3. Des noms et des visages

Par Elka

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— Comment vas-tu, aujourd’hui ?

— Ça va.

— Tu as repris tes marques chez toi ?

— Oui.

— Ce n’était pas trop dur ?

— Non.

— Tu veux qu’on en parle ?

— Si vous voulez.

— C’est toi qui choisi les sujets de conversation, Mahaut. Et si on parlait du collège ?

— On peut.

— Ton père m’a dit que tu voulais y retourner.

— Oui.

— Tu sais que tu peux prendre ton temps, n’est-ce pas ?

— Je sais.

— Mahaut, est-ce que tu vas bien ?

— Ça va, je vous ai dit.

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Chapitre 3

Des noms et des visages

 

Quand le réveil sonne, Mahaut regrette sa décision. Elle roule pour l’éteindre, se recroqueville sous la couette et se dit qu’il suffirait de chougner devant son père qu’elle a changé d’avis pour retourner dormir. Mais si elle fait ça, alors s’en suivra une nouvelle insupportable journée de rien entrecoupé de siestes et de propositions de sorties.

Elle a accepté de le suivre pour les courses une fois, mais c’est tout.

— Mahaut ? demande timidement son père de l’autre côté de la porte. Tu es réveillée ?

— Ouais, répond-elle. J’arrive.

Ses pas s’éloignent, elle s’est décidée : aujourd’hui, elle remet les pieds au collège.

En se levant, elle manque de glisser sur les livres des légendes arthurienne qu’elle s’est remise à lire. Chaque phrase a la voix de sa mère, qui lui lisait un chapitre avant de dormir. Mahaut s’habille avec des vêtements choisis la veille et se rend dans la cuisine.

— Déjà prête, l’accueille-t-il l’air ravi.

— Toi aussi, constate-t-elle.

Il porte chemise et cravate et affiche une mine coupable.

— Puisque tu retournes à l’école, je vais aller au bureau. Mais je me remets en télétravail si tu as besoin de rester à la maison.

C’est ridicule. Si elle ne se sent pas d’affronter une semaine entière de cantine, de bruit, de classe, de récrés dans le froid et de retours en bus, alors elle doit obligatoirement l’avoir sur le dos ? Elle ravale son agacement et hoche simplement la tête en se tartinant un morceau de brioche qu’elle peine à déglutir.

Dans la voiture, son père vérifie trois fois qu’elle se souvient du bus à emprunter pour rentrer, qu’elle a ses clefs, ses affaires, son emploi du temps. D’abord énervée, Mahaut plonge ensuite dans une peur épaisse qui l’écrase sur le siège de la voiture.

Elle se rappelle. Elle visualise le collège, même si elle y est allée que deux ou trois semaines, et a appris son programme du lundi par cœur pour aller de salle en salle sans aide. N’empêche, elle trouille sévère. Elle n’a même pas l’énergie de couper le flot de paroles nerveuses de son père.

La circulation rame. Tout le monde prend la même route pour rejoindre son boulot ou déposer ses enfants à l’école. Mahaut jette des coups d’œil anxieux à l’heure sur le tableau de bord, mais les minutes ne semblent pas avancer beaucoup plus vite que la file de véhicules. Aussi, quand le téléphone de son père sonne, elle accepte muettement qu’il décroche au volant.

— Je peux pas parler longtemps, je suis en voiture, annonce-t-il à l’interlocuteur. J’emmène Mahaut au collège.

Petit sourire complice auquel elle répond avec du retard.

— On doit voir le directeur avant que je parte bosser. Aujourd’hui, c’est pas possible. Non, je vais rentrer tôt. Oui, désolé.

Nouveau coup d’œil vers sa fille, qui fixe obstinément le pare-brise. Elle capte un timbre féminin depuis le téléphone.

— Merci, souffle son père d’une voix douce. À une prochaine fois.

Il raccroche, Mahaut demande aussitôt :

— C’était qui ?

— Une collègue, répond-il évasivement. Bon, tu es prête ?

Le collège les toise, couleur PQ, des pigeons sur le toit et des troisièmes rebelles, clope au bec, sur le muret près de l’entrée. Mahaut pose la main sur son cœur, où la broche de sa mère dessine un renflement sous son sweat, et se cramponne à la anse de son cartable. Son père se gare sur le parking, lui serre le genou en guise d’encouragement et sort. Elle l’imite en protestant de toutes ses entrailles, mais un coup de vent frais lui remet un peu les idées en place.

Il est sept heure trente et la nuit s’accroche encore à la ville, bien qu’un net éclaircissement du ciel se fasse sentir.

Mahaut se colle aux chaussures bien cirées de son père et marche dans son sillage jusqu’au bureau du directeur. Elle garde la tête rentrée dans son col mais furète de temps à autre et prend la température de son environnement. C’est quand on la pointe du doigt – de loin dans la cour – qu’elle réalise que son histoire a dû faire le tour du collège. La fille dans le coma. La nouvelle, fraîchement arrivée dans la ville en août, renversée par une bagnole et comateuse pendant un mois. Formidable.

L’envie de tenir la main d’Alix est si forte qu’elle forme une boule dans son ventre.

Quand ils se présentent à la vie scolaire, les surveillants ne cachent pas leur joie. Mahaut reconnaît les têtes, même si elle a oublié les noms.

— Ça fait tellement plaisir de te revoir ! lui assure une jeune femme en sarouel. On a eu tellement peur pour toi.

— Tu as l’air en forme, ajoute sobrement un autre.

— Le directeur vous attend, dit une troisième. Venez, je vous accompagne. Trop chouette ton sweat, Mahaut !

— Ah. Ben, merci, bredouille Mahaut.

Son père la pousse à marcher devant lui, à écouter la surveillante pérorer sur la série qui orne le vêtement de Mahaut. C’est presque un soulagement d’arriver au bureau de direction et d’être abandonnée devant la porte ouverte.

— Viens, souffle gentiment son père en entrant.

Mahaut s’exécute, et le directeur se lève pour les accueillir, tendant une main que son père serre vigoureusement.

— Je pense parler au nom de l’école quand je te dis que c’est un vrai plaisir de te revoir, dit-il.

Elle baragouine un remerciement mais peine à le regarder en face. C’est le roi de Fort-Levant qui se tient devant elle, derrière l’écran d’ordinateur, un garde à vous de cactus et une plaquette indiquant : « Dir. L. Subias ».

— Si tu as le moindre soucis, Mahaut, n’hésite pas à parler à tes professeurs. Les mardis et jeudis, l’infirmière sera présente l’après-midi. Sinon, la vie scolaire est toujours ouverte, ainsi que mon bureau.

Ça, c’est du flan. Mahaut ne doute pas qu’il est sympa, mais il est évident qu’il a autre chose à faire de ses journées que rester disponible pour une élève. Elle acquiesce tout de même, par politesse, et après quelques échanges cordiaux ils peuvent sortir.

Mahaut accompagne son père jusqu’à l’entrée du collège. Derrière le portail fermé se massent déjà beaucoup trop d’adolescents bruyants et blasés. La surveillante qui se prépare à ouvrir lui propose d’aller attendre devant sa salle de classe, si elle préfère éviter la cohue.

— Bonne idée, répond son père avec amusement. Y a des moments du collège qui me manquent pas. À ce soir, ma chérie.

Il a la délicatesse de ne pas l’embrasser devant tout le monde, se contente d’un demi-sourire et d’une mèche glissée derrière son oreille. Cette mèche lui rappelle que ses cheveux sont plus longs qu’à Fort-Levant. Devant les miroirs, l’envie de tout couper la happe violemment.

Fort-Levant. Une part d’elle espère encore, l’autre se tourne résolument vers le collège dans lequel elle s’engouffre, du plomb dans les bottes.

Elle monte au deuxième, trouve sa salle et se blottit contre le radiateur qui crachote une chaleur vacillante contre la fenêtre qui ferme mal. La sonnerie est une vraie madeleine de Proust. Ça la transperce. Ça rejette au loin Fort-Levant, les forêts, l’auberge, les dragons et la magie. Sa réalité lui fait monter les larmes aux yeux, mais elle les chasse bien vite en entendant le grondement qui envahit les couloirs.

Mahaut se redresse, pointe le menton et croise les bras sur sa poitrine, prête à affronter sa classe qui ralentit en la voyant de loin. Des noms lui reviennent dans une vague qu’elle n’arrive pas à esquiver. Les salutations sont maladroites, les sourires mal à l’aise. Saadia se permet un « tu vas mieux ? » qui lui vaut un coup de coude dans les côtes de la part de Chérine. « Mais quoi ? » proteste-t-elle exagérément.

— Ça va, merci, déclare Mahaut avant de se tourner vers l’extérieur.

— T’es restée longtemps à l’hosto ? demande Gabriel.

Elle pince les lèvres.

— Fous-lui la paix, Gab.

— Bah quoi ? Je peux demander.

— T’es trop con.

— Toi-même !

— Salut, Mahaut.

Elle voit les lunettes avant le regard fuyant caché derrière.

— Salut Robin.

— Romain.

Elle sent ses joues chauffer de malaise et se détourne, contractant les bras à s’en claquer les biceps. Que la prof arrive, allez…

Romain a l’air de comprendre son besoin d’être tranquille et s’éloigne un peu. Il sort un bouquin de son sac, mais doit vite le ranger quand leur prof apparaît.

— Entrez, annonce-t-elle. Bonjour, Mahaut.

— Bonjour, madame.

— Romain a pu te passer les cours ? la retient-elle.

— Oui.

Elle se glisse entre Manuelle et Flore pour éviter d’autres questions, et marque un temps d’arrêt une fois dans la salle. Elle est où, sa place ? La panique s’empare d’elle, monte monte sous les yeux de ses camarades qui commencent à remarquer qu’elle…

— Là, glisse Romain en lui indiquant une table.

Il s’y pose et elle l’imite, le cœur battant à tout rompre. Elle a déjà hâte que ça finisse.

 

Vaille que vaille, Mahaut colle aux basques de Romain, qui ne parait pas s’en formaliser. Plusieurs fois, il essaye d’amorcer une discussion – dans les couloirs ou en classe – avant d’accepter son silence et de sortir un livre ou de gribouiller dans la marge de ses cahiers.

En récréation, il l’entraîne au fond de la cour, près du grillage, en expliquant qu’il y retrouve ses amis de cinquième 2. Mahaut s’assoit sur un bout de banc, en soufflant dans ses mains pour les réchauffer, et est si concentrée sur ses lacets qu’elle sursaute quand quelqu’un crie :

— Attention, Romrom2601, ne te retourne pas ! Parce que sinon…

— Voilà ce qui va se passer, complète Romain avec lui.

Le nouveau venu sourit à Mahaut, un sourire qui file d’une oreille décollée à l’autre et plisse ses yeux déjà bridés.

— T’as la réf’, Mahaut ? s’enquit-il.

— Euh, non. Désolée ?

— Laisse tomber, marmonne Romain.

Son copain passe un bras par-dessus son épaule, ce qui ne semble pas le déranger plus que ça. Mahaut essaye de retrouver le nom du garçon. Il lui dit quelque chose, avec ses vêtements trop larges sur son corps épais et ses boucles folles. Il la fixe tant qu’elle baisse le nez et que Romain demande, après un raclement de gorge gêné :

— L’est pas là Sora ?

— Aux toilettes. Donc c’est toi, Mahaut ? Romain arrête pas de…

— J’te présente Gauthier, coupe Romain.

Le froid lui a rougi les joues et il se dégage de son pote qui lève les mains, signe de paix, avant de les ranger sagement dans ses poches. Mahaut envisage de leur fausser compagnie. Il y a trop d’amitié entre ces deux-là, trop de cette chose qu’on lui a arraché et qui lui manque tellement qu’elle en aurait hurlé.

Et puis, elle a cru pouvoir compter sur Romain. Exclusivement sur Romain. Sauf qu’il a sa propre vie. Elle se mord l’intérieur de la joue, ravale sa jalousie et se force à demander :

— Comment tu l’as appelé, en arrivant ?

— Romrom2601, répète Gauthier avec un calme étonnant après sa tonitruante arrivée. C’est son pseudo sur WoW.

Il se pose sur le banc près de Mahaut et lui propose un chewing-gum qu’elle décline.

— C’est quoi WoW ?

— Un RPG, répond Romain avec une vive énergie. Si tu veux je te montrerai.

— Y a encore des gens qui connaissent pas Wow ? taquine Gauthier.

Elle se redresse, bien décidée à ne pas se laisser prendre de haut.

— Mon père m’a offert ses vieilles consoles, explique-t-elle avec autant de fierté que possible. Je t’écrase à Smash Bros quand tu veux !

Les deux autres s’engouffrent dans la conversation jeux vidéos comme ils doivent le faire à chaque récré ou presque. Mahaut est vite larguée, mais essaye de ne pas le montrer.

Romain n’est pas timide quand il parle à Gauthier. Ses yeux sont plantés sur lui, sa bouche s’ouvre grand pour argumenter ou se marrer, il accompagne ses paroles de grands gestes avec lesquels il mime la mort d’un orc ou un boss de donjon.

Quelqu’un arrive dans le dos de Romain, que Gauthier hèle en s’attirant les regards d’élèves plus âgés – moqueurs ou las. Ce doit être Sora. Mahaut s’attendait à une fille mais c’est un garçon aux traits fins, sa silhouette élancée cachée sous un manteau long et élégant. Pas le genre de manteau qu’on s’attend à trouver au collège, royaume des doudounes sans manches et des parkas de marque. Il a l’air de marcher sur des œufs tant qu’il traverse la cour, mais se déride devant ses amis.

— T’as pas l’impression de saouler ton invitée, Romrom ? Reproche-t-il avec délicatesse. Bonjour Mahaut, je suis content de te rencontrer.

Il a des manières d’adulte regrettant son enfance, ou d’enfant qui se cherche. Mahaut l’aime bien. Elle lui sourit, malaisée par ces présentations sous témoins.

— Je m’appelle Marc, dit-il. Mais je préfère Sora, si ça t’ennuie pas.

— C’est aussi ton pseudo ?

— Oui, avoue-t-il avec une crispation.

— C’est joli, je trouve.

La sonnerie les arrache bientôt à leur moment. Romain hésite manifestement à rester un peu avec ses amis. Gauthier n’a pas bougé comme la marée d’élèves qui vont en classe, et retient Sora avec des sourcils froncés et inquiets. Un dialogue silencieux passe entre les trois, Mahaut accuse un vertige et dit à Romain :

— On se voit en français.

Elle tourne les talons et accélère. Elle étudie ses pieds et se prend des coups de coudes qu’elle n’ose pas répliquer pour se frayer un chemin. La porte d’entrée est un véritable entonnoir dans lequel on finit toujours par se rapper l’épaule contre un gond.

Elle se joue la scène de Sora plusieurs fois. Il est resté longtemps aux toilettes, en fait. Est-ce qu’il sort d’une rupture amoureuse ou d’une dispute avec d’autres copains ? Elle ne le saura pas, ils ne sont pas amis.

Cette pensée la transperce. Elle ne saura pas non plus pourquoi Fulbert cache sa magie. Ni si Alix pourra sauver son village, si le roi reconnaîtra Robin comme son fils. Elle veut pleurer, là, au milieu du couloir qui bavarde et soupire et s’exclame.

— Hé Mahaut.

C’est Flore qui lui parle. Elle grimace une moue hésitante et fait tourner un gros bracelet à paillettes autour de son poignet. De l’avis de Mahaut, Flore devrait pas tirer autant ses cheveux pour sa queue de cheval, ça lui donne l’air toujours surpris.

— T’es pas obligée de traîner avec Romain, hein ? Si tu veux, tu peux manger avec nous.

Elle désigne ses copines, qui ont l’air sympas mais que Mahaut connaît encore moins que son voisin.

— Je me sens pas obligée, assure-t-elle.

— Ouais enfin, les causeries de geek là, c’est pas trop ton truc, non ?

— Je sais pas, ça a l’air marrant.

— Ah, okay.

Et de sympathie, la demande de Flore se teinte de perplexité non-feinte. Un regard vers ses amies, un dernier « bon ben okay » et elle s’écarte. Mahaut espère ne pas avoir grillé sa seule place de groupe à la cantine.

 

La nuit est tombée pendant son retour, et la lumière des phares éclaire la silhouette de son père à l’arrêt de bus. Il s’inquiétait, il voulait être sûre qu’elle retrouve sans encombre le chemin de l’immeuble. Elle cuit de honte, a l’impression que le monde entier les regarde, et le suit sans parler.

C’est prévenant de sa part de s’en faire. C’est normal et oui, dans le fond, ça la rassure un peu. Mais c’est l’agacement qui domine.

Dans l’appartement, elle va se calmer sous la douche. Quand elle en sort, les cheveux trempés et flottant dans une odeur de noix de coco, sa tension est retombée et c’est l’heure de se mettre à table.

— Tu veux pas enlever ta broche pour manger ? propose son père en mélangeant les spaghettis.

— Pourquoi ? Tu l’aimes pas ? C’était à maman, ajoute-t-elle un poil plus sèchement qu’elle ne le veut.

— C’est pas un bijou pour manger, c’est tout.

— C’est quoi « un bijou pour manger » ?

— Bon. C’est pas grave.

Il prend de l’eau dans le frigo, coupe du pain, et s’assoit.

Elle sent son regard pendant qu’elle entortille les pâtes autour de sa fourchette. Le silence est lourd. Y a des trucs dans la tête de Mahaut mais elle ne veut pas lui en parler. Elle ne veut pas en parler à sa psy non plus, ou à Romain, ou à ses profs qui l’ont quasi tous retenus à la fin de leur cours pour l’encourager à confier d’éventuels problèmes.

Elle veut qu’on lui fiche la paix, et retourner à Fort-Levant.

La sonnerie du téléphone troue le silence, sauvant peut-être l’ambiance du repas, et son père s’excuse pour aller répondre. Elle se balance sur les pieds de sa chaise, tend l’oreille.

— Bonsoir. Non, tu ne déranges pas. Oui… je sais…

Sa voix baisse, il écoute. Mahaut se lève et se penche discrètement à la porte pour l’apercevoir dans le salon. Il est concentré sur un motif du papier peint et hoche la tête. Soudain, il a un sourire et répond :

— Tu dis n’importe quoi. Écoute, je peux passer après-demain, éventuellement. Oui, moi aussi. À mercredi.

Elle se précipite sur sa chaise, et quand il revient elle avale à grand peine une bouchée de pâtes.

— C’est bon, commente-t-elle le cœur battant. C’était qui ?

— Personne. Je me disais qu’on pourrait t’acheter des vêtements ce weekend. Ton jean est troué.

 

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Rachael
Posté le 24/03/2023
Sympa ce chapitre au collège, qui montre encore le décalage de Mahaut, autant que son agacement devant la curiosité un peu relou de ses camarades. La bande de geek est sympa, et c'est apparemment nouveau pour Mahaut de rester avec eux. Je me demandais, du coup, est-ce qu'elle ne se souvient plus vraiment de ses ami(e)s du collège ? parce qu'elle semble quand même un peu perdue, et on ne sait pas totalement ce dont elle se souvient et ce qu'elle a oublié.
On ne sait pas ce qui est arrivé à la mère de Mahaut, mais concernant son père, on dirait qu'il a une copine et que Mahaut n'est pas au courant. C'est ce que j'ai envie de déduire de ses coup de fil, en tout cas...
Elka
Posté le 25/03/2023
Elle a déménagé il y a peu en fait. Donc sa mémoire encore brouillée se mélange avec la nouveauté. Et puis un peu autre chose, mais je préfère te laisser lire la suite et voir si ça se comprend aussi.
A vite !
EryBlack
Posté le 21/03/2023
Je peux prendre un pari sur l'identité de la dame que le père a au téléphone (probablement son amante ou un truc comme ça) ? Je parie sur BERTILLE LUCANUS <3 Et j'avoue je serais contente de la retrouver !!
Bon, vraiment, un régal que ces trois chapitres. À fond plongée dans cette ambiance de collège. Tu prends ton temps pour tout esquisser correctement, c'est top. Les petits geeks sont trop mignons ! Je me dis que niveau rythme, j'aimerais bien que le prochain chapitre apporte un... hm, disons, soit une "rupture", genre Mahaut craque et engueule/se confie à quelqu'un, soit un objectif qu'elle se fixe, une résolution qu'elle prend, quelque chose. Ça me ferait du bien d'avoir une direction, maintenant que les présentations sont faites. Je me demande comment sa maman est morte, aussi. Peut-être que la fuite vers l'imaginaire date de ce moment-là, en fait, et n'est pas due qu'au coma.
C'est vraiment audacieux de faire des allers-retours entre l'imaginaire et le réel. À part Ewilan, je connais peu de bouquins qui y sont parvenus avec brio (j'avais par exemple absolument détesté le début du tome 2 de "À la croisée des mondes", même si maintenant ça passe). Pour le moment, je dois dire que je suis plus à fond dans la partie qui se déroule dans le réel, mais c'est sans doute mon regard d'adulte.
(bon et puis... L. Subias ??? Vraiment ? xD)
Elka
Posté le 22/03/2023
Prends tous les paris que tu veux uhu
Normalement le chapitre prochain (je crois) marque cette rupture. On entre doucement dans une nouvelle étape. Mais je voulais pas aller trop vite dans ce redémarrage. Mahaut doit s'arracher à quelque chose de lourd, et je ne pouvais pas brûler des étapes ou trop condenser comme en partie 1.

(L. Subias... je sais plus. Je lui ai demandé un nom et je crois qu'elle a filé le sien alors... xD)
Flammy
Posté le 18/03/2023
Coucou !

Bon, ya pas eu de grosses catastrophes en retournant au collège, mais c'est pas si simple que ça non plus ^^' Ils sont pas méchants les autres, mais la curiosité de masse et la trop grande sollicitude, c'est pas toujours simple ^^'

A priori, Mahaut était pas trop proche de Romain avant. Est-ce qu'il a pris ses devoirs parce qu'il avait un crush sur elle ? :p En tout cas, lui et ses potes ont l'air plutôt sympas, des bons geek comme on les aime <3

Je sais toujours pas trop quoi penser du père. Il aime clairement sa fille, mais on sent qu'il cache quelque chose. Après, est-ce que c'est un "gros" truc ou un truc un peu bête, je sais pas trop, j'avoue que je suis très curieuse de voir où tout ça va nous mener parce que je vois pas trop pour le moment =o Est-ce qu'il y a une chance de retourner à Fort Levant ? Si oui comment ? Est-ce que Mahaut doit en faire son deuil ? Pas mal de questions en suspend ^^

Bon courage avec la suite !
Elka
Posté le 19/03/2023
Coucou !
C'est ça, même animée de bonnes intentions, la curiosité peut être lourde à affronter. Et puis, ça reste de jeunes ados, le concept du "on va lui laisser de la place" est souvent pas trop acquis.
Une histoire sans bande de geek aurait été triste ahaha Est-ce que je compense avec mes années collèges en étant la seule à fond sur le PC ? Peut-être xD

Alors y a eu tellement de monde qui m'ont fait remarquer que j'avais écrit un père coupable que j'ai éclaircie ça un peu plus loin (dis toi que tu aurais pu ne jamais rien savoir xD). Mais oui, bien sûr, il aime Mahaut.
Alors je vais te l'éclaircir maintenant parce que je n'arrive pas à savoir si c'était bien clair mais, en effet, Mahaut doit faire le deuil de Fort-Levant. Disons que si elle devait y retourner, ce serait pas une super nouvelle pour elle "xD

Bisous !
Flammy
Posté le 19/03/2023
Hum... Si elle ne retourne pas à Fort Levant du coup, ça serait peut-être bien dans la première partie de supprimer la mention aux mondes parallèles et à la légende autour (je ne m'en souviens plus trop précisément ^^"), parce que personnellement, c'est ce truc qui m'a fait énormément douter de est-ce qu'elle va finir par y retourner ou non ^^'

Mais c'est clair que le père aime Mahaut, mais c'est juste que là, je trouve qu'il y a un peu le cul entre deux chaises de, on sait pas trop s'il cache l'achat d'un lapin de compagnie ou du fait que c'est le vrai grand méchant de l'histoire ='D (Bon, j'exagère parce que je le vois pas méchant).
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