Chap 29 : Tout s'effondre

Par Achayre
Notes de l’auteur : Premier jet non corrigé - Ecriture de la semaine 27
Ajustement : l'équipement transporté par Luzerne dans le chap 24 a été modifié

07/09/23 : Mise en ligne de la version corrigée

Sur la côte, la marée était haute et le ressac venait claquer contre la falaise. Les terres ne s’élevaient qu’à deux ou trois mètres au-dessus des flots. À chaque impact de vague contre la roche, une langue d’eau jaillissait d’entre les anfractuosités et, aussitôt, le vent en dispersait les gerbes salées sur l’herbe rase de la lande.

Un orage passait au loin. Ses éclairs zébraient le ciel nocturne encombré de nuages. Cyriaque pouvait entendre le roulement du tonnerre à travers les pierres du bâtiment. Il aurait aimé que cela suffise à couvrir les invectives de la rousse agaçante que Lev avait conduite en ces murs. Personne ne l’avait forcé à les suivre. Elle n’avait qu’à rebrousser chemin et leur laisser le soin de poursuivre leur quête.

Moïra trottinait dans les marches, sur les talons de son maître. Elle espérait, ainsi, échapper à Luzerne qui la poursuivait. Une avance qui se creusait à chaque palier, car la forgeronne devait supporter la carcasse molle de Lev. L’adolescent ne parlait plus, donnant à son corps juste assez de rigidité pour se maintenir debout et aligner les pas dans la direction où on l’envoyait.

Plongé dans ses réflexions, le jeune homme cherchait une raison de reprendre le cours de sa vie. Restait-il une voie possible qui n’ait pas été désignée par quelqu’un ? Il voyait des manipulations ou des espoirs insidieux dans chaque choix qui s’offrait à lui. Lev ne savait plus à quelle Sainte se vouer, alors il ne faisait plus rien. Caché derrière le voile de son cocon, il n’aurait pu dire où il était. Son monde s’arrêtait aux marches qu’on lui faisait gravir.

— Moïra, écoute-moi ! suppliait Luzerne. On n’a rien à foutre ici. Reviens !

La frêle blonde n’était pas sourde. Chaque supplique lui écorchait le cœur. Elle aurait moins souffert, picorée jusqu’à l’os par des merles. Moïra serra les poings à s’en faire blanchir les jointures. Dans ses paumes, il s’en fallait de peu pour que ses ongles percent son derme. Luzerne avait raison, mais Moïra refusait de fuir face à ce qui avait toutes les chances d’être sa dernière mission en compagnie de son maître. L’apprentie savait qu’elle en aurait perdu le sommeil pour des années.

Leurs liens respectifs plus désunis que jamais, les membres de la troupe gravissaient la tour carrée du phare. Une ascension éprouvante autant pour les âmes que pour les corps. S’il avait pris part à cette escapade, Ermanno aurait chanté à propos d’une voie bordée de ronces. Brodant une légende où des épines griffues leur arrachaient des lambeaux d'existence à chaque marche.

Des dizaines de plans se succédèrent sous la capuche vulpine de Cyriaque. Trop ambitieux, mals agencés, inutilement complexes ou tout simplement fantaisistes, aucun ne trouva grâce auprès du Renard. Il lui en faudrait pourtant un au moment de se confronter avec Tolen, mais la solution lui échappait. Dans tous les cas, le traître serait obligé de libérer la lame pour y accéder. Cyriaque misait sur ce détail pour retourner la situation à son avantage. Cette témérité suicidaire ne ressemblait pas au vieux mage. Animé par la vengeance, il en oubliait jusqu’aux conseils qu’il prodiguait à ses apprentis.

Cloîtrés dans leurs pensées respectives, aucun d’entre eux ne vit le danger se profiler au détour d’un palier. Encore une fois, ils s’engagèrent têtes baissées dans un piège qui n’eut qu’à se refermer sur eux.

Moïra comprit trop tard que le coffre détenant Ételrune n’était plus sous le contrôle de Cyriaque. L’objet métallique vint la cueillir au niveau des côtes et l’envoya valser contre la rambarde centrale. Elle s’y retrouva coincée sous le poids grandissant du coffre enchanté. L’apprentie avait trop mal pour faire autre chose que crier. Quant à Cyriaque, il ne marqua l’arrêt qu’à la vue des sandales de son ennemi juré.

— Je suis déçu, le tança Tolen. Tu as été assez malin pour t’échapper, mais seulement pour te jeter à nouveau dans mes griffes. De mémoire, tu étais plus futé que cela dans ta jeunesse. Perdrais-tu ton talent avec le temps ?

— Il me reste suffisamment de vigueur pour te donner une leçon, grogna Cyriaque.

Des propos qui manquèrent de panache, étant donné qu’il était dépourvu d’arme et de plan. Par ailleurs, Miraa venait de rejoindre Tolen sur le palier et braquait une main menaçante vers son ancien compagnon d’aventure. Entre chacun de ses doigts, Cyriaque pouvait voir danser de minuscules arcs électriques.

Une seconde silhouette identifiable se présenta en haut des marches, encadrant la forme longiligne de Tolen. L’homme de main portait un bandage rougi, là où Moïra lui avait poinçonné la pommette. Miraa et Teemu avaient revêtu des tenues assorties à la robe de mage de leur complice. Ainsi réunis, ils formaient un trio menaçant. Une sorte de contre-pieds aux Arcanes Royaux, décidé à mener à bien leurs sinistres desseins.

La plus basse dans l’escalier, Luzerne était trop loin pour intervenir. Elle se contenta d’observer les visages retors de leurs adversaires. Après un temps de surprise, la forgeronne dégaina malgré tout son marteau et se positionna en protection de Lev, toujours apathique. De la sueur coula sur sa nuque car, face à une décharge de Miraaka, ses larges épaules et sa stature presque masculine n’offraient qu’un rempart symbolique. Luzerne ne savait pas grand-chose, mis à part qu’ils avaient besoin de Lev. Sa mère ne prendrait pas le risque de le tuer, ce qui laissait une chance à la rouquine pour marteler le premier qui s’aventurerait à portée.

Une volée plus haut, la manieuse de foudre glissa des mots à l’oreilles de Tolen, l’informant au sujet de la jeune femme. Des propos dont Luzerne ne perçut aucuns détails, mais qui lui valurent un regard dédaigneux de la part du traître.

— Jeune demoiselle, pourriez-vous m’apporter ce pauvre garçon que vous dissimulez fort mal ? lui demanda-t-il. Il est encore possible de régler cette affaire entre gens civilisés.

— Vous n’avez qu’à vous la carrer dans le fion, votre civilisation. Il est pas né le beau minet qui me dictera ce que je dois faire. Descendez donc, qu’on regarde si vous avez des dents qui bougent.

Luzerne se tapota le côté du menton avec la tête de son marteau, dans un souci de clarté quant à ses menaces. Malgré la peur qui lui piquait l’échine de mille aiguilles glacées, elle resta fidèle à sa nature. La forgeronne avait un caractère aussi borné que celui du maître de son amante.

— Barbare, rustre et hirsute. On croirait voir la fille de Sire Daan, n’est-ce pas ?

Tolen s’était penché vers Cyriaque et devisait aussi calmement qu’à l’occasion d’un thé entre amis de longue date. Bien qu’il rêvait de lui arracher la gorge avec les dents, l’électricité statique qui crépitait dans la pointe de son bouc l’incita à rester mesuré.

— Sire Daan était un idiot, dont la seule boussole qu’il savait suivre se situait à sa taille, mais même lui aurait compris qu’il fallait te tuer.

— Un compliment pour ce benêt syphilitique dans la bouche de notre vieil aigri, s’émerveilla Tolen. Qui aurait cru cela possible ? À ta place, je garderai le silence jusqu’à mon trépas afin de faire entrer ces derniers mots dans l’histoire.

— Ne vend pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, le défia Cyriaque en retour.

— Sauf que tu n’es qu’un renard flétri par le temps et l’amertume. Tu ne représentes plus un trophée pour personne. L’unique chose qui te donne de la valeur se trouve dans ce coffre.

Moïra poussa un nouveau cri car la pression sur ledit objet se fit plus forte. S’il avait eu des bords saillants, il lui aurait percé la peau au lieu de faire crisser les côtes.

— Trêve de bavardages et de chamailleries, décréta Tolen. Nous venions justement vous chercher pour procéder au rituel de séparation. C’est très aimable d’avoir pris l’initiative de venir à notre rencontre.

Le mage quasi centenaire, au corps de jeune premier, s’écarta du milieu de l’escalier pour offrir un passage à son homme de main.

— Teemu, aurais-tu l’obligeance de me ramener Lev jusqu’ici ? Je crois qu’ils me l’ont rendu vaseux, mais un bon bol d’air marin devrait le requinquer en moins de deux.

— Je suis un combattant, pas la nourrice de ce petit merdeux, souffla le mercenaire en s’exécutant.

— Tu t’en es si bien sorti la dernière fois, plaisanta Tolen.

Teemu descendit à la rencontre de Lev, sans le moindre plaisir. Leur courte expédition à travers le royaume n’avait fait naître aucune affection dans le cœur du mercenaire. Suite à cela, il avait d’ailleurs expressément refusé tout autre travail impliquant de se coltiner un enfant. Ce qui ne l’empêcha pas d’en ajouter certains aux dégâts collatéraux de ses interventions. Teemu se voyait comme un professionnel et justifiait son manque d'empathie par le besoin de demeurer concentré sur ses objectifs.

Entre deux volutes de son aura noire, Lev perçut l’homme. Il ne tarda pas à le reconnaître et à faire le lien avec sa mère. Encore un chapitre de sa vie qui n’était qu’une mascarade destinée à l’envoyer sur l’une de ces routes choisies par d’autres. Dans son souvenir, Teemu était une personne sournoise, mauvaise et opportuniste. À l’époque, Lev avait tenté de cautionner les choix de son escorte, les mettant en relation avec la dure réalité de la vie, mais, aujourd’hui, il savait que ce type n’était qu’une ordure parmi ses semblables.

— Écarte-toi ma grande. Tu ne fais pas partie de cette histoire. Saisit ta dernière chance de fuir en courant.

Le ton paternaliste et menaçant de Teemu n’eut aucun effet sur Luzerne. Habituée à évoluer dans un monde plein de portes-couilles en manque de confrontation, il lui en faudrait plus pour la faire vaciller.

— La galanterie voudrait que tu ouvres la marche, riposta la forgeronne. Viens donc par-là que je t’y envoie la tête la première.

Marteau à la main, elle était prête au combat, mais pas à un duel qui n’aurait rien de régulier.

— Attention ! voulut l’avertir Moïra. Il a un anneau enchanté !

Trop tard. Teemu activa la chevalière ornant sa main gauche et projeta un filin vert lumineux en direction du poignet de la rouquine. Prise de vitesse, celle-ci ne pensa pas à reculer son bras. La projection lumineuse s’enroula autour de la main et du manche du marteau, puis tenta de la contraindre à se frapper le visage. Heureusement, Luzerne banda ses muscles et parvint à lui résister. Lorsqu’il essaya d’y mettre plus de force, elle le contra en s’aidant de son autre bras.

— Bien joué. C’est la première fois qu’une femme me donne du fil à retordre.

— Je vais te tricoter une corde pour te pendre, cracha Luzerne. T’attraperas pas de rhume cet hiver.

La forgeronne attrapa le filin de sa main libre et entreprit de tirer dessus pour attirer Teemu à elle. Voyant cela, le mercenaire n’eut qu’à désactiver sa chevalière. Un sourire en coin, il regarda la demoiselle perdre l’équilibre et s'affaler sur Lev, derrière elle. Teemu profita de l’ouverture dans la garde de Luzerne. Le filin de lumière serpenta autour du cou de la rouquine et s’empressa de l’étrangler. Ses ongles griffèrent la surface du ruban magique sans réussir à y trouver une prise.

— Voilà, on reste sagement à genoux le temps que je fasse mon affaire, commenta Teemu avec lubricité.

Contrairement aux espoirs de Moïra, Lev ne chercha pas à défendre son amie. L’esprit fragmenté de l’adolescent ne traitait plus les informations correctement. Au lieu d’envoyer une de ses lames à l’assaut de Teemu, il posa les yeux sur le dos large de Luzerne et s’interrogea sur ses motivations. S’était-elle servie de lui ? Un défouloir, un jeu d’un soir, un petit frère à protéger pour gonfler son égo ? Des questions inopportunes qui offrirent à leurs adversaires tout le loisir de sévir. Il fallut que Teemu l’attrape par l’épaule et le propulse sèchement vers le palier supérieur pour l’arracher à son état second.

Lorsque Lev émergea enfin de son cocon noir, reprenant partiellement conscience de ses actes, il préféra poursuivre son ascension. Trop honteux d’être passif pendant que l’on rudoyait ses camarades, il se focalisa sur ses pieds. Malgré cela, il put sentir les regards de Luzerne, Moïra et Cyriaque s’accrocher à son être. Le jeune homme se réfugia au sein d’une vérité tout juste supportable, où il assumait sa place de pion dans le jeu de son entourage. Ainsi il pouvait prétendre n’être responsable de rien. La vie allait suivre son cours, comme toujours et il ferait ce qu’on lui dira. Ne pas choisir, ne pas résister, telle était la voie la moins douloureuse.

Tolen s’inclina légèrement pour saluer son arrivée à ses côtés, mais Lev l’ignora également. Les mains tremblantes, il se contenta d’aligner les pas, les uns après les autres, vers le sommet du phare.

— Eh bien… grimaça le mage aux cristaux, à l’attention de Cyriaque. Je ne sais pas ce que tu lui as raconté pour le briser à ce point, mais tu m’offres, là, un agneau docile à souhait. Finalement, je n’aurai peut-être pas à torturer sa mère pour qu’il m’aide.

— Quoi ?! s’étrangla Miraa.

— Je plaisante, ma belle, se rétracta Tolen.

La fourberie infusait dans chacun de ses mots, au point que la manieuse de foudre ne sut décrypter laquelle des deux déclarations était mensongère. Cyriaque, de son côté, n’avait aucun doute. Tolen était devenu si vil que toute menace devait être prise au premier degré.

— Le garçon est monté et le vieux Renard est là, inventoria le traître. Je crois qu’il est temps de nous séparer des encombrants, afin de ne pas être interrompus lors du rituel.

Tolen brandit l’un de ses cristaux et vint le briser contre la rambarde de l’escalier. L’énergie qu’il contenait se dispersa à la surface des pierres avant de s'engouffrer dans une fissure cinq marches en contrebas. De sinistres craquements se firent entendre et le sol ainsi que le mur extérieur se mirent à vibrer. Plus au fait que les autres des méthodes du mage, Teemu réagit au quart de tour.

— Sale chien !

Le mercenaire relâcha Luzerne. Il allait remonter les marches quatre à quatre lorsqu’il sentit la forgeronne s'agripper à ses bottes. Cette fois-ci, Teemu ne put compter sur sa chance insolente. L’énergie libérée grignotait les joints entre les pierres avec la voracité de termites surnaturelles. Une volée de marche et le pan de mur associé coulèrent littéralement hors de l’édifice. Des blocs de tailles variées s’écrasèrent sur le toit plat du bâtiment servant de base à la tour du phare, trois étages plus bas. Lorsque la partie de la tour du phare où ils se situait se délita, il fut entraîné dans le vide avec les autres.

Se sentant basculer, Luzerne raffermit sa prise sur Teemu. Contrairement à elle, il disposait d’un objet enchanté capable de les sortir de cette embûche mortelle. En effet, le mercenaire s’empressa d’envoyer son filin lumineux s’entortiller autour d’un montant de l’escalier. Les deux acrobates se retrouvèrent à pendouiller entre la vie et la mort.

Moïra aussi était en difficulté. Enfin libérée du poids du coffre contre ses côtes, ce ne fut que pour chuter dans un nouveau péril. Tout comme son amante, elle passa ses bras autour de l’unique élément susceptible de la retenir. Le coffre contenant Ételrune passa du statut d’objet de torture à celui de planche de salut.

— Tiens bon ! hurla Cyriaque, depuis la dernière marche de la volée encore accrochée à la tour.

S’en suivit une lutte de volonté entre le Renard et Tolen. L’un s’efforçait de faire descendre la jeune femme jusqu’à un endroit stable, tandis que l’autre utilisait l’enchantement volé à Ludwina Cestepin pour la faire chuter. Disputé par des forces contraires, le coffre cahotait en tous sens. C’en était trop pour les bras fins de l’apprentie qui fut désarçonnée, quatre mètres au-dessus du toit intermédiaire. Cyriaque ferma les yeux alors qu’elle s’écrasait au sol, après avoir percuté le mur à mi-hauteur.

Les tentatives de Teemu pour remonter le long de la paroi extérieure n’aboutirent pas. Encombré par sa passagère, il était trop lourd et son doigt, serti de la chevalière, lui faisait atrocement mal. Celui-ci était brisé et risquait de s’arracher sous l’effort. Le mercenaire dû se résoudre à abandonner son plan initial. Mieux valait descendre et achever la forgeronne. Un projet qu’il dut reporter, car l’élément de l’escalier auquel ils étaient accrochés se déchaussa.

Teemu et Luzerne chutèrent, liés l’un à l’autre par la pugnacité de la forgeronne. Deux secondes qui défilèrent au ralenti. Un laps de temps assez long pour permettre au mercenaire de s’enrouler dans une sphère composée d’un entrelac de son filin vert. Ce fut lui qui percuta le sol en premier, amortissant le plus gros de l’impact. Luzerne valdingua loin de son sauveur involontaire.

Le vacarme de l’effondrement finit par se disperser dans la nuit, rendant la parole au bruit de vagues. Des gravats pleuvaient depuis la cavité béante qui s’était ouverte sur l’une des faces de la tour du phare. Là, debout sur le palier intact, Tolen contemplait son œuvre. Le rictus satisfait qui tordait sa bouche révélait une pointe de sadisme. Délesté de l’apprentie, le coffre remonta se ranger aux pieds du mage.

— Tu paieras pour ça, le condamna Cyriaque.

— Non ! le contredit-il. Et c’est bien ce qui rend la chose plus délectable. J’ai toujours agi en toute impunité, et ce, même lorsque j’étais un respectable Arcane Royal. Vivre en dehors des règles est grisant, surtout lorsque les autres sont irrémédiablement englués dedans. Ne me manque que l’immortalité et je serai l’égal d’une Sainte. Le premier homme à atteindre le rang de divinité.

Un long rire aux relents de folie ponctua la tirade de Tolen. À ses côtés, Miraa le dévisageait avec une pointe de terreur dans les yeux. Elle n’était pas passée loin d’une chute mortelle. Encore une fois, son allié venait de prouver qu’il avait l’âme d’un monstre, en sacrifiant Teemu.

— Allez, les enfants ! On y va ! s’enthousiasma Tolen. Nous avons un rituel à accomplir. Je brûle d’impatience !

Les trois mages, anciens compagnons d’armes, reprirent l'ascension de la tour du phare. En haut de cet escalier se jouerait le dernier chapitre d’un drame débuté dix-huit ans plus tôt.

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TiteTeigne
Posté le 12/07/2022
Enfin un peu plus d'action et une dernière volée de marches avant les derniers évènements !
La mise en place du lieu au tout début permet un ancrage à la scène très intéressant et bien plus visuel que si tu étais parti dans l'action de suite. Tu as trouvé un juste équilibre entre dialogues, actions et détails de l'environnement rendant la scène particulièrement prenante.
Complètement perdu, Lev marche vers son destin qu'il n'a pas encore défini. Je me demande bien de comment du fond du gouffre, il saura retrouver une étincelle lui donnant assez de courage pour décider de sa propre voie. Tout un processus bien mené depuis le début de ce récit pour l'amener au point fatidique. Au cours de toutes ces années, qu'a-t-il appris, qu'est-il devenu et surtout, qui veut-il être ? Des questions que beaucoup se posent et il est toujours intéressant de voir l'évolution d'un personnage et les choix qu'il saura effectuer selon ses propres lois. Sortir des jugements d'autrui et savoir se démarquer par soi-même. Hâte d'arriver à la conclusion finale !
Je ne parle que de Lev et pourtant il reste assez effacé de la scène. Luzerne se démarque tout particulièrement par sa ténacité, je la pense la plus héroïque pour le coup (alors qu'elle n'est que forgeronne à la base !). La folie grandissante du traître font prendre une tournure plus cynique aux évènements : à voir comment tout cela va se terminer...

Des petites notes :
- Personne ne l’avait forcéE (Luzerne) à les suivre.
- Leurs liens respectifs plus désuniS que jamais
- Ne vendS pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué
- SaisiS ta dernière chance de fuir en courant.
- S’était-elle serviE de lui également
- il préféra poursuivre son ascension (assencion)
- C’en était trop pour les bras finS de l’apprentie qui fut désarçonnée
- il était trop lourd (s)
Achayre
Posté le 13/07/2022
Merci pour ton retour sur Lev :) Effectivement, à l'inverse du cliché du gamin paumé qui devient un héros, nous assistons depuis le début à la descente aux enfers d'un gamin qui se croyait futur héros et qui se retrouve n'être qu'un pion. Son esprit vient de ployer. Au lieu de tenir tête, il s'est résigné à faire ce que l'on attend de lui. Je ne peux pas en dire plus sans te spoiler les révélations et twists des derniers chapitres.
Pour ce qui est de Luzerne, il lui reste encore une grande scène d'action qui devrait te plaire et qui viendra clore toute la branche de Luz/Moïra :)

Les derniers chapitres sont toujours les plus durs à écrire car ils sont denses en contenu et en actions :)

A bientot
TiteTeigne
Posté le 17/07/2022
Bon courage pour la fin :D
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