Anulune

Par Sebours

Anulune

« En cette première journée du cinquième cycle suivant la fin de la guerre des centaures, les peuples de la mer accordent au roi Roll l’autorisation d’établir une colonie dans la baie d’Anulune. La nouvelle cité, qui portera ce nom, est octroyée par le royaume de Génoas-Khal à la bannière de Batum-Khal en remerciement des de la protection qu’elle a apportée aux dryades depuis le début des guerres lemniscates face aux raids orcs. La colonie constitue un premier pas vers une future alliance renforcée des deux peuples.

Le territoire alloué aux elfes s’étale de manière circulaire sur dix mille arpents à partir d’un point centrale qui sera symbolisé par le temple commun dédié à Batum-Khal et Génoas-Khal qui y sera construit. Pour atteindre la colonie, le peuple gnome accorde un droit de passage aux troupes elfes dans la vallée de Pyrbe située entre la colonie et la passe des montagnes noires. De même, un couloir de navigation de la largeur du futur port d’Anulune sera toléré pour la flotte elfe afin que les navires puissent atteindre la haute mer située à deux miles marins de la côte.

Les administrateurs de la future Anulune ont la possibilité de construire une enceinte fortifiée pour protéger leur cité sous deux conditions.

  • Premièrement, ne pas prélever d’octroi pour toute entrée ou sortie d’un membre des peuples de la mer.

  • Deuxièmement, accueillir toute personne le demandant lors des invasions orcs. »

Extrait du traité ratifiant la création de la colonie d’Anulune

 

Epiphone jouait avec ses doigts de pieds dans le sable mouillé. Elle contemplait au loin ce qui était jadis son refuge, son havre de paix, un sanctuaire inviolé. Depuis l’arrivée de ces maudits elfes, la baie d’Anulune avait perdu son caractère de territoire vierge. La colonisation brutale de la nature, bien que contraire à toute la philosophie des peuples de la mer et de l’eau, avaient autorisés par le conseil des anciens par un traité ratifié. Le monde bouclier connaissait une trève séculaire depuis cinq années, mais la dryade n’était pas dupe. Cet accord avait été signé sous la contrainte. Comment sa communauté pourrait-elle résister aux armées du roi Roll ? Les enfants de Génoas-Khal demeuraient foncièrement pacifistes. Comme à l’accoutumée, ils courbaient l’échine. Cette fois, ils acceptaient de subir l’occupation de ces êtres destructeurs. Jamais, depuis la création des sept races originelles par Nunn, l’incapacité des dryades à remporter une guerre lemniscate n’avait été si cruellement exposée. Cette soumission constituait l’aveu éclatant de la faiblesse des peuples de la mer et de l’eau.

Epiphone, trempait ses pieds dans le remous des vagues et constatant l’ampleur du désastre écologique généré par les troupes du roi Roll dans sa baie chérie. Dès leur arrivée, les colonisateurs avaient dépêché cinq géants à l’aménagement des berges de la crique. Ces créateurs gigantesques terrifiaient Epiphone. Du haut de leurs quinze mètres de hauteur et de leur colossal poids de deux tonnes, ces monstres rivalisaient avec les léviathans en termes de dimensions. Mais contrairement aux alliés des dryades qui devaient rester à proximité d’une source abondante en eau, les géants étaient en capacité de se mouvoir sur la terre ferme où bon leur semblaient. Avec de telles capacités physiques, ces montagnes vivantes détruisaient tout le littoral naturel comme on écrase un château de sable. Avec une facilité déconcertante ils arrachaient le moindre rocher pour les déposer en arc de cercle sur la terre ferme selon les instructions d’ingénieurs elfes. Les géants bâtissaient les prémices d’une enceinte fortifiée. La surface délimitée dépassait largement les dix mille arpents ! Le peuple de Batum-Khal trahissait déjà le traité nouvellement signé ! Mais qui parmi les dryades aurait le courage de s’opposer à cet envahisseur ? Car Epiphone ne les considérait comme rien d’autre que cela.

A quelques encablures de la plage, elle repéra des mouvements inhabituels. Les ondines et les addancs fuyaient le rivage ! Mais pourquoi ces peuples alliés de dryades abandonnaient-ils leurs habitats naturels ? La jeune vierge plissa les yeux pour voir plus attentivement, scrutant les anfractuosités des parois à pic délimitant la fin de la crique au Nord de la baie. La surface grouillait de petites forme verdâtres qui semblaient évacuer les alliés de son peuple. Au bout d’un moment, Epiphone identifia ces créatures, des basiliques. Que les douces et faibles ondines se fassent expulser de leurs logements par ces gros crapauds dotés d’intelligence se comprenaient encore. Mais pourquoi les addancs ne parvenaient-ils pas à résister ? Ces castors géants possédaient des crocs et des griffes acérées suffisamment dissuasives pour en faire des adversaires craints et respectés de tous ! Epiphone voulait comprendre. Malgré l’interdiction d’utiliser ses pouvoirs hydrokinésiques dans le périmètre d’Anulune, elle fit sortir un tentacule liquide de la mer, la rapprocha de son visage et forma une longue vue. Son pouvoir sur l’eau s’avérait suffisamment puissant pour détailler des mécanismes complexe comme des lentilles, ce qui n’était pas si commun parmi les dryades. Ces ignobles basiliques crachaient sur les addancs. La bave apparemment acide corrodait instantanément la peau de tous ceux qui tentaient de faire face. La fuite représentait la seule solution. L’octroi de cette colonie ressemblait décidément de plus en plus à une invasion !

Dotée de sa longue vue temporaire, Epiphone continua à balayer le rivage. Soudain, son regard s’arrêta sur deux amoncellements d’huîtres. Le premier tas étaient alimenté par les sirènes de rivières qui allaient pêcher les coquillages dans les hauts fonds. Tout autour, des lutins s’afféraient. Avec de petits couteaux, ils ouvraient les mollusques puis les déposaient sur un deuxième tas. Que signifiait cet étrange manège ? Il arrivait aux dryades de pêcher quelques palourdes pour se nourrir, mais ici, la chair ne les intéressait pas. Alors pourquoi tuer ainsi tous ces êtres vivants sans défense ? Il fallut plus d’une demi-heure à la jeune vierge pour enfin comprendre le but de cette odieuse opération. Lorsqu’un lutin leva fièrement la main et que ses congénères s’attroupèrent pour le féliciter, elle découvrit que ces criminels cherchaient des perles. Ces suppôts de Batum-Khal exterminaient les coquillages des fonds marins pour quelques malheureuses perles ! Ils ne respectaient rien. Pour pêcher des perles, les dryades se contentaient de plonger dans les hauts fonds et de chatouiller les mollusques jusqu’à ce qu’ils s’ouvrent. Nul besoin de les arracher à leur milieu naturel et de les tuer !

Les yeux embués de larmes, Epiphone braqua sa longue vue à l’intérieur des terres. Le spectacle s’y avéra tout aussi cauchemardesque. A l’aide de haches, de scies, des cordes et de chaînes, les troupes du roi Roll abattaient ou déracinaient le pan entier de forêt qui se retrouvaient enserré dans l’ébauche de murailles de la colonie. Les cynocéphales dirigeaient les opérations. Leurs capacités à commander les lourdes bêtes de sommes ainsi que leurs musculatures avantageuses en faisaient des bûcherons tout désignés. Certains maniaient la hache, d’autres sciaient mais la plupart dirigeaient bœufs, éléphants et rhinocéros dans une entreprise de coupe à blanc de l’impénétrable forêt qui protégeait jusqu’alors la baie d’Anulune. Une fois à terre, les arbres étaient débardés jusqu’à proximité du rivage. Là, des elfes séparaient les branches des troncs. Ces élagueurs jetaient ensuite tout le feuillage et les sections de dimension insuffisante dans d’immenses feux. Plus loin, les bûcherons entassaient les gros rondins en fonction de leur taille dans d’immenses piles qui semblaient pouvoir atteindre le ciel, attendant d’être transformées en planches.

Là où la forêt avait cédé la place à la plaine dénudée, la bannière de Batum-Khal persévérait dans son entreprise destructrice. Des centaures et les licornes s’harnachaient de longues bandes de cuirs qui les reliaient à d’étranges machines métalliques pilotées par des elfes. Les équidés tiraient de toutes leurs forces ces instruments diaboliques et lacéraient le sol. Pourquoi griffer ainsi la terre ? Exterminer tout être vivant, aussi bien végétal qu’animal ne suffisait pas aux troupes du roi Roll ? Il leur fallait aussi détruire la moindre parcelle minérale naturelle ! Epiphone vomissait cette attitude perverse et prédatrice. En repensant à l’enseignement des anciens, elle se doutait que c’était là ce que les elfes appelaient agriculture. Mais quelle utilité à raser une forêt pour planter de nouvelles espèces végétales ? Les satyres trouvaient dans les bois de quoi se nourrir en abondance.

Bien que la haine et le désarroi ne faisait que monter en elle, la dryade ne parvenait pas à détacher son regard de cette apocalypse. Elle pointa sa longue vue en direction du chantier de construction du temple commun à Batum-Khal et Génoas-Khal. Des charpentiers, des tailleurs de pierres et des couvreurs s’affairaient. Les premiers sculptaient les énormes troncs pour en faire des poutres. Les seconds façonnaient la roche pour obtenir des blocs. Les derniers faisaient cuir des plaques de boue dans des fours pour en parer ensuite les toits des habitations. Là encore, leur objectif semblait être de renier l’origine naturelle des matériaux. Sinon, pourquoi chercher à standardiser les formes ? Pourquoi vouloir plier l’essence même des choses à sa volonté et son désir ? Pour les adeptes de Batu-Khal, tous les éléments devaient être rectilignes, cubiques et plans. Pourtant de telles choses ne se retrouvaient pas dans la nature ! Lorsque les dryades construisaient un bâtiment, elle ne dénaturait jamais les matériaux. Son peuple utilisait la technique du torchis pour élever les murs, utilisait des branches mortes pour assembler la structure des toits et fauchaient des joncs pour assurer l’étanchéité. Ainsi, les habitations étaient cent pour cent naturelles et leurs démolitions ne constituaient en rien un problème.

« Epiphone, il est temps de partir. Les autres sont déjà en route. » C’était Iphigénie qui venait chercher son amie pour le départ vers Neptnas.

Quelle utilité trouvaient les elfes à tout transformer sinon le plaisir de détruire ? Epiphone voulait en savoir plus. Elle ne se résignait pas à quitter sa baie chérie. Il serait toujours temps de rejoindre le village de Neptnas, comme les anciens lui en avaient donné l’ordre. Bien sûr, seule, elle était bien impuissante pour empêcher la colonisation d’Anulune. Mais elle désirait viscéralement accompagner ce morceau de nature vierge jusqu’à sa fin annoncée. C’était sa terre, son pays, le lieu de sa naissance qu’on assassinait ! Elle ne serait qu’une simple spectatrice de ce macabre évènement, mais elle pourrait raconter à ses semblables ce qu’il s’était réellement passé, afin que personne n’oubliât. Elle décida de rester encore quelques jours pour observer la création de la colonie.

« Non, Iphigénie. Je ne viens pas. Je ne peux pas. Pas encore. Il me faut encore du temps. »

« Si tu restes, je reste aussi. Et au diable les ordres des anciens ! » déclama la nouvelle venue sur un air de défi.

Qu’il était bon d’avoir à ses côtés quelqu’un d’aussi fidèle et compréhensif. A deux, le poids de la douleur et de la peine se faisait un peu moins lourd à porter. En bonne camarade, Iphigénie s’occupa de toute la logistique durant ces quelques jours. Elle pêcha les poissons, aménagea une couchette dans un renfoncement des rochers et monta la garde pour prévenir toute persécution par les elfes. Epiphone, quant à elle continua à scruter les moindres faites et gestes des troupes du roi Roll.

Une fois tous les arbres arrachés, les cynocéphales fabriquèrent des piquets puis érigèrent des clôtures. A l’intérieur de ces espaces clos, ils placèrent ensuite différents animaux « domestiqués ». La jeune vierge savait qu’il s’agissait d’élevage. Elle en avait vu de similaires lors de ses déplacements Pyrbe en pays gnome. Déjà à l’époque, comme tous ses congénères avant elle, ce procédé l’avait profondément choquée. Les autres peuples qu’elle côtoyait, autant les satyres que les fées possédaient une conception similaire aux adeptes de Génoas-Khal. Pour vivre en symbiose avec la nature, il était inconcevable dans asservir la moindre créature vivante. Le cycle de la vie faisait qu’il existait des prédateurs et qu’il était parfois nécessaire de tuer pour manger. Mais l’élevage, niait ce concept. Les gnomes tuaient pour vendre. Ils forçaient le cycle de reproduction des bêtes. Ils protégeaient leur cheptel de la sélection naturelle et de ce fait, même la plus chétive et inadaptée créature se développait. Mais tout cela dans un seul but, vendre. Pour Epiphone, les peuples pratiquant l’élevage se prenaient pour Nunn lui-même et transformant les animaux. Des oiseaux qui ne volaient plus. Des antilopes qui ne bondissaient plus. Des sangliers sans poils et sans défenses. Le créateur de toute chose n’aurait jamais engendré de tels monstres.

Et sans cesse, cette même question remontait à l’esprit d’Epiphone au fil de ses observations. Pourquoi un tel acharnement à détruire la nature ? La parole de Génoas-Khal proclamait que la plénitude de l’existence se trouvait dans la symbiose avec son environnement. Les adeptes de Batum-Khal n’étaient que des fous destructeurs. Était-ce là la finalité du dieu des sciences et des technologies ? L’anéantissement de la nature ? Si cette immonde invasion devenait possible, elle trouvait sa source dans la lâcheté du conseil des anciens. Sans traité octroyant une colonie, ce désastre écologique n’existerait pas ! Pointant sa longue vue liquide sur l’ancienne crique, le cœur de la dryade se serra. Les escarpements sauvages avaient disparu. Tout n’était à présent que rectitude. Les géants avaient construit un port artificiel avec une jetée protégeant la proto-cité des ressacs et des marées. Point de ponton en bois, nulle aspérité, tout avait été transformée et aseptisé. Les premières habitations en pierres s’alignaient sur les quais artificiels.

En parcourant ce nouveau littoral de sa lunette, Epiphone tomba sur le chantier naval d’Anulune. Ses dimensions apparaissaient gargantuesques ! Les elfes construisaient en grande série des bateaux disproportionnés ! Quel était le besoin d’avoir des bateaux avec de tels tirants d’eau et de telles longueurs ? Pour pêcher, les dryades se contentaient d’embarcations modestes. Les barques de joncs capables de transporter deux à trois personnes constituaient la majorité de la flotte nausiquienne. Les felouques en bois, avec leur toile triangulaire étaient réservées aux anciens et à la pêche rituelle en haute mer.

Aujourd’hui devait être un jour particulier car une foule innombrable se pressait autour du chantier naval. Dans un fracas qui parvint jusqu’à l’observatrice, un navire fut mis à la mer. Immédiatement, le bâtiment fut mis à quai et un ponton d’embarquement se déploya. Après un discours proférer par quelque magistrat pour célébrer la mise à l’eau, une multitude de marins appareilla dans la précipitation l’immense bateau. Les torses nus, les muscles saillants, ils ne ménageaient pas leur peine pour charger tout le nécessaire à la navigation. Les uns poussaient des tonneaux, les autres portaient des cordes. Certains commençaient déjà à tirer les voiles. Pourquoi une telle précipitation ? Quel était leur projet ? A voir la quantité d’armes que ces marins embarquaient, le pire était encore à prévoir.

Bientôt, le terrifiant galion quitta le port. Abandonnant l’observation de la cité naissante, Epiphone se concentra sur le premier navire construit par les elfes. Les voiles se gonflèrent de vent. Où donc allait-il les porter ? Avec de telles dimensions, peut-être au bout du bouclier monde ! Mais, de manière incompréhensible, le fier esquif accostât sur l’île aux phoques qui se trouvait dans le couloir de navigation d’Anulune pour accéder aux hauts fonds. Pourquoi construire un bateau gigantesque pour un simple saut de puce ? Les marins débarquèrent avec leurs lames acérées entre les dents. A peine le pied à terre, ils déferlèrent sur les veaux marins. Un frisson d’horreur parcourut l’échine d’Epiphone. Ces immondes pourceaux égorgeaient les pauvres bêtes qui se doraient au soleil. Non ! Pas ça ! Pourquoi ces brutes s’en prenaient-elles à ses amis d’enfance ? La jeune vierge le savait pertinemment, si loin de la mer, les pauvres phoques se déplaçaient laborieusement et constituaient des proies faciles. Les protégés de Batum-Khal n’étaient que des assassins ! Et le comble de l’horreur n’avait pas encore atteint son paroxysme. Après avoir tranché la gorge de leurs victimes, les meurtriers d’Anulune dépeçaient sur place les cadavres encore chauds. Certains animaux bougeaient encore mais cela n’arrêta pas les bouchers dans leur entreprise macabre. Les odieux marins abandonnaient ensuite les carcasses sur place, n’emportant que les peaux. Récupérer les fourrures des veaux marins, voilà donc le seul objectif de cette expédition barbare et cruelle. L’hécatombe dura des heures, jusqu’au crépuscule. Epiphone montra à Iphigénie les horreurs dont étaient capables les adeptes de Batum-Khal. Ainsi, le progrès apporter par la science et les technologies ressemblait avant tout à l’annihilation de la nature.

Le chagrin avait laissé définitivement la place à la colère. A présent, la dryade savait. Elle savait qui était l’ennemi. Elle savait quel serait le but de son existence. Dès demain, elle prendrait son bâton de pèlerin pour raconter ses visions apocalyptiques sur la disparition du sanctuaire marin de la baie d’Anulune. Iphigénie partageait complètement le sentiment et les velléités de son amie. Elles passèrent la nuit à parler de leur future croisade. Au matin, la surface entière de la baie miroitait de rouge. Face à la mer toujours ensanglantée, les deux dryades prononcèrent le serment que ce massacre ne soit pas vain. Elles raconteraient aux leurs pour ne jamais oublier et montrer au grand jour les desseins des elfes.

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Peridotite
Posté le 26/11/2022
Dans ce chapitre, une dryade assiste impuissante a la colonisation du pays par les Elfes et la destruction des paysages qu'elle aimait. Elle défend un mode de vie "sauvage" sans agriculture ni élevage, plus en lien avec la nature selon ses propres croyances.

Je trouve cette idée vraiment très bonne. Peu de fantasy exploite le concept de colonisation et ça peut amener à quelque chose de très chouette et originale. J'ai aimé tes descriptions, notamment celles avec les géants bâtisseurs dirigés par les Elfes. Après, certaines sont peut-être un peu longues.

Attention à la formulation "la jeune vierge" qui peut être dévalorisante pour ton personnage comme si je disais "le jeune puceau" pour désigner un héro de fantasy. Je ne comprends pas bien pourquoi tu abordes sa sexualité à ce moment-là.

Sinon c'était bien 🙂
Sebours
Posté le 26/11/2022
Je partais sur l'idée des vierges "religieuses" comme les vestales ou les pythies. C'est une virginité sacrée dédiée à la déesse, rien de dévalorisant donc. Il faudra peut-être glisser une petite explication.
Merci pour ta remarque. Je ne pensais vraiment pas que le terme "jeune vierge" pouvait être perçu ainsi! Du travail à la réécriture en perspective donc.
Edouard PArle
Posté le 28/09/2022
Coucou !
J'ai un peu honte du temps que j'ai mis entre ce chapitre-ci et le précédent^^ Franchement, j'ai beaucoup aimé ce chapitre, je pense que c'est mon préféré depuis le début ! Le personnage de la dryade est très intéressant, j'aime beaucoup la civilisation que tu commences à développer dans ce chapitre.
L'arrivée des elfes sonne le glas de sa tranquillité... J'ai bien aimé la fin de chapitre, qui promet de belles aventures. Le combat risque d'être difficile contre un ennemi si puissant. D'autant qu'une partie de son peuple s'opposera à elle.
Petit coup de cœur pour les prénoms de dryade, ça fait nymphe / mythologie grecque et je trouve que ça correspond parfaitement à ces personnages. Belle trouvaille !
Mes remarques :
"Epiphone, trempait ses pieds" je ne pense pas que la virgule soit utile .
"Avec une facilité déconcertante ils arrachaient le moindre rocher" j'aurais mis le "avec une facilité..." à la fin de la phrase
"de s’opposer à cet envahisseur ?" -> l'envahisseur ? (je trouve que ça sonne plus naturel vu que c'est le seul envahisseur dont on parle dans le chapitre)
"le pan entier de forêt qui se retrouvaient enserré" -> retrouvait
"Bien que la haine et le désarroi ne faisait que monter en elle," -> malgré la montée de sa haine et de son désarroi ?
"elle ne dénaturait jamais les matériaux." -> elles ne dénaturaient
"Mais l’élevage, niait ce concept." j'enlèverais la virgule
"Après un discours proférer par quelque" -> proféré
"Ainsi, le progrès apporter par la science" -> apporté
Un plaisir,
A bientôt !
Sylvain
Posté le 17/11/2021
Ca y est! La dryade est arrivée! Et elle voit d'un très mauvais œil le rapprochement entre son peuple et celui des elfes. Et on dirait bien qu'elle a raison. Les elfes ne semblent pas disposés à respecter le traité. D'autant plus qu'ils sont maintenant épaulés par un sacré bestiaire!
Tes dryades sont donc en affinité avec l'eau dans tes histoires, plutôt qu'avec la forêt, ou peut-être avec les deux?

La géographie de ton monde se développe de plus en plus, ce qui m'amène à la question: As-tu dessiné une carte du monde bouclier ou fais-tu tout de tête? Je sais que le site ne laisse pas la possibilité d'y intégrer de carte. (je suis très friand des cartes univers^^)

En ce qui concerne la guerre, on se rend compte ici que des alliances sont possibles, du coup, je me demandais quelles étaient les modalités d'une victoire, puisque Nunn ne vise plus l'éradication des autres races. (comme il l'avait fait lors de la première guerre avec les dragons si j'ai bien compris). Qu'est-ce qui a fait que les elfes ont gagné la guerre précédente puisque finalement, pas mal de civilisations ont l'air de continuer à prospérer?

Dernière question: Les ondines et les addancs sont des alliés des dryades, est-ce que ca signifie que par le passé, Génoas-Khal a gagné au moins deux guerres?
Sebours
Posté le 17/11/2021
Alors les dryades sont liées à la déesse de l'eau. La nature et la forêt sont liés à une autre race...que l'on découvrira plus tard.
Pour le monde-bouclier, au début, je n'avais que la forme en t^te, et c'est vrai qu'au fur et à mesure, je me suis mis à griffonner quelques cartes. Il faudrait que je mette cela au propre. Mais comme j'apporte sans cesse des modifications en fonction du récit...
Génoas-Khal a gagné quelques guerres. En fait, je voit cela comme quelque chose de cyclique. Abath-Khal, le dieu de la guerre a énormément gagné avec ses orcs, mais actuellement c'est Batum-Khal avec ses elfes qui domine.
Je conceptualise la victoire totale comme une décision unilatérale de Nunn. Mais il faut sans doute que je précise ce point. Sans doute dans une introduction de chapitre.
Avec toutes tes remarques, je sais déjà que j'aurai un gros travail de réécriture. Merci pour ton aide qui permet de me faire progresser!
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