6. Doutes et soupçons

Par Eurys
Notes de l’auteur : Je commence a distiller de petites infos mais la vérité et encore pour quelques chapitres, en attendant, je vous laisse supposer ! Bonne lecture

Les jours suivants furent différents. Alors qu'Armand pensait être déjà intégré il découvrit une plus grande proximité avec les quatre mousquetaires que ce qu'il n'avait vécu jusque-là. La discussion avec Porthos en était la raison. Lui connaissait désormais le regard de ses compagnons à son égard et surtout, les quatre autres connaissant la teneur de la conversation qu'il avait eu avec le métis. Rien n'a pourtant été dit le matin suivant, comme si l'évènement avait été effacé. Seul un regard croisé avec Porthos après avoir passé la porte de la caserne relatait la soirée d'hier.

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Athos et Aramis pénétraient dans la cours, soulevant derrière eux un nuage de poussière. Ils descendirent de cheval et Athos prit immédiatement la direction du bureau de Treville, laissant Aramis attacher les chevaux. Armand le vit alors qu'il aidait Constance à faire l'inventaire de poudres et de munitions.

La brune avait maintenant un ventre qui commençait à s'arrondir, peu flagrant mais pour ceux qui savaient, la différence était visible. Alors Armand tentait de l'aider durant son temps libre à la caserne. Sans le lui avouer, jeune femme l'épatait par son assurance et son tempérament. Constance elle semblait heureuse de cette main supplémentaire qui l'aidait quand il s'agissait de relayer des informations ou porter des charges.

Aramis pénétra dans l'entrepôt ou ils se trouvaient, demandant s'il était prêt. Armand se rappela alors qu'ils étaient censés s'entrainer à leur retour vers midi, ou plutôt qu'Aramis allait l'entrainer au tire, car le jeune homme avait une forte lacune dans ce domaine. C'est après s'être excusé auprès de Constance qu'il suivi le mousquetaire dans l'armurerie.

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«Relevez plus votre bras, et ne soyez pas si raide ! »

Aramis était sans nul doute le plus doué au tire de l'équipe. C'est pour cela que, quand il avait fait part de ses déficiences dans ce domaine l'homme avait proposé de lui venir en aide, approuvé par les autres. Depuis il le formait dès qu'il n'était pas en mission.

« Comme cela ? »

Un soupir lui répondit, lui indiquant qu'il se trompait une énième fois.

« Attendez ... . »

Aramis posa son mousquet et vint se placer derrière Armand, se baissant légèrement pour se mettre à sa hauteur. Il attrapa son bras, le leva et mit sa deuxième main sur ses épaules le forçant à les relâcher.

« Faites attention au recul. Prévoyez-le. Cela doit devenir un réflexe pour vous. Maintenant visez et tirez. »

Armand sa força à se concentrer malgré la présence de l'homme collé dans son dos. Il releva un peu plus son bras, anticipa le recule puis tira. Il fut tout de même poussé vers l'arrière et buta sur le torse d'Aramis qui le rattrapa par reflexe.

«Disons .... Que cela est mieux qu'avant, » Dit Aramis. Armand sentit la déconvenue dans sa voix et vit la balle qui avait atteint in-extrémis la cible, a à peine un centimètre du bord. Ce n'était qu'un coup de chance. Il baissa son arme en soupirant, il tirait nul doute mieux qu'à ses débuts mais restait un piètre tireur.

«Aramis, Armand ! »

La lourde porte de l'armurerie s'ouvrit et Porthos les interrompit. A peine entré il lança un regard étrange a Aramis, se renfrognant légèrement. Aucun n'eut le temps de lui poser la moindre question, sa voix plus basse et désormais sans entrain les coupa ; Ils avaient à nouveau du travail.

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Athos était déjà présent dans le bureau a leur arrivé. Armand se senti étrange, comme pas à sa place, il avait l'impression d'être un enfant dans une cour d'adulte.

« Athos », Se contenta le capitaine, laissant la parole au mousquetaire.

« Treville nous a envoyé, Aramis et moi à la demeure du marquis de Féron en repérage.

—Encore lui, marmonna d'Artagnan.

— Une émeute grandie devant ses portes, pour l'instant ils ne tentent rien mais cela pourrait arriver. »

Treville reprit la parole.

« Le roi m'a demandé d'envoyer quelques hommes à l'intérieur du château pour protéger son demi-frère en cas d'attaque. Vous vous y rendrez tous les cinq. »

Cinq minutes plus tard Treville observa ses hommes sortir de la caserne à cheval. Son regard s'attarda sur le dernier cavalier, priant qu'il se tient à carreau cette fois.

«... qui est le marquis de Féron ? Vous sembliez avoir déjà eu affaire à lui, demanda Armand apres quelques minute.

_C'est le demi-frère du roi, le bâtard d'Henri IV, répondit Aramis.

_Ah. Et ... il se passe quoi exactement ? »

D'Artagnan prit la parole :

« Depuis quelques jours des émeutes éclatent a Paris, dont beaucoup rassemblées à la demeure du marquis de Féron. C'est à cause de la hausse du prix du blé et du pain, dû à une pénurie.

_Le marquis est le gouverneur de Paris », continua Aramis. « C'est à lui qu'incombe de s'assurer de l'approvisionnement de la ville. L'hiver dernier a été rude et la récolte fut basse, les quelques marchands de pays voisins qui viennent vendre du blé a la capital veulent le faire à un plus gros prix que le marquis refuse.

_Il aurait dû prévoir cela avant, au lieu de laisser maintenant le peuple mourir de faim », marmonna Porthos. « Donc les gens se soulèvent.

_Mais... c'est un peu sa faute aussi... », fit remarquer Lacroix.

« Peu importe, trancha Athos. Nous avons un devoir, nous devons l'accomplir quelque que soit notre avis. Retenez cela Armand, vous n'êtes pas là pour juger mais obéir. »

Le jeune homme se tut. Il avait vu cette profession plus juste, non pas lutant pour la veuve et l'orphelin mais tout de même. Au final ils n'étaient que des soldats au service du roi, il ordonnait, on obéissait.

Tel était leur rôle.

Les cris et protestations s'entendaient à plusieurs rues. Tous les faubourgs étaient vides de monde, les badauds étaient attirés par l'agitation. Les marchands ils avaient fermé leurs étals, que ce soit pour se rendre sur place ou bien car la journée en prévision ne serait nullement fructueuse.

Enfin ils débouchèrent sur la place ou se tenait la résidence du gouverneur. Des centaines de personne étaient agglutinées faces aux grilles du château, un groupe à leurs tête détournant de leurs utilisation des outils agricoles pour en faire des armes, tenu en respect par une ligne de soldats rouges derrière une barrière.

« _Nous allons pénétrez par l'arrière », ordonna Athos.

Les mousquetaires contournèrent le bâtiment jusqu'au passage arrière qui était heureusement épargné par la clameur du peuple. Là-bas des gardes rouges, constituant la garde du marquis étaient postés, derrière mais aussi par devant la grille. La bonne entente entre les deux corps d'armée étant affaire connus les hostilités commencèrent aussitôt.

_Vous n'avez rien à faire ici mousquetaires, retournez a votre caserne !

L'homme qui les avait interpelés était de taille moyenne, aux habits de cuir rouge et aux cheveux brun taillés courts.

_Nous avons été dépêchés ici pour protéger le gouverneur en cas d'attaque, Marcheaux, Tonna Athos.

_Vous n'êtes pas les bienvenues. Nous n'avons pas besoin de mousquetaires, repartez cela évitera d'éventuelles escarmouches.

_Nous sommes ici par ordre du roi, désirez-vous porter la responsabilité de cette désobéissance ? Menaça sombrement Athos.

Le garde garda le silence, ravalant sa fierté. Même sa rancune ne valait la désobéissance à un ordre de royal.

Le capitaine Marcheaux les laissa passer. Sans un regard vers eux il se détourna et rejoignît ses hommes, ignorant les mousquetaires.

Les cinq mousquetaires passèrent la grille, pénétrant dans la cour. Elle fourmillait de gardes au pied de guerre, prêts à défendre la bâtisse de toute intrusion. Athos descendit de cheval et accrocha les brides à une grille plus loin bientôt imité par ses compagnons. Il se dirigea vers celui qui semblait commander les soldats et l'interpella pour découvrir que le gouverneur était sans son bureau au premier étage.

Athos hocha la tête et retourna vers ses compagnons. Ils allaient rester en poste ici, rejoindre le marquis ne servirait à rien actuellement. Ils prirent le chemin de la cour supérieure, une terrasse, agrémentée de haies d'orangers et bancs en acajou se trouvant au-dessus des grilles, permettant d'avoir une vue plongeante sur tout ce qui se passait en bas et devant les portes ou s'étaient rassemblés les badauds. La situation en bas n'avait pas changé, les gens étaient toujours à la même place, derrière les barricades, criant et vociférant. Athos et Aramis se reposèrent sur le garde-corps alors que les trois autres étaient légèrement en retrait, sous l'ombre des arbres au parfum d'orange.

Les minutes passèrent sans aucune heurte de quel sorte au vue de la situation. A midi passé le peuple était toujours à même endroit, clamant les mêmes phrases, le groupe d'homme tenant faux ou fourches toujours derrière les barrières sans avoir tenté une quelconque escarmouche. La situation était stable.

Un peu trop stable selon la nouvelle recrue du groupe qui regardait cette scène d'un œil suspect. Il n'avait jamais fait face à ce genre de situation mais quelque chose n'allait définitivement pas.

Pourquoi rester sagement ainsi durant des heures sans tenter d'aller plus loin ?

Pourquoi ces hommes armés n'avaient pas tentés ne serait-ce d'attaquer un garde ? Le capitaine leur avait bien dit qu'il n'y avait eu aucune confrontation ni aucun blessé pour le moment...

Alors pourquoi être si nombreux à amener des armes ?

Pourquoi ne pas briser les barricades ?

Cela faisait plusieurs minutes qu'il y pensait, plusieurs minutes qu'il échafaudait plan sur plan mais rien ...

Puis son visage se glaça.

Il comprit.

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deb3083
Posté le 10/08/2020
je ne vais pas lister les petits soucis d'orthographe, cela a déjà été fait ;-) j'ai eu l'impression qu'il y avait plus de fautes dans ce chapitre, les phrases un peu moins travaillées, la tournure un peu plus " brouillonne". après ça ne gâche pas la lecture mais je me demandais si tu travaillais avec un bêta lecteur ? ça peut aider à voir ce qu'on ne voit plus à force d'être dans le texte ;-)

par contre bien joué pour la fin de chapitre !
Eurys
Posté le 10/08/2020
Coucou ! Pour une fine Lame j'ai eu une beta lectrice mais plus pour juger de la trame et l'histoire que de l’écriture ( elle ne s'y connait pas ) et des correctrices pour l'orthographe a partir du chapitre 7 .
En effet ca m'aurais ete utile :c
Lyra
Posté le 16/02/2020
Yeeeees un nouveau chapitre ! Danse de la joie ! Et que de suspense! Bref c'est très bien, j'apprécie beaucoup de voir Armand s'intégrer et tisser des amitiés solides avec les autres mousquetaires..par contre le suspense à la fin , ça ne se fait pas, j'veux la suite moi !XD et encore quelques chapitres pour le secret d'Armand... aaaarhg... >.<
Juste deux trois pitites remarques chiantes (pas taper, pas taper!):
Il faudrait peut travailler un peu plus la ponctuation, laisser ,avec plus de virgules, des "respirations" notamment dans les descriptions. Un exemple : par rapport au ventre de plus en plus arrondi nb de Constance qui est "(...),peu flagrant" il faudrait une virgule après cette précision ;-)
Second point, l'orthographe. Plusieurs coquilles se sont subrepticement glissées dans ton chapitre, en voici quelques unes qu'une relecture attentive devrait suffire à pourfendre du fil de ton clavier (version corrigée):
-"Nts", il manque le début je pense...les joies infinies de l'informatique..
-"ou"= où
-"les marchands, ils"= répétition du sujet inutile
-"des centaines de personneS"
-"leurs utilisationS"
-"pénétrez"= pénétrer
-"affaire connuE"
-"DANS son bureau"
-"retournez À votre caserne"
-"les portes OÙ"
-"aucune heurte de quel sorte"= aucun heurt de quelque sorte, je crois...
-"courS"
-"au tir" sans e
-"A"= À
-"le peuple était toujours AU même endroit"
-"il suiviT"
Voilou, voilà... Après je compatis complétement avec l'orthographe, c'est aussi un peu ma bête noire...
Mais ça n'ôte pas le plaisir de lire ce chapitre ! ❤️ Au plaisir de te lire bientôt, bonne continuation^_^
Lyra
Posté le 16/02/2020
Et pour tes dessins c'était très sincère, tu as un excellent coup de crayon, j'étais bluffée par ton Instagram (*_*)
Eurys
Posté le 21/02/2020
Contente de te retrouver pour ce chapitre ! Ca fait plaisir de voir que tu l'as apprécié ♥
Merci de ta corrections, (je ne tape jamais sur la bonne volonté ^w^) je vais me dépêcher de corriger cela et je reverrais aussi un peu la ponctuation pour celui la.
Pour les premières révélation il faudra atteindre encore quelques chapitre mais vous y aurez droit petite touche par petite touche ! XD

Merci encore, surtout pour Insta c'est torp chou ♥
Lyra
Posté le 21/02/2020
Oh damned l'attente...et puis ce suspense à la fin...m'en fous je vais faire des théories toute seule dans mon coin, na!
Je crois qu'une fine lame est la première fiction que j'ai lu sur PA , avant d'être inscrite donc hâte !
Bon courage pour la suite !❤️
Eurys
Posté le 22/02/2020
Haha si jamais tu as des théories n’hésite pas a partager ! j'adore ca xD Owww c'est trop chou merci merciiii ♥
Lyra
Posté le 22/02/2020
Je les étoffes et promis je te les dit ! Attention, a tes risques et périls, je pars vachement moins parfois XD
C'est pas trop chou, c'était une bonne histoire qui m'a donné envie d'explorer le site!❤️
Lyra
Posté le 22/02/2020
*vachement loin

(Ces saletés de correcteurs autos...)
Eurys
Posté le 23/02/2020
Haha ca me fera plaisir !
C'est un compliment qui me vas droit au cœur, vraiment TwT
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