Apocalypse

Par Gardar
Notes de l’auteur : Début de la fin

L'horreur ! Pas d'autres mots ! Fardag contemplait les restes disloqués de R453FQ. Tant de morts sans raison précise. Tant de destruction sans logique visible. Qui, ou quoi faisait ça ? La nature avait-elle péter un plomb ? Un fou dangereux avait-il une technologie futuriste entre les mains ? 

Le savant explosait de théories plus fumeuses les unes que les autres sans pourtant pouvoir y mettre de l'ordre. 

Le contact de la main d'Hakar le sorti de ses visions d'horreur. 

- Tu peux m'expliquer tout ce foutoir ! 

Le savant se recentra sur son travail, calculer. Mais ses instruments de mesures étaient tous désactivés. 

"Évidemment, pensa-t-il, ce serait trop facile."

- Bon voilà ce que je peux te dire d'après ce que j'ai vu et compris. La comète est arrivée de derrière notre planète. Bien plus grosse que la quatrième lune, elle l'a anéanti sans s'arrêter puis à disparu. 

- Merci, j'ai aussi des yeux, grogna Hakar. 

- Ça c'est pour ce que j'ai vu, continua le scientifique sans se démonter. Cette comète est faite d'antimatière... 

- C'est pas le moment de rire ! 

- Je suis sérieux. C'est la seule explication plausible. Constituée d'antimatière, invisible pour tous nos instruments, elle se rapproche sans problème. Sans alerte, elle frappe. Son noyau d'antimatière contrôlé relâche une queue d'antimatière, un peu comme une comète normale, ce relâchement de particules inverse de la matière elle-même, explique pourquoi notre septième lune est peu à peu grignoté par cette chose. Par conséquent, elle a pu disparaître de notre vue sans qu'on puisse rien y faire. 

- Mais la nature n'a jamais créé de telles anomalies ! Ça n'a pas de sens ! Pourquoi toutes en même temps ? Sur des planètes comme s'il elles étaient visé ! 

- Non ce que tu n'as pas compris, c'est que c'est contrôlé, voulu ! 

- Une technologie qui contrôle d'antimatière ! Mais c'est de la science fiction ! 

- C'est vrai mais qui sait ! 

Cette fois le géant se tint coi. Il n'y comprenait plus rien. Mais le savant l'aida.

- Occupe-toi du vaisseau, je gère le reste. Je t'expliquerais les raisons qui m'ont fait penser à ça. Il te manque des éléments. 

Une petite demi-heure seulement après l'accident, les appareils se réveillèrent et se mirent tous à sonner, vibrer, clignoter dans tout les sens. L'homme crut étouffer en lisant les différentes indications. 

Il se redressa, courut au central, le visage décomposé en une expression de terreur. Il déboula dans la salle principale ou le vaisseau, bien avancé, trônait. Tous les hommes du groupe travaillaient dessus, ils savaient qu'ils auraient tous une place dans l'appareil. 

- Dans cinq minutes on est morts ! 

- Mais qu'est-ce que tu raconte ? fit l'un des hommes complètement surpris de l'état du savant. Oui, la quatrième lune avait disparu mais tant que ce n'était pas eux... 

- Une partie de la quatrième lune nous tombe dessus ! 

- Et alors, l'atmosphère va la brûler ! 

- Non ! Notre atmosphère a été siphonné par la comète ! 

- Nos canons anti-météores vont s'en charger, dans ce cas là ! 

- Les vaisseaux sont partis avec toutes nos technologies de pointe. Il reste bien le canon F3 mais il faut viser manuellement. C'est un modèle extrèmement vieux. 

- Qu'est-ce qui se passe Fardag ? fit alors son chef en rentrant dans la pièce. 

-Bah, c'est qu'on a un petit souci. Dans quatre minutes et neuf secondes, une morceau de la quatrième lune va nous tomber dessus et il y en a d'autres qui suivent. De plus, les vaisseaux ne nous ont laissé que des canons obsolètes. Je ne sais même pas si ils fonctionnent toujours ! 

- Pas de problème pour ça, amène moi à ce canon. J'ai servi durant la guerre des gargals. 

Le savant sidéré apprenait que son patron avait tout simplement cent quatre-vingts ans, âge relativement grand puisque l'on vivait en général jusqu'à deux cents ans et des broutilles et que le géant n'avait pas un cheveux blanc. Fardag lui-même n'atteignait même pas les cent ans. Et dire qu'il fut un temps où les humains devaient se contenter d'un centenaire maximum de vie, c'était stupéfiant. 

Son esprit revint soudain au danger qui les menaçait et il mena son chef jusqu'au canon que portait l'observatoire. Témoin d'une longue guerre. 

- À force de courir en tout sens, je vais réussir à maigrir ! s'exclama-til le souffle court. 

Mais Hakar s'était déjà immergé dans le problème de mettre en marche l'appareil. 

- Vite, le pressa Fardag abandonnant toute idée de retenir ses émotions. Plus que deux minutes ! 

- Ça va, ça va, marmonna son chef sans s'inquiéter. 

Il y eut un déclic. Tous les instruments de mesures s'allumèrent en un bruit d'enfer. Hakar monta dans la tourelle de tir et se mit à pianoter sur des écrans. 

- Une minute ! 

Le canon pivota prenant ses angles de tir. 

Fardag put alors apercevoir le morceau géant de la quatrième lune qui tombait sur la ville à trente kilomètres des deux hommes. Brûlant légèrement, le météore était suffisamment visible pour qu'on suive son évolution dans le ciel. 

Le canon se mit alors à tonner. Il cracha le feu. 

Les projectiles coururent dans la couche nuageuse qui avait, un instant, dissimulé le fragment de lune.

Il y eut le choc. Invisible dans les nuages, inaudible à cet distance mais la cible disparut des écrans de contrôle de l'antiquité qui servait de défense antiaérienne. 

Des morceaux bien plus petits sortirent des nuages, ralenti par l'explosion qui les avait séparé. Les dégâts seraient moindre. 

Le scientifique put respirer. L'atmosphère était tendue et on sentait, presque de façon palpable, la concentration des deux hommes. Où plutôt de la trentaine d'hommes puisque tous les gars du central étaient venu pour assister à leur mort ou à leur sursis. 

- C'était la plus petite, lâcha Fardag. La deuxième arrive dans deux minutes. 

Il y eut un silence. Puis on aperçut la prochaine cible au moins trois fois plus grosse. Elle tombait à la vitesse de l'éclair. À nouveau, le canon pivota. Les pièces se calèrent puis il y eut le tir. Son mat, claquant comme une balle d'A12. Mais la pièce rouvrit le feu. Plusieurs fois. 

À l'aide des jumelles, encore fonctionnelles, le savait observa les impacts. À la première série de projectiles, le météore fut simplement déséquilibré. La deuxième le vit se scinder en deux sous les coups. Les objectifs divisés furent traités par l'ordinateur. Les tirs frappèrent à nouveau. Les derniers débris s'écrasèrent au cœur d'une ville démuni. 

Deux fois encore, l'opération se répéta. Toujours avec succès mais la dernière météorite arriva. 

... À suivre (chapitre non achevé)... 

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