7. Souffle à souffle

Par Eurys
Notes de l’auteur : Pardon du retard, je reprends la publication en tant d'etre aussi régulière que possible. J'ai aussi une nouvelle a annoncer : Apres trois ans d’écriture j'ai enfin fini Une fine Lame ! Elle compte 40 chapitres, beaucoup de moments de suspens et de douceur et j’espère que vous l’aimerez autant que moi je l'aime. Merci a ceux qui suivent cette fic et bonne lecture !

Puis son visage se glaça.

Il comprit.

______________

D'un mouvement rapide, Armand se retourna vers Athos, le visage figé dans une expression inquiétante. Il n'était pas sûr de ses déductions mais si cela était vrai, alors ils avaient un problème, un gros problème.

Les autres mousquetaires semblaient avoir remarqué son changement d'attitude car ils se tournèrent vers lui, tous intrigués par ce brusque comportement.

« – Qu'y a-t-il ? demanda rapidement Athos.

– Pourquoi ne bougent-ils pas ? répondit simplement le plus jeune, le visage suspicieux.

– Comment cela ? intervint Aramis.

– Regardez ! leur indica-t-il en pointant les gens du doigt. Ils ne font rien, ne tentent même pas de passer ou renverser la garde ! Ils se contentent de scander. Et ces hommes armés au-devant, cela fait des heures qu'ils brandissent leurs fusilles, l'air menaçant et pourtant aucun n'a tenté ne serait-ce que de blesser un homme du marquis. C'est bien trop calme ! »

Les mousquetaires se regardaient perplexe. Et si ces hommes n'étaient là que pour intimider, qu'est ce qui serait étrange dans tout cela ? Ils l'avaient déjà vu auparavant. Athos fixa Armand impassible, étonné de son raisonnement. Lui aussi avait une impression étrange et il en cherchait la raison. Et, plus il réfléchissait a ce qu'avait dit le jeune homme, plus cela s'éclaircissait. Mais si le problème était bien là, pourquoi ? Quel était le but ? Il resta inflexible quelques secondes, quand soudain son regard s'éclaircit.

Athos le fixait et Armand su qu'il était arrivé à la même conclusion que la sienne. Cela le rassura également; il avait eu peur, en voyant leurs réactions que ses supposition ne soit que pur illusion.

« – Expliquez leur, tonna Athos. »

Armand fut étonné de l'ordre, il aurait pensé qu'Athos prendrait la situation en main directement mais à la place il le laissait expliquer ce qu'était certainement le plan de leurs adversaires, a des mousquetaires qui avait plus d'une dizaine d'années d'expérience que lui. Mais c'était surement sa façon de le gratifier et même s'il n'en paru rien, un sentiment de fierté enfla rapidement en lui.

Il prit une inspiration.

« – Si ces hommes sont là et ne tentent rien, c'est qu'ils sont une diversion ! Leurs alliés doivent surement essayer ou même être déjà infiltré quelque part, peut-être pour essayer de tuer le duc, ou le voler ou je ne sais quoi, et alors que leurs amis ici monopolisent le plus de gardes possible, ils vident le palais de plus de la moitié de son effectif et détournent leur attention ! »

Il inspira.

Il avait dit cela d'une traite, avec le plus de précision possible. Etrangement à ce moment il ne ressentait plus de gêne, plus de timidité, non il se sentait uniquement mousquetaire. Un mousquetaire qui faisait son travail. Et un mousquetaire fier de lui.

Porthos et d'Artagnan se précipitèrent au-devant pour constater l'état de fait de leurs yeux. Si l'idée se révélait juste ils avaient du souci à se faire…

« – Cela est l'hypothèse la plus probable, reprit Athos. Nous allons nous séparer et fouiller le château de fond en comble ! Aramis et D'Artagnan, vous prendrez l'aile droite, Portos et Armand la gauche. Moi je préviens le capitaine des gardes et chercherais de mon côté. Essayez de les capturer nous avons besoin de savoir qui a orchestré cela; si ce n'est pas possible abattez-les ! »

Sur ces derniers mots, les trois mousquetaires pivotèrent. Armand, planté encore à sa place durant quelques seconds, se dépêcha de suivre Porthos ; les mousquetaires contrairement à lui semblaient savoir quand se terminaient les ordres de leur ami.

« – Armand ! » l'interpela Athos.

Celui-ci se retourna.

« – Bien joué. » dit simplement Athos. Et pourtant ce mot sonnait comme la meilleure des récompenses pour son être. Armand ne put réprimer un sourire ; il hocha la tête et reparti rejoindre Porthos qui s'était arrêté un peu plus loin.

La chasse était lancée. Ils n'avaient plus de temps à perdre, chaque minutes étaient compté. Suivant Phortos à la trace, Armand guetta silencieusement chaque recoin comme le lui avait ordonné le métis. Chaque bruit, chaque mouvement étaient suspects. Son cœur battait à la fois d'appréhension mais également d'adrénaline, de toute sa vie il n'avait ressenti une telle tension dans ses muscles. Il se sentait chasseur et proie à la fois, la victoire revenant au premier qui débusquerai l'autre. S'il ne suivait pas Porthos il se serait perdu depuis longtemps. Il ne comprenait pas comment le mousquetaire arrivait à se repérer, comment il décidait quelle direction prendre. Les murs, habillés de tapis orientaux aux reflets d'or et de tableaux de maitres se ressemblaient tous, ou presque, et servaient à la fois de caches et de guêpiers. La plupart des gens du château avaient été réunis dans des salles jusqu'à ce que la situation se tarisse ; seuls quelques âmes paraissaient encore là ou là et étaient rapidement renvoyés se mettre à l'abri par Porthos.

« – Nous allons descendre, » l'averti Porthos.

Ils se trouvaient face à un petit escalier qui semblait mener aux sous-sols du château. Comparé au faste et aux dorures présents dans les autres passages, Armand trouva qu'il faisait triste mine. Sans nul doute, étant un escalier de service, seul les domestiques devaient l'utiliser. Cela expliquait la sobriété des lieux. L'épée dégainée le jeune homme rasa les murs. Mais il ne comprenait pas pourquoi ils descendaient là dedans. Le gouverneur était au deuxième étage et si leurs ennemies avaient une once d'intelligences ils se douteraient qu'il n'était pas en bas. Alors pourquoi Porthos leurs faisait-il fouiller cet endroit ?

« – Pourquoi sommes-nous descendu ? demanda-t-il enfin. Leur cible est en haut, c'est là-bas que nous devrions être !

– Détrompez-vous, murmura le métis tout en avançant. Attaquer directement le marquis leur serait impossible a moins d'être nombreux, ce qu'ils ne sont pas car pour être passé discrètement, un petit groupe est de rigueur. Ils savent qu'ils n'ont aucune chance en attaque frontal, c'est pourquoi ils vont utiliser un moyen détourné pour arriver à leurs fins sans avoir à courir de trop grands risques.

– Je ne vous comprends pas…

– Ils vont faire exploser le sous-sol, » déclara calmement Porthos.

Armand s'arrêta, le ventre soudainement noué. Porthos venait vraiment de dire cela ? Si… normalement ? Cet homme l'étonnait toujours, il vivait comme si la vie et la mort n'étaient un jeu et pourtant Porthos ne se fichait pas de mourir, il l'avait su au fil des petites missions a ses coté. Il avait appris à le connaitre et le métisse avait fait de même avec les maigres informations que le jeune homme daignait lui donner. Il avait compris que ces hommes ne ressentaient pas peu; ils avançaient, droits, sous les ordres de leurs capitaine et bien qu'il en avait pris connaissance, ce constat l'étonnait toujours.

Il n'était pas comme eux.

Dès le début, il n'aurait pas tenu un seul jour que Dieu fait en compagnie de mousquetaires qui s'égosillent et se querellent à tout vas. Il n'aurait même pas essayé.

Mais il s'était surprit à aimer cela et même s'il ne se l'avouait pas souvent, il était devenu comme eux. Avec un peu plus de manières que Porthos et moins de noirceur qu'Athos, mais sa façon de résonner, elle, était devenu semblable à la leur. Comme soldat, profitant de la vie au jour le jour, peu importe ce qu'il arrivera demain. Ils avaient enlevé cette opacité et cette blessure de son cœur ; la douleur était là, mais elle ne le maitrisait plus, elle ne prenait plus le dessus. Et c'était grâce à eux.

Armand leva les yeux vers son acolyte, soudainement conscient que dans ses pensées il avait interrompu son avancée. Porthos devait l'avoir remarqué car il était toujours devant lui, le regardant de derrière son épaule. Son regard était étrange, indéchiffrable et Armand ne sut pas comment l'interpréter. Le métis gardait le silence, se contentant de l'observer. Dans la pénombre, il ne pouvait voir l'expression du mousquetaire mais il discernait parfaitement sa forte carrure. Ses épaules larges, carrées, son dos semblables à un rempart mouvant. C'est pour cela qu'il surveillait ses coté et son dos. Il savait que devant, Porthos veillait.

Un bruit résonna.

Portos se tourna rapidement, la rapière à la main. Armand senti son cœur battre frénétiquement alors qu'il levait la sienne, toujours derrière le mousquetaire.

« – Ne faites pas de bruit, murmura Pothos. Et surtout restez derrière moi. »

Porthos longea le mur, se dirigeant vers le couloir d'où provenait le bruit. Il n'y avait plus aucun son, mais cela voulait dire qu'ils étaient proches, et qu'ils pourraient les croiser à n'importe quel moment. Ils continuèrent d'avancer dans la pénombre sans croiser aucune âme si ce n'était quelques souris qui déguerpissaient à leur passage.

Armand commença à fatiguer. L'heure à surveiller la foule ainsi que ce qui était presque une demi-heure à fouiller le château, tous les sens en éveille commençaient à lui peser. Il n'était pas habitué à rester aussi longtemps sur ses gardes, les muscles bandés par l'adrénaline.

Armand s'arrêta brusquement, ses yeux fixant un point invisible.

« – Vous n'entendez pas un bruit ? » demanda-t-il à voix passe

Porthos leva un sourcil et tendit l'oreille. Il faillit dire au jeune homme qu'il divaguait quand il capta un tout petit bruit, presque infime. Ils échangèrent un regard et reportèrent leur attention sur le son, au aguets.

Il était très léger et continu, comme le sifflement d'un serpent.

Un petit 'shshsh…' répétitif.

Et Porthos se rappela.

« – Foutre Dieu… À COUVERT ! »

Sans prévenir, Porthos se rua sur le jeune homme, les plaquant tous deux à terre. Armand n'eut pas le temps d'émettre une quelconque plainte qu'une puissante déflagration le souffla et l'assourdît complètement.

Ils étaient tous deux étendus à terre, l'un sur l'autre, haletant. La poussières noire qui s'était formées leur piquait les yeux et rendait leurs souffles plus laborieux.

Armand était complètement sonné. Il n'avait su pourquoi le métis l'avait plaqué au sol, et quand l'explosion retentit il n'avait plus rien su du tout. Ses oreilles sifflaient à cause de la déflagration et il sentait à ses cotés les débits de pierres qui jonchaient le sol. Il ouvrit les yeux et rencontra le regard noir de Porthos. Un filet de sang se frayait un chemin dans sa tignasse avant de longer le front et goutter à côté de sa tête. Lui miraculeusement n'avait rien. Ou plutôt non. Ce n'était pas un miracle, c'était Porthos. Si le mousquetaire n'avait pas réagi, il serait mort, et s'il ne l'avait pas protégé de son corps, il aurait lui aussi été salement amoché. Leurs poitrines se levaient au rythme de leur respiration saccadés dut au choc. Sans rompre le contact visuel, Porthos se suréleva sur un coude, libérant le plus jeune de son poids colossale mais n'esquissa pas le moindre geste pour le lever. La situation, de la plus intense pour Armand était devenue une des plus gênantes qui soit, mais malgré cela il ne chercha pas à s'écarter du métis. De là où il était, il avait une avait un des meilleurs points de vue sur Porthos. Il n'avait jamais été aussi proche de ses boucles d'ébène qui pour une fois n'étaient pas couverts d'un sempiternel foulard, cette barbe à la même textures que ses cheveux, son nez rond.

Et puis cette cicatrice, celle qu'il n'avait jamais pu s'empêcher de scruter alors qu'il penser que le mousquetaire ne le regardait pas. Celle qui depuis leur rencontre sur cet escalier de bois avait attiré son regard. Elle descendait de son sourcil à sa pommette, fendant la paupière dont l'œil était pourtant sain et sauf. Sa respiration s'accéléra soudainement, son cœur commença à cogner dans sa poitrine. Il se rendit compte de son observation, de leur soudaine proximité à laquelle aucun des deux ne semblait vouloir mettre fin. Il voulait rompre le contact, arrêter de le regarder, se relever, s'éloigner et retrouver une situation plus habituelle. Mais pourtant il ne le pouvait pas. Aucun de ses muscles ne lui répondait. Il était entièrement paralysé.

Il voulut dire quelque chose, quoi que ce soit, mais aucune idée ne lui vint. Qu'est-ce qu'il pourrait dire dans une tellement situation ? Qu'il y avait peut-être d'autres bombes ? Que des ennemis était peut-être encore la ? Que leurs amis étaient peut-être en danger ? Il avait beaucoup de chose à aborder mais toutes ces idées lui paraissaient hors de propos. Le sujet n'était plus leurs mission… il était tout autre à présent.

Une faible lumière d'il ne sait ou éclaira le lieu et Armand pu enfin voir distinctement le regarde de Porthos. Lui aussi l'observait, il ne savait depuis combien de temps mais il plongea directement ses yeux dans ceux ébène du métis.

Un bruit de pas retenti.

Les deux hommes semblèrent se reconnecter à la réalité. Ils se lâchèrent du regard et Porthos se releva.

« – Porthos ! »

Aramis démarqua dans le couloir dévasté alors que Porthos se relevait. Armand s'était redressé, une main sur le sol cherchant un lieu sans gravas pour prendre appuis. Le métis lui tendit une main salvatrice dont il s'empara et se releva promptement, emporté par la force du colosse noir. Une fois sur ses jambes Armand se détourna du métis, semblant ignorer celui-ci.

Aramis resta intrigué. La situation dans laquelle il avait débarqué lui paraissait étrange et le brusque changement d'attitude des deux hommes lui fit penser qu'il avait interrompu quelque chose. Il savait reconnaître quand il arrivait au mauvais moment et la s'en était une. Il ne dit rien Mais se promis de croiser Le sujet à l'avenir, il ne cracherait pas sur un jeu de devinette à résoudre.

« – Tout va bien, Aramis. » répondit le métis, lasse.

« – Nous t'avons entendu gueuler, espèce de grosse brute. J'ai cru que je m'étais enfin débarrassé de toi. Et Armand dans les dégâts collatéraux, malheureusement, plaisanta Aramis.

« – Porthos a repéré l'explosif juste à temps, dit Armand passant au-dessus de la plaisanterie d'Aramis. Sans ça, nous serions morts.

– D'ailleurs ils doivent surement en faire exploser d'autres ! se rappela Porthos. Nous devons les trouver ou évacuer le palais !

– On s'en est occupé, annonça Aramis. On a attrapé trois d'entre eux et sectionné la mèche principale, mais il en restait un qui était sur un fil diffèrent. Et sur lequel vous êtes tombé, félicitations !

– Épargne-nous ton humour, grogna Porthos. J'ai le crane ouvert.

– Cela ne change pas de d'habitude ! Et vous Armand, vous êtes blessé ?

– Heu... non. Je vais bien, je n'ai rien eu, répondit-il avec un air gêné.

– Bien, rejoignons Athos et d'Artagnan ! Ils sont ressortis avertir le gouverneur que les mécréants ont été arrêté. Et il faudrait soigner ta grosse tête après cela. »

Les trois hommes se dirigèrent vers la sortie la plus proche alors qu'Aramis leurs expliquait ce qu'il s'était passé de leur côté. Armand fut éblouit par temps de lumière une fois à l'aire libre. Ses yeux avaient fini par s'accommoder à l'obscurité, il resta une bonne minute les yeux plissés, une main sur le front servant de visière.

Athos était plus loin en compagnie de d'Artagnan, le marquis à côté de lui observait la cours désormais déserte et l'entendue des dégâts. C'était la première fois qu'Armand voyait l'homme dont ils avaient sauvé la vie. Il devait avoir la cinquantaine, une perruque noir sur la tête et se soutenais a une canne comme si sa vie en dépendait. Il n'était pas ce qu'on pourrait qualifier de beau, et se déplaçait l'entendant, le dos courbé.

D'Artagnan vint les retrouver et leurs donna une accolade, heureux de les revoir en vie après avoir entendu l'explosion.

« – Ah, les voici ! » dit Athos .

Athos s'avança et donna un coup dans le dos d'Armand, un fin sourire aux lèvres.

« – Comme je vous le disais, continua-t-il. C'est à lui que revient tout l'honneur de la réussite du jour, sans lui nous n'aurions pas su ce que ces hommes fomentaient. »

Armand lança un regard interrogatif à Athos. Le mousquetaire lui renvoyait tous les honneurs, pourtant, au même moment il avait fini par avoir la même conclusion lui aussi. Athos se racla discrètement la gorge, faisant en sorte qu'il soit le seul à l'entendre et lui indiqua le marquis d'un mouvement des yeux.

Armand fut soudainement embarrassé quand il comprit le message de son chef mais reprit contenance. Il était face à un membre de la famille royale, bâtard ou pas.

Enlevant son couvre-chef d'une main, il le positionna au niveau de son cœur, plaça son autre main dans son dos et s'inclina en une révérence dont émanait bien trop d'élégance pour un simple mousquetaire. Ses gestes étaient fluides et précis, il n'était ni bourru ni maladroit.

« – Armand Lacroix de ce qu'on m'a dit. Votre acte de bravoure sera récompensé, la couronne vous remercie. »

Rien dans son visage ne montrait une quelconque sympathie, il restait fermé.

« – Je n'ai fait que mon devoir, gouverneur. »

Le marquis se détourna après ces mots.

À peine enfin seul, il se senti emprisonné par un bras immense. Porthos lui fit une accolade puissante, le félicitant si vivement qu'Armand pria secrètement qu'il ne lui brisa pas les côtes. Chacun de ses compagnons y alla de son petit mot alors qu'ils remontaient en selle, prenant la route de la caserne.

« – Athos, l'interpella soudainement Armand alors qu'ils chevauchaient. Pourquoi avoir dit que c'était moi ? Vous avez compris en même temps que moi.

– Car cela vous sera utile, dit-il tout simplement. Cela vous permettra de vous faire remarquer et peut-être obtenir enfin le titre de mousquetaire. En plus c'est vous qui avez émis l'hypothèse le premier. Et moi, j'ai assez de renom comme cela; cet acte ne m'aurait pas rapporté grand-chose, ajoutât-il avec un sourire en coin.

– Merci… à vous tous.

– Pas la peine de nous remercier, dit Aramis, vous l'avez mérité, un point c'est tout ! »

_________________

La caserne était plus calme qu'à l'accoutumé. Athos prit directement le chemin du bureau de leur capitaine, son devoir était d'aller faire le compte rendu de la mission à Tréville et l'avertir de leur retour. Seulement après cela, il pourra revenir et retrouver le pichet de vin qu'Aramis avait demandé au garçon de cuisine en mettant à peine un pieds dans la cours.

Les quatre hommes retrouvèrent leur éternelle table, se posant enfin après ces quelques heures mouvementée. Les trois autre en avaient l'habitude, cette action leur était quotidienne, Armand lui s étala complètement sur la table et souffla enfin. Ils parlementaient de leur dernière mission quand Athos revint en compagnie du capitaine. Les mousquetaires se levèrent en les voyant arriver pour saluer leur supérieur.

« – Vous avez aujourd'hui fait un travail remarquable, commença-t-il. Non seulement vous avez empêché en attentat envers la personne du frère du roi mais vous avez également été les seuls sur place à déduire leur dessein. La compagnie des mousquetaires peut se sentir honorée, quant à vous prenez le reste de votre journée, vous l'avez bien mérité. »

Les cinq mousquetaires s'enthousiasmèrent de la nouvelle, chacun savait déjà à quoi il pourra occuper la demi-journée restante.

« – Armand, reprit-il, suivez-moi dans mon bureau. »

Le mousquetaire regarda ses amis avant de suivre les pas du capitaine, il ne savait si c'était bon ou mauvais signe, sa dernière convocation n'était pas un beau souvenir. Il referma la porte alors que le capitaine s'installa a son bureau et prit une chaise face à lui, attendant le verdict.

Le capitaine voyait bien l'anxiété du jeune homme et s'en amusa; il réagissait exactement comme une recrue.

« – Ne soyez pas si nerveux, détendez-vous un peu, dit-il avec désinvolture.

– C'est assez dur à faire au vu de la situation, pour être franc, capitaine.

Le capitaine sourit.

– Je voulais uniquement vous féliciter, Armand. Vous avez été exemplaire, plus perspicace que d'anciens soldat. Je vous avoue que je m'attendais pas à une telle évolution de votre part, pas à ce que vous deveniez ce que l'on attend d'un mousquetaire de sa Majesté. Vous méritez réellement votre place, et vous venez d'effacer tous les doutes que j'ai pu avoir dans le passé. »

Armand sourit presque euphorique au discours de son supérieur. Il craignait d'autre remontrance, il avait reçu plus qu'il n'espérait. Et que lui, lui dise qu'il avait sa place ici le rassurait plus que tout.

« – Je vous remercie capitaine, cela me fait réellement plaisir. Mais... vous savez, Athos aussi avait compris; il m'a fait passer le seul mais il savait déjà.

– Oh cela je le sais il me l'a dit ! Mais moi, je parle bien de vous. Et je suis heureux de l'action d'Athos envers vous également. Maintenant filer d'ici et faites ce que vous voulez de cette journée, mais je ne veux plus vous voir ici ! »

Armand descendit les escaliers et retrouver les quatre hommes toujours en bas. Ils devaient l'attendre car ils se levèrent tous et prirent leurs armes et chapeaux, se préparant à partir.

« – Bien, nous pouvons y aller, intima Athos.

Armand ne comprit pas de quoi parlait Athos. Porthos s'approcha, un grand sourire aux lèvres et lui passa un bras autour des épaules, l'entrainement à leurs suite.

« – Si vous croyez vous en sortir sans que nous fêtions cela. La taverne nous attend ! » s’esclaffa le métisse.

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deb3083
Posté le 10/08/2020
petit rapprochement "intéressant" entre Porthos et Armand. Porthos aurait-il un penchant pour les hommes ? Si oui, et si comme je le pense Armand est une femme, il va avoir une grosse déception ;-)
j'ai bien aimé la mission de secours du marquis mais je trouve qu'elle aurait pu être plus longue. Ainsi, tu laisses un peu plus de tension s'installer, le lecteur craint pour les héros, il se demande s'ils vont s'en sortir...
je pense qu'il y a le potentiel pour faire une belle scène d'action ( qui manque un peu finalement). la résolution de la mission est trop " simple " à mon goût
Eurys
Posté le 10/08/2020
Oui, ca se rapproche 👀
Oh c'est une bonne idee ! En vrai je ne compte pas réécrire Une fine Lame maintenant mais je sais que je le ferais, je pense que je vais créer un document pour lister toutes les remarques pour ne pas oublier, merci de ton retour !
Lyra
Posté le 20/04/2020
Waouh quel chapitre mouvementé !* essuie la suie de son visage ** En un mot : prenant ! J’avais hâte de lire la suite depuis le cliffangher de la dernière fois et elle m’a pas déçue !
J’ai beaucoup aimé le développement de la relation d’Armand avec les autres mousquetaires, malgrè sa nature très...secrète. La scène où il se retrouve coincé sous Porthos, dit le pare-feu, était très très bien écrite (so hot XD) il y a un truc entre eux, c’est clair mais Aramis pourquoooooi tu vas les déranger !!!!????
Hum, hum, reprenons. (promis je musèle la fangirl en moi)
Donc Armand...On en apprend mine de rien plus sur « lui » de chapitre en chapitre… « il » m’intrigue beaucoup avec cette « blessure au coeur »…
J’ai beaucoup aimé certains passages comme :
-Un petit 'shshsh…' répétitif.
Et Porthos se rappela.
« – Foutre Dieu… À COUVERT ! »
Très bonne scène d’action bien rythmée et qui m’a même fait rire (l’image de Porthos réalisant ce qui arrive XD)
ou
Lui miraculeusement n'avait rien. Ou plutôt non. Ce n'était pas un miracle, c'était Porthos.
Et
Ils avaient enlevé cette opacité et cette blessure de son cœur ; la douleur était là, mais elle ne le maitrisait plus, elle ne prenait plus le dessus. Et c'était grâce à eux.
En revanche j’ai relevé pas mal de fautes ^^’ je te jette pas la pierre je fais pareil… Donc le relevé par ordre d’apparition :
pur illusion=> pure illusion
il su= il sut
soit= soient
surement= sûrement
infiltré= infiltrés
chaque minutes étaient compté = plutôt « chaque minute était comptée »;-)
seuls= seules
là ou là= ici et là, non ? ^^
renvoyés= renvoyées
ennemies= ennemis ( à moins que ce soit que des femmes)
intelligences= intelligences
descendu= descendus
métisse= métis
« ne ressentait pas peu »= la formulation est un peu bancale ^^’
leurs= leur
surprit= surpris
résonner= raisonner
semblables= semblable
« surveillait ses côtés et son dos »= ça fait une répétition avec la phrase précédente… Peut-être « surveillait ses arrières » ?
« L'heure à surveiller la foule ainsi que ce qui était presque une demi-heure à fouiller le château « = formulation bizarre
éveille= éveil
au aguets= aux aguets
dut= dues
regarde= regard
ébène= ébènes
retenti= retentit
« croise Le sujet »= je sais pas trop ce qu’Aramis veut dire là…
crane= crâne
s’était= c’était
se soutenais= se soutenait
il se senti= il se sentit
un pieds= un pied
en= un
anciens soldat= anciens soldats
autre remontrance= autres remontrances
filer=filez
Après c’est vraiment pas catastrophique, c’est surtout des fautes d’accord comme nous en faisons tous dans le feu de l’inspi, donc t’inquiètes pas!^^ Et ça ne rend pas l’histoire moins passionnante !
Donc en bref….LA SUITE !!!
PS: J'adore les remarques d'Aramis à Porthos XD
PPS: très joli titre de chapitre!
Eurys
Posté le 22/04/2020
Hey ! Merci de ton passage, ca me fait tres plaisir de voir que ca te plait !
"dit le par feu"
Je n'aurais pas mieux dit hahaha
Oh oui j'ai aimé cette scène, surtout que la on commence tout juste a sentir un petit quelque chose ~
Ah ben c'est Aramis, il va TOUJOURS tout déranger XD
mais non t'en fait pas tu peux fangirler !
j'aime beaucoup tes parenthèses haha

Bon je crois qu'il va falloir que je me prenne un petit bout de temps pour corriger toue ces horrible horribles fautes, merci d'avoir prit el temps de les relever <3

Oww je je je suis tellement contente de la remarque sur le titre ♥ j'ai trouvé que ça allait bien a l'action qui s'y déroule mais personne n'avait jamais rien dit haha, merci a toi pour ton passage ♥
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