34. Le long chemin du retour (2)

Par Romane

La nouvelle s’était répandue dans le village comme une traînée de poudre. Trois Légendiers allaient conter à l’auberge. À midi, l’établissement était comble, remplis de murmures d’excitation. Faute d’estrade, et pour compenser la luminosité déplorable de la grande salle percée de trop rares ouvertures, on avait dressé cercle de bougies pour éclairer les conteurs. Viya était assise au premier rang, dans l’assemblée, emmitouflée dans l’écharpe de Fid.

Ce dernier détaillait cet espace de conte improvisé et son public d’un œil circonspect. Il l’étudiait, cherchant l’histoire qui ferait la meilleure impression, tentant surtout de deviner qui, dans cette assemblée, paierait, et combien.

Finalement, il quitta la foule du regard et rejoignit sa protégée.

– Tu ferais mieux de monter te reposer. Tu es fatiguée.

– Je veux t’entendre conter.

– Ce sera une histoire triste.

– Je veux l’entendre quand même. Qui sait quand j’assisterai à nouveau à une de tes soirées de contes ?

Elle avait assorti la question d’un sourire, mais celui-ci n’eut pas l’effet escompté. Le visage de Fid se froissa d’angoisse.

 – Je conterai pour toi, promit-il avec sérieux. Tous les jours, jusqu’à ce qu’on arrive.

– Ce n’est pas tout à fait pareil.

C’était autre chose que de vibrer avec la foule à chacun de ses mots.

– Peut-être, mais c’est gratuit.

Le Légendier parvint à lui arracher un petit rire. Il prit  ses doigts dans les siens et les pressa une demie-seconde, avant de reculer d’un pas et de gagner le cercle de bougies, sans un mot supplémentaire.

Elle se doutait que sa question tournait encore dans sa tête lorsqu’il posa son regard sur l’auditoire, mais elle préférait qu’il s’habitude à l’idée de vivre sans elle. Ses forces avaient décliné si vite…

Elle sourit à Dan et Élisabeth qui se tenaient au bord du cercle, prêts à prendre la suite de Fid lorsqu’il achèvrait son conte. Puis ce dernier s’apprêta à parler, et elle ferma les yeux pour savourer ses mots.

– Mesdames, Messieurs.

L’assemblée se tut comme une vague qui meurt.

– Je vous raconterai l’histoire d’Antigone.

Sous sa voix naquit une jeune fille aux ongles salis par la terre dans le ventre de laquelle elle venait d’enterrer son frère. Sa sœur prit forme auprès d’elle, rongée d’angoisse. Le roi Créon, leur oncle, apparut à leurs côtés, tout rempli de fureur. Car Antigone, sa nièce, avait contredit ses ordres en offrant une sépulture à son frère défunt et s’exposait désormais à la sentence de mort édictée par le souverain. S’en suivait une lutte déchirante entre Créon, qui tentait de sauver sa parente tout en cherchant à maintenir l’ordre, et Antigone, fière, libre, qui revendiquait son geste.

La fin était écrite. Par la force implacable du destin qui régissait la vie des hommes, Antigone allait mourir.

Viya rouvrit les paupières. Le regard de Fid était dardé sur elle et la fit frissonner.

Son mentor cherchait à deviner ce que ses mots créaient en elle. Conscient du risque qu’il prenait, il les sculptait pour elle, pour que la métaphore soit un chemin et non une ouverture brutale sur un abîme d’angoisse. D’une certaine façon, elle s’était elle aussi élevée contre l’ordre établi pour aller caresser ce qu’il lui semblait juste et bon de faire et, comme Antigone, elle en payait le prix.

Mais contrairement à elle, Viya se sauverait.

C’était une promesse silencieuse que Fid inscrivait sous chacun de ses mots.

*

Pour Véra, la soirée avait mal commencé. Vingt gardes royaux étaient venus l’arrêter pour la conduire au Palais-Citadelle, dans une salle austère munie d’une table et d’une chaise où on l’avait enchaînée. Puis le Prince-Héritier d’Hydendark était arrivé, grave et silencieux.

– On m’a informé que Fid a quitté la ville. Confirmez-vous ?

– On ?

Le Prince avait esquissé un vague signe de tête vers la porte. Le battant s’était ouvert sur Igane, tout de blanc vêtu et aux lèvres, un sourire radieux.

– Ma chère Véra. C’est mal de nous faire des cachotteries.

Véra en avait tremblé de rage. La Confrérie avait pris toutes les précautions nécessaires ! Et pourtant, Igane savait. Elle avait songé à nier. Mais il aurait suffi au Prince de faire fouiller la ville de fond en comble, Archipel inclus, pour qu’éclate la vérité. Du chaos, encore. Dans l’entreprise, l’île de la Confrérie aurait sans doute été détruite, en représailles. Véra avait pensé à ce qu’il restait des siens.

– Fid est parti sur mon ordre seulement. Avec Viya.

Elle avait été contrainte de parler de la maladie de la jeune fille. Une légère contrariété avait d’ailleurs passé sur le visage de l’Écrivain lorsque la Légendière évoqua l’initiation prochaine de la jeune fille, mais elle avait été la seule à la noter.

On avait consigné ses aveux. Ils lui avaient été présentés. Igane avait sorti de sa poche un minuscule encrier et une plume, qu’il lui avait tendus. La cheffe des Légendiers s’en était saisie avec dégoût.

– Signez.

Véra signa.

Igane transmit le papier au Prince avec une déférence exagérée.

– S’il plaît à Son Altesse, je pourrais me charger d’aller arrêter Fid. Après tout, je l’ai longuement côtoyé. Je sais résister à sa voix. Eugénia de Stalte également. Elle serait un véritable atout à mes côtés.

La Légendière secoua la tête.

– Vous voulez surtout aller détruire l’Intermonde, rétorqua-t-elle. À l’aide de cette poudre que vous avez créée tous les deux.

Personne n’accorda le moindre crédit à son propos.

– Faites.

 Véra ferma les yeux. La voix de l’Écrivain s’éleva à nouveau :

– Si je peux suggérer encore quelqu’un…

– Dites…

Le nom qu’Igane murmura lui fit rouvrir les paupières. Elle posa sur l’Écrivain un regard atterré, auquel il répondit par un regard torve.

« Oh, Fid… »

– Et sans vouloir abuser de votre générosité…

– Oui ?

– Une cinquantaine de vos hommes ne serait pas de trop.

 

 

*

 

La tête appuyée contre l’épaule de Dan, allongée dans le chariot qu’ils avaient finalement acquis, Viya laissait le sommeil l’engourdir, après leur première journée de voyage. Élisabeth menait l’attelage à la lumière de la lune, sur une piste enneigée. Fid sommeillait recroquevillé dans la carriole.

 Le garçon venait de lui raconter la suite du Seigneur des Anneaux. Elle puisait au moins autant de force dans sa voix que dans celle de Fid. Les Orateurs prenaient souvent les Légendiers pour d’éternels enfants, qui s’évadaient dans des récits imaginaires, plutôt que de se frotter à l’exigeant métier qui consistait à écrire des histoires, sans même parler d’avoir le courage de pratiquer le vénérable art de la rhétorique. Comme s’il y avait, entre ces trois arts, une différence de noblesse. Mais Viya était certaine d’une chose, c’était qu’elle ne fuyait pas.

À travers les récits, elle apprivoisait doucement son avenir.  Chaque histoire était un petit caillou blanc, comme dans ce conte qu’Élisabeth avait raconté à l’auberge.

Viya en voulait presque aux mots de la remettre sur la voie du Prieuré. Ulysse. Antigone. Frodon. Chacun suivait son chemin, désespérant de parvenir à son terme, résistant, titubant, mais avançant tout de même.

– Il tient à toi, tu sais, murmura Dan en la sortant de ses pensées. Il n’affronterait pas ses pires démons, autrement.

La jeune fille glissa un regard en direction de Fid, endormi à quelques mètres d’eux. Elle n’avait pas confié à ses amis les véritables motivations de son mentor. Les leur révéler, c’était admettre qu’elle n’était pas légitime à intégrer la Confrérie. C’était réaliser que leur affection ne pourrait pas durer, qu’ils allaient devoir passer deux vies séparées l’une de l’autre, eux à Hydendark, elle au Prieuré. « Comme Circé qui doit laisser partir Ulysse, au lieu de le retenir sur son île. », songea-t-elle avec un mélange de sérénité et d’amertume.

– Je vois bien que tu doutes de lui, poursuivit le garçon en lui caressant le dos de la main de son pouce, incapable de deviner les pensées qui l’agitaient. Mais aussi de toi, de la Confrérie. Comme si tu ne te sentais pas à ta place parmi nous.

« Parce que je ne suis pas à ma place », voulut-elle rétorquer. Les mots restèrent bloqués dans sa gorge, en partie parce qu’ils n’étaient pas tout à fait vrais, mais surtout parce qu’un violent vertige la saisit. Les histoires guidaient son chemin, mais la route était encore trop longue. Elle repoussa son angoisse et sa fatigue pour répondre :

– Je ne doute pas de toi ou d’Élisabeth. Quoi qu’il arrive, je veux que tu saches que tu es; que vous êtes tous, important pour moi.

– Ne dis pas ça comme ça. Ça ressemble à des adieux.

Elle tourna la tête pour qu’il ne puisse pas voir son visage se troubler. Son regard tomba à nouveau sur son mentor, lequel bougea dans son sommeil.

– Le problème, ce n’est pas Fid, ou toi, poursuivit-elle sans rien répliquer à sa remarque. C’est moi.

Il allait la contredire, alors elle posa avec douceur deux doigts sur sa bouche pour le faire taire.

– Je suis comme Frodon, sauf que contrairement à lui, j’ai refusé de voyager jusqu’à la montagne. Maintenant, je me retrouve à devoir courir pour y arriver à temps et jeter ce qui doit l’être dans les flammes.

– Et qu’est-ce que c’est ?

– Mon égoïsme, sans doute.

– Tu n’es pas égoïste ! s’insurgea-t-il dans un murmure. Tu as décidé de choisir de vivre la vie que tu voulais, c’est différent ! Tu es lumineuse, humaine, attentionnée…

– Ça ne sert à rien de m’énumérer tous les qualificatifs que tu peux trouver pour tenter de me consoler !

Elle l’avait coupé avec plus de sécheresse que ce à quoi elle s’attendait. Dan la dévisagea. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, son visage avait perdu sa bonhomie pour laisser place à une forme de colère. Elle l’avait blessé. C’était peut-être mieux ainsi. Il souffrirait moins si jamais elle…

– Tu te souviens que j’ai été victime d’attaque, il y a deux ans ?

Son ton était toujours aussi doux. Viya acquiesça, déstabilisée par cette question qu’elle n’avait pas anticipée.

– C’étaient les hommes de mon père, poursuivit Dan. Bien sûr, je n’ai aucune preuve, mais je le sens.

– Ton père ?

– Il contrôle une bonne partie des établissements de jeux de la ville. Un empire financier que son fils unique ne reprendra pas, parce qu’il a décidé de devenir Légendier.  Ses concurrents le savent sans héritier, et mon père est considérablement fragilisé. Il a vécu mon départ comme une humiliation et me hait. Mais est-ce que je devrais m’excuser de vouloir vivre ma vie ?

– Ce n’est pas la même chose. Le sort de plusieurs mondes repose sur mes épaules.

– Et tu vas les sauver, même si ça te coûte. Ensuite, tu vivras la vie que tu auras choisie. Tu n’es pas égoïste. Tu es infiniment forte et valeureuse. Tu as peut-être mis du temps à accepter ta mission, mais ce temps était nécessaire. Tu avais besoin d’apprendre.

– D’apprendre quoi ?

– Tu le sais déjà, répondit-il dans un souffle en replaçant une mèche de cheveux sombre derrière l’oreille de so, amie.

Tout le corps de Viya s’électrisa à ce contact et elle faillit reculer. Puis elle sentit la curieuse petite sensation de chaleur qui naissait dans son ventre et ses doigts vinrent rattraper ceux de Dan qui s’éloignaient pour les poser sur sa joue. Il sourit doucement, caressa sa pommette du bout du pouce et elle frissonna.

Dan avait raison. Ce n’était pas un prétendu égoïsme qu’elle devait détruire.

C’était cette compagne qui s’était un beau jour tapie au fond de son ventre et lui murmurait qu’elle serait toujours trop faible, celle qui l’empêchait de se sentir aimée.

C’était sa peur.

Cette révélation eut à peine le temps d’émerger à son esprit que la réalité la rattrapa. Une sueur glacée recouvrit son dos alors que ses dents se mettaient à claquer.

– Viya ?

La voix de Dan retentit au moment où une myriade de points noirs commençait à voltiger devant ses yeux. Elle vit Fid se redresser en sursaut et parvint à articuler :

– Je ne me sens pas très bien.

Elle perçut un instant encore la chaleur de la paume du garçon contre sa joue.

Puis elle bascula dans l’obscurité.

 

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Edouard PArle
Posté le 12/04/2024
Coucou Romane !
Très intéressant d'en apprendre plus sur Dan, très bel échange entre lui et Viya. Les deux se rapprochent et forment un beau duo (couple ^^). Très intéressant d'opposer la douceur de sa main avec le malaise de fin de chapitre, dont je suis curieux de découvrir la raison.
Au sujet du Dan / Viya, je ne suis pas d'accord pour dire que la romance arrive trop tard. Le sujet de la première moitié du roman est la relation entre Fid et Viya, c'est ça le point d'ancrage de l'histoire. C'est à mon avis logique que la relation avec Dan reste secondaire, un petit bonbon sucré au milieu d'une aventure dangereuse.
Ce qui est excellent je trouve dans ce chapitre, c'est les parallèles que tu tisses entre ta propre histoire et d'autres romans célèbres, c'est juste super intéressant et ça pousse à se questionner sur tes personnages.
Mes remarques :
"À midi, l’établissement était comble, remplis de murmures d’excitation." -> rempli
"on avait dressé cercle de bougies" -> un cercle de bougies
"Il prit ses doigts espace en trop pressa une demie-seconde," -> demi-seconde
"lorsqu’il achèvrait son conte." -> achèverait
"Le nom qu’Igane murmura lui fit rouvrir les paupières." confirmation qu'il y a bien un traître...
"Je suis comme Frodon, sauf que contrairement à lui, j’ai refusé de voyager jusqu’à la montagne. Maintenant, je me retrouve à devoir courir pour y arriver à temps et jeter ce qui doit l’être dans les flammes." j'adore la comparaison !!
"sombre derrière l’oreille de so, amie." -> son amie
Je continue !
Louison-
Posté le 10/08/2021
Coucou !

Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ce chapitre (Bouh mon petit coeur d'hypersensible haha). Non mais comme il était assez axé sur l'intériorité de Viya et sur l'émotion, j'ai trouvé ça marquant et touchant.

J'ai bien apprécié la première scène dans laquelle Fid conte. Tu tisses des métaphores et parallèles intéressants avec l'histoire d'Antigone, mais également avec l'action de conter/écrire des histoires. On a des petits élans philosophiques çà et là, et j'aime quand ça mène à la réflexion :)

Lorsque Véra reçoit la visite du Prince et d'Igane : aie aie, ça fait augmenter la tension, j'aime pas ça :( Genre, 50 hommes pour arrêter Fid?? :O

Et la scène finale avec Dan est touchante aussi. On les sent qui se rapprochent, c'est cool ^^ A ce sujet, je comprends un peu le ressenti de Momo : pas que ce soit facile, mais je trouve dommage que ça intervienne sur le tard du récit. En même temps, j'aime pas quand le premier gars que rencontre le/la protagoniste est forcément LE GRAND AMOUR, et donc c'est cool, par exemple, que Viya soit pas attirée par Archie, mais là je me demande jusqu'à quel point la relation avec Dan apporte quelque chose à l'intrigue. C'est juste que Dan m'a vraiment l'air d'être un personnage secondaire, voire tertiaire, et du coup ça me gêne un peu, je crois. Donc, là où je veux en venir : je trouve cool qu'elle soit attirée par Dan et non pas par Archie, je trouve cool que tes personnages se rapprochent, MAIS dans ce cas il faudrait donner plus d'importance à Dan, parce que du coup je comprends presque pas ce que ça apporte au récit, si ce n'est un peu d'amour. Je sais pas si tu vois où je veux en venir? Evidemment, cette remarque est subjective, tu en fais ce que tu veux ! ^^ Je te fais juste part de mon ressenti <3
Parce que j'aime bien Dan, vois-tu, la scène finale en tout cas avec Viya montre leur complicité, donc je me dis que tu pourrais lui donner plus d'importance, sinon ça fait un peu "rapide" comme dit Momo :)

Sinon, toujours concernant la scène finale : comme je l'ai dit avant, j'aime qu'on creuse un peu l'intériorité de Viya, et qu'on discute de ses erreurs, de ses agissements. Ca épaissit son personnage et la rend attachante (encore plus qu'elle ne l'est déjà!)

Voilà. Bisou, à très vite Ciel !
Romane
Posté le 15/08/2021
Merci pour ton gentil commentaire et les points positifs que tu soulèves ! J'ai toujours un peu peur, quand je vais fouiller l'intériorité des persos, que ça ennuie le lecteur, et d'aller trop loin aussi dans les parallèles philo, donc ton retour me fait du bien <3

Pour Dan : je comprends totalement ton point de vue, mais je n'ai pas réussi à les faire se rencontrer avant xD Je bute un peu là-dessus, je vais essayer soit d'atténuer l'intensité de la relation, soit d'introduire un peu en amont, je vais voir !
Romane
Posté le 15/08/2021
* soit de l'introduire un peu en amont ^^
Contesse
Posté le 09/08/2021
Ça fait vraiment mal de voir Viya aussi mal... Et je suis d'accord avec Dan : je pense que son temps passé à Hydendrak, à refuser sa destinée et le Prieuré, était nécessaire. Je dirais pas que c'est de l'égoïsme, c'est sûr qu'il y avait de la peur en tout cas !
Mais surtout, je crois qu'elle avait besoin de s'éloigner, entrer dans les Confréries, pour se rendre compte ensuite vraiment de l'ampleur et l'importante du Prieuré :) Alors que si elle était toujours restée là-bas, elle ne l'aurait sans doute jamais vraiment compris... je ne sais pas si je suis claire ? xD Bref, le parcours de Viya était fait pour la ramener au Prieuré je pense !

À l'inverse, celui d'Eugenia était fait pour l'en éloigner à mon avis.

J'adore toujours les références aux classiques de la littérature et du théâtre de notre monde dans ce monde "parallèle" dès légendes :) Le parallèle avec Antigone, et encore plus avec Frodon, était très opportun ici !

Ai-je bien lu ce que j'ai lu ? Tentes-tu de rapprocher Dan et Viya ? Tu peux rien me cacher tu sais, je le sens :P Bon, tu vas encore me dire que je vois de la romance partout hein... mais quand même xP À voir par la suite ! À la limite, si c'est ce que tu prévois, je trouverais cette romance presque "trop simple" ! Non pas qu'une romance doit forcément être compliquée ! Mais celle-ci arriverait très vite et de manière un peu fortuite je trouve ^^ Mais je dis ça, ça dépend de ce que tu comptes faire, et s'il faut c'est pas du tout ton intention x)

Je lirai la suite très prochainement ! Mais j'ai vu que tu avais publié l'épilogue (BRAVO !!) et du coup j'ai envie de repousser encore et encore pour pas terminer :'( Mais bon, en même temps je veux savoir, donc je la terminerai xD Mais je veux pas aller trop vite :P

Bisous <3
Romane
Posté le 10/08/2021
Tu es très claire et ton ressenti est vraiment dans la lignée de ce que je voulais exprimer ici !

Merci pour ce que tu me dis sur les parallèles littéraires, ça fait vraiment parti des petits détails qui comptent pour moi dans cette histoire !

Eh bien tu sais quoi ? tu as raison de voir de la romance ou une prémice, du moins :p

dodoreve
Posté le 13/07/2021
J'ai bien aimé le moment de révélation qu'a Viya, lorsqu'elle se dit que ce n'est pas son égoïsme qu'elle veut abandonner, mais sa peur. Je me demande toutefois si l'écart entre ce que le personnage affirme ("je suis égoïste") et ce que l'on reconnaît à la lecture ("elle a peur") ne pourrait pas être creusé davantage au fil de l'histoire pour que ce moment ait davantage de résonance car j'ai l'impression qu'elle avait déjà conscience d'avoir peur. Ou alors c'est de l'objet de sa peur qu'elle n'avait pas tout à fait conscience, je ne sais pas. Je ne cible pas là un gros manque, mais disons que c'est un point auquel je pense avec un peu de recul sur l'ensemble de l'histoire, s'il peut te servir à la réécriture générale. :)

"elle préférait qu’il s’habitude à l’idée de vivre sans elle" C'est peut-être moi qui m'obstine à vouloir rendre leur relation moins intense puisque je tiens tant à ce qu'elle soit aromantique (et en même temps j'espère que ce n'est pas le cas car ce n'est pas parce qu'elle n'est pas romantique qu'elle est moins intense), mais je trouve ça un peu exagéré de penser ça d'un point de vue pratique... Ou alors je n'ai pas eu le temps de me familiariser avec l'idée que Fid avait développé une grande dépendance vis-à-vis d'elle. Par rapport à ce qui le retenait à elle, il faudrait peut-être le creuser dans cet esprit, mais j'avoue avoir du mal à envisager pour lui la moindre difficulté de se passer de Viya. Oui il serait profondément affligé, mais je le vois pour le moment mal vivre sans George que sans Viya, s'il faut qu'il soit "dépendant" de quelqu'un. Tu vois ce que je veux dire ? J'aurais tendance à croire que c'est un point qui pourrait être un peu creusé, mais encore une fois, c'est peut-être parce que je n'ai pas voulu être sensible à cette question de dépendance relationnelle. À toi de voir ce que tu en fais . :)
Je ne m'éclipse pas avant de te redire combien j'ai aimé lire les chemins d'Ulysse, Antigone et Frodon se croiser dans les pensées de Viya. C'est un bel hommage à ces histoires, pas grandiloquent mais tout en simplicité. Un vrai plaisir, comme toujours. <3

"l’oreille de so, amie" petite coquille
Romane
Posté le 16/07/2021
Re !
Ta remarque sur le fait que l'égoïsme de V. n'est pas assez présent est très juste. Pour moi, il existe à certains points du récit (elle n'en fait plusieurs fois qu'à sa tête ), mais il serait peut-être bon de le rendre plus explicite.

Par rapport à ta remarque sur leur relation : Oui, je vois ce que tu veux dire, la tournure est peut-être un peu trop fort ^^

Et merci pour ce que tu me dis sur ce jeu; cette mise en abîme, avec les histoires <3

Je modifie la petite coquille !
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