Chapitre 1

Par Eldir
Notes de l’auteur : Bonjour, ceci est le premier texte que je post sur la plume d'argent. Si vous avez des commentaires ou remarques, n'hésitez pas à m'en faire part. Bonne lecture.

Le soleil et le vent s’étaient associés en ce matin de printemps pour créer une atmosphère froide et sèche. Une route de pierre pavée serpentait depuis la plaine jusqu’aux sommets enneigés des montagnes Centrales. Au sud la forêt bleue prenait racine et poussait vers l’est. À l’ouest les grandes plaines de la vallée des géants s’étendaient sous le soleil. Au loin la haute tour impériale de Galan dominait tout le paysage. Au nord des montagnes Centrales entre les rocs et la glace se dressait la grande citadelle de Kardhir.

Sur cette route un étrange personnage avançait emmitouflé dans une peau d’ours. Du haut de ses 1m54, il était considéré comme un géant parmi les siens. Sous sa fourrure se dessinait une tunique de cuir tellement usée et rapiécée que personne n’aurait pu dire qu’elle avait un jour appartenu à un prince. À sa hanche était accrochée une hache, ni décorée, ni neuve, le plat de la lame brillait des nombreuses rayures qu’avait laissé la pierre à aiguiser. À ses pieds, des souliers de cuir épais tachés et griffés, sur ses mains des gants de laine blanchis par le soleil et la pluie. Son visage barbu et entouré d’une chevelure hirsute et brune portait les marques de la fatigue, mais dans ses yeux marron, c’est une détermination sans faille qui brûlait. Il portait une besace et une couverture roulée en bandoulière, ainsi qu’un sac à dos tout aussi usé que le reste de son équipement.

Jorka du clan Céren sentait les muscles de ses jambes se crisper sous l’effort. La crampe menaçait de les paralyser à tout instant, mais il ne pouvait se résoudre à s’arrêter maintenant. Cela faisait trop longtemps qu’il attendait ce jour. Depuis plus de trois ans, il avait quitté sa cité natale, la barbe tondue à blanc avec pour commandement de ne revenir que lorsqu’elle aurait atteint une taille respectable. Il était donc parti. Il avait d’abord vécu parmi les nains exilés dans l’empire des hommes où il avait appris à parler couramment et sans accent la langue commune impériale, travaillant comme forgeron, puis comme mercenaire. Il s’était ensuite retrouvé face à un dilemme et avait quitté la troupe de mercenaires sans sa solde. Depuis lors il avait survécu dans la nature en chassant, travaillant dans les villages des hommes du sud contre un repas chaud et un coin de paille dans une grange. Trois semaines plus tôt, alors que tout son esprit était obnubilé par le dépeçage d’un lapin qui constituerait son repas, il avait d’un geste machinal repoussé sa barbe afin qu’elle ne trempe pas dans les viscères et le sang. Puis brusquement il prit conscience de son geste. Ce fut comme un coup de tonnerre dans la forêt calme, son cœur se mit à battre à tout rompre dans sa poitrine. Il lava précipitamment ses mains couvertes de sang et sortit un petit bijou en or qu’il avait rangé précieusement, puis oublié au fond de sa besace. Il forma deux petites tresses, puis passa sa barbe dans le bijou et utilisa les tresses pour maintenir le tout. Quand il réalisa que la tresse du courage[1] était assez longue pour finir le nœud, il fit un bond de joie puis s’écria « Aruk Mori ! » qui signifiait « Je rentre chez moi ! ». Mais ces années d’errances avaient laissé une trace profonde dans son caractère, aussi finit-il son ouvrage et il fit cuire la viande du lapin avant de l’empaqueter pour la route du retour.

Le paysage qui avait semblé immobile pendant l’interminable ligne droite changeait maintenant à chaque pas. Le début de la fonte des neiges avait créé de nombreux petits ruisseaux qui cascadaient contre les parois. Jorka s’arrêta un instant pour se désaltérer, une vague de nostalgie le submergea. Il se souvint de son père les portant, son frère et lui, pour qu’ils puissent boire l’eau glacée sans mouiller leurs vêtements quand ils étaient enfants. À cette époque il passait sa vie entre Ludum, son maître d’arme et Atreka, la maitresse du savoir de Kardhir. Ainsi les quelques moments volés où il pouvait retrouver sa famille étaient les plus précieux. Les rares fois où son père n’était pas pris par ses responsabilités, il emmenait Jorka et Torra découvrir le domaine extérieur : une marche d’une journée à chaque fois différente qui avait pour but de les familiariser aux reliefs de la surface pour être préparé à toute éventualité. Les plus grands ennemis des nains viennent des sous-sols, mais une attaque par la surface est une possibilité qu’un héritier ne peut se permettre d’ignorer. Ainsi Jorka et son frère avaient appris à connaitre un tant soit peu les sommets, les cols et les passes qui entouraient la citadelle. Une idée lui était alors venue ; installer des avants postes aux alentours directs de la forteresse pour surveiller une éventuelle approche ennemie. Son père avait jugé trop coûteux le projet pour faire face à un « bien maigre danger ». À l’époque son père lui avait demandé « Si les guetteurs observent quelque chose, comment pourront-ils prévenir la citadelle ? » et l’enfant qu’il était n’avait pas su répondre. En effet, le système de communication utilisé en sous-sol, de longs tuyaux de fer sur lesquels on frappe, n’était pas déployable en surface sur de longues distances. Aujourd’hui, il saurait comment, il avait observé les humains et les nains de la surface le faire pendant les batailles, des drapeaux de couleur, des volutes de fumées… « Ce ne sont pas les solutions qui manquent » pensa le nain en reprenant sa marche. Son entrain redoubla à la pensée de toutes les choses qu’il pourrait mettre en place lorsqu’il serait roi.

Ayant toujours excellé dans les disciplines de combat, son éducation avait été focalisée sur la hache et la stratégie militaire. Son père, le roi, lui avait enseigné qu’une victoire se remporte de la même manière qu’on manie une hache ou une armée. Dans les deux cas, il faut qu’elle soit bien faite, bien entretenue, et l’esprit qui lui commande doit réussir à surprendre l’ennemi. Mais ce que Jorka aimait par-dessus tout c’était se rendre dans la salle de travail des maîtres du savoir. Là-bas les nains s’affairaient à calculer, mesurer, dessiner des plans. Ils observaient également les étoiles pour en noter la position sur des cartes, ils inventaient de nouveaux objets et de nouvelles armes. C’est sur ces points là que les autres nains critiquaient les maîtres, les accusant de vouloir renverser les bases de leur société. Jorka avait même vu une fois un plan d’habitation destiné à être construite en extérieur… une folie douce.

 « Beaucoup de nains se méfient des maîtres du savoir, mais ils restent un élément indispensable de la société naine car ce sont les architectes qui construisent les nouveaux segments de la citadelle et réparent les anciens. Ce sont eux qui ont découvert les proportions de fer et de mithril brut pour en faire quelque chose d’utilisable dans une forge » Disait son père.

C’est d’ailleurs Atreka qui s’était le plus empourprée lorsque Jorka avait annoncé son intention d’honorer la vieille tradition depuis longtemps oubliée de « l’exil du prince ». La vieille naine n’avait pas compris.

C’est en imaginant les débats fictifs, qu’il devrait mener entre les responsables militaires et les grands maîtres du savoir pour les convaincre de travailler de concert, qu’il arriva sans y penser devant le pont de pierre qui représentait la première ligne de défense de son foyer. La structure de pierre courbée vers le ciel s’étendait pardessus un gouffre infranchissable de presque 40 mètres de long. Le point d’appui principal était fixé contre la paroi coté citadelle. En quelques instants une équipe de nains entraînés pouvait retirer les immenses fixations et jeter la structure ainsi que les assaillants qui tenteraient de la franchir au fond du gouffre. Le poste de garde placé là pour impressionner les marchands plus que pour prévenir une attaque était vide. Jorka n’en fut guère étonné, les défenses extérieures n’étant pas les plus primordiales. Il s’engagea sur le pont, savourant le bruit de chacun de ses pas résonnant sur la pierre jusque dans la ravine. Face à lui se dressait l’imposante muraille, semblant directement jaillir des parois de la montagne. Les deux murs de 12 mètres de haut surplombés d’un chemin de ronde se rejoignaient pour créer un corps de garde au-dessus de la porte. Deux tours munies de meurtrières venaient compléter le dispositif défensif extérieur. Derrière les murs s’étendait l’immensité du ciel de midi. Jorka profita d’être au sommet du pont pour observer les alentours, il voyait une dizaine de soldats en train de patrouiller sur le chemin de ronde. Le bruit familier du métal brisant la pierre sortait d’une cheminée d’aération percée dans la paroi. Des odeurs de forge emplissaient l’air. Il continua sa marche pour arriver sur la fine bande de terre séparant le gouffre du rempart. Il ressentit un mélange de peur et d’excitation en frappant le lourd heurtoir contre la porte sous le regard intrigué des sentinelles. Des cris se firent entendre, bientôt masqués par le bruit crissant de la porte qui tournait sur ses gonds d’acier.

« Enfin ! » s’exclama le prince. « Aruk Mori ! » cria-il encore.

Les soldats vinrent à sa rencontre, mais nul ne cria son nom comme la tradition l’exigeait. Jorka se sentit froissé, mais prenant un instant pour observer les visages des nains qui l’entouraient, il n’en reconnut aucun. Tous étaient bien jeunes, ils le toisaient d’un air incertain.

- Qui êtes-vous ? demanda enfin un des inconnus.

- La politesse a-t’elle disparu de Kardhir pendant mon absence ? rétorqua Jorka d’un ton froid et empreint d’autorité.

- Non, mais nous avons eu à subir des revers douloureux en faisant confiance à des étrangers.

Le soldat exprimait un mélange de méfiance et de honte d’avoir demandé le nom d’un autre avant de donner le sien.

- Mon nom est Calhen fils de Xari, garde de Kardhir, quel est ton nom, étranger ?

- Je suis Jorka, fils d’Oddar et je ne suis pas un étranger.

Tous le fixèrent incrédules. Il en profita pour avancer et franchir la porte. Ce fut une nouvelle occasion d’émerveillement en voyant de nouveau les terrasses de culture ou poussaient en rangs serrés une partie des céréales nécessaires à la vie de la citadelle. Il remarqua à peine que les gardes ne le laissaient pas vraiment libre de ses mouvements ; sans oser l’arrêter physiquement, ils l’encadraient avec méfiance.

- Que se passe-t-il ? finit par demander Jorka exaspéré de ne pas pouvoir franchir la porte de fer menant à la salle du trône pour voir son père.

- Le prince Jorka est mort depuis deux ans, répondit d’un air penaud le garde comme s’il lui annonçait la mort d’un proche.

Le mort présumé haussa les sourcils se demandant s’il devait consulter en premier un prêtre ou un guérisseur ?

Le soldat ouvrit la voie jusqu’à un petit escalier, ils dévalèrent les marches s’enfonçant dans le sol pour atterrir dans une pièce dont la face nord était ouverte directement sur l’extérieur, laissant entrer pleinement la lumière du jour. Jorka profita de la vue imprenable et demanda au jeune nain :

- Maintenant que vous savez qui je suis, puis-je voir mon père ?

- C’est impossible, le roi Oddar est à l’extérieur, répondit le soldat.

Sans se démonter le prince exilé enchaîna :

- Alors menez-moi à Atreka ou à Ludum, j’ai tant à leur raconter.

- Pardon, mais c’est impossible, ils sont … indisponibles

- Tant pis, c’est mon frère que je verrai en premier, où se trouve Torra ?

- Le prince Torra est en conseil avec ses ministres. Nous l’informerons de votre présence dès qu’il sortira. En attendant il ne sera pas dit que les nains de Kardhir sont de mauvais hôtes.

- Avec ses ministres ?? demanda Jorka surpris, mais comme personne ne répondait il prit place sur un banc de pierre.

 

Sur ces mots le nain fit amener des victuailles, de la viande séchée et de la bière, puis il installa le tout sur une table de bois splendide bien qu’usée par les intempéries. Jorka mit de côté toutes les questions qui lui brulaient les lèvres et savoura sa première gorgée de bière naine depuis plus de trois ans. Le pétillement dans sa gorge et l’amertume lui avaient manqué plus qu’il n’aurait pu le dire. Les arômes de miel et de fleur de montagne lui envahirent le nez. Rien à voir avec cette mélasse non filtrée qu’on lui avait servie dans l’empire ou chez les hommes du sud. Il rota avec délectation, puis mangea un peu de viande pour pouvoir à nouveau savourer une première gorgée.

Quand il eut fini sa collation, Jorka remarqua qu’une agitation fébrile régnait à présent alentour. Un des soldats qui l’avait accueilli lui demanda de venir avec lui, puis il remonta dans la cour et traversa la porte avant de se diriger vers le hall. Il s’engouffra dans un couloir étroit. Les deux nains descendirent une volée d’escaliers de pierre et Jorka reconnut qu’ils avaient atteint l’étage de la salle du trône, il s’attendait à y rencontrer son frère, mais on le conduisit vers une petite pièce attenante. Plusieurs personnes en sortaient en discutant avec véhémence mais il ne comprit pas de quel sujet. Jorka reconnut enfin quelques visages, mais personne ne prêta attention à lui. Un nain portant la livrée d’intendant attendait à l’entrée et fit signe au soldat de s’avancer. Il s’agissait d’un petit bureau, juste assez grand pour accueillir les cinq conseillers qui venaient d’en sortir. Une table de pierre et les sept sièges qui l’entouraient occupaient la majeure partie de l’espace. Il y avait aussi un petit bureau au fond de la pièce. C’est alors que Jorka vit son frère.

 

[1] Les deux tresses sont la tresse de la force et la tresse du courage,  il existe plusieurs nœuds différents en fonction de la classe sociale, mais la tresse du courage doit toujours finir au-dessus.

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Nathalie
Posté le 11/11/2022
Bonjour Eldir,

Introduction sympa. Le personnage est bien dépeint. Je trouve cependant le tout un peu lourd. Des paragraphes plus aérés auraient été appréciés, surtout pour lire sur un écran.

Quelques remarques :
Au sud la forêt bleue prenait racine et poussait vers l’est, à l’ouest les grandes plaines de la vallée des géants s’étendaient sous le soleil et au loin la haute tour impériale de Galan dominait tout le paysage.
J’aurais séparé :
« Au sud, la forêt bleue prenait racine et poussait vers l’est. À l’ouest, les grandes plaines de la vallée des géants s’étendaient sous le soleil et au loin la haute tour impériale de Galan dominait tout le paysage. »

« Du haut de ses 1m54 » → Étrange dans un monde médiéval fantastique. Mesurer en mètre date de la révolution française. Ça me choque. J’aurais utilisé une comparaison du type « Pas plus haut que l’encolure d’un cheval » ou « aussi haut qu’un buisson de framboisier adulte » ou quelque chose de plus spécifique au personnage (que je ne connais pas encore, j’écris mes commentaires au fur et à mesure de la lecture).

Jorka du clan Céren, sentait les muscles de ses jambes se crisper sous l’effort → La virgule est de trop

Jorka avait même vu une fois un plan d’habitation destiné à être construit en extérieur → Jorka avait même vu une fois un plan d’habitation destinée à être construite en extérieur (car ce n’est pas le plan qui sera construit mais l’habitation)
Eldir
Posté le 11/11/2022
Bonjour, je vous remercie pour votre passage et vos remarques. Trois d'entre elles ont été prises en compte pour correction.
Pour ce qui est du mètre, je suis bien au fait de sa date d'introduction. En effet au moyen-age les unités de mesure n'était pas aussi éthéré que 1/10^6 quart de méridien du globe, encore moins qu'une fraction de distance parcouru par la lumière dans le vide, mais comme les mesures en pieds, en coudée royale et autre en plus de me révulser ne parlent à personne, j'ai fait le choix délibéré d'utiliser les unités SI par convention (de même que les personnages ne devrait parler en français mais dans leur propre langue qu'il conviendrait d'inventer).

Bon weekend

Edouard PArle
Posté le 27/08/2021
Hey !
Bon dans l'ensemble c'est très bon, ton univers a très sophistiqué et intéressant. Le style est bien, le protagoniste est sympa avec son retour d'exil qui ne se passe pas comme prévu.
Quelques remarques (je vais beaucoup chipoter XD) :
Je pense qu'il vaut mieux écrire les chiffres tout le temps, parce que là tu fais les deux donc c'est un peu perturbant. 40 -> quarante etc ...
"Le soleil et le vent s’étaient associés en ce matin de printemps pour créer une atmosphère froide et sèche" Pourquoi froide s'il y a du soleil et qu'on est au printemps ?
"Du haut de ses 1m54, il était considéré comme un géant parmi les siens" -> je ne sais pas si c'est nécessaire de donner un chiffre, tu pourrais mettre : "bien que de petite taille, il était considéré comme un géant parmi les siens."
"des souliers de cuir épais taché et griffé," -> tachés et griffés
"détermination sans faille qui brulait." -> brûlait
"Depuis 3 ans et 7 mois environ, il avait quitté sa cité natale" -> encore une fois, je ne trouve pas super subtil de donner des chiffres si précis si ça n'a pas d'importance, tu pourrais mettre "depuis plus de trois ans, il avait quitté sa cité natale."
"Son père avait jugé trop couteux" -> coûteux
Bon, dans l'ensemble ça reste cool et je vais lire la suite (=
Eldir
Posté le 27/08/2021
Bonjour Edouard, merci pour ta lecture attentive et tes remarques. pour ce qui est de la précision des chiffres c'est vrai que ça ne présente pas un grand intérêt maintenant que tu le pointes du doigt. Je vais corrigé ça.

Je t'en prie continue de chipoter c'est une des raisons qui m'a pousser à poster ici.
Edouard PArle
Posté le 27/08/2021
oui je me doute, après j'ai pas toujours autant d'inspi XD
Silver Smile
Posté le 23/09/2020
Bonjour,

Merci pour ce chapitre, pendant un instant je me suis sentie voyager dans ces contrées que vous décrivez si bien. Votre univers est riche et complexe et les traditions que vous présentez sont intrigantes. Ce chapitre m'a replongé dans l'une de mes œuvres préférées qui je pense a dû inspirer le monde que vous avez créé.
(Ai-je vraiment besoin de mentionner son nom :) ? )

À bientôt
Eldir
Posté le 24/09/2020
Bonjour, merci pour votre commentaire, je vais essayer de lire dans vos pensées : le seigneur des anneaux ??

En tout cas c'est l'oeuvre qui m'a le plus donné envie d'écrire, pour moi le monde de Tolkien est un des plus vivant qui soit et celui que j'ai le plus aimé explorer.

J'espère que la suite vous plaira aussi.
Lucchiola
Posté le 10/03/2020
Bonjour par ici !!

Cela fait un moment que j’avais commencé à lire le premier chapitre, et comme souvent je me suis retrouvée à faire mille autre chose. Je me suis rappelée ce matin en voyant ton passage sur mon chantier que je n’avais pas terminé. Chose faite ! Et quelle belle surprise !

Je suis ravie que le commentaire précédent ait relevé quelques fautes de typo ou d’orthographe, ca m’évite d’en faire la petite liste :)

J’ai très facilement plongé dans cet univers, c’est agréable. On a envie de savoir ce qui s’est produit, et en même temps on se balade en même temps que le personnage qui rentre au bercail. Personnellement, la description de la citadelle m’a bien plue car j’étais une grande joueuse de World of Warcraft et en fait, j’y ai vu la cité des nains Forgefer.... c’est un peu idiot mais rassurez vous c’est un compliment !

Concernant le 1m54 pourquoi ne pas le remplacer par “le mètre et demi?” À moins que les 4 autres cm soient nécessaires.. en effet, écrit des chiffres est plutôt rare, sauf les dates.

Je me demandais s’il ne serait pas plus judicieux de reprendre le chapitre de manière à le terminer sur le moment où le hero est accueilli en fantôme ? Avec une phrase du genre “l’héritier du trône est mort il y a deux ans” et bam, on passe à la suite dans le chapitre 2.

Ca allégerait cet incipit qui permettrait au lecteur de progresser par étape, je ne sais pas si je suis claire.

J’ai une vie bien compliquée dernièrement mais j’ai hâte de lire la suite !
Eldir
Posté le 16/03/2020
Bonjour Lucchiola, merci pour votre commentaire. Pour les chiffres, je sais que ça ne se fait pas, mais je n'arrive pas à m'en empêcher, je trouve que c'est plus lisible... Pour la fin de chapitre, je pense que votre proposition est pertinente, en fait ce texte était écrit d'une traite (sans chapitre), je l'ai retravaillé (grossièrement) pour lui donner un forme plus adaptée à la plume d'argent. Cependant j'ai du mal à trouver les bon moment pour faire les coupures. Je verrais une fois terminé si j'ai la foi de reprendre le tout pour faire des chapitres mieux découpés.

Ha une joueuse de WoW, et qui fait une comparaison entre Ironforge et ma petite forteresse ;-) c'est toujours un plaisir. Moi je tire mes visuels de l'univers de Warhammer, mais les deux univers se sont influencé l'un l'autre.

J'espère que votre vie n'est pas compliquée par quoique ce soit de trop grave.

Bien à vous,

Eldir
Lucchiola
Posté le 19/03/2020
Ah j'aurais du penser à Warhammer aussi ! Qu'est-ce que tu joues ? (ça te dit qu'on se tutoie ? ^^') J'ai joué Eldar pendant un temps, mais ça m'a lassé. En tout cas, la comparaison était sincère !

C'est vrai que ton histoire semble être tronquée maintenant que j'y pense ! Mais je sais que ça se rattrape aisément en plaçant quelques mots de plus pour clôturer la fin de ton incipit.

C'est gentil de te soucier de mes tracas. Globalement, je me sépare, j'ai un petit de 3 ans et je dois tout recommencer à 28 ans. J'ai pris une sacrée claque, mais on s'adapte haha!

Prends soin de toi, et à très vite !

Eldir
Posté le 19/03/2020
Ha les séparations c'est rude, moi j'ai une petite de deux ans et demi, je sais pas comment je ferais si demain on me disait que je peux plus la voir qu'une semaine sur deux.

Warhammer je joue la version médiévale fantastique et je joue un elfe. De la version 40K je ne connais que les jeux vidéo "dawn of war" 1 et 2 et le jeu de plateau "space crusade", mais j'ai pas vraiment tester le jdr.

Je suis d'accord pour qu'on se tutoie, mais il ne faudra pas m'en vouloir si je te dis "vous" de temps en temps, c'est une habitude difficile à perdre ;-)

Je te souhaite du courage dans cette épreuve de ta vie. Vois-y aussi une opportunité, rappelles-toi qu'une célèbre auteure de fiction venait de se faire larguer par son marri juste avant de sortir un best seller mondial, alors c'est peut-être le moment de harceler les maisons d'édition ;-)
Lucchiola
Posté le 21/03/2020
Merci beaucoup, c'est très gentil à toi de me rappeler cette chouette histoire ! Je ne pense pas avoir les bagages pour proposer mon texte encore, mais je t'avoue que j'adorerai être publié... Il faut avoir du talent pour ça, pas certain que j'en ai.

Pas de soucis pour le vouvoiement, je vouvoie encore des membres de ma famille pour te dire XD

En effet, c'est pas évident comme situation, mais mon fils est trop petit encore pour alterner une semaine sur deux, et le père n'en est hélas pas capable. Quand il grandira, ce sera peut être plus simple. Et en attendant, il ne sort pas de notre vie du tout, je ne le souhaite pas. Ezra a besoin de son papa. Profite bien de ta petite !

J'avais essayé de jouer Elfe aussi, a vrai dire ça m'intéresse plus que 40k mais monsieur n'aimait pas trop. J'ai vite abandonné, je préférais Wow. Mais le travail et le petit font que j'ai remisé mon casque de geek dans un tiroir XD
Unam
Posté le 24/02/2020
Bonjour Eldir,

J’avais commencé à lire votre histoire dans un train, puis j’avais été interrompue, du coup je l’avais ajoutée à ma pile à lire pour pouvoir y revenir plus tard. Je lis beaucoup de genres différents et j’ai beaucoup apprécié cette introduction dans l’univers de Jorka, du clan Céren. Ce fut une lecture certainement dépaysante et j’ai beaucoup aimé votre sens de l’imagination et du jeu, avec l’utilisation d’une autre langue, de bijoux et de métaux mystérieux. J’aurais aimé savoir à quel dilemme Jorka avait eu affaire quand il était mercenaire ; et aussi avoir une description plus détaillée de ce bijou mystérieux (vous avez en effet bien éveillé ma curiosité :). Il y a beaucoup d’informations dans ce premier chapitre mais on les reçoit sans difficultés et ça pose bien le décor, ainsi que l’intrigue passée et à venir. Cet univers a déjà beaucoup de substance et de réalité. Bravo et merci d’avoir partagé. Hâte d’en lire davantage.

Quelques remarques et suggestions de forme, si ça peut aider :

- 1m54 // 3 ans et 7 mois/ 40 mètres / 12 mètres : peut-être en toutes lettres ?
- était accroché une hache => était accrochée une hache…
- troupe de mercenaire => troupe de mercenaires
- sur de longue distance => sur de longues distances
- son éducation avait été focalisé => son éducation avait été focalisée
- pardessus-tout => par-dessus tout
- de nouveau objet => de nouveaux objets
- qui s’était la plus empourprée => qui s’était le plus empourprée car il me semble que « le plus » est un quantificateur de l’action dans ce cas donc ne s’accorde pas avec Atreka ?
- arrivât => arriva car ce n’est pas du subjonctif ici (il est vraiment arrivé à la citadelle)
- 40 mètre de long => quarante mètres de long
- s’exclamât le prince => s’exclama le prince , car on est toujours à l’indicatif et non au subjonctif je crois
- criât-il encore => cria-t-il encore, pareil ici
- et n’en reconnu aucun => et n’en reconnut aucun, avec un t à la fin de reconnut
- demanda enfin un des inconnus => demanda enfin l’un des inconnus : juste parce que c’est plus agréable à l’oreille
- la politesse a-t-elle disparue => la politesse a-t-elle disparu
- Se fut une nouvelle occasion => Ce fut une nouvelle occasion
- Tous le fixèrent incrédule => incrédules car ils sont plusieurs à l’être il me semble (et virgule avant incrédule)
- Le prince Jorka et mort => Le prince Jorka est mort
- face Nord => face nord
- c’est mon frère que je verrais => que je verrai
- ou se trouve Torra => où se trouve
- pétillement dans la gorge et l’amertume qui lui avait manqué => qui lui avaient manqué
- mélasse non filtré => mélasse non filtrée
- qu’on lui avait servi => qu’on lui avait servie, accord dans ce cas avec la bière placée avant le sujet « on »
- Un des soldats qui l’avait accueilli => (L’)un des soldats qui l’avaient accueilli

Ponctuation et autre : je ne suis pas une experte en ponctuation (je trouve que c’est un sujet hyper difficile et un métier à part entière) mais quelques suggestions pour réflexion :

- Ludum son maître d’armes => virgule après « Ludum »
- pendant les batailles, des drapeaux de couleur => deux points après « batailles »
- Jorka n’en fut guère étonné les défenses extérieures n’étant pas les plus primordiales => virgule après « étonné »
- Il s’engagea sur le pont savourant le bruit de chacun de ses => virgule après « pont », et il manquait le mot « ses »
- Virgule avant « sous le regard intrigué des sentinelles »
- nul ne cria son nom comme la tradition l’exigeait => virgule après « son nom »
- quel est ton nom étranger => virgule après « nom » car sinon c’est comme s’il lui demandait quel était son nom lunaire ou terrien
- tous le fixèrent incrédule => virgule après « fixèrent », (et un « s » à la fin de « incrédule »)
- Point ou point-virgule après « Il en profita pour avancer et franchir la porte »
- Virgule après « finit par demander Jorka »
- Virgule avant « comme s’il lui annonçait la mort d’un proche »
- Virgule après « haussa les sourcils »
- Demanda Jorka surpris, => virgule après Jorka
- mais comme personne ne répondait => virgule après « répondait »
- depuis plus trois ans => oubli du « de »

- Entraîné, forêt, enchaîna : si vous utilisez la forme avec accent circonflexe, peut-être aussi utiliser l’accent circonflexe sur les mots « hâche », « tâché », « brûlait » etc. par souci de cohérence, ou alors l’enlever à ces mots ;)

- Le hall => ça fait très anglais. Pourquoi pas l’entrée, le vestibule, le couloir, l’auditorium, suivant la taille et la fonction de ce hall ?

- Enfin, je copie-colle un commentaire que m’avait fait un membre du forum, Fannie, sur la ponctuation dans le dialogue, avec un lien que j’avais trouvé très utile :

Questions de typographie :
— Les guillemets français sont en forme de « chevrons ».
— Les dialogues doivent être bien distincts de la narration. Qu’on emploie le système classique (tirets et guillemets) ou le système moderne (uniquement des tirets), il faut passer à la ligne au début du dialogue et à chaque changement d’interlocuteur (sauf, éventuellement, pour des répliques très brèves). Il faut des tirets cadratins ou demi-cadratins ; pas des tirets courts et surtout pas des tirets automatiques, qui sont des sortes de puces. Voir ici : https://aucoindevosmots.1fr1.net/t376-dialogues-regles-typographiques.
Il y a aussi une présentation à ce sujet sur le forum Plume d’Argent, mais il est en panne en ce moment.

Merci encore ! Et bravo pour cette fin suspendue dans la confrontation imminente avec ce frère usurpateur. Trés série télé!;)
Eldir
Posté le 29/02/2020
Bonjour Unam, et merci pour votre commentaire. J'attendais de voir si au moins une personne s'y intéresserait avant de publier la suite.

Merci pour toutes les corrections que vous avez proposé, je vais de ce pas apporter des modifications.

Bien à vous,

Eldir
Unam
Posté le 01/03/2020
N'attendez pas les autres Eldir. Foncez!:) Souvent les gens ne postent pas de commentaires pour des raisons qui sont les leurs, mais ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas intéressés. Et surtout, il ne faut que ça vous incite à nous priver de votre lumière. Brillez de toute votre créativité. C'est un service que vous vous faites, et que vous nous rendez à tous. Le monde n'attend qu'à vous lire. Merci encore.
Vous lisez