Chapitre 1

Notes de l’auteur : Merci de vous être arrêtés sur mon livre, c'est un projet qui me tiens à cœur. Bonne lecture !

Nas connaissais déjà la forêt. Il avait tellement de souvenirs de balades en famille sur ses sentiers boueux et ombragés. Il s'y rendait depuis son plus jeune âge et l'humidité ambiante ainsi que les branches feuillues lui étaient familiers. L 'Amazonie n'avait plus de secrets pour lui. Comme tout ceux de son âge lorsque l'on habitait à Cayenne, en Guyane. Alors une sortie dans la forêt tropicale... 

Il aurait été exité à l'idée de quitter l'école pour ça à cinq ans. Mais à 14 ans, c'est d'un ennui... 

C'était bien sûr cette merveilleuse Mme Fjara qui avait eu cette idée brillante. Cette prof de biologie avait le don de plonger même les élèves les plus toniques dans une somnolence abyssale, et les étudiants sortants de sa salle n'avaient pas retenus un traître mot du cours. Cette sortie était presque aussi ennuyeuse qu'elle, ce qui n'est pas peu dire ! 

Et bien sûr, pour obtenir chez les élèves une lassitude parfaite, il suffit d'ajouter Mme Svajna comme accompagnatrice. La petite enseignante en art (matière qui, sans mentir, n'a rien à faire au programme) aux joues rondes et à la silhouette potelée qui conservait sur son visage l'expression guillerette d'un enfant possédait un enthousiasme tellement permanent qu'on doutait souvent de sa véracité. Cette femme rondelette au regard perçant s'exthasiai sur absolument tout ce qu'elle voyait depuis le début. Si bien que Nas manqua de lui envoyer dans la figure le sac à dos qu'il était forcé de trimballer toute la journée lorsqu'elle s'exclama devant un morpho; un papillon bleu métallisé commun dans la région. Il se contenta de pousser un profonds soupir et de continuer sa route. 

Il se concentra quelques instants sur les grands arbres qui défilaient sous ses yeux sans cesser de pester contre ses enseignants. Le seul avantage était que la marche lui permettait de rêvasser, de s'imaginer en guerrier courageux et de vivre dans sa tête des aventures bien plus captivantes que cette sortie.

La matinée avait dû être la plus longue de sa vie et il poussa un soupir de soulagement, lorsqu'ils débouchèrent enfin sur une petite clairière, que la végétation n'avait tout de même pas omis de cacher au soleil. Les professeurs annoncèrent le moment qu'il attendait tant; le déjeuner. 

Il chercha du regard Evan, son ami depuis tout petit, parmis le désordre de ses camarades cherchants le meilleur recoin pour s'installer. Son père était un amis de la famille, il arrivais donc souvent qu'ils se retrouvent dans la chambre de l'un lors d'un repas. À force des invitations incessantes entre les deux familles, un lien s'était tissé entre les jeunes garçons, et leur amitié s'étoffa lorsqu'ils se retrouvèrent dans la même classe pour la première fois. Evan était un garçon espiègle, impulsif et de nature à se rebeller sans cesse pour tout et n'importe quoi. Il était également audacieux mais savait se montrer affectueux. 

Nas le répéra enfin, déjà assis sur un rocher. Il s'approcha le sourire aux lèvres et s'installa nonchalamment au pied de la pierre. Son ami lui rendit son sourire. 

- On a intérêt à profiter, c'est notre seule distraction de la journée. Fit Evan dans un soupir, sans se détourner de son sandwich déjà bien entamé. 

Nas rit légèrement. 

- M'en parles pas. Ces deux profs c'est vraiment le pire combo.

Il déballa machinalement le selofrai qui entourait son sandwich.

- Le singe et le paresseux.

Les jeunes garçons éclatèrent de rire.

- Le paresseux EST un singe Evan !

L'intéréssée haussa un sourcil. 

- Mouais...

Il retint un nouvel éclat de rire devant l'expression de son ami. Celui ci changea de sujet.

- Au fait, ça te dis le jeu de la cuillère ? Fit il en levant la petite cuillère qu'il tripotait machinalement depuis le début du repas.

Nas soupira.

- Tu vas pas ressortir ton jeu stupide !

Mais son ami n'attendais pas de réponse, et la petite cuillère tournais déjà sur la roche, à l'endroit le plus plat qu'il ai trouvé. Le jeune garçon soupira d'agacement lorsqu'il vit la cuillère s'arrêter sur lui, et il leva les yeux au ciel devant le sourire triomphant d'Evan. 

- Donc, je te donnes un gage ! Fit le garçon espiègle d'un ton malicieux.

Nas remarqua à son air espiègle que son ami avait déjà une idée en tête. Il ne pût se retenir de lever brièvement les yeux au ciel. Quand le jeune garçon avait une idée derrière la tête, elle était rarement brillante. Le genre de chose téméraires qu'il valait mieux éviter de faire si l'on voulait éviter les ennuis. Il écouta à peine Evan qui fesait durer le suspens lorsque celui ci déclara finalement:

- Tu dois t'aventurer dans la forêt ! 

Nas ne savais pas si il devait soupirer, paniquer en sachant qu'il ne pouvait pas refuser ou être en colère. On lui répétait depuis tout petit de ne pas sortir du chemin, car la végétation est tellement dense qu'il était impossible d'avancer rapidement, mais également car beaucoup d'endroits se ressemblaient, et retrouver son chemin relevait donc de l'exploit. Remarquant l'hésitation du jeune garçon, Evan ajouta pour le convaincre:

- Allez c'est quelques mètres !

- J'aimerais bien t'y voir... Marmonna t'il entre ses dents.

- Bah tu vas m'y voir !

À ces mots, Evan se leva précipitamment, traversa la clairière d'un pas assuré et ne s'arrêta pas devant la barrière de végétation. Il la traversa. Et disparut. 

* *
*

- Evan ! Cria Nas, ne sachant pas comment réagir ni comment il avait pu être assez fou pour s'aventurer ainsi à travers l'épais tissus vert qu'était la forêt. Il se levas brusquement, soudain décidé à aller le chercher.

Il était sans doute le seul à pouvoir raisonner Evan, et il valait toujours mieux que ce soit lui qui le ramène plutôt que les professeurs. Il couru vers l'endroit où son ami avait disparu et s'y engoufra à son tour. Il se dépêchas de s'enfoncer assez afin que ses professeurs ne puissent plus le voir. Il se crispa en entendant leurs réprimandes, étouffés par la végétation et le pépiement d'oiseaux. 

Il progressait prudemment au sein de la végétation dense et menaçante. Non pas qu'il soit particulièrement effrayé, il tenait simplement à prendre des repères afin d'être en mesure de retrouver son chemin. 

- Evan ! Tu vas te faire défoncer si tu te dépêches pas de revenir !

Cela devait faire huit fois qu'il répétait la même chose sans succès. Il poussa un profond soupir. Son ami était sûrement rentré. Après tout, c'était bien son genre de faire ce genre de blagues stupide. Il se força à sourire pour se rassurer, et décida qu'il était vain de continuer ainsi à chercher à l'aveuglette. Evan était peut être impulsif, mais pas stupide. Il balaya une dernière fois du regard le champ de vision restreint que lui offrait les denses feuillages de l'Amazonie, et fit demi tour. Du moins il s'y prépara. Mais il se prit le pied dans une fougère, trébucha et se rattrapa sur une liane épaisse. 

- Forêt de merde ! Pesta t'il. 

Il détestait toutes ces plantes qui l'empêchaient d'avancer aussi vite qu'il ne le voudrais. Il se remit rapidement sur pied et se mit en marche vers le reste de sa classe. Ses yeux suivaient les repères qu'il s'était fixés. Ici un entremêlement de lianes, puis un arbre aux immenses racines, cette plante aux fleurs d'un rose vif, cet arbuste à l'allure biscornu... 

Nas se félicita d'avoir prit tout ces repères. Il n'aurait jamais pu retrouver son chemin sans cela. Alors qu'il prenait peu à peu confiance, il fesait de moins en moins attention. Il rata un repère. Peut être même deux. Le fait est qu'il se rendit compte qu'il ne voyait pas les repères suivants depuis trop longtemps. De sa teinte métis-beije habituelle, son visage devînt blême. Il était même persuadé d'avoir senti ses cheveux brun aux reflets roux se hérisser. Son sang ne fit qu'un tour, et la panique s'empara de lui. Il se prit la tête entre les mains et se laissa tomber sur un vieux tronc.

- Oh non...

Ça pour être stupide c'était stupide. On lui avait pourtant bien dit de ne pas s'aventurer dans la forêt ! Il le savait très bien ! Le coeur du jeune garçon battait à vive allure.

Il se leva, jeta des coup d'oeil tout autour de lui dans l'espoir d'apercevoir quelque chose de familier, avança de quelques mètres, se rassis et recommença. Ce manège dura une bonne dizaine de minutes, le temps qu'il retrouve calme et soit en mesure de réfléchir posément. 

Tsss... Il devait bien y avoir un moyen de retrouver un chemin ou une trace de la civilisation. Il retira son sac de ses épaules et le déposa au sol, tripotant machinalement ses nombreux porte clés. Il regarda ses doigts, et se rendit compte que ce qu'il utilisait pour calmer ses nerds était réellement d'une utilité cruciale ! Parmis les nombreux porte clés achetés de part et d'autres avec son argent de poches, se trouvait une boussole miniature. Il se sentais tellement bête. La majorité des viles de Guyane se situaient sur la côte, à l'est de la forêt ! Une bouffée d'espoir envahi alors sa poitrine. Nas ne pût réprimer un sourire. Mais la vérité le rattrapa rapidement. C'était une piste instable, il lui faudrait peut être plusieurs jours pour atteindre une ville. Il poussa un profond soupir. Si seulement il était juste resté dans la clairière... Il ne pouvait pas revenir en arrière alors ses pensées étaient inutiles ! Le jeune garçon émis un rire sarcastique, laissa l'aiguille de l'instrument se stabiliser et se mit en route d'un pas qu'il voulait assuré. 

Il marcha pendant une durée indéterminée, vagabondant dans ses pensées et pestant à plusieurs reprises. Cette sortie de poursuivait aussi mal qu'elle avait commencée. 

Après que le soleil soit avancé dans sa course il s'installa au creux des racines d'un arbre, tout contre son tronc. Nas éssuya la sueur qui lui recouvrait le front d'un revers de main. Le rouquin ne put reprimer un éclat de rire nerveux. Ses pensées tourbillonaient dans son esprit, et il avait du mal à réaliser que quelques heures plus tôt il était encore avec ses camarades. 

Il déposa son sac à ses pieds et en vida méthodiquement le contenu de ses mains moites. Il avait la désagréable impression de baigner dans ses habits puants, et chacun de ses muscles semblaient avoir donnés leurs maximum. Ses cheville étaient couvertes d'égratignures dûes aux plantes à épines qui semblaient se cacher partout. Quand il y réfléchissait, il savait qu'il n'était pas fait pour une vie d'aventure. 

Le contenu de son sac offrait un maigre sursis à son estomac. Il y en avait sortis un demi sandwich, reste du pique nique de ce midi, quelques morceaux de papaille que lui avait fourni sa mère en guise de dessert, ainsi qu'une grenade; trouvaille dont il c'était réjouis au point de laisser son imagination le représenter en sauvage vivant dans la jungle et chassant pour se nourrir. Absurde. C'était malheureusement le seul fruit qu'il ait pu cueillir, les autres se trouvant sur des branches plus élevées, hors de portée. 
Il ne pût se retenir de dévorer entièrement le demi sandwich, et prit quelques morceaux de fruits. Il conserva précieusement le reste dans une boîte en plastique que le rouquin s'empressa de ranger dans son sac. 

Nas constata avec dépit l'état de ses réserves d'eau. Une demie gourde après ce maigre repas. Il lui faudrait expressément trouver un point d'eau. Restait à savoir où passer la nuit. Rien que de penser à tout les prédateurs nocturnes qu'abritait cette forêt lui donnait des sueurs froides. 
Il ferma les yeux et s'appuya la tête contre le tronc de l'arbre afin de réfléchir posément. 

Celà fesait 6 ans qu'il n'avait pas revu la civilisation, mais il avait survécu. Il était devenu fort. La nature l'avais endurci, et il était respecté. Il organisait des camps de survie avec ses amis et leur transmettait ses connaissances. N'importe quoi. Encore une rêverie sans queue ni tête.

Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas la silhouette qui descendait de l'arbre. Pas plus qu'il ne le vit poser son regard sur lui, ni se positionner en face, bloquant ainsi toute issues et le confinant entre le tronc, les deux racines qui en partaient et l'animal. 
Et il ouvrit enfin les yeux. Ce qu'il vit le fit sursauter à tel point qu'il lâcha sa boussole. Devant lui se tenait un félin aux pattes imposantes et musclées, toutes griffes sorties, aux yeux jaunes luisant d'un éclat malsain, à la longue queue battant furieusement l'air et aux côtés saillantes. Un jaguar.

L'animal semblait affamé, et prêt à passer à l'attaque à en juger par ses babines retroussées dégoulinantes de salive et ses oreilles couchées vers l'arrière sans oublier ses os qui se dessinaient sous son pelage doré. 

Le jeune garçon fut parcouru de frissons incontrôlés, incapable de faire le moindre geste. Un survivant de la jungle hein ? Le félin fit un pas. Sa respiration s'accéléra et se fit saccadée alors qu'il se plaquait vainement contre l'arbre. Tout son sang quitta son visage pour irradier ses membres. Le jaguar banda ses muscles pour sauter et se projetant dans les airs alors que Nas passait en revue toutes les possibilités qui s'offrent à lui. Il ferma les yeux le plus fort possible. Il lui fallait une idée ! Mais il n'eut pas le temps d'en trouver. 

La flèche partie.

L'animal tomba. 

Et c'est là qu'il la vit. 

ELLE. 

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Autumn Ocean
Posté le 08/09/2020
Bonjour,

Je viens de finir de lire le chapitre 1! Le synopsis m'a vraiment plu ainsi que le chapitre 1! Il ne manque plus que la suite! ^^ Je me demande à quoi ressemble Elle.

Quelques conseils pour s'améliorer:
- Les phrases sont trop longues. Ces phrases complexes sont parfois accompagnées de virgules mal placées, ce qui rend difficile la lecture. Pour rendre plus léger le paragraphe, il faudrait peut-être alterner avec des phrases courtes. Certaines phrases peuvent être coupées tout en gardant le même sens.

-"Devant lui se tenait un félin aux pattes imposantes et musclées, toutes griffes sorties, aux yeux jaunes luisant d'un éclat malsain, à la longue queue battant furieusement l'air et aux côtés saillantes. Un jaguar."

-"Un félin aux pattes imposantes et musclées se tenait devant lui. Ses griffes étaient sorties. Ses yeux jaunes luisaient d'un éclat malsain. Sa longue queue aux côtés saillantes battait furieusement l'air. Un jaguar". (Imparfait = Description).

-Il faut faire attention aux fautes d'inattention et de conjugaison! Les "s" sont rajoutés un peu partout. Aussi, l'imparfait à la troisième personne du singulier se termine par un "t". Attention à la formulation s'il (et non pas si il).

Par exemple:
-" Son père était un amis de la famille, il arrivais donc souvent qu'ils se retrouvent dans la chambre de l'un lors d'un repas.

-"Son père était un ami de la famille. Il arrivait donc souvent qu'ils se retrouvent dans la chambre de l'un lors d'un repas."

-Je ne me souviens pas de toutes les règles pour rédiger un dialogue. Le forum détaille de nombreuses règles pratiques dans "Français 101". Néanmoins, les verbes de paroles ne doivent pas commencer par une majuscule. Aussi, si une parole rapportée finit par un point, il faut mettre une virgule suivit du verbe rapporté.

- Donc, je te donnes un gage ! Fit le garçon espiègle d'un ton malicieux.

-Donc, je te donnes un gage! fit le garçon espiègle d'un ton malicieux.

-Donc, je te donnes un gage, fit le garçon espiègle d'un ton malicieux.
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