, s’assurer que le sujet était correctement dévié. Mais si Imes n’était pas un grand bavard en temps normal, c’était encore plus vrai en présence de son père. Aussi l’émotion de Sidon ne dura-t-elle pas autant qu’il l’avait espéré.
— Bon, dit-il avec un hochement de tête bourru. Mais ton frère devrait savoir que tu es occupé pendant la journée. Ne le laisse pas te distraire, la prochaine fois. Les lorons ne vont pas se traire tout seuls.
Imes acquiesça. Sidon lui ébouriffa les cheveux.
— Au travail, mon garçon !
Il s’éloigna d’un pas alerte, sans remarquer le regard éperdu qu’Imes posait sur son dos. Il ne le remarquait jamais. Tous les mots qu’Imes brûlait de lui dire se tordaient dans sa gorge comme des anguilles. Il savait qu’il ne les prononcerait pas. Ni aujourd’hui, ni aucun autre jour.
Il baissa les yeux sur ses mains. Des mains calleuses, aux ongles cernés d’une trace de terre qui ne partait pas, peu importe combien il frottait. Des mains de fermier. Des mains qui auraient pu être celles d’un étranger.
Les mains de Laomeht lui apparurent à leur place. Gantées de cuir, sombres contre la peau pâle de l’hôte qu’elles flattaient avec référence.
— Arrête, Pan, murmura-t-il d’une voix brisée.
Le chucret interrompit aussitôt la projection. Il déploya ses fines ailes translucides et se hissa poussivement à sa hauteur. Imes le prit dans ses bras et enfouit son visage dans la fourrure douce. Pan émit un roucoulement peiné.
Il était le seul à percevoir ce qu’Imes n’avouerait jamais tout haut : que son cœur appartenait au grand vide.
Je suis un peu perturbée par ce premier chapitre... Je pense que je n'ai pas tout compris et que je me suis perdue. Je lis dans le commentaire de JeannieC que le chapitre est en diptyque, je ne l'avais pas compris ce qui fait je pense que je me suis perdue. En relisant, je crois comprendre que la première partie est dans le grand vide et la deuxième avec le père "sur terre" (ou ce qui fait office de terre).
Je me suis aussi perdue dans les personnages. Je ne savais pas s'il tel ou tel personnage était un "humain" (ou similaire) ou une créature.
Je pense qu'il me manque un peu de description plus général, sur la créature et personnage, pour pouvoir les imaginer et les identifier.
Je passe à côté de la lecture, pourtant j'y vois des points très intéressants. Si jamais tu veux discuter de façon plus poussé sur mes impressions, n'hésites pas à m'envoyer un MP.
Mes excuses pour ce retour en demi-teinte :(
Je découvre enfin ton histoire grâce aux HO, et d'emblée j'apprécie les originalités que j'y trouve. Cette mystérieuse baleine, cet appel du grand vide qui a un effet magnétique tout au fil du texte. Je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi, mais ton univers ouvre un certain nombre de questions avec assez d'habileté pour donner envie d'y plonger. La construction du chapitre en diptyque est sympa aussi, ça me plaît beaucoup les variations de point de vue, les constructions en miroir ou en "histoire dans une histoire".
Bref je poursuis avec enthousiasme ! :D
Déjà, tu m'as eue à "baleine géante qui flotte dans le vide et héberge des gens". Voilà. Je suis une personne simple.
Ce premier chapitre fonctionne très bien, comme on dit. On entre dans un univers dont on ne connaît pas encore tous les tenants et aboutissants, on reçoit quelques indices essentiels (les personnages, leurs relations, un début de cadre spatio-temporel, le thème du grand vide, les chucrets et les charognards, etc). Et en même temps, on est loin de comprendre de quoi il en retourne, et j'ai envie de poursuivre ma lecture pour mieux comprendre ce qu'est cet hôte, concrètement. Bred : un très bon dosage, et un début d'univers qui promet beaucoup d'originalité !
Je me demande si tu ne pourrais pas décrire un chouïa plus le décor dans lequel se trouve Imès ? Sans tomber dans une description détaillée qui respire un peu trop le premier chapitre de fantasy/SF.
A très vite !
J’ai beaucoup apprécié ce premier chapitre
L’exposition du début est hyper efficace
Un oeil , une nageoire et un « animal flottant » à la peau blanche de plusieurs centaines de kilomètres. Nous voila sur un mobi dick géant dans l’espace ! J’adore !
Ton style est accrocheur et vraiment agréable
J’ai eu un peu plus de mal a m’imaginer
les projections du chucret ensuite mais je penses que c’est lié a la taille finalement assez courte du chapitre.
C’est parti pour la suite !
J'aime beaucoup les prénoms déjà, leurs sonorités sont agréables et originale. Laomeht et Imes sont super jolis !
Les descriptions plongent dès les premières lignes dans l'ambiance de ton univers, la gigantesque créature que tu décris m'a fait penser à une baleine. On a pas mal de vocabulaire nouveau sans que ce soit lourd, ça donne l'impression qu'il reste beaucoup à comprendre et découvrir. (la phrase de chute notamment).
Tu plantes déjà pas mal de perso, dont on apprécie les pdv tour à tour, ça promet pas mal de variété.
Petites remarques :
"La vue de Jebellan était outrageusement bonne." -> parfaite ?
"Laomeht connaissait peu de chasseurs qui détestent" -> détestaient ? (concordance des temps)
"le point faible juste derrière la tête." virgule après faible ?
Hâte de découvrir la suite,
Bien à toi !
Merci pour tes remarques ! Par contre, non, ce n'est pas "détestaient" que je devrais utiliser mais "détestassent". J'ai fait le choix de remplacer le subjonctif imparfait par du subjonctif présent ici, pour que la phrase soit moins lourde. Mais ailleurs dans le texte, je sais qu'il m'arrive de laisser du subjonctif imparfait... Je n'arrive pas à décider si je veux assumer le côté "registre soutenu" du subjonctif imparfait dans ce roman.
Bravo !
J'ai découvert ton histoire par hasard. Et je la trouve génial, super bien écrit. L'univers a l'air très intéressant tout comme la suite de l'histoire .
En tout cas, c'est rajouté à ma pile à lire
Bonne fin de journée à toi!
Me voici enfin de retour sur Symbiose ! ^^
Quel plaisir de retrouver ton univers. Je fais le choix de relire depuis le début pour bien me réimprégner avant de continuer vers l'inconnu et je retrouve tout ce que j'avais laissé, vraiment, j'adore ton concept, l'esthétique et l'ambiance de ce récit : )
Dans le détail de l'écriture, par instant la succession de pronom rend peut-être un peu difficile de bien comprendre qui fait quoi comme par exemple :
"La vue de Jebellan était outrageusement bonne. Laomeht dut plisser les yeux pour le remarquer à son tour"
Il n'est pas très clair ici de comprendre ce que Laomeht a remarqué, le "le" faisant grammaticalement référence à "la vue de Jebellan".
Pour le reste, c'est toujours aussi beau ! ♥
L'antre du dragon est un endroit où il fait bon vivre.
J'aime beaucoup cette séparation du chapitre en deux, déjà parce que j'adore les multiplicités de points de vue, mais aussi parce qu'autant la première partie est très difficile à comprendre, autant la deuxième est limpide - ce qui crée l'équilibre magique des questions et réponses, de ce qu'on veut savoir et de ce qu'on apprend.
Un peu perturbée par le choix du prénom Pan, parce que Pan est avant tout pour moi le daemon de Lyra dans À la croisée des mondes, donc je sens que mon cerveau à chaque fois fait "eh, on se connaît", puis "non, homonyme, déso". Ce qui n'est pas grave en soi, mais c'est une distraction.
J'ai hâte d'explorer ce monde, en tout cas !
La plume est très chouette et cette vision d'une grande baleine qui fend le néant, moi ça me parle ! Bon ok c'est sûrement pas une baleine, mais dans ma tête, pour l'instant, c'en est une ;).
Je poursuivrai ma lecture demain :)
Bel univers que voilà ! On entre dans cet hôte gigantesque, dont on ne comprend pas bien les tenants et les aboutissants, mais c'est toute l'idée, et j'aime ça. :) Je dois avouer que j'ai dû relire deux fois pour comprendre s'ils étaient à l'intérieur du corps ou à l'extérieur, mais j'ai finalement compris (distrait par ma fille, j'avais raté un paragraphe lors de ma première lecture !)
J'ai déjà lu les chapitres suivants, et quelque chose me turlupine sur cette communication télépathique : ils ne peuvent pas savoir si quelqu'un est branché ? Donc ils n'ont pas à "accepter" la transmission. Pourtant, j'ai l'impression qu'après il y a quand même un échange, on ne peut pas "forcer" quelqu'un à accepter, non ? (après il faut qu'il ait son chucret sur la tête.)
Et ce que j'ai vu et senti c'était cette traverser de membrane entre le grand vide et le monde vivable de l'hôte. L'immensité et la limite, même de ce qu'on peut formuler ou non. Et il y a le charme de cette incertitude : a-t-on été avec Laomhet dans le grand vide, ou étions nous tout ce temps avec Imes allongé dans l'herbe ? La réponse au final n'importe pas, mais la question invite au songe.
Ce grand hôte me fait penser à la tortue de Pratchet, sauf que si j'ai bien compris, ils vivent dedans et pas dessus. C'est ça ? J'ai aussi vu une référence à Pullman, à travers ce petit animal qui semble être tres lié à chaque individu. En plus, celui d'Imes s'appelle Pan, comme le daemon de Lyra :)
C'est un début bluffant, en tout cas. En plus, le point de vue d'Imes est déjà plein d'émotion et de pistes pour comprendre sa personnalité. Il est déjà attachant.
Je me jette sur la suite !
Merci pour ton commentaire !
Je crois que j'avais déjà ajouté cette histoire à ma pal, mais jamais eu un moment pour y fourrer le bout du nez (j'en ai déjà 4 de commencées et j'avance à deux à l'heure dans ma lecture... ) Mais en tout cas je ne regrette pas d'être revenue, c'est un très bel univers ! Je poursuivrai ma lecture avec plaisir... à mon rythme...
A bientôt !
Tu narres tout à la 3PS, pourtant on sent la différence entre Laomeht et Imes, dans le dynamisme du premier et la sensibilité, presque le silence du second. J'ai trouvé ça très délicat.
Toute ton écriture est délicate, avec cette succession de détails sur les ressentis, de couleurs et d'impressions... J'avais l'impression d'être avec eux dans le grand vide.
Le seul bémol que j'ai c'est concernant les chucrets, j'ai du mal à me les représenter, mais je suppose que c'est volontaire de ta part et qu'on aura plus de détails dans la suite. :)
Plus globalement, j'adore cette idée d'une vie à l'intérieur d'un gigantesque animal. C'est très original et en même temps ça me fait terriblement penser à notre propre monde.
J'ai dès à présent un faible pour le discret Imes. Il m'a l'air très sensible, très secret mais un très beau personnage. La dernière phrase m'a donné des frissons. J'ai hâte d'en apprendre plus sur lui et de le voir évoluer.
Je viens de lire ce premier chapitre, et je me pose beaucoup de questions : qu’est-ce que le grand vide ? Que va-il se passer ensuite ?
Mais sans doute le découvrirai-jeu plus tard...
Sinon, ce texte est écrit d’une très belle plume, c’est agréable, facile à lire...
C’est pourquoi je file tout de suite au chapitre suivant :) !
H.M.
Sinon j'ai rien trouvé d'autre :p
J'ai été agréablement surprise par ton histoire, ton univers. Je ne suis pas sûre que j'ai tout compris, le grand vide c'est l'espace, avec nébuleuses etc ? Mais si oui comment il peut y avoir végétation and co ? J'ai dû rater un truc dans la description parce que ce grand vide me semble pas vide du tout xD
De façon générale j'aime beaucoup l'ambiance du texte, il y a un côté un peu absurde/fantasmagorique qui me donne un ton "conte" à l'ensemble, j'imagine des belles choses.
Les personnages sont agréables et les chucrets je trouve leur nom trop chou, du coup je pense à des créatures mignonnes, par contre - bon alors ce n'est que le début - je trouve que niveau personnalité on ne les distingue pas vraiment, ils sont un peu interchangeable. J'imagine qu'on apprend à les découvrir avec la suite, je suis curieuse de lire ça :)
Je pense que tu as répondu toi-même à tes questions avec la suite du texte, mais n'hésite pas s'il y a encore des trucs qui ne sont pas clairs. ^^ Je préciserais juste que le grand vide n'est pas tout à fait l'espace, puisqu'il n'y existe aucune étoile. Juste des nuages de gaz et quelques formes de vie plus ou moins amicales. (Ben oui, j'aime me compliquer la vie... C'est tellement agréable d'essayer d'expliquer cette histoire : "alors c'est une baleine dans l'espace, sauf que c'est pas vraiment une baleine, et c'est pas vraiment l'espace... comment ça je vous ai déjà perdus ?")
Merci en tout cas, je suis contente que ça te plaise !
J'ai remarqué un schéma que tu affectionnes : le triptyque un père, deux enfants, une fille et un garçon qui envie un peu sa sœur pour sa position qu'il estime meilleure que la sienne.
La mère absente faisant partie intégrante de ce schéma.
C'est fluide, tout amené en douceur. Un petit bonbon à lire.
Mais toi, ici ! Ça me fait très plaisir, merci de donner sa chance à cette histoire <3
Je t'avoue avoir été un tout petit peu destabilisé à cause du changement de POV entre les deux frères, mais quand on comprend que la télépathie est possible, ça va !
J'adore l'idée du chucret... Il s'appelle Pan, comme le Pan de Lyra dans la Croisée des Mondes ? Petit clin d'oeil ?
J'aime beaucoup ton écriture et je m'en vais lire la suite avec plaisir !
Je suis contente que la première phrase accroche, et le reste aussi, apparemment ♥ Mais oui, je conçois que le changement de point de vue ne soit pas simple, haha.
Ravie de te revoir publier ici ! Ca me poussera peut être d'ailleurs à cesser de délaisser les autres excellentes fictions hébergées ici... Je n'ai pas eu trop de mal à me faire une représentation mentale de l'univers que tu nous présentes, pour le moment en tout cas, bien que l'image que je m'en fais s'appuie sans doute cependant beaucoup (trop ?) sur deux ou trois références fictionnelles que j'ai en réserve (dont le DA La Planète au trésor, haha). A voir pour la suite. Beaucoup de mystères dès ce premier chapitre, j'ai hâte de savoir ce que tu nous réserve. Je les vois mi- petits singes mi- chauve-souris, les petites bêtes.