8. Si ça griffe, c’est un chat

Par Rachael

Quand elle s’éveilla, Keizo était bien là, assis sur une chaise, son coude posé sur une table ronde. Avait-il dormi ? Où donc ? La chambre, qu’elle n’avait pas eu le loisir de détailler à leur arrivée, n’offrait guère de confort hormis le lit : le reste du mobilier se composait d’une table pour deux avec ses chaises ; un évier occupait un coin et deux petits tableaux peinaient à égayer des murs beiges. Déprimant. Dans les cadres, des photos de plantes inconnues : pas de quoi rassurer le réfugié ou susciter un sentiment de familiarité, au contraire.

Elle se redressa en fourrageant dans ses cheveux crépus jusqu’à toucher la bosse, qui lui arracha une grimace. Il la regardait avec un sourire engageant qui lui donnait un air doux. Il semblait serein, imprégné de cette tranquillité qui l’habitait la plupart du temps.

Il se leva pour lui montrer le message qu’il avait préparé pour elle.

Ils vont tous bien. Braahl et Benjin sont désolés de t’avoir ratée. Ils sont rentrés au vaisseau juste à temps. Le Vieux Marp viendra te chercher dès demain.

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Quelque chose titilla Mu. Pensive, elle s’assit en tailleur sur le lit, roula des épaules pour dérouiller ses muscles, mais elle s’arrêta vite en constatant qu’elle avait mal partout. Entre ça et la transpiration de la veille, elle avait bien besoin d’une douche. Très longue. Très chaude.

Puis les nuances de la réponse de Keizo lui sautèrent au visage.

— Comment ça, me chercher ? Et toi ?

J’ai assez abusé de votre hospitalité.

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Elle fronça les sourcils en explorant les traits familiers avec inquiétude. Elle aurait pu en dessiner les moindres contours et ombres. Mais que savait-elle de ce qui se cachait derrière ? La gorge de la jeune fille se serra. Un sentiment étrange la submergea, entre colère et indignation.

Il ne pouvait pas !

Il ne pouvait pas se barrer comme ça, sans rien expliquer. D’accord, elle lui devait la vie, mais ce n’était quand même pas une raison pour le laisser s’éclipser.

Elle attaqua de front :

— Qu’est-ce que tu foutais là, dans ce couloir à ce moment-là ? Comment tu m’as dénichée ?

Je pars aussi pour éviter les questions fâcheuses.

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— Ah non ! trop facile. Tu crois réussir à t’en tirer d’une pirouette ?

Les rouages se mirent à tourner dans la tête de Mu, maintenant qu’elle était à peu près réveillée. Des scènes de leur évasion lui revinrent par flash : les images, les sons des combats et les odeurs de poudre.

Toutes les choses bizarres qui s’étaient déroulées, ce n’était pas dans le rêve, alors ? Leur communication silencieuse, la capacité de Keizo à repérer et contourner l’ennemi, le soldat écroulé d’une pression de doigt… Mais surtout, surtout, une vision figea les pensées de Mu et s’afficha en gros plan : le mur criblé de trous.

Ce putrespace de mur criblé de trous, autour d’eux qui n’avaient rien.

Comment un prodige pareil était-il même possible ?

Si c’était un rêve envoyé par la Grande Mère, celle-ci s’était bien fichue d’elle, nom d’une comète cornue ! Mais non, elle n’avait pas rêvé, non ; sinon elle ne se serait pas réveillée là sur Ezildème. Bien sûr.

Elle aurait dû avoir la trouille, peut-être… sûrement. Pourtant, elle ressentait surtout une intense frustration.

— Je vis à côté d’un amnésique depuis des semaines et lorsqu’enfin il a des choses à raconter, il se défile ? Juste quand je découvre la bonne question à poser ? Pas qui tu es, mais qu’est-ce que tu es ?

Sa voix dérailla sur la fin de la phrase, alors qu’elle réalisait que peut-être, Keizo en savait plus que tout ce qu’il ne disait pas… En face d’elle, il commença à tapoter sur son jouet. Mu se leva d’un bond, sans égard pour les couvertures du lit, et le lui arracha des mains, exaspérée.

— T’en as pas besoin, hein, alors arrête de me prendre pour une tarée. J’ai ptet pas la culture de Marsou ou l’intelligence de Taz, mais je sais reconnaître un chat quand j’en vois un. Si ça a une queue, si ça miaule et si ça griffe, c’est un chat.

Elle se demanda d’où elle sortait une image aussi débile. D’ailleurs, en face, Keizo lui adressait un sourire incertain avec ce qu’elle perçut comme une trace d’amusement.

Elle frissonna quand sa voix résonna dans le fond de ses oreilles. Comme dans son « rêve ». Il possédait un beau timbre, profond et chaleureux. Différent de celui qu’il avait quand il chantait, mais identifiable cependant. Dans l’implant de communication de Mu, les voix étaient reconstituées, jamais parfaites. Là, cela n’avait rien à voir. Processus naturel, nota-t-elle, indépendant de toute leur putrespace de technologie.

— J’étais dans ce couloir à ce moment-là parce que j’étais venu te chercher. Quand j’ai entendu la sirène depuis le Vieux Marp et analysé ce qui se passait, j’ai foncé.

— Toi, t’as le chic pour répondre avec une question de retard, ironisa-t-elle.

Pourtant, elle eut la gorge serrée en prenant conscience qu’il avait accouru pour elle. Son ton était moins indigné quand elle poursuivit :

— C’est vrai, t’as rappliqué exprès ?

— Oui, et j’ai galopé, crois-moi. Mais je t’ai rejointe trop tard pour qu’on réussisse à retourner sur le vaisseau.

— Ça, j’avais compris.

— Après, j’ai fait ce que j’ai pu, comme ça venait, sur l’impulsion du moment.

Il hésita.

— J’ai conscience que certaines choses n’étaient pas normales du tout, mais honnêtement, j’ignore d’où ça sortait ou comment. Je suis incapable de répondre à ta question.

— Tu veux dire que tu ne sais pas ce que tu es ?

Il semblait mal à l’aise, absorbé dans la contemplation de ses pieds.

— Pas brillant, hein ? C’est pour ça que je préfère partir. Je ne veux pas vous causer de problèmes.

— Regarde-moi ! Eh ! regarde-moi, Keizo.

Il releva ses iris bleu orage vers ses yeux écarquillés. La souffrance qu’elle y lut l’électrisa. Sa voix chevrota, éraillée et hésitante :

— Moi, il y a plusieurs choses que je sais. Je sais que je devrais avoir peur, mais j’ai pas peur.

Menton en avant, elle tentait de se persuader elle-même. Ce n’était pas tout à fait vrai. Elle avait peur, un peu. Pas de ce qu’il était à cet instant, non, plutôt de ce qu’il pourrait devenir s’il retrouvait la mémoire de son passé et de son identité. Se transformerait-il en un être semblable à ceux qu’ils combattaient ? À ces ultras, ces monstres froids qui ne méritaient pas le nom d’humain, ainsi que le pensaient les peuples de l’Alliance ?

Impossible.

Inconcevable.

Pas le Keizo que Mu connaissait.

Elle se sentit furieuse envers l’univers tout entier de la placer dans un tel état de confusion. Sa voix tremblait lorsqu’elle déclara finalement :

— Je sais que j’aime pas les mots que je pourrais mettre sur ce que tu es, alors j’en mettrai pas. Et je dirai rien. À personne. C’est une promesse. Mais tu dois m’en faire une aussi.

— Laquelle ?

— Jure-moi que tu ne les aideras pas. Que tu ne les aideras pas à nous massacrer et à nous dominer.

— Jamais. Jamais je ne les aiderai, Mu. Je te le promets.

— Pars pas.

— C’est trop dangereux de rester. Pour moi, pour vous.

Un long silence s’installa, tandis qu’ils se dévisageaient, comme si chacun cherchait à dessiner l’autre du bout des yeux, pour le figer dans sa mémoire.

— Tu vas me manquer.

— Tu vas me manquer.

Mu éclata d’un rire nerveux. Ils avaient parlé en même temps, même si seule la voix de Mu avait résonné dans la pièce. Elle s’avança timidement vers lui. En trois pas hésitants, elle vint se réfugier entre ses bras comme dans le couloir de ventilation.

— Tu vas te débrouiller ? questionna-t-elle.

— Ne t’inquiète pas pour moi.

— Tu vas faire quoi ?

— Partir loin ; après on verra… Vivre dans le présent, puisque mon passé a disparu.

Elle se recula sans toutefois rompre le contact physique et le fixa avec curiosité. Il arborait un air incertain, sans cette assurance qui l’avait rendu si différent la veille.

— Tu vas pas le rechercher, ce passé ?

Il se mordit la lèvre, tandis que la voix entre les oreilles de Mu se voilait :

— Je voudrais ne pas y être obligé. J’ai bien l’impression que d’autres vont s’y atteler, à commencer par ton père et les forces de l’Alliance. Alors je ne vais sûrement pas pouvoir éternellement éviter de le chercher aussi. Mais le plus tard possible…

Mu s’émerveilla de la facilité de la communication entre eux. Cela paraissait si naturel, fluide et sans heurts.

— T’en as pas envie ? Moi, il me semble que j’aurais que ça en tête à ta place.

— C’est… frustrant de ne se souvenir de rien. Mais je te l’ai déjà dit, il est fort probable que tous ceux qui partageaient mon ancienne vie aient disparu depuis longtemps. Donc non, je n’ai pas envie de déterrer les morts avec le reste. C’est aussi pour ça que je pars. Je ne veux pas qu’on me force à retrouver le passé.

Il s’écarta d’elle, puis montra un sac sur la table :

— Je t’ai trouvé de quoi manger pour au moins deux jours. Tu évites de sortir. Ça vaut mieux, le coin ne me paraît pas très sûr. Ton père devrait arriver bien avant, mais comme ça, tu peux voir venir même si tu as très faim.

Mu prit conscience qu’elle était affamée, toutefois elle résista à l’impulsion de regarder dans le sac. Elle ne voulait pas se laisser distraire de leurs derniers moments ensemble.

Keizo lui tendait à présent une puce de stockage, extraite de sa poche.

— Tiens, cadeau ! Là-dessus, il y a la procédure complète que j’ai élaborée pendant ma semaine d’isolement, pour décontaminer vos vaisseaux.

Mu secoua la tête avec incompréhension.

— Comment ça ?

— Une procédure pour remettre toute votre flotte en état de sauter dans l’hyperespace.

Un silence s’étira, le temps que Mu se passe en boucle une bonne douzaine de fois la phrase de Keizo. Pas d’erreur, malgré sa cervelle gélifiée, elle avait bien saisi :

— Toute la flotte ? En état ?

— Oui, si ça marche comme je l’ai prévu.

C’était dingue, hallucinant. Il disait cela sur un ton d’évidence tranquille, comme si aucun doute ne l’habitait sur ce qu’il avait programmé. Alors que les ingénieurs de l’Alliance cherchaient désespérément depuis plus d’un mois à remettre à flot leurs vaisseaux, se débattant avec le truc, là, le sacrespace de machin qui avait flingué les systèmes.

Mu balbutia :

— Mais… pourquoi ?

— Sans toi, je n’aurais jamais remonté la pente, Mu. Même pas sûr que j’en aurais eu envie. Pendant toutes ces semaines, tu as été là pour moi, tu m’as transmis ta force et nourri de ton affection. Je l’ai fait pour toi.

Mu ne se considérait pas comme aussi héroïque que le décrivait Keizo. Elle l’avait maudit plus d’une fois, surtout au début, et avait eu par la suite des tas de pensées bizarres à son égard. Les joues lui chauffèrent. Tout cela était horriblement gênant à présent qu’elle savait qu’il était télépathe. Elle repoussa tout ce fatras d’émotions dérangeantes avec détermination. Un sentiment d’urgence l’envahit. Si seulement…

— Reste ! Avec tes talents, on pourrait infléchir le cours de cette putrespace de guerre.

— Je ne crois pas qu’une seule personne réussisse à faire une différence dans ce grand bazar, rétorqua-t-il avec une moue dubitative. De toute façon, ce ne sera pas moi, Mu. Je ne veux devenir le pion de personne.

Il attrapa son manteau et commença à l’enfiler. Elle réfréna l’envie de s’agripper à lui. Ses yeux s’embuèrent.

— Rien ne te fera changer d’avis ?

Il se débattait avec le tissu raide. Il referma la protection coupe-vent de poitrine, enfonça la capuche sur ses cheveux noirs. Sans rabattre le masque sur son visage, il considéra Mu et répondit :

— Je dois partir, Mu. Cette guerre n’est pas la mienne. Pas encore, en tout cas.

Sur ces mots, il prit Mu une dernière fois dans ses bras et la serra. Les yeux de Mu se mirent à déborder. Le manteau rêche frottait désagréablement contre sa joue déjà mouillée. Elle batailla pour s’écarter de lui et essuya ses larmes d’un geste rageur.

— Jure-moi qu’on se reverra !

— Je ne sais pas encore quand ni où, mais je te promets qu’on se reverra.

Il était agaçant, si tranquille et si adulte. Évidemment, pour lui c’était un nouveau départ, pas une fin. Pas comme pour elle.

— Je voulais te dire… Ça ne tient pas qu’à moi, bien sûr… mais si tu en as besoin, tu auras toujours ta place sur le Vieux Marp. Taz saura que tu m’as sauvée, il ne pourra pas refuser.

Il opina d’un battement de cil.

— Merci.

Dans un dernier geste, il passa ses doigts entre deux boucles entremêlées ; puis il se détourna, ouvrit la porte et s’éloigna à longues enjambées, sans un regard en arrière. Le brouillard givrant effaça sa silhouette en quelques pas.

Au-dehors, la journée était aussi morne et froide que la nuit, ou du moins apparut-elle ainsi à Mu.

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Joke
Posté le 26/04/2020
Coucou!
Bon je n'ai pas commenté le chapitre précédent parce que ça m'a un peu perturbée que Mu se croit dans un rêve… J'ai bien compris qu'elle était dans un état second, mais je sais pas…
Les rêves, c'est quand même un état particulier, alors ok dans les rêves, on croit être dans la réalité, ça oui, mais l'inverse me semble un peu improbable...

Ce chapitre en revanche est super! Très bien écrit, beaucoup de belles choses dans les émotions qui traversent Mu...
La palette des sentiments contradictoires qui l'agitent est très bien rendue.
Et puis on est tristes de les voir se séparer...
Rachael
Posté le 27/04/2020
Hello,
Oui, c'est la fin (provisoire) de leur relation, et on va vers de nouvelles aventures pour Keizo.
MrIous
Posté le 22/01/2020
Très beaux chapitres, y a pas à dire. La situation était déjà bien particulière dès les débuts. Mais une question se pose et je n'attend pas de réponse X) : qu'est-ce qui foutait dans son caisson au début ? XD Theorie farfelue : Il était humain, et on l'a "modifié" en télépathe !!! ^^
Rachael
Posté le 22/01/2020
Merci Mrlous ! Les complimeents, c'est toujours bon à prendre ! Non, en effet je ne vais pas répondre à ta question, ni à tes hypothèses, tu t'en doutes bien...
aranck
Posté le 27/09/2019
Coucou !
J'avais aussi lu ce chapitre, décidément !
Beaucoup d'émotions dans tout ça, de tendresse, de générosité et de pudeur aussi. C'est un excellent chapitre ! Comme Mu, j'
aranck
Posté le 27/09/2019
Punaise, c'est chiant ce système. Tout à sauté encore une fois ! Je continue donc : comme Mu, j'aimerais que Keizo reste, mais je comprends son départ et surtout, je suis certaine qu'il a raison sur tout, donc pour l'instant autant mettre un peu de distance entre ces deux là (qui auront, je l'espère la joie un jour de se retrouver)
Je n'ai pas grand chose à ajouter, j'aime vraiment beaucoup ce moment d'intimité entre Mu et Keizo, ces adieux difficiles, et ce lien entre eux qui se renforce malgré tout ce qui les sépare.

Il y a juste une phrase qui me fait bizarre : "Ce putrespace de mur criblé de trous, autour d’eux qui n’avaient rien."
Peut-être la place de la virgule ? (J'aurais mis : Ce putrespace de mur criblé de trous, et eux qui n’avaient rien).

D'ailleurs, c'est encore un des pouvoirs des télépathes que de pouvoir éviter les balles ?

Voili ! Si tu as des questions, n'hésite pas.
Rachael
Posté le 28/09/2019
Tu vas voir, si tu avais déjà lu la suite, c'est à partir de là que ça commence à changer par rapport à la version initiale. Notamment parce que Mu était absente pendant un assez long moment et ça déroutait les lecteurs qui s'étaient attachés à elle. Donc maintenant, on reste en partie avec elle.
Pour les pouvoirs des télépathes, ça s'éclaircira par la suite (j'espère), en tout cas, ce n'est pas anormal qu'il subsiste un flou à ce stade.
(oui c'est vrai que la petite fenêtre pour écrire les commentaires, ce n'est pas pratique ! En général, je le fais sous word et je copie ensuite...)
Bises :-*)
Rachael
Posté le 28/09/2019
Merci pour la phrase, ta version est en effet mieux !
Fannie
Posté le 01/06/2019
Après mon passage, il n’y aura plus de chapitres orphelins...
On a côtoyé ces gens pendant 6 à 8 chapitres et dorénavant on ne les reverra plus ? Je m’étais attachée à Mu, moi. J'aime bien ce face-à-face.
Maintenant que Keizo s’exprime parfaitement en pensée, pourquoi ne parle-t-il toujours pas ? Autoritaire quand la situation l’exige et affectueux, mais avec une certaine retenue, dans les moments de calme, Keizo retrouve son caractère, il me semble.
comme si chacun cherchait à dessiner l'autre du bout des yeux, pour le figer dans sa mémoire. [C’est beau.]
Rachael
Posté le 01/06/2019
C'est quoi des chapitres orphelins ? Ceux où il n'y a pas de commentaires ? 
Possible que moi aussi, je me sois attachée à Mu... Alors il se pourrait bien qu'on la revoie plus vite que tu ne le penses... ;-)
Keizo s'exprime en pensée, mais à cause de séquelles de son séjour en caisson, le passage à la vocalisation des mots a été cassée, perdue. Il le dit à un moment, un ou deux chapitres plus tôt : il a perdu le son des mots. 
Oui, c'est vrai, pour ceux qui le connaissent, il retrouve sa personnalité petit à petit. 
Merci pour la phrase :-*) 
Keina
Posté le 06/06/2019
Oh bah non, il ne va pas partir comme ça, maintenant ! En tout cas, moi je le crois quand il dit qu'il n'a aucun souvenir de ce qu'il est, et je suis contente que Mu le croit aussi.
C'est sûr que ça ferait un super atout pour eux s'ils l'avaient dans leur camp, mais je peux comprendre qu'il n'ait pas envie de se mêler à tout ça tant qu'il ne saura pas qui il est vraiment.
J'avais oublié que c'était toute la flotte alliée qui était immobilisée par le virus, du coup c'est clair qu'il leur tire une sacrée épine du pied ! Si après ça ils continuent de dire qu'il est louche et qu'il faut s'en méfier, je comprends pas ! (enfin, si, je comprendrais parce que ça reste des militaires qui se méfient de tout, mais je n'approuverais pas...)
Bon, j'espère qu'il va y avoir des rebondissements dans la suite qui vont faire qu'ils vont se retrouver à nouveau, surtout si on continue à suivre le point de vue de Mu. Il est trop mystérieux pour qu'on l'abandonne là !
Rachael
Posté le 06/06/2019
Voilà, tu vois le souci : on a envie ni de l'abandonner lui, ni d'abandonner Mu... Dans une première version, on ne revoyait pas Mu avant un bon moment, mais les lecteurs étaient tellement frustrés que j'ai tout revu... Donc on ne va les perdre ni l'un ni l'autre...
Mouais, les militaires, faut s'en méfier, hein !... 
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