Au coin du feu

Par Figaro
Notes de l’auteur : Attention chers lecteurs, chères lectrices, cette histoire est un peu plus longue que mes précédents récits. Alors installez-vous confortablement et si vous êtes prêts, c'est parti !

« Je suis content que vous ayez pu venir, ça me fait très plaisir que vous veniez avec moi ! 

Je m'appelle Oscar, j'ai 14 ans, et je pars camper avec mes amis Louis, Thomas et Ivan. 

- Tu sais très bien que j'ai une peur bleue de la forêt, grommela Louis.   

- Ne t'inquiète pas, j'ai choisi un endroit bien spécifique : une petite clairière avec peu d'arbres aux alentours. Le soir, on peut apercevoir les étoiles mieux qu'en ville !

- Oui, mais en ville, il n'y a pas de monstre qui dévore les animaux et les humains ...

- Ah, ça j'en suis pas si sûr ... plaisanta Thomas. 

Pff, il faut toujours qu'il fasse des blagues celui-là ... 

Une demi-heure plus tard, nous nous arrêtons près d'un rocher qui ressemble curieusement à un champignon géant. Pendant que je buvais une gorgée de mon eau fraiche, je regardai le sentier par lequel nous devions passer. Il était pentu et raide. Il y avait de grosses pierres grises couvertes de mousse verte. Heureusement, nous avions pris de grands bâtons en bambou. Cinq minutes plus tard, nous repartîmes en direction de la clairière. Tout à coup, nous nous arrêtâmes, stupéfaits : il y avait un ruisseau de 2 mètres de large devant nous. Mais ce qui m'a interpellé, c'était la couleur de l'eau : elle était rouge. Comme... Non, je dois me faire des idées...

J'eus à peine le temps de prévenir mes amis que l'eau avait une drôle de couleur, que : « Banzaï !! » Ivan et Thomas avaient plongé dans le ruisseau vêtus de leur slip de bain. En un instant j'étais trempé de la tête aux pieds ! Malgré la réaction bête de mes amis, j'ai explosé de rire et je suis parti à l'abri des regards pour mettre mon maillot de bain. 

Alors que je me dirigeais vers un arbre épais pour me changer, j'ai aperçu du coin de l'oeil une silhouette noire qui se dirigeait vers le point d'eau. J'ai crié : attention !

Mes amis me regardèrent bizarrement.

- Qu'est-ce qu'il se passe Oscar ?

- Ben, la silhouette étrange ...        

- Mais non ... c'est Louis qui nous a rejoint !

Derrière Ivan je le vis me faire signe de la main pour me dire de les rejoindre. Ouf ! J'ai encore eu peur pour rien ! Je rejoignais mes amis dans le ruisseau. Elle était tiède, environ 25 degrés. C'était étrange, car une eau douce ne doit pas avoir une température aussi élevée. Je n'y ai pas vraiment prêté attention car j'étais trop occupé à jouer avec mes potes. Mais j'étais loin de me douter que cette erreur d'inattention allait me coûter très cher ...

Une heure plus tard, après être sortis de l'eau, nous nous sommes installés sous un grand arbre et avons posé dans l'herbe, une grande couverture bleue clair. Nous avons ensuite  ouvert notre glacière et avons sorti les sandwichs et les chips qu'elle contenait. Nous avons alors commencé à manger en parlant et en rigolant. Mon plan était parfait : il fallait juste faire en sorte d'emmener mes potes vers ce petit ruisseau et faire en sorte qu'ils se détendent. Maintenant, il ne manquait plus que la confirmation de Louis pour que l'on reste ici pour camper. Finalement, quand le repas fût fini, il vint me voir et me dit : « Écoute Oscar, je pense que l'on pourrait planter notre tente ici. En fait, ce coin me plaît beaucoup. »

Génial, maintenant, il ne reste plus qu'à monter nos abris de toile et faire un endroit feu de camps, avec de grosses pierres pour griller nos chamallows ! 

Quelques minutes plus tard, nous avions déjà fini le travail et nous goûtions au soleil chaud qui nous faisait briller la peau encore mouillée par l'eau de la rivière. Nous bronzions depuis déjà une heure quand tout à coup, Thomas me réveilla précipitamment. Il me secoua violemment. Il avait vraiment l'air paniqué. Il me montra son avant-bras, une expression de terreur sur son visage et me dit d'une voix temblante : Oscar, regarde ...

Son avant-bras était taché d'une sorte de matière brune comme ...Thomas continuait de me secouer de plus en plus fort tandis que ma vue se troublait. J'avais la tête qui tournait et la dernière chose dont je me souviens était mon ami, une expression de terreur sur le visage puis le noir total.

Je me réveillai en sursaut, les larmes aux yeux. Je regardai autour de moi avec incrédulité : mes amis étaient à quelques mètres de moi assis sur la couverture de pique-nique, rigolant et plaisantant. Je ne comprenais pas : comment se fait-il qu'ils soit aussi souriants alors que Thomas m'avait clairement fait peur au point de m'évanouir ?

Soudain, je vis Louis se tourner vers moi et lancer : Eh, les gars, regardez ! Y'a la vedette qui s'est réveillée !                                                                                                          

Thomas m'a rejoint l'air gêné : Je suis désolé que ma blague t'ai fait tombé dans les vapes, c'était de l'auto-bronzant, d'ailleur, Karma pour moi, ça part pas ! dit-il en rigolant.

Au lieu de le gronder comme toute personne normale aurait fait, j'ai éclaté de rire et Ivan et Louis aussi. Thomas s'est prêté au jeux comme mes autres potes en remarquant que je ne lui en voulait réelement pas pour sa farce de très mauvais goût. Le diner s'est passé normalement jusqu'au dessert lorsque Ivan a proposé de se raconter des histoires d'horreur comme dans les films et également griller des chamallows au coin d'un feu. Au début, Louis ne voulait pas participer mais vu qu'il adorait les chamallows et qu'il voulait nous faire plaisir, il a fini par accepter à contrecoeur.

Nous nous sommes donc installés au coin d'un feu vers vingt-trois heures. J'ai trouvé des bâtons pour y planter nos " douceurs sucrées " comme dit ma mère puis nous avons commencé notre " soirée horreur ".

Thomas a débuté avec une legende urbaine parlant d'une femme qui aurait jeté son enfant dans une rivière et se serait suicidée ensuite. Selon l'histoire, elle hante le bord de la rivière cherchant son bébé en pleurant. Puis, mon ami ajouta : Et ... devinez quoi ... C'EST CETTE RIVIERE QU'ELLE HAAANTE !! 

Je senti un petit sourire se dessiner sur mon visage : c'était impossible, car avant ce matin, il ne connaissait même pas l'existence de ce point d'eau...

Ivan a ensuite continué avec l'histoire d'un homme armé d'une hache qui se serait échappé d'un asile psycatrique après avoir assassiné toute sa famille ( sa femme, ses deux fils de 9 ans et sa fille de 14 ans ) Et qu'il roderait dans une forêt en Amérique. Louis fanfaronna : Ah bah, enfin un vilain qui ne se trouve pas dans notre pays ! lança t-il en se brûlant la langue avec son chamallow grillé.

C'est à mon tour à présent de raconter une histoire. Je choisis de raconter la légende de la dame blanche, la version la plus flippante que je connaisse. Celle où le fantôme de la femme est en réalité le visage d'une vieille femme hideuse aux dents pointues.

« Super, maintenant qu'on s'est bien fait flipper, on va aller dormir, hein ? demanda Louis, nerveux.

- Bah et toi alors, tu as forcément quelque chose à raconter !

- Euh... Non ! J'ai déjà fait l'effort de partciper à votre petite soirée alors ...

- S'te plaît, s'te plaît, s'te plaît ! insistèrent mes deux autres potes.

- Bon ok... Alors... hum... Ah oui ! »

Louis commença à raconter d'une voix étrange. Voici l'histoire : le 9 février 1972, un homme du nom de Edward Kalls fut porté disparu suite à une longue balade en forêt. Sa femme aurait appelé les secours après avoir remarqué qu'il n'était pas rentré la veille. Les recherches ont débuté le 10 février mais aucun résultat... Jusqu'au 20 février : un randonnier avait retrouvé un cadavre dans un fossé. Il a failli vomir à cette vision : le corps était déchiqueté de partout, du sang séché immaculait ses vêtements en lambeaux. Bien qu'il était complètement défiguré, tout le monde a comprit la triste vérité : il s'agissait du corps de Edward. Les médecins ont pensé qu'il avait été tué par une bête sauvage mais certains ne sont pas de cet avis : il pensent que c'est une créature surnaturelle qui a massacré l'homme.

J'ai eu un violent frisson après avoir entendu cette dernière phrase : Louis était peut-être une poule mouillée, mais malgré cela, c'était son histoire horrifique qui m'avait réelement fait peur !

Passant d'une expression sérieuse à joyeuse, il demanda : Bon, on va se coucher maintenant ?

Une demie-heure plus tard, nous étions allongés dans la grande tente sur un matellas à eau. Nous nous sommes alors endormis. J'étais loin de me doûter de ce qui allait se produire...

Je me réveillai en sursaut : le noir total. Je regarde l'écran de mon téléphone : 2 heures du matin. Je soupire en me rallongeant sur le matelas. Je me demande ce qui m'a réveillé ... Soudain, j'entends un craquement à l'extérieur de la tente. Je me fige, paralisé par la peur. 

Après 5 minutes sans bouger, je prends mon courage à deux mains et je secoue Thomas qui dormait à côté de moi :

« Tom, Tom ! Réveille-toi ! T'as entendus le bruit dehors ?

- Mmmgrmmh... Quoi... gromela-t-il

- Y a eu un craquement à l'extérieur de la tente, aller, debout !

- Laisse-moi tranquille... »

Bon, je ne peux compter que sur moi -même sur ce coup-là... Je décide alors de sortir la tête de la tente et d'observer les alentours près du ruisseau : dehors, la lune brillait, éclairant la clairière de sa lumière pâle. Il n'y avait personne. Le seul son perceptible était celui du courant du ruisseau et des légers clopotis de l'eau sur les rochers à la surface.

Une voix interrompit le calme pesant : « Qu'est-ce que tu fais ?

Je me retournai en sursaut : c'était Louis. Il tenait lampe de poche dans une main et de l'autre, il se frottait les yeux dans air fatigué, en gromelant.

- Baisse ta lumière, abrutis, ça me fait mal aux yeux ! chuchotai-je à Louis. Je regarde dehors, j'ai entendu un bruit bizare...

- Ben, si tu veux on peut sortir de la tente ensemble, il faut que j'aille au petit coin...

- Ok, mais tu fais pas de bruit ! »

Nous sortîmes alors à l'extérieur. Il faisait frais et le bruit du ruisseau était maintenant devenu assourdissant. Louis partit derière un arbre pour aller se soulager. Pendant ce temps, j'éclaire la surface de l'eau avec le flash de mon smartphone. Il y a quelque chose qui flotte près de la rive opposée comme... Tout à coup, j'entendis mon ami crier et se précipiter vers moi en courant. Il avait l'air térifié et vraiment paniqué. « Cours, Oscar, cours ! »

- Quoi !? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui se passe ? bégueillai-je.

- COURS, J'AI DIS ! »

Je n'ai pas posé plus de questions et j'ai couru en direction de la tente pour prévenir Thomas et Ivan du potentiel danger. Ils étaient déjà debouts et regardaient derière moi, nous criant de nous dépêcher, de courir le plus vite possible. 

Nous avons alors couru, couru le plus loin possiblede cette clairière. Mes trois amis sont passés devant moi mais je commençai de faiblir, à ralentir puis le noir total.

La dernière chose que je vis fut Ivan se retournant vers moi, une expression de terreur sur le visage, puis plus rien. Un son aigu me parvenait. Parfois il se rapprochait de mes oreilles, parfois il s'éloignait. J'essaie de me réveiller mais je n'y arrive pas, c'est comme si mon corps ne me répondait plus. Suis-je mort ? De quoi ? Je ne sais pas, je ne sais plus...

J'ouvre les yeux doucement : tout était blanc. Soudain une vision troubla mon réveil : une main flottant à la surface de l'eau d'un ruisseau. C'est tout ce que je pouvais aperçevoir...

« Oscar, Oscar ! » Je me redressai en sursaut après avoir entendu la voix de ma mère. Alors que je reprenais mes esprits, je sentis deux bras m'enlasser. C'était fini. J'étais à l'hôpital après m'être évanouis dans la forêt. Mes amis ont prévenu la police après la course-poursuite et les autorités m'ont retrouvé étendu sur le sol, de grandes traces de griffures sanglantes dans le dos. D'après les médecins, si les policiers m'avaient trouvé une heure plus tard, je serais certainement mort suite à une infecton ou une grave hémoragie.

Maintenant que je suis guéri, je suis toujours ami avec Ivan, Tom et Louis mais ils refusent toujours de me dire ce qu'ils ont vu cette nuit-là et franchement, je n'ai pas spécialement envie de le découvrir...

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Nostalgie
Posté le 15/10/2021
A quand la suite Figaro j aile bien ce que tu fais et on attends la suite avec impatiente. Sinon tes histoire font bien flipper des bons texte avec des bonne base j espère avoir la suite de cette histoire rapidement à plus.
Figaro
Posté le 27/10/2021
Merci beaucoup pour ton commentaire, j'écris la suite dès que possible, ne t'inquiète pas ! A plus, Figaro.
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