6. Au Tröll Radieux

Par Elka

Fulbert les mena d’un pas militaire jusqu’à l’auberge du Tröll Radieux. Il leur imposa le silence pour « économiser leur souffle », mais son regard tranchant leur avait de toute façon coupé toute envie de l’interroger. Bientôt, la pluie se mit à battre la campagne, et la priorité dans la tête de Mahaut fut d’atteindre les lueurs au loin avant de chopper une pneumonie.

La route s’embourba vite et il fut interdit de s’abriter sous les bâches du chariot pour ne pas peser sur les roues. Fulbert garda Robin avec lui à l’avant pour que ses bons yeux leur évite les nids de poule, et mit les filles à l’arrière pour qu’elles poussent chaque fois que le véhicule s’enfonçait une demie-seconde de trop.

Elles se regardèrent plusieurs fois, tentèrent une discussion sur ce qui leur était arrivés avant d’abandonner. Mahaut respirait de la pluie, ses mains glissaient sur le bois et elle avait trébuché tellement de fois que son pantalon n’était plus qu’une flaque de boue.

Mais la lumière se rapprochait. Sur le fond de nuit et d’orage se découpa lentement la silhouette d’un bâtiment imposant et atypique. La bâtisse à deux étages, percées de multiples petites fenêtres, était rehaussée de deux tours carrées. À travers le martèlement de l’averse, la voix d’Alix lui parvint :

— On dirait une tête de lapin.

Et comme elles étaient vraiment épuisées, il leur fut incapable de pousser davantage tant elles riaient. Heureusement, quand ils passèrent une vieille arche, on vint les aider. Fulbert discuta une minute avec deux jeunes filles à peine visibles sous leurs cape de pluie, caressa son scarabée-rhinocéros et le leur confia.

Il fit signe à Alix et Mahaut de le suivre jusqu’à l’auberge. Sur une potence, une lampe se balançait dans un grincement menaçant, balayant le chemin pavé, faisant paraître l’eau pour de l’huile.

Ils passèrent la porte et le claquement glacé de l’averse se changea en touffeur bruyante. Mahaut eut l’impression d’être de retour au Canasson Chantant, le jour d’un impressionnant orage où la moitié de Fort-Levant semblait y avoir trouvé refuge. L’odeur de tabac, de fumée, de chien mouillé et de graillon lui était si familière que ça lui remua le cœur.

La personne derrière le comptoir était un géant aux cheveux roux qui lui coulaient sur les joues pour se mêler à sa barbe. Il portait une drôle de tenue, comme une robe. Tout en lui sonnait étranger. Le geste qu’il fit en direction de Fulbert, pourtant, était celui d’une vieille connaissance.

— Enfin te voilà ! s’exclama le géant. Ramène-toi ! T’as volé des mômes, j’ai appris ?

Il fit un clin d’œil aux jeunes qui l’accompagnaient pour appuyer sa blague. Entre la peau noir d’Alix, le nez en trompette de Robin et les tâches de rousseur de Mahaut, ils n’auraient pu être plus disparates.

— Deux chambres ?

— Oui, s’il te plaît. Et un remontant.

— Les gosses aussi, vous en voulez un ? s’enquit l’homme en faisant claquer quatre verres sur le comptoir.

Mahaut grimaça, Robin bomba le torse pour se grandir et Alix répondit :

— Ouais, un truc fort.

— Hors de question, gronda Fulbert. Du lait chaud pour les mioches, une piquette de hanneton pour moi. Comment vont les affaires, Duteil ?

Alix et Robin prirent leur verre avec déception, mais Mahaut enroula les mains autour de sa boisson chaude avec soulagement. Tout sur elle était gorgé d’eau, de ses cheveux à ses chaussettes, et ça commençait à lui peser. À côté d’elle, Alix cherchait une table libre du regard, une moustache blanche au-dessus des lèvres.

— Comme si. Ces dragons, c’est pas bon pour les affaires. Et comme si ça suffisait pas, les prêcheurs écarlates reviennent traîner leurs guêtres moisies dans la région. Et toi, ça va ? Je te sens un peu entre le zist, là. C’est la pluie qui a douché ton assurance ?

Il rit, fort, à son trait d’esprit. Robin bailla.

— Je suis claqué, Duteil. Y a de quoi grailler et poser les fesses ?

— Y en a qui collent au bois à force de traîner, je vais vous installer. Suivez-moi.

C’était bien une sorte de robe que le géant portait, mais Mahaut savait que ça ne s’appelait pas comme ça. Elle grogna de frustration et demanda discrètement de l’aide à Robin et Alix, mais aucun ne put lui répondre.

— C’est carrément une robe, conclut Robin. Mais j’ai jamais vu ça sur un gars.

Le « gars » leur dénicha une table ronde loin au fond, leur fit apporter une panière de petits pains chauds, du fromage et deux saucissons, et devint leur nouveau héros.

Fulbert alla accrocher leurs gilets près du feu, et houspilla les curieux qui faisaient mine de se lever pour les rejoindre. Mahaut se cacha derrière ses cheveux pour les ignorer. Ici, leur guide se révélait un peu différent, moins à cheval sur son langage, plus familier dans ses gestuelles.

À moins que ce ne soit son coup d’éclat contre le dragon qui avait réveillé quelque chose.

— Forcément, à porter les couleurs du roi, vous passez pas inaperçus, s’amusa Alix.

— Ça ne me dérange pas, déclara Robin.

Il échangea un coup d’œil avec Mahaut, qui lui sourit.

— T’aimes bien attirer l’attention, hein ?

— Laisse, Alix, intervint Mahaut. Il a ses raisons, et je trouve ça bien que certains savent en profiter. J’ai pas les épaules, moi.

Elle fronça les sourcils, passant de l’un à l’autre, mais accepta de ne pas saisir l’ensemble du propos et se tourna plutôt vers Fulbert. Le sourire joueur qu’elle fit glisser sur ses lèvres le raidit. Avec ses cheveux trempés qui lui collaient au crâne, le feu de ses prunelles ressortaient vivement.

— Alors, murmura Alix, vous êtes un sorcier ?

Mahaut rapprocha sa chaise et allongea son corps au maximum pour ne rien perdre de la discussion.

Fulbert prit une longue gorgée de bière, s’empara d’un morceau de fromage et déclara :

— Hydratez-vous, mangez, filez au pieu et oubliez ce que vous avez vu.

— Vous croyez sincèrement qu’on va faire ça ? s’enquit Robin en levant un sourcil. Sur le continent, la magie est…

La paume de Fulbert claqua sur la table si fort et si brusquement qu’ils ne furent pas les seuls à sursauter.

— Oubliez, j’ai dit !

— D’accord, s’empressa de l’apaiser Mahaut.

Elle donna un coup de pied dans le mollet de Robin pour qu’il se taise et s’absorba dans la dégustation de sa miche de pain. Les lumières de l’auberge commençaient à clignoter sous ses yeux. Elle tombait de fatigue.

Pourtant, son cerveau ne trouvait pas de repos. « La magie est »… quoi ? Interdite ? Encouragée ? Mahaut, elle, trouvait ça fascinant, mais n’en avait jamais entendu parler. Ni la patronne, ni les client du Canasson, n’avaient pipé mot un jour sur la magie. Elle avait cru sa broche unique en son genre, mais si c’était un objet magique, sa mère avait-elle été une sorcière ? Dans ce cas, Fulbert aurait dû lui en parler. Il aurait dû parler de ses pouvoirs.

— Bon, écoutez. Surtout toi, Mahaut.

Ils relevèrent tous la tête de leur assiette. Fulbert cherchait ses mots en même temps que sa pipe, qu’il sortit et bourra de tabac avec nervosité. Du regard, il sonda la salle – mais personne ne les écoutait, ni ne pourrait l’entendre entre le brouhaha et la pluie qui martelait les vitres –, puis se lança :

— Ce que j’ai fait, j’aurais pas dû. Sur ce continent, Mahaut, les arts magiques sont vivement déconseillés. Y a eu trop de dégâts dans le passé. Y a toujours un ou deux clampins comme moi pour apprendre des tours, mais on garde ça sous le manteau, sauf exceptions.

En parlant, il avait planté ses yeux dans ceux de Mahaut, qui hocha la tête pour lui garantir qu’elle avait bien compris.

— La magie, de ce que j’en sais, ça se fait pas avec un objet. Pas ici en tout cas. Ta broche, je serais incapable de dire si elle vient d’une sorcière.

Elle déglutit. Il avait lu dans ses pensées. Elle opina à nouveau du chef, et l’attention de leur guide se fit désolée. Il alluma sa pipe, leur signifiant par là qu’il n’avait rien à ajouter.

Il y avait pourtant bien plus à dire, elle en était certaine. Son discours n’avait été qu’un reflet de ce qu’il aurait vraiment eu à raconter. Ils décidèrent néanmoins, tacitement, de ne pas insister ; que Fulbert ait relancé le sujet pour calmer leurs interrogations était pour Mahaut une forme d’honnêteté.

Malgré tout, sa broche la tracassait : si ce n’était pas affilié à de la sorcellerie, alors qu’est-ce que ça pouvait être ?

 

Ils furent logés presque au sommet de la tour : une chambre pour Fulbert et Robin, une autre pour les filles. Un petit poêle à bois dispensait une maigre chaleur, qui fut vite absorbée par les habits mit à sécher tout autour. Heureusement, Duteil avait pu leur dénicher de vieilles chemises, ce qui n’empêcha pas Mahaut de claquer des dents quand elle se glissa entre les draps.

Une étrange peinture faisait face à son lit, représentant une grande porte ouvragée entre deux arbres. Entre les battants fermés, un mince trait de lumière semblait inviter à ouvrir le loquet, mais des ombres tortueuses s’élançaient depuis les coins du tableau.

— C’est la porte des âmes, déclara Alix.

Elle s’était roulée en boule sous ses draps. Elle laissa échapper un bâillement, et ajouta :

— Ou l’entre-monde, selon d’autres. Ce qui me fait surtout penser à l’entre-fesse.

Elles pouffèrent.

— Une croyance qui date d’assez longtemps pour que chaque groupe religieux l’interprète à sa sauce, résuma-t-elle. C’est une drôle d’auberge, quand même.

Mahaut acquiesça, sans trop savoir si elle était d’accord. Tout était toujours tellement nouveau pour elle, qu’il lui était impossible de séparer l’inaccoutumé du courant. Sa seule certitude était qu’elle tombait de sommeil, et la fatigue eut vite raison de ses interrogations.

 

… m’a demandé l’heure. Tu aurais aim…

… encourageant, même si on ne dirait pas.

Bonjour, tu…

Bonjour.

Bonj…

 

Un grincement l’arracha à son rêve qui, déjà, s’effilochait. Il ne lui avait laissé qu’un souffle court et un voile de sueur dans son dos. Mahaut lutta pour s’accrocher à la réalité, les membres paralysés, envahie par la pluie qui claquait au carreau et l’odeur d’humidité et le grincement à nouveau. Le plancher.

Quand le sommeil la lâcha enfin et qu’elle put rouler sur le dos, la porte de leur chambre se refermait doucement. Alix était sortie. Le clair de lune était parvenu à se faufiler dans la chambrette – preuve que la pluie se calmait enfin – et tombait sur le pot de chambre sous le lit.

Alix n’était pas du genre à se cacher pour aller aux toilettes.

Alix était montée au dernier étage.

Mahaut se leva comme si son rêve se poursuivait. Elle enfila ses bottes encore humides, s’enroula dans sa couverture et sortit sur la pointe des pieds.

À la lueur des rares lampes accrochées au mur, elle monta silencieusement les escaliers. Au dernier étage, elle tomba sur le regard de son amie. Alix paraissait l’attendre.

Il y eut un moment de flottement alors que la réalité reprenait prise sur Mahaut. Pourquoi l’avait-elle suivi ? Alix ne parut pas lui en vouloir, cependant. Presque fondue dans les ombres, si ce n’était les perles colorées terminant ses multiples tresses, et la boucle d’argent de sa cape de voyage, elle chuchota avec un sourire dans son souffle :

— Désolée, je t’ai réveillé.

— C’est rien.

Et puisqu’elle n’était plus à une indiscrétion près :

— Où vas-tu ?

Elle distingua davantage le mouvement de son bras – un remous dans l’obscurité – que le signe en lui-même ; Alix désignait le plafond.

— Je vais prendre l’air.

— Mais il pleut.

— C’est pas grave, j’aime bien. J’étouffais dans la chambre, et je t’aurais réveillé en ouvrant la fenêtre.

Mahaut la devina se hisser sur la pointe des pieds pour attraper quelque chose, puis une espèce de grondement plaintif résonna comme elle ouvrait la trappe menant au grenier. Le bruit de la pluie tomba sur Mahaut avec un écho nouveau, qui l’attira irrémédiablement sur les pas d’Alix.

C’était une fille franche. Si elle avait voulu être seule – ce qui lui était déjà arrivée – elle l’aurait annoncé d’emblée.

Le grenier respirait la poussière et le moisi. Dans un concert de grincements de lattes, les filles rallièrent une fenêtre qui donnait sur une étroite coursive.

Alix se glissa sans une hésitation sous la pluie. Mahaut réprima un frisson avant de l’imiter. Elle avait froid, mais la vue à cette hauteur valait le détour. Mahaut remonta la couverture sur sa tête au détriment de ses jambes nues et contempla l’horizon.

La lune baignait la lande qui les entourait. De faibles flammes solitaires révélaient l’emplacement d’habitations. Les nuages semblaient avoir des contours argentés, et révélaient quelques étoiles entre deux déchirures.

Alix s’appuya au mur avec un soupir de soulagement.

— Tu n’arrivais pas à dormir ? s’enquit Mahaut pour tromper le silence.

— Hmm mal. Je repensais à Fulbert, qui cache ses pouvoirs, alors qu’ils sont exceptionnels.

C’était dit sur un ton très neutre, mais le cœur de Mahaut accéléra.

— C’est peut-être pour ça qu’il les cache ? suggéra-t-elle. Si être sorcier n’est pas autorisé…

— C’est une facilité de voir les choses ainsi, s’agaça Alix.

Mais elle se reprit, serrant brièvement la main de Mahaut.

— Pardon, c’est vrai que tu ne peux pas savoir.

Elle haussa les épaules, comme si elle n’avait pas été blessée.

— C’est bien qu’on oublie mon amnésie de temps à autre.

— Non, ce n’était pas prévenant de ma part, se reprocha Alix. La sorcellerie, pas mal de gens la pratique, et selon les lieux elle est plus ou moins acceptée. Mais tu dois avoir raison : je n’ai jamais vu de magie aussi puissante que celle de Fulbert, elle doit être particulière.

— Tu en avais déjà vu ? s’exclama Mahaut.

Le rire rauque et décomplexé d’Alix claqua comme la pluie sur leurs épaules. Elle hésita tout de même un peu avant de confier :

— Ma grand-mère est sorcière. Herboriste. Elle fait des potions.

— C’est génial.

Elle distingua le sourire fière d’Alix.

— Oui, je l’adore. Et personne chez moi irait la dénoncer, vois-tu, parce qu’on survie grâce à elle.

— Que veux-tu dire ?

La jeune fille rabattit sa capuche sur sa tête et croisa les bras.

— Je viens d’un coin très pauvre, mais rattaché à Fort-Levant. On paye notre part d’impôts, on offre la moitié de nos récoltes au château, mais quand on demande un médecin, ou de l’aide contre les brigands, on nous ignore. On doit apprendre dès l’enfance à nous défendre, mais c’est ma grand-mère qui nous protège des maladies et garde la terre fertile.

— Mais c’est horrible…

— Je ne porte pas le roi dans mon cœur, avoua Alix avec amertume. Je voulais prendre votre argent pour me venger de lui, même si mes parents n’étaient pas d’accord.

— Mais à la place, tu nous as défendu, rappela Mahaut.

— Ouais… Vous avez dit n’avoir aucune richesses et je vous ai cru. J’ai surtout réalisé que ce n’était pas ça qui sauverait mon village. Mais je me suis dit…

Elle se tut, cognant nerveusement les talons. Ce fut à Mahaut de serrer sa main, froide et engourdie, dans la sienne.

— Peut-être que vous pourrez parler en notre faveur, termina Alix. Si je vous aidais, en échange, vous pourriez parler au roi de mon village.

— Mais bien sûr !

De sous sa capuche, les yeux d’Alix brillèrent comme un reflet d’étoile.

— C’est vrai ?

— Tu pourras même en parler toi-même, assura Mahaut. Quand tout sera fini, tu nous accompagneras chez le roi.

Ses entrailles se nouèrent et elle laissa tomber son regard sur ses pieds.

— Si nous réussissons bien sûr.

— Tu réussiras, promit Alix en se penchant pour capter ses yeux. Tu ne risques rien avec nous à tes côtés, et tu te débrouilles mieux que tu ne le penses avec une épée.

Son sourire éclatant contenait toute cette assurance qui la rendait superbe. Quand Alix prenait cette intonation, on était obligé de la croire. Mahaut avait toute confiance en elle ; oui, ses compagnons la protégeraient face à Rubia, l’aideront à porter le coup de grâce. Et Robin pourra se présenter devant son père avec fierté, et Alix pourra plaider la cause de son village. Et tout ira pour le mieux.

Sauf pour ce dragon que Mahaut devra tuer de sang-froid. Plus elle se le répétait, moins elle l’acceptait.

— Et si je ne peux pas tuer Rubia ? osa-t-elle formuler.

C’était facile de croire que cette conversation volée à la nuit allait simplement s’élever et se dissiper dans la pluie et le vent. Facile de se confier en imaginant qu’aucune conséquence n’en découlerait.

— Tu as peur, souffla Alix, c’est normal.

Elle passa le bras derrière son épaule pour la tenir contre elle. Elle avait vite mis ses considérations pour ses proches de côté, afin d’enfiler le costume de soutien indéfectible dont Mahaut avait besoin. Une culpabilité cuisante la saisit, aussi forte que son besoin de s’exprimer.

— Je parle pas de peur. Je parle de volonté. Et si je ne veux pas tuer cette créature ?

Le bras d’Alix se raidit.

— Eh bien… je suppose que Rubia attaquera une ville – peut-être même Fort-Levant – et que je n’aurais pas la possibilité de protéger ma famille et mes proches.

— Mais… tu n’étais pas là, Alix, mais quand le conseiller nous a parlé de Rubia… Ces attaques sont une chose naturelle pour le dragon. C’est un rite de passage à l’âge adulte, ce qui est un signe d’intelligence. Si les gens sont mis à l’abri, alors…

— Alors ils perdront tout de même leurs foyers. Leurs possessions. Tout. Sauf que tu as les moyens d’empêcher ça.

Alix s’était détachée d’elle.

— Mahaut, il est pas question d’un chat qu’on laisse boulotter un moineau tombé du nid. Il y a de vraies conséquences, là. Ce dragon, on peut et on doit le combattre pour nous protéger. Tu dois.

— Tu as raison, bredouilla Mahaut pour faire retomber la tension. Désolée, j’ai eu un moment de panique, je crois.

— T’excuses pas, c’est normal.

L’intonation prudente d’Alix en disait long. Elle n’était pas convaincue, mais elle acceptait de rendre les armes pour cette nuit.

— On rentre ? suggéra-t-elle. Il faut qu’on dorme un peu, quand même.

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Rachael
Posté le 28/02/2023
Ah, ah, j'adore tes noms d'auberge ! le tröll radieux, le canasson chantant ( y a-t-il des canassons dans ton monde ?). Et l'aubergiste, avec son apparence et sa robe, est-ce lui le tröll ?
La magie reste assez mystérieuse, parce qu'à part le fait qu'elle est "découragée", on n'apprend finalement pas grand chose, ni par Fulbert, ni par Alix. Frustrant.
On en apprend plus en revanche sur Alix, son parcours et ses motivations. Et celles-ci sont très cohérentes, c'est bien d'avoir ces explications, parce que jusqu'ici on pouvait vraiment se demander pourquoi elle s'attachait au petit groupe.
Mahaut et les dragons, on sent que ça va être compliqué, elle est visiblement dans l'empathie et la compréhension, alors que ce n'est pas trop ce qu'on lui demande. Malgré tout je me demande un peu d'où lui vient cette empathie, alors qu'elle s'est déjà fait attaquer deux fois...
Elka
Posté le 04/03/2023
Hmm c'est vrai que je devrais toucher un mot sur le fait que Mahaut s'est faite attaquer, mais qu'elle compati quand même et ne veut pas spécialement tuer les dragons. Si tu le pointes, c'est que c'est important.
Je suis contente que les motivations d'Alix soient cohérentes !
Flammy
Posté le 19/02/2023
Coucou !

J'ai trouvé personnellement le passage sous la pluie bien retranscris ^^ C'était très visuel, j'y étais perso, et on comprend bien la difficulté d'avancer quand il pleut beaucoup, donc c'était cool =D

Bon, Fulbert, c'est très clairement Merlin hein ='D D'ailleurs, je me demande, quand il prend le temps d'expliquer à Mahaut sur la magie, c'est qu'il se souvient de son amnésie ou qu'il sait des trucs, genre qu'elle vient pas de ce monde ? Entre la référence à la Porte d'Outre-monde (que Mahaut aurait pu prendre pour arriver là) et le rêve qui correspond probablement à des souvenirs oubliés, on avance bien de ce côté :p D'ailleurs, pour le côté dans le rêve "encourageant même si on dirait pas", Mahaut a été malade genre gravement et était en rémission ? =o C'est la première idée qui m'est venu en tête comme ça.

La conversation avec Alix est cool, c'est plus d'en savoir plus sur elle, et notamment comment ça se fait qu'elle sache aussi bien se battre. Bon, par contre, le roi, plus on en apprend sur lui et moins ça a l'air d'être un type bien ='D Bon, et par contre, truc qui se sentait, Mahaut a pas envie de tuer les dragons, et je sens que personne va comprendre son point de vue ^^' La réaction d'Alix le montre bien, personne dans ce monde peut entendre ça, c'est trop ancré que c'est l'ennemi.

Sinon, je trouve vraiment très cool le perso d'Alix, très compréhensif, très cool avec les autres, mais qui se laisse pas marcher sur les pieds et qui est fort, vraiment, je trouve que c'est vraiment un personnage très réussi et pas du tout dans les clichés ! =D
Elka
Posté le 25/02/2023
Hello !
Tu vas rire mais j'ai pas du tout pensé à Merlin en écrivant Fulbert xD Alors que c'est plutôt évident, en effet !
Roi ça doit être un métier compliqué... Montrons-nous indulgente même si, on est carrément d'accord, il va galérer à redorer son blason.
Je suis vraiment contente que tu apprécies Alix comme ça ! Elle me plaisait beaucoup quand je l'imaginais, mais on n'est jamais certain de réussir à retranscrire ce qu'on ressent quand c'est le moment de passer à l'acte. Cool ♥

Merci toujours pour ta lecture Flammy ! C'est super important pour moi d'avoir ce retour et tes théories au fur et à mesure de la lecture !
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