8. L'anniversaire des 472 ans

Par tiyphe
Notes de l’auteur : /!\ Ce chapitre peut heurter la sensibilité des plus jeunes /!\

Jeanne

La dirigeante se frotta les yeux. Depuis ses moments de faiblesse et surtout son évanouissement, elle consacrait ses quelques pauses au repos. Même si les Occupants n’avaient pas besoin de sommeil, il leur était tout de même possible de somnoler. Assise sur la méridienne de sa chambre, Jeanne attendit un peu avant de se lever. Elle se sentait affaiblie, comme si quelqu’un ou quelque chose drainait son énergie.

La Créatrice essaya de se souvenir ce qui aurait pu causer ses vertiges, mais rien ne lui venait à l’esprit. Elle dut produire un effort considérable pour focaliser ses pensées. Tom et Lucas étaient arrivés la veille de l’incident, le plus petit avait réussi à faire passer une peluche aux Barrières de la Mort et des êtres vivants étaient apparus là où les frères s’étaient trouvés. Cela ne pouvait pas être une coïncidence.

Jeanne soupira en se massant la nuque. Après son malaise dans la cour du dortoir, elle s’était réveillée sur un lit, complètement désorientée. Jacques s’était précipité à son chevet pour s’enquérir de son état de santé. Elle n’avait perdu connaissance que quelques minutes, mais cela avait suffi pour effrayer le Grand Occupant, comme elle l’était encore. Un ancien médecin avait essayé de l’ausculter, malgré des décennies de non-pratique, mais la femme l’avait repoussé poliment. Elle ne voulait pas inquiéter ses proches ni le peuple. Peut-être était-ce passager ?

Avec un peu plus d’énergie, Jeanne se leva. Elle ouvrit ses rideaux alors que le paysage se teintait de gris de plus en plus clair. C’était le grand jour, le 20 avril, l’anniversaire de la création de l’Entre-Deux. Cela faisait 472 ans que la femme aux cheveux de jais et sa jeune amie s’étaient fait exécuter, assassiner. Même si cela ramenait Jeanne à de mauvais souvenirs concernant sa mort, elle gardait en mémoire sa renaissance dans ce magnifique monde qu’elle chérissait plus que tout.

Sa chambre était légèrement plus petite que celle de la Princesse et aménagée différemment. Il n’y avait qu’un canapé, qui lui servait de banquette lorsqu’elle voulait s’allonger, et plusieurs meubles dont un bureau, une penderie et une table basse. Celle-ci était accompagnée de fauteuils confortables à côté du sofa. Symétriquement à la suite de Louise, une imposante terrasse bordait la pièce. Elle était visible à l’aide des grandes baies vitrées et entourées de dorures qui offraient une vue magnifique sur l’arrière du château.

Tout était plus moderne que ce qui se trouvait dans la chambre de son amie. Jeanne était très curieuse des innovations et surtout des technologies récentes. Elle essayait d’apprendre tout ce que pouvaient lui apporter les nouveaux arrivants. Cela afin de pouvoir produire les outils, les transports, les machines utiles aux Occupants et au quotidien de l’Entre-Deux.

Tout n’était évidemment pas matérialisé par les Créatrices. Celles-ci géraient dans un premier temps les chantiers les plus importants, comme les gros bâtiments ou les moyens de transport. Cela concernait tout ce qui pouvait servir à la communauté. Pour le reste, elles se contentaient de créer les matières premières. Les Occupants qui savaient construire s’employaient par la suite à bâtir des maisons, à fabriquer des meubles ou à concevoir ce qui serait leurs activités pour l’éternité. Il n’était pas difficile de convaincre la population de se débrouiller par leur propre moyen puisque la Création était illimitée tout comme le temps qu’ils passeraient dans ce monde.

Jeanne s’arrêta un instant devant sa fenêtre. Le regard gris acier perdu sur les jardins, faits de cristal et de verre, elle repensa malgré elle à ce 20 avril 1545 en Anjou.

Cela avait débuté de la même façon, elle avait ouvert les rideaux de sa minuscule chambre de servante aux aurores. Elle s’était dirigée vers les cuisines du château et avait commencé à préparer le petit déjeuner de Monsieur et de Mademoiselle Louise. Sa maîtresse refusait d’avaler quoi que ce soit depuis deux jours, depuis l’exécution de son amant Conan. Mais Jeanne lui avait tout de même fait son repas préféré : une tisane et quelques fruits rouges frais du marché local. Elle avait apporté le jambon et le pâté de sanglier à Monsieur sans dire un mot et s’était approchée de la porte de la fille du Marquis.

— Mademoiselle Louise, c’est Jeanne, je vous amène le petit déjeuner, avait-elle annoncé.

Sans réponse de la part de sa maîtresse, elle avait ouvert le battant délicatement, trouvant la jeune Princesse paisiblement endormie. Épuisée de pleurer, elle avait dû sombrer dans le sommeil et Jeanne avait jugé bon de ne pas la réveiller. Elle avait déposé le plateau sur une petite table et était discrètement sortie de la pièce.

Alors la journée s’était déroulée comme les précédentes, Jeanne avait fait le ménage, préparé le repas du midi et fait couler un bain pour Monsieur. La femme à la tignasse de jais avait eu le temps de lire quelques pages de son livre préféré dans la bibliothèque en grignotant une miche de pain et du fromage. Elle avait trouvé la grande bâtisse étonnamment vide dans la matinée, mais malheureusement cela n’avait pas éveillé sa méfiance. Il avait fait si beau ce jour-là qu’elle avait imaginé tout le monde dehors à travailler dans les champs, s’amuser près du lac ou chasser dans la forêt.

Après le déjeuner, Louise avait renvoyé son aînée chaque fois qu’elle tentait d’entrer dans sa chambre ou de s’occuper d’elle. La jeune fille avait refusé toute présence et s’était enfermée pour un troisième jour dans l’obscurité de ses appartements où les rideaux ne laissaient apparaître que quelques fins rayons du soleil.

Cela avait peiné Jeanne. Même si elle travaillait toujours d’arrache-pied sur ces tâches quotidiennes, sa principale mission était de servir sa jeune maîtresse. Au milieu de l’après-midi, elle était descendue aux jardins derrière le château. Elle s’était dirigée vers les rosiers que Mademoiselle Louise affectionnait particulièrement. Elle avait caressé les pétales rouges, blancs et orange en songeant. Comment pouvait-elle rendre le sourire à la fille du Marquis ?

C’est alors qu’un cri strident avait résonné. C’était celui de Louise, elle l’avait tout de suite reconnu. Sans perdre une seconde, Jeanne avait lâché ses outils de jardinage et avait couru le plus vite que le lui permettaient sa longue robe et ses 36 ans. Elle s’était rendue dans les appartements de la jeune fille et s’était stoppée net devant la scène qui s’offrait à ses yeux.

Dans la pénombre de la chambre, elle avait entraperçu des silhouettes sur le lit. Lorsque sa vision s’était habituée à la faible luminosité, Jeanne avait pu discerner deux hommes qui maintenaient Louise allongée sur les draps défaits. Ils accrochaient ses bras avec pression, si bien que la victime n’avait pu se débattre. Un troisième individu se trouvait au-dessus d’elle. Jeanne n’avait pas compris tout de suite les mouvements de va-et-vient dans l’obscurité. L’homme était en train d’abuser de sa maîtresse. Pendant que ses compères la tenaient, il avait violé avec force le frêle corps de la jeune fille. Il lui avait volé son âme, arrachée, déchirée.

Jeanne était restée un instant paralysée face à cette vision d’horreur. Elle n’avait pas bougé lorsque le souilleur avait aboyé à un de ses complices de l’attraper. Mais quand ce dernier avait lâché le bras de Louise, devenu bleu à cause de l’emprise, la servante s’était jetée sur le violeur. Elle l’avait poussé avec hargne juste avant de se faire agripper par le tissu de sa robe.

Jeanne s’était débattue. Elle avait frappé son adversaire de toutes ses forces. Mais l’individu était plus fort et l’avait vite maîtrisée. Il lui avait asséné de violents coups au visage et dans le ventre avant de lui tourner la tête pour qu’elle regarde le détraqué finir ce qu’il avait commencé. La grande femme avait essayé de crier afin de prévenir les gardes, mais personne n’était venu. Après avoir terminé son affaire, le pervers avait posé ses grosses mains sur l’élégant cou blanc de la jeune fille.

Depuis que Jeanne était apparue dans la chambre de sa maîtresse, cette dernière n’avait pas dit un mot, n’avait pas lâché un cri, seules quelques larmes avaient coulé le long de ses joues. Son regard vert émeraude, habituellement pétillant, s’était terni pendant qu’elle se faisait étrangler. Jeanne avait lutté de plus belle. Elle avait réussi à échapper à l’étreinte de son tortionnaire et s’était écroulée au chevet de Louise dont le visage était tourné vers elle. Aucun souffle ne sortait de sa bouche entrouverte.

Alors l’homme fou avait violemment attrapé les cheveux noirs de la servante pour lui jeter la tête en arrière. Avec une lenteur maîtrisée, il avait placé un couteau sur sa gorge. Le sang avait coulé sur son cou et dans ses poumons. Elle avait à peine eu le temps de voir Monsieur à la porte, de la colère dans le regard mélangée à de la satisfaction, donnant une bourse d’or aux mercenaires. Elle avait finalement sombré, s’écroulant sur le corps inerte de sa jeune maîtresse.

Jeanne cligna des paupières pour effacer ce mauvais souvenir séculaire. C’était 472 ans plus tôt et la blessure était devenue une cicatrice presque insensible pour les deux femmes. Le système de la mémoire était un mystère pour la dirigeante aux yeux gris. Elle se demandait souvent comment elle pouvait, après tant d’années, se remémorer encore ce moment. Même si certains événements laissent des traces, des traumatismes, elle pensait pouvoir oublier sa mort. Mais peut-être était-ce une malédiction de l’Entre-Deux que de se souvenir des raisons de leur présence dans ce monde.

Du haut de son balcon, la grande femme entendait déjà les musiciens accorder leurs instruments tandis que les habitants du château s’affairaient dans tous les sens pour finir les derniers préparatifs.

— Pourquoi nous ? s’interrogeait sempiternellement Jeanne depuis 472 ans.

Perdue dans ses pensées, la dirigeante sortit de sa chambre. Elle s’était toujours demandé ce qui avait poussé le Bien et le Mal à les nommer Créatrices. Et pourquoi former l’Entre-Deux à leur mort et pas à celle de Conan, ou même des années plus tôt ou plus tard ? Toutes ces questions elle les avait bien évidemment posées aux Êtres Supérieurs, mais ils n’avaient jamais donné plus d’explications que le hasard.

Secouant la tête, la femme descendit le grand escalier et se rendit dans la cour où tout était maintenant prêt. Elle apprécia un instant la fontaine animée de son ballet de jets que son amie avait matérialisée la veille. La statue en son centre était magnifique, digne de l’imagination de la jeune Créatrice. Jeanne trouva cette dernière devant l’entrée de la cour du château et se posta à côté d’elle.

— Vous êtes tout en beauté aujourd’hui, Mademoiselle Louise, lui sourit-elle, joviale.

La Princesse adressa une moue distraite à sa vieille amie. Elle portait une élégante robe blanche ornée de perles de nacre comme de la dentelle. À certains endroits, des émeraudes venaient ajouter une touche de couleur, soulignant les yeux de la jeune femme. Elle avait noué ses cheveux en une large tresse qui se posait sur son épaule. Un diadème de diamants et de jades trônait sur son front dégagé.

La tête haute, Louise prit la paire de ciseaux d’or que lui tendait Jeanne et coupa le ruban blanc qui fermait l’accès au château entre les deux pans du rempart. Elle s’adressa aux Occupants qui attendaient patiemment devant elle pour entrer :

— Vous êtes les bienvenus aux 472 ans de l’Entre-Deux.

***

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Renarde
Posté le 02/08/2020
Coucou Tiyphe,

C'est un grand malade, le père ! Du coup, j'espère qu'il a atterri tout droit en enfer, lui...

Là où je rejoins Flammy, c'est que c'est tout de même curieux qu'il ait fait un truc pareil dans son château. Après, on ne connaît pas trop le bonhomme (et perso, j'ai pas plus envie de le connaître que ça), mais c'est vraiment grossier et cruel comme procédé.

Je trouve très intéressant toute la partie explication sur la fabrication des objets, notamment les plus contemporains. Cela tient parfaitement la route quand on y réfléchit, et cela doit bien aider à remplir les journées qui doivent être bien longues sinon.
tiyphe
Posté le 03/08/2020
Coucou !

Pas un de mes chapitres les plus joyeux ^^
Je suis contente de voir que c'est plus clair le fait que c'est le père de Louise qui est responsable de sa mort o/

Je note pour le fait que ça se passe dans le château, j'essaierai d'y réfléchir, je ne vois pas trop comment faire autrement, sachant que dans le tome 2 je parle plus du fait qu'il n'y avait plus beaucoup de monde dans le château, donc faut que je trouve un moyen de le dire ici aussi.
Je trouverai quelque chose ^^
Merci d'avoir relevé en tout cas, ça m'aide à voir ce qui va ou pas :D

Super si tu trouves que ça tient la route les activités des Occupants :D

Merciiii <3
Flammy
Posté le 02/09/2019
Coucou !

Un chapitre intéressant, mais un peu frustrant j'ai trouvé ^^" C'est cool d'en apprendre plus sur la mort des deux femmes, même si bon, je reste un peu perplexe du père qui fait tuer sa fille. Même si je peux comprendre pourquoi (une fille qui n'est plus vierge et qui a fauté, ça sert pas à grand chose), ça m'étonne que juste Jeanne aille l'aider, surtout que bon, se faire violer et tuer dans son château, ça doit faire jaser les voisins. Ca m'aurait moins choquée si ça avait été pendant un voyage ou autre, là c'est un accident. Là, c'est juste louche, et je vois pas comment le père peut faire passer ça :/ Bon, en vrai, on va sûrement pas le punir pour ça, mais ça doit entacher son prestige, je sais pas... Bref.

Autre chose qui m'a un peu chagrinée, c'est que c'est le premier PoV de Jeanne depuis qu'elle est tombée dans les pommes, et on ne revient pas du tout dessus. Bon, ça date, ok. Mais pour la fontaine ? La princesse ne lui a pas dit que quelqu'un d'autre avait le pouvoir de Création ? Elles n'en ont pas parlé ? Cela ne les inquiète pas plus que ça ? Dans ce chapitre, ça donne vraiment l'impression qu'il ne s'est rien passé de particulier avant, alors que pour le coup, si ^^"

Autre truc, qui m'a particulièrement frappée dans ce chapitre alors que d'habitude, pas trop. Tu utilises beaucoup de périphrases différentes pour parler de Jeanne : la grande femme, la vieille dirigeant, la femme à la tignasse de jais, la femme aux yeux gris... Bon, ça ne doit pas être exactement ça, mais c'est ce que j'ai retenu. Et même si ça nous permet de retenir son physique du coup, je trouve que parfois, ça alourdit et allonge artificiellement les phrases :/ Il y en a peut-être un peu trop dans ce chapitre, vu que ça allait dans les précédents, c'est pas le procédé en soit qui me perturbe.

Bon, tout ça donne l'impression que je n'ai pas aimé le chapitre, alors que non, au contraire, j'ai bien apprécié. Mais c'est vrai que parfois, c'est un peu frustrant le côté "Je vous laisse avec une fin WOUAH et après on passe à autre chose". C'est pas la première fois que ça me fait cette effet, et si ça devient récurent, c'est dommage ^^"

Bref, j'espère que tu ne m'en veux pas pour ce commentaire plus en demi teinte ^^" Il y a toujours les mêmes aspects positifs, mais certains trucs me travaillaient donc je devais le dire ^^

Pluchouille zoubouille !
tiyphe
Posté le 16/09/2019
Coucou Flammy !
Je suis de retour !!

Merci pour ton commentaire, encore pleins de choses très pertinentes !

Bon effectivement ce n'est peut-être pas très subtile de cette façon, peut-être que je pourrai préciser que le château est assez vide quand Jeanne court dans les couloirs pour retrouver Louise. Cela expliquerai que personne n’accourt.
Le père est responsable du meurtre de sa fille, ce n'est pas assez clair ? :/

Ahah bon ça se voit que je voulais faire une grosse pause flashback avec ce chapitre et sûrement que je m'écarte du coup trop de l'intrigue. C'est bien vu, je vais en rajouter pour les évanouissements de Jeanne.
Pour la fontaine, ça arrive plus tard.

N'hésite pas à relever si tu as cette même sensation dans d'autres chapitres pour les périphrases. C'est vrai que j'ai tendance à en mettre beaucoup parce que je n'aime pas répéter les prénoms, mais si ça fait trop je peux comprendre et j'essaierai d'alléger !

On relève plus facilement le négatif plutôt que le positif donc ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas :D
Justement ce genre de commentaire est important pour avancer et se perfectionner, donc je te remercie !
Draguel
Posté le 29/08/2019
Argh ça me fait toujours une drôle de sensation quand j'entend parler du viol :s Pour tous les autres crimes je ne ressent rien mais quand c'est celui-ci j'ai une montée de haine et de dégoût systématique.
Il y a quelques choses que j'ai remarqué sur les œuvres qui parlent d'immortels. Leur courte vie mortelle à plus d'importance que leur longue vie d'immortel. C'est vrai quoi elles ont passés 472 ans dans l'Entre-Deux pour seulement 22 et 36 ans sur Terre. On peut se dire (et les personnages se le dise d'ailleurs) que leur vie mortelle ne devrait pas avoir autant d'importance maintenant. Je suppose que c'est à cause du lieu qui le leur rappelle mais je trouve que c'est un point récurent dans les récits d'immortels, cette attache à leur ancienne vie.
tiyphe
Posté le 29/08/2019
Oui je suis pareille, je n'aime pas ça du tout, mais j'avais besoin que la mort de Louise soit aussi terrible pour justifier certaines de ses décisions.
Tu as tellement raison pour les immortels ^^'
Je me faisais la réflexion il n'y pas longtemps en plus à ce propos. Il y a un peu le fait que lors d'une vie mortelle, eh bien on est "mortel", alors les décisions et les risques qu'on est susceptible de prendre ne sont pas les mêmes, nos actes sont peut-être moins impulsifs aussi. Après j'avoue ça ne justifie pas le fait que ces 20 ou 30 ans sur quasi 500 au total soit aussi présent dans leur tête.
A moins que Jeanne ait raison en disant "Mais peut-être était-ce une malédiction de l’Entre-Deux que de se souvenir des raisons de leur présence dans ce monde." (ouai je cite mes persos xD), qui sait ? ;)
Et j'aime également penser que leur vie de mortel est une sorte d'héritage à leur vie d'immortel. Leur choix est donc de s'y tenir ou de s'en séparer complètement, j'en parle un peu plus par la suite de façon indirecte.
Draguel
Posté le 29/08/2019
Oui je pense que c'est le parti pris de beaucoup de personne de donner de l'importance à la vie mortelle parce que plus intense tout ça tout ça ^^ Après cette importance est justifié par la citation que tu as mise de Jeanne donc ça ne me dérange pas trop ^^
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