Abruti d'aimer

L'hiver s'est entre nous prolongé trop longtemps.
Arpentant sans remord goudrons et macadams
Tu souffres volontiers la compagnie des femmes.
J'ai cru t'entendre rire à mon seul geignement.

Tu côtoies dans des bars - j'entends presque les hits
Issues de sorgues punks - des michtos érotiques
À la poitrine faste, aux lascives suppliques
Abdiquant tout amour pour le parquet des pistes.

Tu quittes les noceurs et rejoins notre abîme
Où leur parfum empeste notre chambre intime,
Où mon corps putréfié se maudit en silence

De ne pas te larguer, de ne pas te haïr
Car malgré cette morgue et d'inouïes absences
Je t'aime encore un peu et c'est bien là le pire.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
LucidNightmare
Posté le 29/11/2022
"Je t'aime encore un peu et c'est bien là le pire."

Ce vers est incroyable !

Pour le reste, c'est assez impressionnant que tu parviennes à maintenir une telle qualité en étant aussi prolifique. Je crois que tu as trouvé un style qui te convient bien !
Adrien Vermeil
Posté le 10/12/2022
Merci beaucoup pour ton retour !
Vous lisez