Allongée sur le lit au milieu des feuilles noircies et des livres de cours, je m’autorise un accès de paresse ; dans peu de temps, je passerai les épreuves du bac blanc, mais je n’ai aucune envie de réviser. À moitié endormie, je me laisse bercer par le chant ourlé des pigeons qui se sont donné rendez-vous sur le toit de la maison d’en face ; j’entends le froissement soyeux de leurs ailes quand ils s’envolent vers un autre perchoir. Je descendrais bien dans le jardin, respirer les senteurs de la jeune saison, enfoncer mes Kickers dans l’herbe tendre. J’irais bien enlacer le vieux saule, encore tout engourdi par l’hiver ou m’asseoir sur le muret, près de la cheminée, le dos collé à son manteau rugueux, la main posée sur la pierre déjà chaude. Dans la torpeur méridienne, je m’étire tel un chat, dos cambré, bouche ouverte sur un long bâillement silencieux. De minuscules poussières de soleil volent autour de moi tandis que je me déploie avec lenteur et volupté.
Mes pensées vagabondent, désordonnées, nébuleuses. À côté, des éclats de rire me rappellent que depuis deux jours, ma sœur et son petit ami sont cloîtrés dans leur chambre et n’en sortent que pour dévaliser le réfrigérateur et prendre des douches interminables. C’est comme ça tous les week-ends depuis que Ben a intégré l’internat. À mon grand étonnement, elle s’est pliée de bonne grâce aux recommandations de la conseillère d’éducation qui voyait d’un mauvais œil ses absences répétées au collège. Maman, bien sûr, ne se doutait de rien. Elle est tombée des nues lorsque le principal lui a annoncé que sa fille de quatorze ans séchait les cours depuis des mois et jouait les faussaires en imitant sa signature. Loin de la sermonner, ma mère a bredouillé quelques excuses devant le regard sévère du chef d’établissement, confuse d’admettre son manque de discernement et son incapacité à gérer l’adolescente rebelle. Ben a dû avoir pitié…
Tirant nonchalamment sur le fil d’un chewing-gum insipide, je pioche parmi les fiches éparpillées autour de moi, le résumé d’un cours de littérature qu’on m’a persuadée de prendre en option dans l’espoir de grappiller quelques points, le jour de l’examen. D’un œil blasé, j’en lis les premières lignes : « Pour tromper son ennui et éviter la médiocrité de la vie en province, Emma, épouse du médecin Charles Bovary, noue des relations adultères avec deux notables de la ville et dépense sans compter, contractant des dettes qu’elle ne peut rembourser auprès de son marchand d’étoffes. Acculée à la ruine, abandonnée par ses amants, elle se suicide, en avalant du cyanure. » Je crois me souvenir que pour dessiner le destin tragique de son héroïne, l’auteur s’est inspiré d’une histoire vraie, mais aujourd’hui, il fait trop beau pour me plonger dans la lecture d’un tel drame. D’une pichenette, j’envoie voler le bristol et sors sur le balcon, fumer une cigarette. Le col de mon pull relevé, je contemple la rue déserte, hantée malgré moi, par la malheureuse Emma, lorsque le bruit d’un scooter, au loin, attire mon attention. La mobylette passe devant notre maison, descend la voie jusqu’au portail des Martin qui s'ouvre en couinant, sous le coup de pied rageur de la conductrice. C’est Estelle, ma copine de lycée. Accent pointu de Parisienne et argot fleuri, la grande rousse n’a rien de la rêveuse tourmentée de Flaubert. Sanglée dans ses polos à croco et ses boots Louis Vuitton, elle me fait plutôt penser à une enfant gâtée, autoritaire et capricieuse. Je la soupçonne d’avoir couché avec le prof de sport, un gringalet au front dégarni et aux mollets de coq, uniquement pour emmerder ses parents. « Tu ne comprends rien, Claire ! L’important, c’est l’expérience ! ». L’expérience… qu’est-ce qu’elles ont toutes avec ça ? Au lycée, c’est une véritable épidémie ; parce qu’il n’est pas le seul à jouer avec le feu, l’athlète des bacs à sable ! Vanderbrott, le remplaçant de madame Cordeau, notre professeur de mathématiques, ne semble pas en reste, côté dépucelage. J’ai appris de Fabienne qu’il couchait avec une fille de terminale B dont le long cou de cygne nous a inspiré le doux sobriquet de Gédéon.
Vanderbrott… à peine deux mois qu’il est arrivé et je m’en suis déjà fait un ennemi. Comme son nom ne l’indique pas, le type vient du Sud ; accent chantant et voix rauque. Grand, brun, la trentaine musclée malgré un ventre qu’on devine un peu rebondi en dessous du pull à grosses mailles : je peux comprendre Gédéon, il y a pire, pour une première fois. Moi, j’ai grillé toutes mes cartouches avant même de lui avoir donné à contempler mes rondeurs juvéniles. Un matin que je rêvassais au fond de la classe, la tête appuyée au creux de ma main, j’entendis retentir sa voix de ténor.
– Toi, là-bas, au tableau !
Interdite, je me tournai pour voir à qui s’adressait cette charmante invite, oubliant que j’étais la dernière du rang. Rouge de confusion, je fis rapidement volte-face et priai pour que ma maladresse ne lui semble pas une provocation.
– Tu as fini ton numéro de clown !
Ça s’engageait mal…
– Viens résoudre l’équation.
Madame Cordeau ayant toujours été très conciliante quant à mon degré d’implication, j’avais depuis longtemps abandonné la discipline de l’illustre Pythagore. L’intervention inopportune du bellâtre semblait annoncer la fin de ma récréation ; adieu le temps béni à jouer les marmottes, le nez collé au carreau et l’esprit accroché aux nuages ! Mortifiée, je me dirigeai vers l’estrade comme on monte à l’échafaud. Sur le tableau, des chiffres et quelques lettres s’alignaient en file indienne tels de mystérieux hiéroglyphes tandis que je lorgnais désespérément sur le classeur de l’enseignant ouvert sur le bureau.
– Alors ! C’est pour demain ?
– Si vous voulez…
Rire de la classe. Mauvais calcul : l’humour ne désamorce pas toutes les situations. La brute prenait la mouche et s’apprêtait à charger comme un éléphant.
– Mais elle se moque de moi !
Vanderbrott remontait l’allée à grandes foulées énergiques, le cheveu en bataille, roulant des yeux exorbités, et j’eus soudain la vision de Nicholson dans Shining ! En quelques secondes, il me rejoignit sur la tribune, narines fumantes, un doigt pointé en direction de la relation mathématique.
– Tu as deux minutes pour me faire cette équation ! Compris ?
Pas beaucoup de sang-froid le bonhomme. Je réfléchis à toute allure pour trouver une solution qui me sortirait de l’impasse dans laquelle je venais en toute inconscience de me fourrer. Avant toute chose, je ne devais pas céder à la panique. Tout dans l’attitude de cet homme m’invitait à perdre pied, à céder à la peur ou la honte, mais plus je regardais le colosse fulminer, moins je me sentais nerveuse. Mystérieuse mécanique des fluides, nos jauges respectives semblaient s’équilibrer à l’inverse l’une de l’autre. Cependant, garder l’esprit clair ne suffisait pas, je devais rapidement trouver une issue si je ne voulais pas finir ratatinée comme un vieux pruneau sur le mur de la classe. Comment allais-je me sortir de cette situation ? Je ne vis qu’une solution pour apaiser le monstre…
– Désolée, je n’y arriverai pas.
– Et pourquoi ça ?
Il semblait furieux, prêt à bondir à la moindre fausse note.
– Parce que je n’ai pas travaillé mes cours.
Tant de franchise le désarçonna.
– Pourquoi ça ?
Il radotait, le vilain gorille, il ne s’en rendait même pas compte. Je haussai les épaules d’un air désespéré.
– Je ne comprends rien aux maths.
Un silence circonspect s’installa entre nous ; il me jaugeait, le sourcil méprisant pointé en forme d’accent circonflexe, réfléchissant sans doute à la manière dont il allait me sanctionner. Après le numéro qu’il venait de jouer, je le devinais aisément revanchard. Prenant à partie le reste de la classe, il conclut d’un ton rogue :
– Vous entendez ça, vous autres ! Mais c’est plus un poil que tu as dans la main, c’est un baobab ! Je te colle tous les mercredis après-midi jusqu’à la fin de l’année, ça te donnera peut-être l’envie de travailler. Tu viendras chercher des exercices après le cours.
Même si je suis fière de ce petit instant de bravoure, je me demande si les cinq mois de retenue qu’il a provoqués ne sont pas chèrement payés. La sonnerie du téléphone me tire soudain de mes réflexions désabusées. Après avoir dévalé les marches à toute vitesse, je saisis le combiné et interroge, essoufflée :
– Allô ?
– Claire ? C’est Véro, je suis en ville avec mon frère. Tu peux nous rejoindre à l’Ambass ?
– Maintenant ?
– Oui, pas à la Saint-Glinglin !
La peur m’étreint tout à coup.
– Claire ?
– Oui, je suis là. Tu as réussi à le traîner jusqu’ici ?
– Tu en doutais ?
Au son de sa voix, je devine qu’elle sourit.
– J’ai les jetons. Je ne vais pas savoir quoi lui dire.
– T’inquiète, tu trouveras. Allez, on t’attend, dépêche !
La plainte monotone de l’appareil résonne longtemps à mes oreilles avant que je ne me décide à bouger. Les yeux rivés sur la moquette, je me demande comment je vais m’y prendre avec Fred. Je me suis pourtant préparée à l’interrogatoire ; seule dans mon lit, au creux d’interminables nuits blanches, j’ai imaginé maints scénarios, élaboré une panoplie d’objections, faisant et défaisant inlassablement les questions et les réponses. Et pourquoi ? Pour trembler comme une feuille le jour du grand saut.
– Qui est-ce ?
La voix de ma mère derrière la porte à petits carreaux du salon. Je relève la tête et capte son regard inquiet sous l’amoncellement de plaids dont elle se couvre chaque fois qu’elle s’installe devant la télévision.
– C’est Véro. Elle a oublié son devoir d’anglais. Je n’en aurai pas pour longtemps.
– Sois prudente.
Bien sûr, maman… Lorsque j’arrive à « L’Ambassy », le frère et la sœur m’attendent sagement devant un café, à l’arrière de la salle. Je ne les vois pas tout de suite parce qu’un énorme aquarium les dissimule tous les deux, mais je sais où les trouver ; à l’intérieur de ce troquet, la table derrière les poissons colorés est notre emplacement favori. Je leur souffle un baiser du bout des lèvres et glisse lentement sur la banquette au tissu fatigué. Je n’ai pas le temps de dérouler la longue écharpe qui m’enveloppe, que Fred attaque, sourire figé sur ses canines pointues :
– Alors comme ça, tu as des envies d’évasion.
– Oui, Véro t’a parlé ?
– Elle m’a raconté que tu espérais te faire la belle en Italie. Pas sûr de te suivre.
– Pourquoi ?
– Parce que je prends des risques dans cette histoire. S’il t’arrive quelque chose, c’est moi le responsable.
– Tout se passera bien, je te le promets.
Fred se tait et m’examine avec une acuité qui me met mal à l’aise ; autour de nous, le silence est assourdissant. Je suis à deux doigts de renoncer devant son regard de fauve aux aguets lorsque, d’un mouvement élégant de bascule, il se détend et relâche son dos contre le velours usé du fauteuil.
– Alors, raconte…
Lentement, dans un murmure enflammé, j’évoque notre voyage à Florence et les circonstances de ma rencontre avec Marco. Je parle de l’enchantement qui s’est emparé de nous, instantanément ensorcelés, aimantés l’un à l’autre, au point d’oublier le monde tout autour. Je raconte notre désarroi au moment du départ, du sentiment d’impuissance et de désespoir qui nous a submergés lorsqu’il a fallu nous quitter. Je compare avec fougue notre détresse à celle des nageurs imprudents surpris par la vague immense qui les noie dans un tourbillon d’écume et les rend étourdis et exsangues au rivage pâle. J’invente notre précipitation à échanger nos adresses, maladroits et fébriles, en nous promettant de nous écrire tous les jours. J’imagine une correspondance enfiévrée, magnifiée par la passion et l’absence. Emportée par mon récit, exaltée, volubile, j’oublie que, de cette aventure, il n’existe rien, sinon le souvenir fragile d’un baiser échangé sur un banc dans un jardin public.
Le regard stupéfait de Véro me sort du rêve éveillé que je tricote devant eux. Brusquement, le doute m’assaille. Que suis-je en train de faire ? Comme mon esprit est habile à transformer la réalité, à parer de magie la plus insignifiante des actions ! Et si je me fourvoyais ? Si tout cela n’était qu’un leurre, un merveilleux mirage ? Si les heures délicieuses passées auprès du bel italien n’étaient qu’une illusion ? Mon cœur aurait-il pu inventer pareille chimère pour tromper son ennui ? La voix rauque de Fred interrompt mes questionnements intérieurs :
– Et après ?
Le ton est impatient, le visage tendu. La méfiance du début a fait place à une réelle curiosité ; Fred désire connaître la fin de l’histoire. Je lève les yeux vers sa sœur, l’âme empesée d’une honte confuse. J’ai peur qu’elle juge sévèrement l’envolée lyrique et sans conteste fallacieuse dont je l’ai rendue complice, mais son regard clair et engageant fait disparaître mes remords ; mon amie, passé un moment de stupeur absolue, semble vouloir suivre le chemin que je trace.
– Après, ça dépend de toi.
D’un ton ferme et déterminé, j’explique à Fred ce que j’envisage depuis des mois, depuis cette fameuse nuit où j’ai rêvé de Marco. Le financement, le voyage, le séjour, l’indispensable alibi que lui et Véro représentent pour que ce projet aboutisse ; je n’omets rien du plan que j’ai conçu, décidée à convaincre coûte que coûte. Fred m’écoute attentivement, ses mains croisées sous le menton, le regard plus aiguisé que jamais. Cependant, le charme s’est envolé : un exposé lapidaire a remplacé le récit romanesque et je sens l’esprit d’analyse reprendre l’avantage chez mon interlocuteur. À bout d’arguments, je finis par me taire avec le sentiment désagréable de ne pas l’avoir convaincu.
– Donc, on te sert de couverture pendant que tu roucoules à Florence ? C’est bien ça ?
– Oui.
– S’il t’arrive quelque chose, que fais-tu ?
– Il ne m’arrivera rien.
– Imagine ! Tu perds tes papiers, tu loupes une correspondance, le train déraille.
– C’est toi qui dérailles ! Tout va bien se passer. Je suis une grande fille, je ferai attention.
– Comment te joint-on ?
– J’ai l’adresse de Marco.
Je lis la feuille sur laquelle j’ai inscrit le nom de l’auberge de jeunesse où j’ai prévu de séjourner.
— Piazza Dalmazia, numero 1, 50 141 Firenze.
D’un geste nerveux, il m’invite à lui tendre le billet qu’il parcourt en silence. Relevant soudain la tête, il me lance péremptoire :
– Et ton petit ami s’appelle…
Mince ! Je n’avais pas pensé à ce détail en notant l’adresse de l’hôtel. Sans réfléchir, je lâche le premier nom qui me vient à l’esprit.
– Fellini.
– Fellini ! Comme le réalisateur ?
J’acquiesce timidement. De longues minutes s’écoulent ; j’ai l’impression d’entendre le glouglou des poissons dans l’aquarium. Fellini ! Et pourquoi pas Aldo Macione ? Je suis ridicule… Le nez au-dessus de la tasse de café que je ne me souviens même pas d’avoir commandée, j’attends, consternée, la décision de Fred.
– Un truc me chiffonne.
Je ferme les yeux pour ne pas laisser paraître mon désarroi. Je suis allée trop loin, le grand frère ne marchera jamais.
– Tu ne parles pas italien, j’imagine ?
Cette fois, je patiente un moment avant de réagir, résolue à museler ma calamiteuse spontanéité. J’analyse rapidement la question. Où veut-il en venir ? Fait-il allusion à la correspondance que nous sommes censés avoir entretenue, Marco et moi ? Prévoyante, j’opte pour la franchise en attendant de le voir abattre son jeu :
– Non.
– Et ton copain ne parle pas français…
Je secoue la tête.
– Alors, comment correspondez-vous ?
– On se débrouille.
Un imperceptible sourire naît sur son visage de jeune loup.
– Tu as décidément réponse à tout.
– Ça veut dire que tu es d’accord ?
Je n’ose me réjouir trop vite de ce qui semble être une connivence attendrie à défaut d’être un vrai ralliement ; je cherche dans les yeux de Véro quelque chose qui me conforte dans cette intuition. Son air serein achève de mon convaincre. Je suis déjà sur mon petit nuage lorsque j’entends Fred conclure d’une voix fraternelle :
– À condition que tu t’engages à respecter le deal. Je t’emmène, je te ramène et entre les deux, pas de bêtises. Compris ?
– Si ! Grazie mille signore !
Ce qui m'a un peu gênée :
- Je la soupçonne d’avoir couché avec le prof de sport ==> ouhla c'est une accusation grave, ça ! ensuite on apprend que le prof de maths fait pareil... je suis peut-être naïve, peut-être que c'était monnaie courante à la fin des années 80, mais ça me choque...
Mes phrases préférées :
- il fait trop beau pour me plonger dans la lecture d’un tel drame ==> elle a bien raison ! quand il fait beau, tout va bien ;)
- l’esprit accroché aux nuages ==> belle rêverie
- Parce que je n’ai pas travaillé mes cours. ==> j'aime sa franchise !
Remarques générales :
J'ai un peu pitié de la mère qui n'arrive pas à gérer sa gamine (en même temps, j'ai l'impression qu'elle l'a cherché et j'ai un peu envie de la secouer...).
Ensuite, autant je comprends très bien qu'on puisse fantasmer sur un prof, autant (je me répète désolée) je trouve choquant qu'un prof (plusieurs !) couchent avec des lycéennes de façon si ouverte. Qu'il y ait des rumeurs, pourquoi pas, mais que ce soit vrai ? Pour moi le sujet est très grave pour être traité aussi légèrement :(
J'ai bien aimé l'entrevue avec Fred et ça me fait bien rire tout ce qu'elle a inventé pour justifier son envie de partir ^^ et je suis bien de voir qu'elle doute quand même un peu ! Heureusement qu'internet n'existe pas encore et que Fred ne peut pas vérifier l'adresse et le nom du gars ^^
En tout cas l'histoire avance à grands pas, j'ai hâte de voir comment elle va se débrouiller !
A bientôt :)
Heureuse de te retrouver si vite ! Encore merci pour le temps que tu consacres à commenter ces pages.
Concernant l'épisode des profs, je suis désolée de t'avoir choqué ; ça n'était pas le but. Même s'il ressemble à un témoignage, ce texte reste une fiction (à forte inspiration, je te l'accorde !). Cependant, il est vrai que les époques se suivent et ne se ressemblent pas toujours ; le monde évolue et nous évoluons avec lui. J'espère seulement que c'est dans le bon sens.
À bientôt de te lire