42. Songe à la douceur

Par Romane

La balle ne l’atteignit jamais. Elle toucha Psappha, qui dans un élan désespéré, s’était jetée devant lui.

– Non !

Le cri de Fid s’était à peine éteint et son amie écroulée sur le sol que Sœur Helena se mit en action. Elle s’avança, sabre au clair, transperça Igane, et, alors que les premiers guerriers sortaient de leur transe, elle engagea le combat.

C’était une lutte perdue d’avance. Sœur Helena avait parfois repoussé quelques hordes de pillards ou contré quelques illuminés qui voulaient s’approcher de la faille. Elle n’avait pas les moyens de s’opposer à une armée professionnelle, en partie équipée de pistolets.

Fid ne s’en inquiéta pas. Ses seules pensées se focalisaient sur Psappha. Il se jeta à genoux près d’elle. Elle haletait sous la douleur. La munition l’avait atteint au côté droit. Dan et Élisabeth s’avancèrent vers eux, mais Fid les arrêta d’un geste.

– Allez chercher Viya.

– Mais… commença Élisabeth.

– Allez la chercher.

*

– Viya !

Le cri de Dan retentit quelque part dans le souterrain au moment où Viya sortait de la faille.

– Viya ! répéta Élisabeth.

Leurs voix vibraient de panique. Si Viya connaissait les couloirs du sanctuaire, eux erraient à l’aveugle. Elle voulait les retrouver. Les prendre dans ses bras, savoir si Fid allait bien.

Et elle ne pouvait pas abandonner Eugénia. Elle la revoyait déclamant le pamphlet d’Igane, en équilibre sur la margelle. Loin de l’assurance qu’elle manifestait alors, aujourd’hui l’Oratrice vacillait.

– Tu l’as retrouvée ? gémit-elle comme une enfant. Dis-moi que tu l’as retrouvée…

– Pas encore. Mais j’essaierai, je te promets.

Hagarde, Eugénia fit un pas vers la faille.

– Je dois y aller.

Viya la retint par le bras.

– Non. Je te l’ai dit : je m’en occupe.

Mais l’Oratrice secoua la tête.

– Je dois y aller ! hurla-t-elle en pleurant. Je dois y aller !

La Légendière raffermit son étreinte.

–Je suis désolée pour ce que tu as vécu, murmura-t-elle. Je suis désolée, vraiment. Je comprends ta souffrance. J’ai souffert longtemps, moi aussi, mais…

– Quoi ?

Viya ferma les yeux pour juguler son émotion. Elle ignorait si Fid était encore vivant, mais s’il s’était tenu à ses côtés en cet instant, elle aurait pu voir sur son visage cet air mi-amusé, mi-grave qui voulait dire : « Je te l’avais bien dit. »

– Mais ce n’est qu’une partie de toi et tu ne dois pas la laisser t’entraver.

Une larme brilla dans l’œil d’Eugénia.

– Viya !

Elle lui tendit la main. Lorsque les doigts d’Eugénia effleurèrent les siens, elle rangea soigneusement la colère qu’elle ressentait pour ce qu’elle lui avait fait subir. Un jour, cette rancune se diluerait, elle le savait.

– Viens…

Elles s’éloignèrent à pas lents de la faille.

Deux silhouettes se profilèrent alors à l’entrée de la salle. C’étaient ses amis.

Viya lâcha la main d’Eugénie pour faire quelques pas vers eux. Ils comblèrent le reste en courant et la serrèrent contre son cœur en sanglotant.

– Fid ? demanda-t-elle dans un murmure fragile.

– Je ne sais pas, répondit Élisabeth. Mais Psappha a été touchée et je…

Elle n’acheva pas. Ce n’était pas la peine. Viya laissa échapper un gémissement étouffé. Dan la serra plus fort et passa une main tremblante dans ses cheveux.

– Ça va aller, je te promets.

Viya pensa à la faille désormais ouverte, à Psappha, à Fid qui risquait encore sa vie. Si seulement elle avait mis moins de temps à rejoindre le Prieuré, rien de tout cela ne serait arrivé.

Comment avait-elle pu rejeter aussi longtemps la Sororité ? Pourquoi s’était-elle raconté qu’elle y avait été malheureuse ? Ce n’était pas le cas. Tout n’avait pas été parfait, elle y avait souffert de la solitude et rêvé d’aventures, pourtant, dans les bras de Dan, elle se rappelait l’étreinte des Sœurs. Elle se remémorait la chaleur, la douceur, le rayon de soleil hivernal à travers la fenêtre, la réserve de chocolat cachée en haut du placard dans laquelle Sœur Helena piochait pour elle, une fois par semaine, un petit morceau.

— Tout est de ma faute, gémit-elle. J’ai échoué.

— Non, l’arrêta Dan en l’obligeant à le regarder. Non, c’est faux. Nous allons y retourner. Et nous allons aider Fid.

— La Faille est ouverte, déchirée… Je ne sais pas ce qui peut passer au travers, je ne sais pas quel genre de monstruosité peut en émerger à partir de maintenant, je…

— Tu trouveras une solution.

— Comment peux-tu le savoir ?

Alors qu’une première larme coula sur sa joue, Dan approcha son front du sien et prit la tête de la jeune fille dans ses mains.

— Parce que tu es plus forte, plus courageuse, plus déterminée que tout ce que tu peux croire. Parce que tu ne serais pas restée une Élue si tu ne le méritais pas.

Le garçon avait parlé avec assurance, et elle crut aux mots que ses lèvres prononçaient.

Alors, elle repoussa toute sa peur pour les embrasser et y boire le courage qui lui manquait.

*

– Fid…

Le Légendier prit la tête de Psappha dans ses mains.

– Igane a menacé Rhéane, sanglota-t-elle. Je suis désolée… C’était soit perdre l’amour de ma vie, soit mon meilleur ami… Je ne voulais pas, je voulais te le dire, je…

– Shhh… Ce n’est rien… Ce n’est rien…

– Tu te souviens de notre première rencontre ? C’est…

Elle s’interrompit sous le coup de la douleur, reprit le contrôle de sa respiration.

– C’est là que tu m’as offert mon nom. Sappho. Psappha. Celui d’une de tes amies de papier.

À ce souvenir, elle eut un bref sourire qui effaça un court instant la souffrance sur ses traits. Elle avait alors vingt ans. Lui, à peine trois de plus. Ils étaient deux vagabonds perdus dans les entrailles d’Hydendark, elle, poétesse prometteuse, mais encore confidentielle, lui, détenteur d’une gloire ternie par un passage au tribunal militaire. Deux êtres qui se cherchaient et qui s’étaient trouvés.

– Tu m’as… murmuré ses poèmes pendant presque deux heures… C’est là que j’ai… commencé à vraiment croire… que les mots avaient un pouvoir…

Elle ferma les yeux, livide, épuisée. Une larme roula sur sa joue.

– Légendier Fid ! retentit alors la voix de Sœur Helena. Repliez-vous vers la Montagne. Il n’y a rien que vous puissiez faire !

Fid reprit conscience de ce qui les entourait. Sœur Helena se démenait, mais leurs adversaires étaient bien trop nombreux.

– Elle a raison, Fid, murmura Psappha.

Il secoua la tête, agrippa sa main.

– Je ne t’abandonne pas. Je vais reprendre le contrôle, tu vas t’en sortir.

– Baudelaire, souffla-t-elle. Dis-moi Baudelaire…

Elle n’eut pas besoin de préciser le titre.

Il acquiesça, la gorge nouée. Les paupières de son amie peinaient déjà à rester ouvertes. Il ne souhait que hurler sa colère et son chagrin, mais il lorsqu’il projeta sa voix, celle-ci fut plus douce, plus caressante qu’elle ne l’avait jamais été :

– « Mon enfant, ma sœur… »

Si Psappha sourit, la gorge de Fid se serra douloureusement.

– « Songe à la douceur, d’aller là-bas vivre ensemble. »

Il parlait pour elle. Pour l’un des rares êtres humains pour qui il avait conçu de l’amour, pour l’une des seules personnes qu’il avait laissées s’approcher de son cœur.

– « Aimer à loisir » …

Il s’interrompit. Psappha rouvrit les yeux pour lui offrir un regard confiant.

– « Aimer et mourir », poursuivit-il dans un souffle tremblant.

Les paupières de Psappha s’abaissèrent à nouveau. Il caressa son front d’une main légère.

– « Au pays qui te ressemble. » 

Elle trembla. La voix de Fid tremblait elle aussi, fil tendu entre la vie et la mort que le souffle glacial du trépas faisait déjà vibrer.

– « Là… Tout n’est qu’ordre et beauté. »

– « Luxe, calme et volupté », achevèrent-ils ensemble.

Il continua de dérouler « L’invitation au voyage ». La foule de combattants déposait les armes, bien qu’il ne parlât pas pour elle.

Il faisait naître pour Psappha des cieux inondés de soleil, une maison aux meubles brillants, une lumière d’or qui baignait lentement le monde.

Et puis…

…et puis…

Toujours à genoux, Fid détacha au prix d’un effort immense son regard du corps désormais sans vie de Psappha pour le porter sur la foule des mercenaires, désormais silencieuse et désarmée.

– Partez. Maintenant.

Sa voix n’avait été qu’un murmure rauque, mais les soldats tournèrent les talons sans demander leur reste.

Resté seul, Fid bascula alors la tête vers le ciel. C’était un ciel trop beau pour que la mort sévisse sous lui. Il aurait pu y défaillir, s’y noyer. Mais il vit Viya, Dan et Élisabeth qui avançaient vers lui.

Alors, il allongea avec douceur le corps de son amie dans la neige, embrassa sa joue en y laissant une larme. Et il se releva.

Il se relèverait toujours pour eux.

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Louison-
Posté le 26/08/2021
Coucou !

Désolée de venir que maintenant pour clore ton histoire ! J'ai été un peu prise ces jours, et j'attendais d'avoir un peu de temps devant moi pour revenir te lire, clore l'histoire sans bâcler mes derniers commentaires <3

Donc ! Contente de voir que Fid ne meurt pas, même si Psappha y passe :'( C'est un personnage particulier que j'ai apprécié suivre, mais c'est vrai que je rejoins certains autres commentaires. En fait, j'aurais apprécié plus en apprendre sur elle, et mieux comprendre cette relation forte qui unit Fid et Psappha. Ca rendra sa mort d'autant plus percutante. Surtout : on connaît bien la façon dont Fid appréhende les mots, celle d'Igane, et je me dis que ce serait vraiment pertinent d'avoir une meilleure compréhension de celle de Psappha.

Mais sinon, je n'ai pas grand-chose à y redire. La partie avec Baudelaire était superbe, et la retrouvaille entre Dan, Elizabeth et Viya était belle à voir. On était dans l'émotion, tu écris dans la subtilité, et c'est vraiment agréable et touchant à lire. Je crois juste avoir un poil de regrets avec la façon dont Eugénia réagit. Elle m'a toujours parue spécialement cruelle, si bien que ça réaction m'a étonnée, mais j'attends de lire la suite avant de me prononcer davantage sur son attitude :)
Romane
Posté le 10/09/2021
Merci pour ton retour, qui rejoint celui des autres et c'est très bien, ça m'aide à voir qu'il y a bel et bien des choses à revoir ici !
Concernant la relation plus poussée entre Fid et Psappha, j'y travaille (ou plutôt, je vais y travailler, parce que je fais une petite pause pour l'instant)
Contesse
Posté le 15/08/2021
Re !

Je suis trop triste que Psappha meurt :'( C'était un beau personnage, quelle classe... J'ai beaucoup aimé l'explication de son nom ; Sappho j'aurais dû le voir venir je comprends pas comment j'ai pu loupé ça xD En tout cas, c'était bien pensé ! Le fait que ça se passe dans un monde où "nos textes" et "nos auteurs" ne sont que des légendes à moitié perdues et oubliées, ça rend la chose vraiment forte ! Elle a réussi à trouver ce texte malgré tous les remparts... En revanche, si ça s'était passé dans notre monde, le fait qu'une lesbienne soit comparée à Sappho aurait été ultra cliché xD (Mais du coup là, ça se comprend tout à fait et ça l'est pas) !

Je rejoins Dodonosaure sur la relation Fid/Psappha : j'aurais apprécié avoir plus d'éléments sur leur lien avec cet instant, pour que tu n'aies pas "besoin" de nous expliquer ici pourquoi cette relation était si importante :)

A toute !
Romane
Posté le 18/08/2021
Coucou ! Je prends enfin le temps de te répondre <3

C'est marrant pour Psappha, parce que je n'ai absolument pas choisie Sappho parce qu'elle est lesbienne xD Enfin, bien sûr, il se trouve que ça fait écho, mais c'est surtout parce que j'aime la poésie de Sappho et que je trouvais sympa de pouvoir utiliser son nom en éolien pour nommer le personnage, est que le choix de ce nom d'autrice résulte d'un coup de cœur littéraire du personnage. J'aurais pu utiliser d'autres noms de poétesses, mais je trouvais que ça sonnait moins bien.

Je vais en effet intégrer plus de scènes d'amitié entre Fid et elle, pour que ce moment coule davantage de source!

Dodonosaure
Posté le 03/08/2021
Quel moment triste. Réciter du Baudelaire par dessus, ça met assez vite dans l'ambiance.
Je trouve dommage qu'on en apprenne tant sur elle et Fid aussi tardivement. Comme pour justifier de ce moment d'intimité.
Romane
Posté le 04/08/2021
Merci pour ton retour ! En effet, tu n'es pas seule à trouver que leur relation manque un peu de caractérisation. je vais ajouter des scènes plus tôt dans l'histoire pour rendre leur relation plus forte et intensifier ce moment :-)
dodoreve
Posté le 30/07/2021
"Fid ne s’en inquiéta pas. Ses seules pensées se focalisaient sur Psappha. Il se jeta à genoux près d’elle. Elle haletait sous la douleur. La munition l’avait atteint au côté droit. Dan et Élisabeth s’avancèrent vers eux, mais Fid les arrêta d’un geste." J'ai trouvé ce passage assez "haché" - les phrases sont très courtes et on ne sait pas trop ce que ressent Fid. Sans doute qu'il ne sait plus non plus comment ressentir à cet instant, ceci dit.
Bon, ça me chagrine un peu pour Psappha, mais je dois avouer que son acte me soulage malgré tout. J'aurais quand même eu envie (parce que ton histoire attise ma gourmandise) d'avoir davantage conscience de sa relation avec Fid pour que ce geste résonne encore plus sur son histoire, et aussi leur histoire. On a déjà beaucoup parlé de parallèles avec Igane, mais qu'en est-il d'elle, de son amour pour les Romanciers, de son amour pour Fid ? Je crois qu'on pourrait mieux encore situer les choses. Mais là c'est vraiment moi qui chipote, et c'est injuste parce que je le fais parce que je connais ton perfectionnisme, et parce que je sais que cette histoire doit à un moment donné sur terre se retrouver sur mon étagère sous forme papier. (J'espère toutefois que ce n'est pas trop désagréable ces chipotages, car ils ne visent pas du tout à te remettre en question, loin de là. <3)

"Lorsque les doigts d’Eugénia effleurèrent les siens, elle rangea soigneusement la colère qu’elle ressentait pour ce qu’elle lui avait fait subir. Un jour, cette rancune se diluerait, elle le savait." Ah, j'adore ce moment, qui traite ses émotions tout en subtilité. Pas de fausse réconciliation amenée par une épiphanie ou une autre, même si on sait que Viya a réalisé plusieurs choses très importantes ces derniers chapitres. Rien que quelque chose de très humain (ça va lui prendre du temps de guérir de cette rancune) et de très sain (ranger ses émotions dans des tiroirs pour se concentrer sur les priorités), avec cette promesse apaisante : un jour, ça ira mieux. Pareil pour "Mais ce n’est qu’une partie de toi et tu ne dois pas la laisser t’entraver." Ce ne sont que quelques lignes, mais je les trouve très instructives et un passage de ce genre m'allège toujours l'esprit quand il vient me surprendre. Merci <3

"Deux silhouettes se profilèrent alors à l’entrée de la salle. C’étaient ses amis. Viya lâcha la main d’Eugénie pour faire quelques pas vers eux. Ils comblèrent le reste en courant et la serrèrent contre son cœur en sanglotant." Un peu haché, là encore...? J'ai l'impression de rester comme en retrait d'une action que je ne fais qu'observer, alors que le moment est assez intense... (Je manque de nuance dans mes affirmations, j'espère que tu ne le prendras pas trop "sévèrement".)

"Viya pensa à la faille désormais ouverte" Vraiment pardon de ne pas comprendre, mais je préfère ne pas laisser passer ça sans rien dire : pourquoi désormais ouverte, puisqu'elle l'était déjà avant par Fid ? Je n'ai même pas réagi plus tôt, mais qu'est-ce qu'a changé concrètement l'explosion provoquée par Eugenia ? Pour moi elle l'avait juste agrandie. Et Viya a fermé le petit passage, non ? (Peut-être que non mais là encore, je ne me relis pas pour te laisser mon hésitation plutôt qu'une lecture trop répétée qui ne serait pas représentative d'une lecture "lambda".) Tu dois avoir envie de me taper sur les doigts, mais j'avoue que ça retient encore mon attention... "désormais ouverte", "restée ouverte", "plus grande ouverte", "nouvellement ouverte" ? Bref, tu vois ce que je veux dire ^^

"…et puis…" Encore tout en subtilité, merci pour ce moment très touchant. Je crois encore malgré tout qu'il pourrait être encore plus saisissant si l'on avait davantage conscience de cet amour plus tôt dans ton histoire. On en a connaissance, mais on ne le ressent peut-être pas assez ?

C'est un peu ce qui me "freine" dans ce chapitre, et ce qui me donnerait presque l'impression que c'est "trop facile" (Psappha là au bon endroit au bon moment) alors que les choses sont plus subtiles et que j'en ai malgré tout conscience, même si j'aimerais le ressentir plus encore. J'ai peur de manquer de nuances et que ce soit désagréable pour toi comme commentaire d'apparence plutôt rabat-joie, puisque ça touche certaines choses qui précèdent ce chapitre, mais j'espérais prendre ce risque pour t'être peut-être utile... sachant qu'encore une fois je chipote. Et malgré tout, comme à chaque fois que Fid récite un texte, bordé de tes lignes descriptives qui l'accompagnent si bien, c'est toujours aussi magique.

Je file lire la suite, vitevitevite
Romane
Posté le 01/08/2021
Je ne te réponds que maintenant alors que j'ai lu tes deux commentaires avec une grande impatience dès que tu les as postés !

Pour le côté haché que tu évoques : tu as raison, en fait je crois que j'ai fait une bêtise stylistique : je suis dans le "tell" et pas dans le "show" sur tout ce passage ^^' Je vais modifier ça. Idem pour le passage de l'arrivée de Dan et Élisabeth, d'ailleurs;



Pour Psappha : tu as là aussi raison. J'ai prévu des modifs pour creuser leur relation, parce que si elle n'est pas assez poussée, cette révélation là manque clairement d'impact !

"Je n'ai même pas réagi plus tôt, mais qu'est-ce qu'a changé concrètement l'explosion provoquée par Eugenia ? Pour moi elle l'avait juste agrandie. Et Viya a fermé le petit passage, non ? (Peut-être que non mais là encore, je ne me relis pas pour te laisser mon hésitation plutôt qu'une lecture trop répétée qui ne serait pas représentative d'une lecture "lambda".)" ==> Je vais clarifier tout ça, mais, en gros, il est désormais possible d'aller dans notre monde (ce qu'Eugénia voulait faire) + vu que la faille est agrandie, des choses plus imposantes peuvent passer de notre monde au leur (possiblement, un homme)
Concernant ce qui est ouvert et fermé; le canal vers le monde de l'Ennemi situé dans le carrefour, la pièce noire est fermé ; donc Fid ne souffre plus, parce que ce que l'Ennemi déversait jusqu'à lui par ce passage est contenu. MAIS la faille en elle est toujours ouverte (agrandie).

Pour le côté facile de l'irruption de Psappha face à Fid pour arrêter le tir... je suis d'accord, c'est facile xD Mais l'autre solution, c'est de tuer Fid. Et vu le public visé, je crois que ce ne serait pas une bonne fin. Je peux éventuellement réécrire un peu le début, pour ajouter de la tension, c'est à dire explicité ce qui se passe à ce moment, à savoir que Psappha se libère de la voix de Fid pour se jeter devant lui... Je ne sais pas si ça changerait quelque chose, mais pour le moment, je n'ai pas d'autres solutions en tête ^^

dodoreve
Posté le 01/08/2021
C'est un peu maladroit de ma part de te dire que c'est "facile", mais c'était aussi pour que tu voies mieux ce que je voulais dire ! Je ne doute pas un instant qu'avec tes petits ajouts qui viendront solidifier la présence de Psappha et sa relation avec Fid, ça sera p-a-r-f-a-i-t. Une réflexion que je me fais aussi du point de vue de tes parallèles : l'histoire d'amour-haine-inspiration Fid/Igane qui tue ou qui est une menace de mort // l'histoire d'amour-amitié Fid/Psappha qui sauve, c'est aussi un parallèle humain à ton propos donc c'est chouette d'avoir cet acte (qui n'est pas que gratuit).
Comme toujours, je chipote pour que l'entièreté de mes petites impressions puissent te servir (et on reçoit tant de toi que je voudrais te donner le plus possible), mais comme toujours c'est stimulant et porte le cerveau en ébullition ! J'aime bien analyser et spéculer sur les relations de force entre les personnages et c'est un niveau de lecture qui fonctionne très bien je trouve, sans pour autant être nécessaire à l'appréciation de ton histoire (pour des publics moins âgés par exemple).
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