4. Trop exister

Par Elka

Les heures se traînent jusqu’au vendredi. La nuit, Mahaut tourne et retourne dans son lit, le cœur en vrac, suppliant l’obscurité de retrouver ses amis dans son sommeil. Au réveil, il lui reste au mieux la sensation d’avoir tenu la main d’Alix ou entendu le rire de Robin, au pire un sentiment aiguë de déception.

Elle écrit tout ce dont elle se souvient dans un vieux journal intime.

Elle s’efforce de parler à son père, dont les tentatives s’essoufflent. Le mercredi soir, elle lui demande ce qu’il a fait de sa journée, il se contente d’évoquer le travail sans parler de son rendez-vous pris au téléphone. Mahaut ronge son frein, lui en veut, mais craint une conversation trop sérieuse.

Alors elle s’installe dans une routine silencieuse. Le matin, elle retrouve Romain à l’arrêt de bus et l’écoute raconter sa soirée avant qu’il n’ouvre un livre. Elle ne lui pose jamais de questions, ne dit rien sur elle, ne cherche pas à voir le titre de son roman, mais ça n’a pas l’air de le déranger. Au collège, elle le suit de classe en classe, passe les récrés et les midis avec ses copains, les laissent causer sans participer. Sora – Marc – semble aussi être un taiseux, et Gauthier finit généralement par le prendre à part pour discuter. Elle se demande si sa présence dérange. Le soir, Mahaut rentre avec Romain, qui lui dit « à demain » une fois devant sa maison, et elle se creuse la tête pour trouver un truc à raconter à son père pendant le repas.

— Tu fais quelque chose, ce weekend ?

Romain vient de lâcher son livre pour lui demander ça. Ils finissent leur heure de permanence au CDI, avant le cours d’Histoire-Géographie et la fin de journée. Mahaut se sent presque trahie par la question. C’est intrusif. Ils n’avaient pas un pacte tacite de désintérêt mutuel ? Robin l’aurait compris, lui.

Mais Romain attend une réponse, les pommettes de plus en plus roses et les mirettes de plus en plus fuyantes. Elle s’ordonne de ne pas fuir le CDI et répond du bout des lèvres :

— Rien.

Son rythme cardiaque s’emballe à cette perspective, qu’elle a soigneusement fui jusque là. Ce rien. Ces deux jours de vide qui l’attendent, à se faire épier par son père, à le décevoir en refusant ciné, restau, parc, shopping…

Mahaut ne veut rien faire, et ne rien faire la terrifie.

— Et toi ? relance-t-elle la gorge sèche.

Elle range son DM à peine commencé dans sa copie-double, et le tout dans une pochette à rabats.

— Samedi soir je vais chez Gauthier faire du jeu de rôle.

Elle hoche la tête. Ils rangent leurs sacs et, une fois debout, Romain ajoute avec beaucoup d’hésitations :

— Et toi, tu… enfin, t’aimerais venir ? Chez Gauthier ? Je peux te bricoler un personnage et… Enfin, tu peux juste regarder aussi. Mais tu veux peut-être pas, désolé, conclut-il plus fermement.

Il esquisse un sourire tout grippé qui peine à remonter jusqu’à ses lunettes et quitte la bibliothèque en tête. Mahaut lui emboîte le pas. Il a la démarche toute raide. Elle le soupçonne d’avoir pris sur lui pour lui proposer cette soirée.

Robin était plutôt grande gueule, dans tout ce que ça avait de bon et de mauvais. Il ne laissait jamais un silence s’éterniser, il avait toujours une blague ou un bon conseil. Mais Romain est réservé, ne se déride qu’avec ses deux proches amis ; il ne se démarque pas en classe, ne cherche pas à se faire apprécier de la majorité, accorde à Mahaut toute la place et le silence qu’elle désire.

Et là, il vient de compromettre leur petit équilibre pour lui proposer quelque chose, et ça la touche un peu. Ils remontent un couloir encore désert – deux minutes les séparent encore de la sonnerie et du brouhaha – et elle déclare :

— C’est gentil de proposer.

Sa gorge se coince, mais elle poursuit avant de renoncer lâchement :

— C’est pas vraiment que je veux pas, mais je peux pas.

— T’es prise ?

Elle secoue la tête. Ce n’est plus si dur de s’exprimer.

— C’est l’idée de sortir de chez moi. Pour l’instant j’existe que sur trois endroits : mon appart, le collège et le bureau de la ps… du médecin.

Elle se racle la gorge. Son cœur la brûle. Elle ne peut pas étendre cette liste, ajouter la maison de Romain, celle de Gauthier, la galerie marchande, la pizzeria ou le skatepark. Trop exister la terrifie.

— D’accord, je comprends, dit Romain.

Il se cramponne aux bretelles de son sac.

— Désolé que tu ressentes ça, dit-il. Mais si tu veux pas être seule, je peux passer chez toi.

Il a l’air étrangement sûr de lui en disant ça, et elle ressent sa sincérité jusque dans la moelle de ses os. Ce n’est pas Robin, mais c’est quelqu’un de bien.

— Allez, plus qu’une heure, dit-il avec un faux entrain quand les classes se vident tout autour.

Ils se laissent prendre dans la marée, remontent le courant jusqu’au troisième étage et rament péniblement jusqu’à la salle 307, quand Mahaut se fait violemment bousculer. Un fort coup d’épaule, d’un grand gars boutonneux qui s’exclame :

— Fais gaffe, wesh !

Mahaut entend presque quelque chose casser au fond d’elle. Elle proteste :

— C’est toi qui m’a poussé !

Le garçon se retourne. Il a l’allure d’un troisième ; grande perche qui renifle, offusqué.

— Elle a un truc à dire, la gamine ?

Romain essaye de la tirer en arrière, chuchotant précipitamment :

— Laisse tomber. C’est un SEGPA.

Elle se dégage.

— J’attends des excuses, ordonne-t-elle.

— Va chier.

— Excuse toi, crétin !

Le garçon s’approche, se croit menaçant, mais Mahaut a affronté des dragons et des brigands, elle s’est battue tous les soirs avec une épée.

— Nique ta mère, dit-il.

Quand elle reprend ses esprits, on la ceinture à lui broyer les côtes et sa gorge brûle à force de hurler :

Ma mère est morte connard elle est morte et je vais te tuer je vais te tuer !

Et le troisième la fixe, ahuri, blême et balbutiant, et les poumons de Mahaut vont exploser et son crâne se fendre et sa mère est morte et s’il l’insulte encore une fois il crèvera aussi et Romain lui murmure d’arrêter et la supplie de se calmer et elle sent qu’on l’aide à la retenir. Les forces de Mahaut faiblissent, la tête lui tourne et ses jambes l’abandonnent.

— Circulez ! ordonne quelqu’un. En classe, allez ! Non, Théo, toi tu viens avec moi à la vie scolaire !

La personne s’agenouille pour être au niveau de Mahaut. C’est la pionne en sarouel, dont les cheveux bouclés dégoulinent sur ses épaules mouchetées de tâches de son. Mahaut se demande si elle n’a pas froid en débardeur.

— Tu vas bien ? demande la surveillante.

Non, ça ne va pas.

— Oui.

— Tu es sûre ? On va appeler ton père.

— Non ! Non, c’est bon !

Elle a la voix enrouée et les bras tremblants mais elle va leur faire comprendre que c’est rien, qu’il faut surtout pas appeler son père. Il va encore être déçu et la regarder dans le blanc des yeux et elle va sentir à quel point il est démuni et ça l’énerve encore plus fort.

Elle va s’excuser. Elle lève les yeux sur le garçon qui l’a bousculé, ouvre la bouche et…

— Il a insulté ma mère.

Des larmes furieuses lui poinçonnent la cornée mais elle les refoule. Elles partent alimenter le brasier qui n’a cessé de grandir dans son corps. Toute la semaine il a crépité et craqué comme si chaque journée était une nouvelle bûche.

— Bon. Alors... hésite la pionne.

Elle regarde le troisième – qui a fourré les mains au fond des poches et peste dans sa barbe – puis Mahaut et Romain – qui se tient toujours derrière elle. Il ne l’a pas lâché. Finalement, la pionne décide :

— Votre enseignant arrive. Romain, tu peux peut-être l’accompagner aux toilettes pour qu’elle boive un coup. Après vous descendez à la vie scolaire.

Elle presse l’épaule de Mahaut et se redresse pour résumer l’incident au prof. Romain l’aide à se relever, et Mahaut titube le plus vite possible loin de tous ces curieux, loin du troisième, loin des traces de l’incendie.

 

Elle s’est passée le visage sous l’eau avant de l’essuyer avec son pull. Maintenant, ses cheveux gouttent dans le lavabo et il y a une grande tâche sombre sur le logo de Zelda. Ça pue, dans les WC de collège, mais elle ne veut pas les quitter.

Romain doit l’estimer assez calme, car il s’approche précautionneusement et souffle :

— Tiens, c’est tombé pendant votre bagarre.

Elle ne se souvient même pas de s’être battue. Elle a juste mal partout. Son cœur manque un battement quand elle voit ce que lui tend Romain.

— Ma broche !

L’épingle est tordue. Le brasier gronde, lui brûle les veines, mais Romain déclare :

— Ça se répare facilement. Je pourrai demander à mon père, t’inquiète pas.

Le feu s’étrangle.

— C’est vrai ? murmure-t-elle.

— Oui, promis.

Elle serre la broche contre elle et ferme les yeux très fort. Elle a envie de vomir.

— Tu te sens un peu mieux ?

— Non.

Elle garde les paupières closes et rentre la tête dans les épaules. Elle s’imagine s’effondrer sur elle-même, un big crunch. Une main se pose sur son dos. Elle compte dix secondes et papillonne des cils.

Elle quitte les toilettes en glissant le bijou dans sa poche. Au moins, les couloirs sont vides. Ils peuvent se rendre tranquillement à la vie scolaire. Pourvu qu’on n’ait pas appelé son père.

— Elle sort d’où, ta broche ? demande Romain au milieu des escaliers. Elle a l’air vieille.

— C’était à ma mère.

— Et y a écrit quoi, au dos ?

Elle s’arrête, fronce les sourcils. Romain a continué de descendre et se retourne sans comprendre.

— Y a rien d’écrit.

— Ah ? J’ai cru.

— Ben non.

Elle sort son bijou, fait jouer la lumière sur le verso et la surprise lui écarquille les yeux. Il y a quelque chose. Quelques mots presque effacés, dans une écritures fine et déliée.

— « À ma rose », lit-elle difficilement. Je… je savais pas.

À Fort-Levant, pourtant, la broche était vierge de gravure. Elle l’avait examiné sous toutes ses coutures.

Elle n’arrive pas à exprimer ce qu’elle ressent, mais ce n’est pas désagréable. Un second souffle. Un moment de légèreté. C’est une chose neuve dans un monde étriqué, c’est une chose que Fort-Levant ne possédait pas.

C’est incroyable.

— Tu pourras peut-être demander à ton père ce que ça veut dire, suggère Romain.

— Peut-être.

Ou peut-être va-t-elle chercher toute seule et combler ainsi le vide de son weekend.

 

À la vie scolaire, il n’y a que la surveillante en sarouel et le garçon de troisième.

— Ça va mieux, Mahaut ? s’enquiert-elle. Tu m’a fais tellement peur !

Elle hausse les épaules en guise de réponse.

— Je n’ai pas appelé ton père, mais ça m’embête, je ne veux pas que tu rentres seule.

— On rentre ensemble, intervient Romain. On habite à côté.

La jeune femme semble peser le pour et le contre. Assis sur sa chaise entre la fenêtre et le ficus, Théo leur jette des coups d’œil et mâchouille un chewing-gum. Son carnet de correspondance est sur une table, son sac ouvert traîne au sol comme si on lui avait donné un coup de pied.

— Bon, okay, dit la pionne. Par contre vous allez en cours, je peux pas vous laisser sortir plus tôt. Mahaut, je voudrais juste savoir ce qui s’est passé.

Elle rapproche son clavier d’ordinateur.

— Mais je l’ai dit ce qui s’est passé ! proteste Théo. Elle m’a poussé, ça m’a saoulé et je l’ai tapé. Ça va là, on va pas en faire des caisses, bordel !

— Ton langage, reprend la surveillante calmement mais fermement.

Elle a l’air de bien le connaître. Il passe peut-être beaucoup de temps ici.

— C’est ce qui s’est passé, Mahaut ?

Elle n’hésite pas beaucoup.

— Oui.

— Bon…

Elle attend, comme personne n’ajoute rien, elle conclut :

— En classe, alors.

En sortant, Mahaut se demande s’il n’aurait pas mieux valu déranger son père au travail. La perspective de la leçon de Géographie est ridicule. Romain et elle échangent un regard, les deux semblent penser à sécher et les deux renoncent pour ne pas se faire enguirlander. Un petit sourire la chatouille quand ils entendent un battant s’ouvrir et la voix de la surveillante :

— Théo, tu vas où ?!

— Hé toi !

Mahaut se retourne. Clairement, il n’a pas imprimé son prénom. Elle a la trouille tout d’un coup, parce qu’il est vraiment grand et que sa trogne indéchiffrable ne lui permet pas de savoir si elle va s’en prendre une ou non. Théo la fixe, mâchouille, et crache :

— Je savais pas pour ta mère, déso.

— Ah.

Que dire d’autre ?

— Moi ma daronne elle est en tôle, et j’aimerais pas qu’on se foute d’elle, donc voilà. Si y a quelqu’un qui t’embête avec ça t’as qu’à me le dire et je lui casse la gueule.

— Je préférerais qu’elle en parle à un adulte, intervient la pionne, bras croisés contre le chambranle. Allez, reviens Théo. Ton père va pas tarder.

 

 

Mahaut ne sait pas ce qui la gêne le plus entre les chuchotements de ses camarades à son retour en classe ou leur tentative d’alpagage à la sortie.

— Comment tu t’es jeté sur lui ! s’exclame Gabriel en se marrant.

Des filles lui jettent un regard navré et Flore, en bonne déléguée de classe, lui dit d’aller se faire voir.

— Je suis désolée pour toi, Mahaut, murmure-t-elle faussement discrète. Tu veux en parler ?

— Absolument pas.

D’un coup d’œil elle appelle Romain au secours, qui la prend par surprise en lui saisissant le bras pour l’entraîner à sa suite. Ils se mettent à galoper dans les couloirs, écrasent des pieds, commencent à pouffer. Mahaut a l’image rémanente de l’expression hébétée de Flore et doit s’arrêter pour reprendre son souffle.

Son cœur bat à tout rompre, ses jambes la tirent et elle pleure à force de rire. Quelque chose essaye de sortir d’elle. Quelque chose qui lui noue la gorge, la fait hoqueter, se tenir les côtes. Romain la serre maladroitement contre lui, lui tapote le dos et elle pleure tout son saoul sur son épaule.

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Rachael
Posté le 11/04/2023
Je l'ai trouvé très bien ce chapitre, et le seul petit détail finalement que je relèverais, c'est la scène ou mahaut "décrcoche" , dans laquelle je n'avais pas compris en première lecture que c'est Romain qui la retenait. Bon, mais en fait en relisant, ça m'a paru clair, alors je ne sais meme pas bien si ce commentaire est pertinent...
Ah oui, sinon, la mention du SEGPA, ça 'ma fait tiquer un peu aussi, parce que d'une, cela peut paraître discriminatoire, et d'autre part, je ne suis pas sûre que le sigle soit connu du commun des mortels... En l'occurrence, je ne suis pas sûre que ce soit indispensable de le mentionner à ce moment.
Elka
Posté le 12/04/2023
Décidément, cette mention de la SEGPA... "xD (je laisse pour le moment, parce que ceux qui ont lu l'ensemble m'ont dit que cette idée très enfantine de "bouh un vilain SEGPA" disparait après... ce qui est l'effet souhaité)
Perso je sais qu'il y avait une classe de SEGPA dans mon collège, mais la seule chose que je savais sur eux c'est qu'ils étaient craignos... autant dire que je ne savais rien ! J'étais un peu Romain, et Romain est un collégien lambda qui s'arrête à ce qu'il voit/entend.
Changer l'idée - fausse mais généralisée - que les SEGPA sont des élèves perturbateurs, ça me plaît.
Parce que parfois, les SEGPA, c'est des gamins qui ont raté le coche et ont remonté un peu leur niveau pendant la primaire... mais pas assez. Des gamins en décalage à une période de la vie où beaucoup virent bêtas.
Bref, voilà voilà "xD
Rachael
Posté le 13/04/2023
Ok, je comprends mieux ton intention, mais en revanche, quand on n'est pas dans le milieu scolaire, ben en fait on n'a aucune idée de ce que ce qu'est ce sigle, donc ton effet risque de tomber à plat pour un certain nombre de lecteurices...
Flammy
Posté le 25/03/2023
Coucou !

Romain est vraiment quelqu'un de super gentil et de très cool. Mahaut a eu de la chance de tomber sur quelqu'un comme lui, yen aurait pas eu beaucoup pour réussir à assurer autant dans ce genre de situation ^^' Je me demande quand même, bon, ça donnait déjà l'impression qu'il avait un crush sur Mahaut, mais avec sa demande de JdR, c'est encore plus clair. Mais du coup, je me demande pourquoi il a ce crush ? Parce que là, la relation est compliquée, et avant, je sais pas si Mahaut était plus ouverte, et c'est vrai que je me demande un peu pourquoi Romain est aussi patient que ça avec elle.

Petit truc qui m'a gêné, c'est le fait que le premier grand dadais qui fait son dur et roule des mécaniques, ça soit un SEGPA. J'ai trouvé que ça faisait un peu cliché, mais c'est peut-être juste moi ^^' Dans les trucs qui m'ont aussi un peu fait tiquer, je n'ai pas trop compris pourquoi le fait qu'il y ait quelque chose de marqué sur la broche soit aussi bien perçue. Je pensais que Mahaut ne voulait pas que ce monde devienne réel pour elle (d'où le refus du JdR), mais en même temps, elle est contente de voir qu'il y a un truc unique à ce monde, j'ai eu un peu de mal à suivre le cheminement sur ça ^^'

Sinon, très curieuse de savoir comment ça va tourner avec le père, entre le silence et ce qu'il lui cache, ça risque de péter à un moment x) Et Théo a au final pas l'air si méchant que ça, juste maladroit comme tous les gamins de son âge.
Elka
Posté le 26/03/2023
Coucou !
Je vois que ce chapitre semble perfectible, merci pour ton retour !
Oui, on va pas le cacher, monsieur a eu un crush sur la nouvelle un peu renfermée. Il avait un peu réussi à discuter avec elle avant son accident, quand même. Et puis il est allé la voir à l'hôpital... J'imagine que c'est des choses qui marquent, et qu'au-delà d'être tombé amoureux d'elle, il y a cette envie de pas la lâcher, de la soutenir. Il a failli perdre une possible-amie-en-devenir quand même, je me disais qu'à sa place je m'y accrocherais.
(et puis, personnellement, quand je trouve quelqu'un chouette j'ai cette tendance à essayer d'être fort d'être sa pote (quitte à réaliser après coup qu'on ne s'entendrait pas sur la durée) "xD)

Alooors pour l'élève de SEGPA j'ai beaucoup hésité pour les raisons que tu cites.
Néanmoins, j'ai une affection très forte pour ces élèves avec lesquels je bosse et Théo est l'un de mes personnages préféré dans l'histoire "xD C'est clairement un élève que j'ai eu (qui était en primaire, mais c'était le même), avec ses faux-airs de gros dur du quartier et cette façon brutale de s'en vouloir et de se calmer.

Pour la broche, Mahaut trouve justement agréable que le monde ordinaire puisse la surprendre et avoir sa part de mystères et de surprises, à défaut de dragons.
Mais je le préciserai si ce n'est pas clair !

Merci d'être aussi au taquet sur la lecture, Flammy ♥
EryBlack
Posté le 25/03/2023
Mih <3
Bon. Question nulle : les toilettes de leur collège sont-elles mixtes ?
J'adore ce que je lis et le fait de savoir qu'il y a un fond de vécu dedans, c'est intéressant, ça rend bien tout ça. La réaction de Théo me paraît plausible mais peut-être un peu rapide ? Je sais pas si c'est envisageable qu'il vienne plutôt la voir une prochaine fois au collège ? Les gamins "pas faciles" ont souvent besoin d'un peu de temps pour démêler ce qu'ils ressentent j'ai l'impression, là par exemple je l'imagine bien avoir parlé avec la surveillante en sarouel et être un peu en train de cogiter (sa mère est morte, ma mère est en taule, etc.) mais que ça sorte pas encore tout de suite. C'est le seul qui m'a paru un peu moins réaliste dans le chapitre, qui par ailleurs s'ancre dans un univers scolaire que tu maîtrises super bien, et les sentiments et tout, vouala <3 J'espère qu'on aura l'occase de voir Mahaut faire du jeu de rôle, c'est sûr que le côté cathartique pourrait lui faire du bien !
À vite pour la suite !
Elka
Posté le 26/03/2023
Coucou
Euuuuh
Oui ? Non ? J'en sais rien, c'est comme tu veux "xD Pourquoi ?
Alors comme dit plus haut, Théo c'est un de mes anciens élèves, qui avait des réactions très fortes puis redescendait d'un coup après une petite discussion apaisée.
Après j'entends que c'est rapide. Mais je crains qu'on perde totalement le rythme si je repars sur une journée au collège, et qu'il revient pour discuter.
Pour le coup, poster sur PA apporte une lecture fractionnée et lente qui était pas forcément prévue :/ Je verrai si d'autres soulèvent ce problème !
Ahaha spoiler alert, pas de JdR pour Mahaut. Désolée, mais en l'occurrence je ne maitrise pas assez. Je te laisse faire ça dans l'Université uhu
EryBlack
Posté le 27/03/2023
Ahaha pardon pour la question je pensais que tu saisirais le contexte : c'est juste que si je me goure pas Romain et Mahaut y passent un moment ensemble devant les lavabos non ? Et y a pas eu d'hésitation au moment d'y entrer, voilà c'est juste un truc absolument nul où je me suis demandé si blabla ^^
Pour Theo je comprends le pb de rythme. Mais du coup, envisageable de bidouiller un peu la scène pour que la surveillante l'encourage à formuler ça par exemple ? Genre juste le fait qu'il balance ça volontairement, je me suis dit waouh il est super mature et ça colle pas à 100% au perso. (J'ai vu ta réponse à Flam, je me doutais que c'était un des tiens ^^ touchant comme ils peuvent être !)
D'ailleurs au passage je dirais que pour moi le moment de l'inscription sur le collier était super clair et émouvant, je me suis sentie en phase avec ce que Mahaut ressentait. Et le crush de Romain est assez clair et crédible aussi à mes yeux, y a pas toujours mille raisons à ça quand on est au collège, on bloque juste sur qqun et c'est parti pour 4 ans potentiellement :')
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