27. L'Archipel

Par Romane
Notes de l’auteur : Je posterai 2 chapitres aujourd'hui ! La raison est toute bête : si je ne me décide pas à vous les faire lire, je relis/réécris sans cesse et ça m'épuise ^^

Le soir même, Viya rejoignit seule l’Archipel. George voulait demeurer à Dreamyard Alley, au cas où Fid serait libéré. Elle avait donc dit au revoir à l’Intendant sur le pas de la porte. Malgré ses efforts pour garder contenance, le Légendier n’avait pu s’empêcher de verser quelques larmes, qui avaient ouvert la voie aux siennes. La jeune fille l’avait serré dans ses bras un peu plus longtemps que nécessaire.

 Véra attendait Viya sur le port d’Hydendark devant le mouillage du « Rafiot », l’embarcation acquise par les Légendiers pour assurer la liaison quotidienne avec la ville. Le nom disait à lui seul l’état déplorable du navire, mais Viya ne s’en inquiétait pas outre mesure. Les traits graves et les bras croisés de Véra, qui ignorait avec superbe les regards scrutateurs des passants, la rendaient bien plus nerveuse. La jeune Légendière n’avait que trop conscience du rôle qu’elle avait joué dans le drame qui frappait la Confrérie. Véra ne lui avait jamais adressé de reproches frontaux, peut-être par égard pour Fid, mais à présent qu’il n’était plus là…

— Bonjour, très chère.

Contre toute attente, la voix de la vieille femme était exempte d’animosité. Elle la fit cependant monter à bord sans attendre. Le bateau était désert, si l’on excluait Alfred, le nautonier. Durant les quinze minutes de traversée, les deux femmes s’enfermèrent dans l’unique cabine, à l’arrière. Là, Véra exigea qu’elle lui raconte en détail l’arrestation de Fid. Viya s’exécuta et lui narra aussi la conclusion auquel son mentor était parvenu, ainsi que le meurtre probable de Sœur Irena. Après une hésitation, elle lui confia le fait que le Légendier l’avait pressée de gagner le Prieuré pour protéger la faille.

— Impossible, refusa Véra. La ville est verrouillée et l’on prendrait un trop gros risque à tenter de le contourner sur une simple supputation de Fid. Nous allons plutôt parlementer avec le Conseil. Le meurtre d’Irena est un argument de poids pour faire enfermer Igane avant qu’il ne nuise davantage.

— Mais…

Le regard de Véra étincella. La jeune fille comprit qu’elle n’avait pas le droit d’objecter quoi que ce soit. Pourtant, cette stratégie lui semblait bien légère…

Alfred leur annonça qu’ils arrivaient et Véra la quitta sans qu’elle ait pu insister.

La jeune Légendière ravala sa frustration et sortit sur le pont. L’île se découpait dans le crépuscule, sur une mer agitée. On était loin de la froide prison qu’elle s’était imaginée. Il s’agissait en réalité d’un regroupement de petites maisons blanches blotties au milieu des rochers sur un îlot principal. D’autres petits bancs de terre, reliés entre elles par des pontons de bois, abritaient des constructions plus imposantes, dont une haute tour ronde ornée de vitraux. Des lumières allumées derrière les vitrages laissaient entrevoir de vastes rayonnages de livres.

Lorsque Viya débarqua, une jeune fille l’attendait sur le ponton. Elle avait environ son âge - un peu plus âgée peut-être -, des cheveux roux qui lui arrivaient aux épaules et d’innombrables taches de rousseur.

– Viya ? Je suis Élisabeth. Véra m’a chargée de te montrer ta chambre et de t’aider à t’installer.

C’était donc elle qui, avec Dan, l’avait ramenée à Dreamyard Alley lorsqu’elle s’était évanouie en pleine rue. Viya s’était imaginée qu’on la traiterait en criminel, mais Elizabeth avait parlé d’un ton joyeux, un air aimable sur le visage.

La jeune rousse l’entraîna vers les habitations. Elles passèrent devant une imposante bâtisse, tout en longueur.

– Ici, c’est la Maison, expliqua-t-elle. Nous partageons des habitations plus petites par petits groupes où nous avons chacun des appartements personnels, mais la Maison est le centre de l’Archipel. Elle abrite le bureau de Véra, mais surtout nos cuisines et le cellier, notre réfectoire, et une salle commune où l’on se retrouve souvent pour passer la soirée. Viens tout à l’heure, ça te permettra de nous connaître un peu plus et il y a toujours une bonne ambiance.

L’endroit avait en effet l’air animé : des éclats de voix sortaient par une fenêtre laissée ouverte. Elle crut reconnaître la voix d’Archie. Cela la rassura. Elle avait toujours eu de la sympathie pour le rouquin.

– La Bibliothèque est dans la tour, là-bas, continua sa guide en désignant l’édifice qu’elle avait déjà aperçu. Tu peux t’y rendre quand tu veux.

Elle l’entraîna enfin jusqu’à une petite maison, un peu excentrée. Élisabeth lui apprit qu’elle logerait ici, en compagnie des trois plus jeunes Légendiers : Ariane, Dan et Élisabeth elle-même.

La porte s’ouvrait directement sur un salon chaleureux, composé d’une table basse entourée de fauteuils. Une étagère pleine à craquer occupait un pan de mur entier. Faute de place, des piles de livres s’amoncelaient à même le parquet dans un joyeux désordre. Un feu ronflait dans l’âtre. Sur la droite, séparée par une cloison, se trouvaient une petite cuisine et une salle de bain.

La fille rousse l’invita ensuite à monter à l’étage. Là, Viya découvrit ce qui serait sa nouvelle chambre. Plus petite que celle de Dreamyard Alley, puisqu’on en trouvait pas moins de cinq à cet étage, elle comportait le strict minimum : un lit, une armoire et un bureau face à la fenêtre, qui offrait cependant une pleine vue sur la mer et, plus loin, sur Hydendark, dont les lumières s’allumaient une à une. Le cœur de Viya se serra. Fid s’y trouvait sans doute toujours prisonnier et elle savait qu’en ce moment-même, Igane étendait son ombre et le plan de Véra ne lui disait rien qui vaille. Mais comment convaincre la cheffe des Légendiers qu’elle se montrait trop optimiste ?

Élisabeth la laissa seule pour qu’elle puisse s’installer. Toujours inquiète, Viya déballa ses maigres possessions : quelques vêtements, son exemplaire de L’Odyssée que George lui avait permis d’emporter. Elle n’avait jamais aimé les nouveaux endroits. Sans repère, elle se sentait toujours plus seule et abandonnée que jamais. Seul le 12 Dreamyard Alley avait peut-être fait exception.

Elle décida de se faire violence et quitta sa chambre pour se rendre à la Maison. Il était impossible qu’elle la rate. Des éclats de voix lui parvenaient même depuis le seuil de son nouveau domicile. Que les Légendiers puissent se montrer si enjoués alors même qu’Igane planifiait leur anéantissement de l’autre côté de la baie l’étonnait. Mais après tout, ils n’avaient pas vu le visage décomposé de Fid, son corps tremblant. Ils ne l’avaient pas vu dans une geôle. Pour eux, tout cela demeurait abstrait.

Elle avait prévu d’entrer sans se faire remarquer et de trouver un coin où elle pourrait observer évoluer ce monde nouveau sans être vue.

– Viya, mon cœur, la salua Archie quand elle poussa la porte, ruinant ses espoirs de discrétion. Tu as fait bon voyage ?

Le silence tomba presque immédiatement sur la joyeuse assemblée, assise dans plusieurs fauteuils et canapés réunis autour d’une table basse chargée de victuailles. L’incoercible timidité de la jeune fille ressurgit. Elle garda le silence une seconde de trop.

– Oui, très bon.

Elle ne put en dire davantage. Elle venait de voir Véra, installée dans un siège en léger retrait. Au milieu des mines détendues, la vielle Légendière affichait une perpétuelle inquiétude.

Lorsqu’Archie lui proposa une tasse de thé, elle hésita. N’était-il pas inconvenant qu’elle profite de la chaleur de ce moment, alors qu’elle était censée purger une peine ? Contre toute attente, Véra l’invita à accepter d’un bref hochement de tête. Elle s’installa dans un divan au côté d’Archie. Elle n’avait que trop conscience de ses épaules crispées et de ses mains qui tremblaient autour de la soucoupe. Si la dizaine de Légendiers présents – dont Élisabeth - continuaient à discuter entre eux, ils lui jetaient de fréquents coups d’œil. Elle aurait sans doute bientôt droit à des questions.

Ce fut Ariane, la jeune fille blonde qu’elle avait déjà entraperçue à Dreamyard Alley lorsque la Confrérie avait été accusée d’avoir truqué les Joutes, qui s’adressa à elle en premier.

– C’est donc toi la conteuse officielle du Prince-Héritier.

Viya eut un coup au cœur. Comme à chaque fois que l’attention était fixée sur elle, un souffle de panique la traversa.

– C’est moi, parvint-elle seulement à articuler d’une voix enrouée.

– Celle qui a été expulsée de l’Ordre des Orateurs, c’est ça ?

Viya opina, la gorge sèche.

– Dans la foulée des Joutes Automnales, où tu as réalisé une prestation très moyenne, si je me souviens bien…

Elle acquiesça encore.

– Ma pauvre… Quand je pense que tu as aussi été visée par cet horrible pamphlet. Le sort s’acharne, on dirait.

Devait-elle lire dans ce bref échange la marque d’un mépris voilé ou au contraire de la sollicitude ? Elle ne comprenait pas les regards que les Légendiers posaient sur elle, qui semblaient à la fois la juger et l’inviter à parler. Impossible de déterminer s’il était dans leur nature de se montrer si peu expansifs, s’ils respectaient sa propre réserve ou s’ils la haïssaient.

Elle ne se sentait pas à sa place et de toute évidence, elle n’y était pas.

– Cela dit, intervint Archie, Viya occupe à présent un poste prestigieux.

– Rien d’étonnant quand on a Fid pour mentor, embraya Élisabeth. Il t’a passé le flambeau. Comment c’est, d’étudier avec lui ?

Un silence curieux et unanime tomba sur la pièce. Elle en déduisit qu’elle était la première élève de Fid, ce qui l’emplit d’un confus mélange de fierté et de sentiment d’imposture.

– Euh… Eh bien, chez les Orateurs, la compétition était permanente et toutes les journées obéissaient à un emploi du temps précis. Fid me laisse… m’a laissé lire ce que je voulais. Il n’avait pas l’air d’avoir de programme établi. C’était plus serein.

Tous avaient l’air fascinés par cette réponse. Elle omit de dire que son mentor l’avait insidieusement poussée à conter devant le Prince alors qu’elle ne se sentait absolument pas prête. Elle voulait surtout se souvenir des bons moments. Maintenant qu’Igane avait mis son plan à exécution, c’était un temps qui ne reviendrait peut-être pas.

– C’est du Fid tout craché. Sa fameuse théorie sur les histoires qui viennent à toi au moment où tu as besoin d’elles…

– Il est très talentueux pour repérer les futurs Légendiers, mais je ne le vois pas enseigner, fit remarquer un Légendier d’une cinquantaine d’années sur un ton amusé.

Une jeune femme soupira d’un air théâtral.

– D’ailleurs, sommes-nous vraiment obligés de parler de Fid dans cette soirée ?

Il y eut quelques rires entendus, dont celui d’Archie. De toute évidence, ces remarques étaient dépourvues de méchanceté, mais elles déconcertèrent Viya, qui eut un sourire gêné et un peu perdu. Le rouquin lui décerna un clin d’œil.

– Ne te méprends pas, Fid est presque un dieu vivant et nous avons tous un immense respect pour lui. Mais disons qu’il est parfois un peu… rabat-joie.

– Ça n’empêche pas que nous aimerions tous le voir plus souvent ! fit Ariane. Ce qui ne va sans doute pas être possible avant un long moment, étant donnée la situation, ajouta-t-elle avec une pointe de regret.

« Alors comment pouvez-vous vous amuser, pendant qu’un homme planifie votre perte ? Comment pouvez-vous rire alors que vous savez Fid derrière des barreaux ? »

Sa colère dut se voir sur son visage, car Archie posa une main apaisante sur son bras.

– Pas d’inquiétude, mon cœur. Ceux d’entre nous qui siègent au Conseil gèrent le problème.

Elle posa sur lui un regard médusé. Il avait été à son procès. Il savait qu’on avait empêché George d’assister à l’audience, alors même que c’était son droit. Il savait qu’Igane était dangereux et la situation grave. Pendant qu’Archie assénait ces phrases creuses, Fid souffrait et leur ennemi étendait son influence, prévoyait peut-être de détruire l’Intermonde et risquait de faire déferler sur eux elle ne savait quels monstres.

– Vous ne gérez rien du tout ! s’emporta-t-elle, les larmes aux yeux. Fid et moi avons été la cible d’une fusillade, vous n’avez rien fait, et maintenant qu’Igane a proféré des menaces claires, vous n’agissez pas davantage ! Il pense qu’Igane va…

– Viya, très chère, l’interrompit alors Véra. Ces derniers jours ont été riches en émotion, et tu as été malade. Tu devrais aller te reposer.

 Ses yeux croisèrent ceux de la cheffe des Légendiers. Une lueur d’avertissement y brillait et cet éclat dur l’estomaqua. Véra n’avait rien dit de la déduction de Fid et voulait qu’elle se taise.

Une bouffée de rage l’envahit. Avant qu’elle n’explose, elle se leva d’un mouvement vif et sortit de la maison en claquant la porte.

Le froid du dehors la mordit. Elle contempla au loin la silhouette illuminée d’Hydendark, ravivant le souvenir de sa discussion avec Fid.

Une larme roula sur sa joue. Peut-être que son mentor avait raison. Peut-être qu’il lui fallait prendre la place qui était la sienne, pour protéger l’Intermonde, arrêter Igane et le cataclysme qu’il risquait de déclencher en jouant avec une entité qu’il ne maîtrisait pas. Mais si Fid se trompait et qu’elle se retrouvait enfermée au Prieuré, liée à la Montagne jusqu’à la fin de ses jours ? Il lui fallait plus de certitudes. Une direction claire dans laquelle avancer au milieu du chaos.

– Viya.

Véra l’avait rejointe dans la neige.

– Ne crois pas que nous sommes indifférents, je t’en prie. Simplement, je ne peux pas te laisser affoler la Confrérie sur une simple supposition. Tu comprends ?

– Vous préférez leur mentir ?

– Je suis prudente. Fid s’est déjà trompé dans ses déductions et il a tendance à… s’emballer quand il voit un lien possible avec l’Intermonde. Du fait de son passé avec celui-ci. Il craint plus que tout que l’Ennemi retraverse la faille et que ses douleurs s’aggravent. Lorsqu’il est arrivé chez nous, il avait déjà compris que le mal qui le rongeait était lié à la Montagne. Après une crise intense, il m’a sommée de convoquer la Matriarche pour qu’elle réponde à ses questions. Son agressivité était telle que j’ai refusé. Il a commencé à jeter un à un des livres dans les flammes, jusqu’à ce que sois contrainte d’accéder à sa requête. Tout ce qui a rapport à l’Intermonde obscurcit son jugement.

Viya avait blêmi. Elle ne pouvait pourtant pas vraiment se dire surprise. Elle avait déjà été victime de ses coups de colères.

— C’est pour ça qu’il faut que je découvre ce que projette vraiment Igane. Je pourrais aller à Hydendark interroger Eugénia à nouveau. C’est une ancienne apprentie protectrice et elle croyait en sa mission, je peux peut-être la ramener à la raison.

— N’y pense même pas. Tu ne mettras pas un orteil hors de l’Archipel.

— Que Fid le fasse quand il sera libéré, alors, avec sa voix il pourra la contraindre à tout révéler.

— Non. Igane ourdit peut-être un plan machiavélique, mais cela doit justement nous inciter à la droiture la plus totale. Le moindre de nos actes peut être désormais utilisé contre nous.

Viya serra les mâchoires. Il n’était plus l’heure de la droiture. Elle était convaincue qu’il était primordial de savoir rapidement si Igane comptait ou non viser le Prieuré. Si Eugénia lui certifiait que non, la jeune Légendière aurait enfin la conscience tranquille. Dans le cas contraire… elle préférait ne pas encore y penser.

Mais Véra ne l’écoutait pas. Qu’importe, Viya trouverait un moyen. Elle prit congé avec raideur et s’éloigna d’un pas rageur.

 

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Edouard PArle
Posté le 15/03/2024
Coucou Romane !
Intéressant d'avoir d'autres personnages et leur pdv sur la situation actuelle. ça permet de prendre un pas de côté par rapport au pdv de Fid ou Viya. Le personne de Véra notamment est intéressant et assez convainquant dans ses arguments. Je sens depuis plusieurs chapitres que tu cherches à nuancer la parole de Fid et c'est plutôt bien vu à mon avis. Comme c'est le mentor de Viya, intéressant de perturber ses repères à ce stade de l'histoire.
On comprend aussi tout à fait la colère de Viya, qui ne se sent pas comprise. Compliqué d'agir seule.
Petite remarque :
"Elle aurait sans doute bientôt droit à des questions." tu peux couper le sans doute je pense
J'attaque la suite !
Louison-
Posté le 20/07/2021
Coucou !

Un chapitre qui change bien par rapport au reste. Plus calme, plus contemplatif, c'est agréable à lire. J'ai bien aimé la description de l'Archipel. Et avec les Légendiers, on découvre ici une toute autre perspective que celle de Viya, qui elle était vraiment au centre des derniers événements. Ceux de l'Archipel, qui pour la plupart suivent ce qui se passe à Hydendark à distance n'ont pas l'air de comprendre tout le danger qui rôde... et c'est tant mieux ! Ca montre bien qu'un seul événement peut être perçu de différentes façons et c'est très bien ainsi ^^

Rien à y redire, le tout était agréable à la lecture :)

Bisou !
Romane
Posté le 21/07/2021
Merci pour ton commentaire et ta lecture, Louison ! <3
Je me disais que ça pouvait être bien d'avoir une atmosphère un peu plus posée et détendue, étant donnée la tempête d'événements en cours. Comme une petite pause dans le récit, avant de replonger !


Je repasse dès que possible sur ton dernier chapitre des Portiers !

Des bisous !
Contesse
Posté le 07/07/2021
Coucou Ciel :)

Contente d'avoir un changement de décor, j'aime bien la description de l'Archipel ça me fait penser à une île sur un lac italien un peu :)
Véra est si stricte, elle fait peu confiance à Fid, apparemment ! On la comprend, parce que c'est vrai qu'il peut être impulsif mais je sais pas... J'ai l'intuition qu'il a pas été si impulsif que ça dans son intuition cette fois ^^ Et comme Viva, je suis pas du tout convaincue par le plan de Véra, genre pas du tout xD
J'espère qu'elle va vite changer d'avis !

A bientôt ;)
Romane
Posté le 09/07/2021
Coucou Momo <3
C'est possible pour les lacs italiens, j'en ai fait quelques uns avec mes parents quand j'étais petite... Peut-être une inspiration.

Je n'en dis pas plus pour la suite... mais j'avais envie que ce que dit Fid ne soit pas toujours parole d'évangile ;-)
dodoreve
Posté le 24/06/2021
J'ai bien aimé le début où George et Viya se disent au revoir - c'est très court et pas du tout dans les proportions de la scène avec Fid, mais évidemment c'est normal, et pour autant je trouve que ça rappelle qu'il n'est pas un simple figurant et que sa présence compte aussi (il équilibre un peu les forces avec Fid, mais c'est vrai que malgré tout il n'a pas eu l'utilité d'une Véra ou le charisme extraverti d'un Archie - je dis ça mais c'est un personnage que j'aime beaucoup). Globalement l'absence de Fid fait mieux ressortir et briller ces personnages secondaires, sans pour autant que ce soit confus à la lecture : on aurait pu être noyé avec les nouveaux noms associés au nouveau lieu, mais non, tout est très clair.

Le ton est très différent de ce qui précède dans ton histoire sur l'Archipel, mais c'est normal et ça répond bien aussi à l'intensité du chapitre précédent : la rupture est nette et comme ça, on se remet en question comme il faut. Reste évidemment notre ligne directrice, Viya et ses intentions ! Je me demande vraiment ce qu'elle va faire. Je sens bien qu'elle accepte de moins en moins l'attente et ce qui lui arrive, mais j'attends de voir avec curiosité quels pourraient être les effets à moins court terme de l'Archipel et des autres Légendiers sur elle.

Deux petites remarques :
"sommes-nous vraiment obligés de parler de Fid dans cette soirée ?" ou "ce soir", tout simplement ? J'ai trouvé que la formulation n'était pas très naturelle, mais c'est toi qui voit évidemment :)
"Véra l’avait rejointe dans la neige." Là ça m'a fait tout drôle, car si ce chapitre est plus descriptif que ceux qui précèdent par nécessité (nouvel endroit), ce détail arrive assez brutalement ! Je t'avoue que je ne me situais pas non plus dans les saisons (ceci dit, y en a-t-il dans ton histoire ? j'aurais pensé que oui mais pourquoi, après tout), mais si tu donnes un bon regard d'ensemble sur l'Archipel lorsque Viya y arrive, j'avais complètement manqué cette neige. Je ne peux pas te cacher qu'une partie de moi apprécie cette petite brutalité qui fait écho à ce que doit ressentir Viya quand Véra la rejoint, mais tout de même, ça reste surprenant, donc je le mentionne quand même ici :)

Hop, je file lire la suite !
Romane
Posté le 25/06/2021
Coucou Dodo !
Oui, je voulais donner un peu plus de place à George. Je ne suis pas encore satisfaire, j'aimerais bien lui donner un peu plus de corps ^^

Pour Viya, elle entre en effet dans une partie de son arc narratif où elle va s'émanciper !

Merci pour tes remarques !
Tu as raison pour la formulation, "ce soir'" fait plus naturel et fluide.

Idem pour cette histoire de neige ^^ J'ai complètement oublié de dire que l'Archipel est enneigé. En fait, comme il ya les Joutes Automnales, l'histoire se déroule sur la fin de l'automne et le début de l'hiver !
Je modifie ça !
Isapass
Posté le 22/06/2021
Le changement d'ambiance est un peu rude ! Soit les Légendiers (excepté Vera) ne savent pas tout, soit ils sont un peu trop insouciants. On découvre que la parole de Fid est sujette à caution. Or, comme on a le point de vu de Viya depuis le début et qu'elle le prend en général très au sérieux, en tant que lecteur ça fait un peu drôle. Mais c'est très bien : ça oblige à se rappeler que le point de vue de Viya n'est qu'un point de vue ! C'est très intéressant d'inciter à prendre du recul.
Bon, ça n'empêche que je suis convaincue qu'il a raison et que Viya a raison de le croire XD !
Encore une fois, Viya se retrouve dans l'attente... mais cette fois, quelque chose me dit que ça ne durera pas : elle ne va pas se conformer aux ordres de Vera et va partir pour le prieuré, non ?
Je n'y tiens pas, je vais lire la suite ;)
Romane
Posté le 25/06/2021
Coucou Isa ! Merci pour ton retour !

Oui, c'était important pour moi de montrer que le point de vue de Fid n'est pas une parole d'évangile, si on peut dire ^^

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