Si seulement je pouvais rester cachée sous ma couette jusqu’à demain… Je sais que c’est impossible. Qu’elle le prendrait mal. Il est hors de question que je lui serve sur un plateau, l’excuse pour me refuser d’aller à cette fête.
Je file à la douche, mais je ne reste pas trop longtemps. Elle n’aime pas ça. Le gaspillage de l’eau, les factures, le coût de la vie. Pas envie de ré écouter ce sermon. Je prends le temps de me coiffer et d’utiliser le sèche-cheveux. Elle a horreur des gouttes qui tombent sur le carrelage. Ça laisse des traces, qui c’est qui fait le ménage, personne ne la respecte… Évitons tout sujet de discorde.
Je ne la vois pas encore que je peux déja la sentir. Je ne sais pas comment elle peut vivre dans ce nuage de parfum.
— Bonjour, ma chérie! Allez, installe toi. Je t’ai préparé tes tartines. Je finis de me préparer et l’on va au marché.
Juste avant de me laisser, elle me presse contre elle. Sa bouche est baveuse, ses joues collantes de crèmes. J’attends qu’elle soit partie pour m’essuyer avec le torchon. Trois tartines pleines de beurre et un grand bol de lait. Je déteste le lait. Je vide tout dans l’évier en faisant attention de rincer pour ne pas laisser de traces dans le bac. Je n’ai jamais faim le matin, mais là, il va falloir se forcer. Du bout des doigts, je saisis la première tranche de pain. Il est un peu sec. Mâcher, avaler. Pour la dernière, je feinte. J’engloutis de gros morceaux que je garde en bouche. Je file aux toilettes pour tout recracher. Au fond de la cuvette flottent ces morceaux de pain mâchouillés. Une pellicule de gras nage en surface. Je tire la chasse d’eau. En voyant le tourbillon tout emporter, je me mets à rêver qu’il soit aussi simple de me débarrasser de cette amertume qui me dévore.
Un rapide coup d’oeil par la fenêtre de ma chambre me décide sur ma tenue. Le ciel est raccord avec mon humeur. Gris à la limite de l’orage. Atmosphère électrique et étouffante. Je me sens déjà poisseuse dans mon tee-shirt et la jupe me colle aux jambes. Maman aime bien quand je porte des robes ou des jupes. Elle trouve ça plus féminin. Moins négligé. Un dernier coup de brosse et je suis prête à affronter cette journée sans fin.
— Parfait, nous pouvons y aller. Alors… j’ai mon cabas, ma liste de courses… Fais-moi penser à passer au cabinet médical pour prendre un rendez-vous. Un dernier petit pchitt de parfum…
Les trois passions de ma mère. Le marché, avaler des gélules et s’enduire de crème. Elle espère qu’avec ce trio magique, la maladie et la mort s’éloigneront d’elle. Ce qui est certain c’est que tout ce qui possède un odorat ne peut que la fuir. Le trop est l’ennemi du bien. Je sens déjà un début de migraine palpiter dans ce brouillard olfactif.
Ne pas traîner des pieds, avoir l’air de s’intéresser à ce qu’elle dit, tenter de rebondir et s’offusquer au bon moment.
— Ah ouais trop dur… la vendeuse a vraiment refusé de te donner un quatrième échantillon?
— Tu te rends compte? Et tu aurais entendu la manière dont elle m’a parlé! Si j’avais le choix, je ne remettrais jamais les pieds là-bas. Elle en profite, elle sait qu’elle est la seule boutique cosmétique dans le coin… Et je ne vais pas faire une heure de route pour…
Hocher la tête régulièrement, froncer les sourcils, sourire. Ça à l’air simple dit comme ça… mais y’a un tempo à respecter. Un rire mal placé et tout tombe à l’eau.
Arrivée au marché, je peux souffler un peu. Elle est trop occupée à inspecter la bosse ou tâche sur les fruits et légumes qu’elle achète. Vient ce moment que je déteste. Quand elle marchande. J’ai envie de me cacher sous un étal.
— Quatre euros le melon, ils sont petits quand même pour ce prix. Je vous en prends deux et vous m’offrez le troisième?
— Désolé madame, on ne fait pas de remise. Vous les prenez ou pas?
Elle pince les lèvres, elle est contrariée.
— La semaine dernière pour le même prix ils étaient plus gros. Ce n’est pas normal!
Elle insiste. J’ai envie de mourir. Le maraîcher soupire bruyamment.
— C’est comme ça. On fait que du bio, nos fruits ne sont pas calibrés.
— C’est une bonne chose de faire du bio, c’est important de faire attention à ce qu’on mange. De nos jours, il y a tellement de cochonneries qui circulent…
Technique de l’entourloupe. Un peu de flatterie, elle essaie de se montrer sympa, de se trouver des points en communs… De toute façon, je sais comment ça va se terminer. Soit ils vont accrocher, soit il va céder d’épuisement. Dans tous les cas, il est foutu.
— Aller c’est bien parce que c’est vous… Je vous offre le troisième melon!
Elle triomphe. Je l’entends déjà se vanter auprès de mon père de comment elle a fait une belle affaire. La voilà en train de minauder avec le marchand… s’il savait qu’il va avoir droit à la même scène mercredi prochain…
Chez le boucher, je profite de l’air climatisé. La deuxième chose qui est glacée ici, c’est le regard de ma mère. Je ne savais pas que les mots “faux-filet” et “poulet fermier” pouvaient sonner avec autant de mépris. Je baisse la tête. C’est ma manière de désapprouver son comportement. À peine sortie du magasin, elle crache son venin.
— Il ferait bien de se marier avec la vendeuse de chez BeautéMag! Ils sont aussi aimables l’un que l’autre. Il a pris la mouche quand je l’ai interrogé sur l’origine de la viande. Il a voulu me faire croire que c’était du local! Han! Il a cru que j’étais née de la dernière pluie? Dès que je peux, je trouve un petit producteur et j’arrête de filer mes sous à quelqu’un d’aussi désagréable.
Voilà. Elle est capable d’être remontée à bloc contre un gars qui fait son métier… par contre intervenir pour protéger sa fille… il n’y a plus personne. J’ai encore la joue qui chauffe de la gifle reçue par une “camarade”. Ma mère en avait conclu que si j’avais été plus sympa ça ne serait pas arrivé. Pourtant j’ai essayé. Tous les jours, je venais avec des bonbons, des biscuits… j’ai essayé d’organiser une fête d’anniversaire… Personne n’avait répondu à mon invitation, mais elle avait quand même préparé un gâteau et une déco. J’avais passé l’après-midi assise à attendre des gens qui ne viendraient pas. Le pire avait été le lendemain. De voir ma mère prendre dans les bras ces pestes qui lui ronronnaient qu’elle était la meilleure prof de cathé du monde. Quelle importance que sa fille ne soit pas intégrée si elle, elle l’était?
Je dois me détendre, desserrer les poings. Samedi il y a la soirée de Clara et je dois en être.
— Tu m’écoutes?
Mince j’ai loupé le fil de la discussion…
— Ouais désolée, j’ai un peu chaud…tu disais quoi?
— Que ton père m’a envoyé un texto. Il aura la réponse cet après-midi pour sa promotion! Tu te rends compte? À peine arrivé et déjà il prend du galon… Pour ce soir, tu m’aideras à préparer des petits toasts. On va fêter cette bonne nouvelle.
D’un hochement de tête, j’acquiesce. J’espère que ça ne se finira pas comme la dernière fois. Je préfère chasser les images qui arrivent dans ma tête.
La ville est vraiment petite, en à peine cinq minutes de marche on arrive au cabinet du médecin. La secrétaire nous fait patienter un instant, le temps de finir sa conversation téléphonique. Ma mère inspecte chaque recoin de la pièce. À l’affût d’une poussière ou d’une tâche. Comme chaque fois qu’elle est dans un lieu autre que l’appartement… elle a un mouchoir en papier dans la main. Tout froissé à force d’être tripoté. J’ai envie de lui arracher. De lui hurler que le monde n’est pas toxique. Qu’elle ne risque pas de se retrouver ensevelie sous une montagne de microbes en touchant cette poignée de porte, sans son bout de papier.
Le nom écrit sur la porte de la salle d’attente ne m’est pas inconnu.
Docteur Jean FOUGERE
— Tiens c’est rigolo, Clara porte le même nom de famille…
Les yeux de ma mère s’illuminent. L’idée d’avoir un notable de la ville dans ses amis la fait frétiller. Mon coeur s’accélère, j’ai peut-être mon pass pour la soirée.
— Tu sais Clara… la fille qui m’a invité samedi?
La secrétaire nous interrompt. Elle a l’air sympa avec ses joues toutes roses, mais là, elle m’énerve. Elle vient de gâcher ma tentative. Avec beaucoup de patience, elle répond à chacune des questions de ma mère. Depuis combien de temps il exerce, la faculté où il a obtenu son diplôme, s’il est plutôt plantes ou antibio… Enfin, le rendez-vous est fixé.
— Oh j’allais oublier de vous demander… ma fille Florine est en troisième au collège de Saint Exupéry et…
— … Tu dois être dans la même classe que Clara alors?
Je n’ai pas le temps de répondre que ma mère reprend la parole.
— Vous connaissez cette jeune fille?
— Je la connais depuis qu’elle est en couche-culotte, éclate de rire la secrétaire. C’est la fille du docteur Fougère.
Des papillons entament une danse de la joie dans mon estomac. Je garde un visage impassible. Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Sur le trajet du retour, ma mère est in-habituellement silencieuse. Je n’ose pas entamer la conversation. J’espère que sa réflexion va dans mon sens.
Une fois à l’appart, je l’aide à tout ranger. Continuer à jouer le rôle de la fille parfaite.
— Tu veux que je t’aide à faire un truc?
— Florine… Je pensais à quelque chose…
J’ose plus respirer. Le moindre bruit pourrait faire s’envoler l’annonce qu’elle va faire.
— Tu ne m’avais pas dit que Clara est fille de médecin… Pour l’horaire de minuit, je ne suis pas d’accord. Je viendrais te chercher à vingt-deux heures.
— Vingt-deux heures!! Mais, maman!!
— Vingt-deux heures trente ou tu n’y vas pas.
La victoire est en demi-teinte… mais je vais à la soirée. Ma première soirée…
— Par contre, je ne veux pas que cette fête t’empêche de travailler. Je compte sur toi pour continuer à me ramener de bonnes notes!
Mes lèvres s’étirent en un grand sourire. Après le déjeuner, je m’enferme dans ma chambre, sous prétexte de bosser. J’ai déjà tout fait hier soir. Pour faire illusion, j’étale quelques livres et brouillons sur le bureau et passe l’après-midi à rêvasser de ce samedi soir. Un peu avant que mon père ne rentre, je me dirige à la cuisine. Je tiens ma parole. Ma mère est déjà en train de tartiner quelques toasts. Elle s’est maquillée un peu plus que d’habitude.
— Une promotion… si vite… je savais qu’il en était capable…
Elle ne s’arrête plus de parler. Dans le salon, la bouteille de champagne est déjà sortie. Accompagnée de deux flûtes. Un bruit dans la serrure. Il est là. A son regard, je sais. Mon estomac se contracte, écrasant les papillons qui dansaient. Elle a pas compris. Elle s’approche pour l’embrasser, l’oeil pétillant autant que sa coupe remplie.
— Je n’ai pas eu la promotion.
J’ai envie de m’enfuir, je ne veux pas le voir faire ça. Mes pieds sont cloués au sol.
Leurs regards se croisent. De la tristesse chez lui. Du dégoût chez elle. Les larmes envahissent les yeux et la voix de mon père. Il s’excuse et s’avance vers elle. Elle est déjà en train de vider la bouteille dans l’évier.
— Ça ne sert à rien de la garder. Elle va s’éventer d’ici qu’il y ait quelque chose à fêter. Tu m’avais dit que tu l’aurais! Pourquoi on a rien eu? Pourquoi?
Ces mots résonnent dans la cuisine. Il s’excuse encore sans qu’elle ne l’écoute.
— Je vais me coucher.
Cette phrase claque dans l’air en même temps que la porte. Il la suit. Je le suis. Je sais ce qui va se passer, mais je ne peux pas m’empêcher d’y aller.
— Tu as honte de moi c’est ça? Je sais que je ne suis pas assez bien pour toi! Tu crois que je ne vois pas le dégoût quand tu me regardes? Je fais tout ce que je peux pour…
— Tu es ridicule.
Je ne sais pas comment elle arrive à être si cruelle en si peu de mots. Des deux mains, je vois mon père s’attraper les cheveux. On dirait qu’il est possédé. Il tire de toutes ses forces, son visage se déforme. Dans un mélange de hurlements et de sanglots il s’élance contre le mur, tête la première. Les murs tremblent. Il ne s’arrêtera pas tant qu’elle ne lui dira pas. Il se punit de ne pas être à la hauteur. Ou peut-être qu’il extériorise toute cette violence qui vit en lui. Que chaque fois qu’il se frappe la tête c’est pour éviter de la frapper, elle. Je ne sais pas. Ce n’est pas vraiment le genre de sujet qu’on aborde au petit-déjeuner.
Enfermée dans ma chambre, les mains plaquées sur les oreilles, je continue d’entendre les boums résonner dans le couloir.
😬 toujours aussi détestable, la mère de Flo.
J'étais sûr qu'il y avait quelque chose avec le père, qu'il essayait d'être à la hauteur mais que ça se finirait sur un "échec" 😮
Par contre pauvre Flo... La fin du chapitre est choc en tout cas !
Comme l'a dit Petra, l'événement de la gifle n'a peut être pas assez d'importance dans le récit ? En lisant ce passage j'ai d'abord pensé qu'il s'agissait du regard que Clara avait lancé à Flo et qui lui avait fait l'effet d'une "gifle" (si je me souviens bien), avant de comprendre qu'il s'agissait d'un événement antérieure au récit '-'
Si cet événement a choqué Flo, peut être en effet mérite-t-il d'être plus détaillé ? Cela donnerait alors plus d'informations sur les fameuses "pestes" favorisées par la mère de Flo, et cela rendrait ses actes passés d'autant plus détestables ? (À moins que tout ceci n'arrive plus tard dans le récit ?)
Aussi, j'ai été déçue par la manière dont tu as révélé ce qu'il s'était passé dans l'ancienne école de Florine. C'est ce que je te disais dans mes commentaires précédent, depuis le début il y a du mystère autour de ce qu’il s’est passé et tout d’un coup, Florine nous raconte brièvement les événements au fond de ses pensées de manière presque inaperçue. Je suis presque passée à côté. L'impact n'était pas à la mesure de ce que tu avais préparé depuis le début du récit.
Pourtant on parle d’une gifle, c'est très grave, mais présenté en l'état c’est comme si c’était anecdotique. Pour le coup, cette révélation mériterait d’être détaillée dans un souvenir au début de ton récit. Remettre l'événement en contexte.
C'est le genre de souvenir que Florine peut tout à fait nous raconter un soir dans son lit alors qu'elle rumine tout cela dans sa tête ou pendant un moment d'introspection à l'école,...
Ce qui est sûr, c'est que cet événement a traumatisé Florine, elle a été profondément blessée et le lecteur a besoin de connaître les détails de cette histoire pour mieux comprendre ses angoisses et la colère qu'elle éprouve à l'égard de sa mère.
Encore une fois, ce ne sont que des suggestions. Peut-être même que tu peux révéler ce souvenir au cours d’une grosse confrontation entre Florine et sa mère ?
Je ne m'attendais vraiment pas à cette fin. Là on bascule de la vie d'une ado mal dans sa peau, à celle d'une famille vraiment dysfonctionnelle. C'est intense et ça fonctionne très bien. Ca arrive aussi au bon moment je trouve, et rend l'histoire vraiment intéressante.
Après, de mémoire, je crois qu'il y a dans ce chapitre la phrase la plus longue que le père prononce. Je ne sais pas si tu devrais lui laisser un peu plus de place, je me pose la question sans trouve la réponse.
J'ai pas commenter les précédents, j'avais rien à dire, c'était super ;)
J'avoue que je me demande si je ne devrais pas distiller quelques indices sur la fragilité de la famille avant. J'ai un peu peur que le lecteur s'ennuie et n'arrive jamais jusqu'à ce chapitre 😅
Peut être en glissant des flash back de Flo ça pourrait faire monter l'intensité ? En tout cas c'est vraiment une piste que je retiens.
Pour le père. C'est un choix qu'il soit complètement effacé. Mais si tu tiques dessus c'est que ce n'est pas assez équilibré. Je travaillerais à amener plus de nuance à ce perso.
Merci pour tes remarques !
honnêtement, cette fin me coupe le souffle. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Le père est très complexe, moi qui le prenais juste pour un personnage secondaire lambda... et la mère de Flo, bon dieu. J'ai eu une terrible envie de la gifler toutes les deux phrases ^^
Tout ce que je retiens de ce chapitre, c'est de la frustration. Frustration que tu as très bien su amener, par ailleurs. La lecture est toujours aussi fluide et sympa :-)
A plus !
J'avais envie de ça. Qu'au début du roman, tout paraissent classique, normal dans cette famille. Pour montrer que finalement, les façades cachent parfois de bien vilains secrets.
Je suis contente que la lecture te plaise ❤️
Et bam, la situation prend une toute autre tournure avec la scène de la promotion. Elle est anticipée pourtant mais surprenante par son intensité.
En tout cas tu as bombardé dans ta lecture, j'espère que tu n'as pas trop mal à la tête 😅
J’ai trouvé ce chapitre super bien construit ! Tant au niveau de l’expérience vécue, que de la trajectoire physique et émotionnelle des personnages, en passant par l’utilité de toutes les descriptions. J’ai vraiment beaucoup aimé la façon dont tu as utilisé le trajet physique dans la ville pour nous raconter l’histoire. Décor super bien planté. Personnages toujours aussi crédibles et engageants, et qui prennent encore plus de substance au fil des lignes. Le mystère et le suspenses sont toujours là : on en apprend plus mais juste assez et au bon moment. Cette chute inattendue qui dévoile un peu plus une toile qu’on n’ose regarder en face tellement on sait qu’elle va nous toucher en plein cœur est excellente ! Merci et hâte de lire la suite !
Quelques remarques en passant : ne change pas pour autant ta belle spontanéité !:)
- Si seulement je pouvais rester cacher sous ma couette => cachée
- ré écouter => réécouter
- que je peux la sentir. => je crois qu’il manque une négation
- Allez installe toi => Allez, installe-toi
- et l’on va au marché => est-ce que le “l’” est voulu?
- Moins négligée => négligé
- ma liste de course => courses
- et s’offusquer au moment => est-ce qu’il manque un mot après « au » ? (bon)
- Désoler madame, => Désolé madame
- “faux filet” => « faux-filet »
- À l’affut d’une poussière ou d’une tâche. => À l’affût (par souci de cohérence car - tu as aussi utilisé l’accent circonflexe au mot tache)
- La secrétaire nous interrompit. => est-ce que le passé simple est voulu ?
- au collège de Saint Exupéry => au collège de Saint-Exupéry (j’imagine que c’est le collège Saint-Exupéry mais je trouve ça drôle que la maman dise le collège « de » Saint-Exupéry ; je l'imagine bien:)
- Je la connais depuis qu’elle est couche-culotte => est-ce qu’il manque un mot ?
- je dirige à la cuisine => est-ce qu’il manque un mot ?
Deux commentaires perso à prendre avec une pincée de sel :) :
Clara est fille de médecin => Rien d’incorrect mais je n’imaginais pas la mère s’exprimer comme ça ; je me serais attendue à une forme plus moderne, mais ce n’est peut-être que moi ?
...je me mets à rêver qu’il soit aussi simple de me débarrasser de cette amertume qui me grignote => Pareil, ici je vois très bien l’idée et c’est une idée très forte mais le mot « grignote » me laisse un peu sur ma faim (rhohoho) ou rend l’affaire trop légère à mon goût… Grignoter, ça me fait penser à un petit snack genre Kinder Bueno (#victimedelapub), ou au mot « rigolo », mais de nouveau, c’est peut-être que moi…
Bref, merci encore. Cette histoire c'est vraiment trop de la bombe bébé!:) (J'ai quatorze ans à chaque fois que je la lis!:)
Tu me rassures beaucoup. J'avais cette crainte que les personnages ne paraissent pas réelles !
Merci pour toutes les coquilles relevés. Je vais me pencher dessus. Effectivement il arrive qu'il manque des mots parce que je décide de changer d'idée et pouf y'a un mot qui est guillotiné au passage XD
Je vais revoir également les mots que tu as mentionné pour apporter plus d'intensité
"c'est trop de la bombe bébé" tu m'as fait éclater de rire !
Petit detail "je pouvais rester cacheE"
Tu as vu juste, Florine grandit dans une atmosphère particulière avec une maman très spéciale XD
J'ai beaucoup aimé ce chapitre qui montre un visage très très différent de la mère de Florine et qui, pour moi se révèle très inquiétant. Si avant, j'avais l'impression que c'était une mère poule maladroite. Ici, j'ai l'impression qu'il s'agit d'une personne toxique, capable de chantage émotionnel terrible et d'abus pour arriver à ses fins... C'est terrible et j'espère que Florine s'en sortira x:
Tu me rassures parce que que j'avais peur que ce chapitre ne sonne pas juste. Que les lecteurs n'y croient pas. Et si tu as aimé c'est que l'histoire t'a emmené 😉
On voit bien en quelque sorte deux "parties" dans ton récit, au début, où aucune émotion ne transparait (en dehors de la honte au marché), où elle fait tout pour être la fille idéale, et la fin, où elle est bien plus triste ^-^
Je trouve d'ailleurs qu'on ressent plutôt bien l'angoisse, et la douleur que ça crée chez Florine ^^
Hâte de continuer :p <3
• "Ça à l’air simple dit comme ça… mais y’a un tempo à respecter" → ça a l'air
Oui y'a une évolution entre le début et la fin plus intense 😉
Merci de ta lecture ❤️