25. Peluches et poignards

Par Rachael

Miesko entendit d’abord du bruit dans les feuillages. Les oiseaux qui l’épiaient depuis les branches voisines s’envolèrent avec des cris de dépit. Malgré ses bras presque tétanisés de fatigue, il se raidit sur la demi-coque qu’il brandissait toujours solidement devant lui. Elle avait tenu les charognards en respect, mais si un prédateur plus gros que ceux-ci approchait, elle ne lui serait pas d’une grande utilité. Sans compter que n’importe quel animal qui se risquait ici était susceptible de précipiter les restes de l’hironde dans le vide. Les branches grinçaient à chaque souffle de vent et le sol tremblait dangereusement sous ses pieds. Miesko n’avait pas bougé pour cette raison même. La passivité, cela ne lui ressemblait pas, cependant quelque chose l’avait retenu jusqu’ici de tenter sa chance.

Un sifflement lui fit tourner la tête. Le cou tordu pour voir par une brèche dans la coque, il aperçut la jeune fille, les doigts encore dans la bouche. Elle était perchée à quelques mètres. Une coiffure élaborée débordait de sa capuche d’imperméable et surmontait sa frimousse expressive couleur chocolat. Il n’avait jamais été aussi content de poser les yeux sur un visage humain.

— Il est par là, cria-t-elle.

Miesko se décala avec précaution pour mieux la contempler. Il s’apprêtait à lui parler quand son compagnon apparut dans le viseur improvisé aux contours déchiquetés : cheveux noirs luisants de pluie, peau pâle et iris d’un bleu sombre. Miesko le reconnut immédiatement. Accroupi près d’elle, il considérait l’hironde avec gravité :

— Vous avez de la chance d’être vivant.

Miesko se raidit. Il avait rencontré bon nombre de télépathes dans les coulisses du pouvoir – celles de la Fondation aussi bien que celles du gouvernement –, mais personne encore jusqu’à aujourd’hui n’avait « parlé » dans sa tête de cette façon. Il se força à avaler sa salive et refoula sa surprise en même temps. Miesko se glorifiait de son imperturbable sang-froid. Il gardait ses émotions sous contrôle et ne les laissait paraître que lorsque cela servait un but précis. Il tenta de répondre sur le même mode :

— Est-ce qu’il y a d’autres survivants ?

— Vous êtes le seul.

Sans le féliciter de ce nouveau mode de communication déjà si maîtrisé, le fondateur quitta le champ de vision de Miesko. Celui-ci devina qu’il cherchait un autre point de vue sur l’appareil. Il le découvrit en effet devant, bien plus visible.

— Je vais déplacer l’hironde et tâcher de la remettre droite. Tenez-vous et ne bougez pas.

Déplacer l’hironde ? Mais avec quoi ? s’interrogea Miesko. Il n’eut pas le temps de conjecturer : il le vit ébouriffer des doigts ses cheveux mouillés, fermer les paupières, ouvrir les mains paumes en avant. Puis son visage se solidifia, en un reflet de sa concentration. Au bout de quelques secondes, la carcasse s’ébranla, tandis que Miesko, lâchant sa demi-bulle, s’accrochait en catastrophe des deux mains au reste de l’ossature métallique des toilettes. Sous ses yeux incrédules, l’hironde s’extirpa des branches sur lesquelles elle s’était empalée, avec des trépidations de toute sa structure malmenée. Elle se remit à plat et revint se poser quelques mètres plus loin. L’entrelacs de branches frémit, craqua, puis accepta le poids de l’engin sans protester davantage.

Au moment où tout se calmait, Miesko aperçut la fille dans son champ de vision. Elle paraissait ébahie, le visage figé et la bouche entrouverte sur une expression de pure surprise. Et c’était bien son compagnon qu’elle regardait, comme si Miesko n’avait pas plus de substance pour elle qu’un de ces insectes qui bourdonnaient autour de ses mèches torsadées. D’ailleurs, c’était préférable ainsi, car lui-même n’avait pas réussi à rester impassible, cette fois-ci. Il savait – il avait toujours su, croyait-il – que le fondateur était télépathe. Pas un problème en soi sur Ione : les télépathes vivaient bien, même s’ils atteignaient rarement des postes-clés, étant donné qu’on se méfiait de leurs capacités, à juste titre. Mais là, c’était tout autre chose… Miesko n’avait jamais imaginé que le fondateur puisse être un ultra !

 

¤¤¤

 

Mu vécut le retour dans une sorte de brouillard. Elle avait été bigrement secouée. Ce que Keizo avait accompli là-bas, c’était tout bonnement incroyable. L’hironde devait bien avoisiner les dix tonnes, pourtant il l’avait soulevée comme si elle avait la consistance d’un nuage. Sans paraître essoufflé ou donner l’impression d’avoir fourni un effort. « Les ultras utilisent l’énergie qui nous entoure et la transforment à leur profit », avait mentionné une éminente encyclopédie compulsée quelque temps auparavant. Elle n’avait pas compris sur le moment ce que cela signifiait. Une telle puissance !

Keizo s’exprimait peu en général, mais restait attentif à l’ambiance mentale autour de lui. Cette fois-ci, il ne semblait pas avoir conscience de ce qu’il avait provoqué. Le père d’Ennius avait été terrifié, lui aussi, il l’avait montré furtivement avant de reprendre son masque sévère d’homme d’affaires. Enfin terrifié, peut-être pas… mais impressionné.

Mu se mit à rire doucement. Tu voulais lui en imposer, c’est ça ? se dit-elle avec l’espoir qu’il l’entende. Lui clouer le bec sans attendre ? N’empêche qu’il avait fait d’une pierre deux coups. Mu se demandait à présent de quoi Keizo était réellement capable.

Peu de mots avaient été échangés : un « merci » incertain de la part du rescapé au sortir de l’hironde détruite, auquel avait fait écho une injonction mentale de Keizo :

— Bon, on ne traîne pas, on retourne à notre hironde. On discutera plus tard.

N’allait-il même pas lui demander qui avait attaqué son appareil ? Mu se mordit la lèvre. Keizo n’avait pas besoin de questionner. Il n’avait qu’à regarder dans les pensées du président pour le découvrir… et s’assurer qu’on ne lui racontait pas n’importe quoi. Choquant ? Vu l’imbroglio dans lequel ils étaient emmêlés, pas tant que ça.

Dommage, Mu aurait bien aimé savoir, elle, mais ce n’était plus le moment. Ils avançaient tous trois à bon pas au-dessus du vide. Elle parvenait maintenant assez bien à oublier son vertige, car la progression sur le chemin perché requérait toute son attention. Il fallait esquiver les branchettes en hauteur pour ne pas se faire gifler, éviter les trous et poser ses pieds bien à plat sur la gadoue de feuilles glissantes. Elle regardait où elle posait ses mains, ses fesses ou ses genoux quand ils passaient d’une branche à une autre. Ses vêtements commençaient à en porter les marques – probablement aussi l’odeur.

Devant elle, le père d’Ennius était tel que Mu l’avait imaginé d’après les vidéos de lui : entre deux âges ou plutôt sans âge, froid et pragmatique. Il avait ces traits un peu figés de ceux qui avaient subi un ou plusieurs traitements de rajeunissement. Il n’avait pas eu un mot pour ses compagnons, pas un regard en arrière pour le cadavre du pilote, dont l’état avait causé un haut-le-cœur à Mu. Il gardait ses interrogations pour lui et avançait avec concentration, les yeux sur sa route ou sur Keizo.

Au passage d’un arbre à un autre – toujours le plus périlleux – Mu fit un signe à Keizo en fronçant les sourcils, alors qu’il lui prêtait une main secourable.

— Quoi ? questionna-t-il en privé.

— Tu es distrait. Qu’est-ce qui t’arrive ?

— Zut ! Je suis si transparent ?

Il parut sortir de ses pensées un instant, pour lui jeter un demi-sourire complice.

— Je sais comment ouvrir le portail… Le portail de transfert, dans la villa.

Un passage délicat interrompit la conversation. Il fallut prendre appui sur une branche à près de deux mètres au-dessus d’eux. En sens inverse, descendre avait été plus aisé. Keizo surprit Mu de nouveau, en lévitant d’une branche à l’autre. Il les tira ensuite prosaïquement vers le haut, d’un bras musclé.

— Qu’est-ce qui a changé ? insista-t-elle.

Leur compagnon pouvait croire qu’il se comportait ainsi depuis toujours, mais Mu savait bien, elle, que c’était la première fois que Keizo soulevait des machins qui pesaient des tonnes et se baladait les pieds posés sur du rien au-dessus du sol. Avec désinvolture. Comme si c’était naturel.

— Quelque chose s’est débloqué. J’ai trouvé comment faire pour canaliser de l’énergie vers la porte et l’activer. On va pouvoir partir !

Mu vacilla et s’agrippa à une branche en froissant les feuilles rouges dans sa main crispée. Son univers venait de se fissurer une fois de plus. Jusqu’où pourrait-elle suivre Keizo et accepter ses métamorphoses ? N’avait-elle pas inconsciemment espéré qu’il resterait tel qu’il était aujourd’hui ? Qu’arriverait-il s’il redevenait pleinement Eshan ?

Les manipulations de l’énergie auxquelles se livraient les ultras demeuraient l’un des mystères les mieux gardés de la galaxie. Comment s’y prenaient-ils ? Ceux de l’Expérion entretenaient leur mythe : ils faisaient passer pour une sorte de magie des exploits qui avaient autrefois été déterminants dans les conflits. Depuis que leur camp dominait militairement, les ultras avaient cessé d’intervenir dans les combats, ils préservaient leur secret en laissant les simples humains s’entretuer pour eux.

Mu se força à revenir dans le présent. Pas le moment de fantasmer sur les ultras de l’Expérion.

Keizo n’était pas comme eux.

Ça, elle devait continuer à le croire tant qu’elle n’avait pas de preuves du contraire.

 

— Stop.

Ce simple mot, prononcé tout haut par Keizo – une singularité – les figea sur place.

Il s’était immobilisé devant eux, dans une position inhabituelle : jambes fléchies légèrement écartées, mains ouvertes en vue, le corps souple, habité d’une tension palpable : le combattant. Des éléments de la biographie d’Eshan sautèrent à l’esprit de Mu. Pratiquant et même maître d’un art martial, zut… dont elle avait oublié le nom. Oui, à dire vrai, sur le Vieux Marp, il s’astreignait à une sorte de gymnastique chorégraphiée, mais rien qui parût aussi… efficace. Un inconnu, elle marchait avec un inconnu aujourd’hui !

Elle aperçut devant Keizo la raison de leur arrêt. Sur une branche qui coupait leur route à un mètre de hauteur, un animal les fixait de deux yeux ronds violets aux pupilles fendues. Assis sur son postérieur, deux petites pattes posées sur un ventre rebondi, il n’était ni très gros ni très impressionnant. Une espèce de pelage gris bleu le recouvrait, sauf au niveau du ventre où la fourrure s’éclaircissait comme pour former une cible. Sa large bouche surmontée de moustaches blanches touffues avait l’air de sourire. Il fallait porter ses yeux plus bas afin de remarquer les griffes à l’extrémité de quatre autres pattes, que la bête sortait et rentrait selon un rythme régulier. Dedans, dehors, dedans…

Cela provoquait un effet tout à fait comique de voir cette peluche obèse jouer avec ses poignards effilés. L’animal les défia de son cri de guerre, une sorte de halètement rauque pas très intimidant.

— Désolé, j’avais la tête ailleurs, entendirent-ils. Nous avons empiété sur son territoire, nous devons reculer.

Mu se dit que la bestiole devait être plus redoutable que son aspect ne le laissait supposer, ou du moins qu’elle les attaquerait s’ils tentaient de passer.

Un second animal apparut à côté du premier : avec un pelage qui partait par plaques et des moustaches ébouriffées, il paraissait déjà moins inoffensif. Un vieux mâle, un habitué des batailles ?

— Ils ne sont pas très dangereux un par un, mais ils vivent en bande.

À cet instant, la forêt autour d’eux se couvrit de gros yeux violets luisant dans la pénombre rose. Un frisson courut le long des vertèbres de Mu. Ils étaient partout, à gauche, à droite, au-dessus, tout autour en fait, prêts à leur tomber dessus. Les feulements rauques lui semblèrent tout à coup beaucoup plus impressionnants, étant donné le nombre d’individus qu’ils indiquaient.

— Je ne peux pas reculer, il y en a derrière, énonça sobrement le président.

— OK, on descend un peu, alors.

Mu regarda en bas, ce qu’elle évitait avec constance depuis leur départ, et entrevit un chemin possible le long de branches en pente douce. Elle repéra aussi le sol, bien loin, et elle se sentit irrésistiblement attirée. Les jambes tremblantes, elle s’accroupit en posant ses mains de chaque côté de ses pieds pour se stabiliser. De là, elle contemplait en gros plan les mollets de Keizo, qu’elle aurait volontiers agrippés.

— Jamais je ne pourrai faire un truc pareil, protesta-t-elle. J’ai une arme, pourquoi on ne s’en sert pas ?

Rien qu’à le dire, Mu s’apercevait bien que c’était une bêtise. Une arme contre toute une troupe de ces bestioles ? Ridicule. Keizo ne lui fit pas l’injure de le signaler. Il se pencha sans quitter des yeux les animaux et, la main tendue en arrière, il lui saisit fermement le poignet.

— Je ne te lâche pas. Tu ne regardes pas en bas, seulement là où je pose les pieds, et tu places les tiens au même endroit. Allez !

Son injonction claqua et les mit en branle tous les trois, le président en tête comme si c’était évident. Son aisance agaça Mu : pour quelqu’un qui venait de vivre un accident aérien… et d’assister aux petites manœuvres de Keizo ! Elle se demanda au passage si celui-ci lui avait suggéré de mener la troupe, puis elle l’oublia pour se concentrer sur les pieds de son guide.

Leur dérobade prudente contenta les bêtes, qui les laissèrent s’éloigner sans bouger, avec de brefs couinements de satisfaction. Comme Keizo l’avait ordonné, Mu se focalisait sur ses semelles. Cela lui évitait de regarder au-delà, vers le sol parfois visible, à gauche ou à droite des branches beaucoup plus frêles sur lesquels ils posaient à présent leurs pieds. Après un détour, ils purent remonter sur des branches larges. Keizo se retourna et l’entoura de ses bras dans un geste protecteur :

— Ça va ? Je suis désolé de t’avoir mis en danger par mon inattention.

Mu se sentit devenir muette. Elle était si bien là qu’elle aurait souhaité retarder la réponse pour prolonger le moment.

— Ça va. C’étaient que des grosses peluches, finit-elle par frimer.

Elle ajouta en elle-même qu’elle aurait affronté bien pire pour un câlin aussi réconfortant, puis rougit à la pensée qu’il « entendait » peut-être ce genre de choses. Embarrassant !

Ils retrouvèrent et réempruntèrent l’itinéraire de l’aller. Marcher le long de ces chemins perchés paraissait maintenant presque naturel.

Quand ils arrivèrent en vue de l’hironde, Mu eut l’impression de s’éveiller d’un rêve : propulsée sur orbite par le câlin de Keizo, elle aurait été incapable de dire combien de temps s’était écoulé depuis leur détour. Sa sottise l’agaça. Comment pouvait-elle perdre ainsi tout lien avec la réalité ?

Elle se le demandait encore en pénétrant dans l’appareil. La main de Keizo dans la sienne se fit soudain molle et il s’écroula, alors qu’un soldat de l’Alliance sorti de nulle part saisissait Mu par le bras. Quand elle se mit à hurler, le son de son propre cri la réveilla tout à fait.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
aranck
Posté le 26/12/2019
Punaise, mais tu arrêtes de jouer avec mes nerfs ??!! Cette fin, bon sang ! Jamais je ne me serais attendu à ce que Keizo s’écroule un jour ! Est-ce Brynn qui a alerté les autres, car si c’est le cas, il faut le pendre immédiatement ! (par les pieds seulement, au cas où il envisagerait une rédemption...). Comment se fait-il qu’il n’ait rien vu le père Keizo ??!! Les autres possèdent des dons aussi ?
Bref, c’est encore un chapitre excellent, haletant à souhait (je les aime bien, moi, ces grosses peluches aux yeux violets) et surtout, je retire ce que j’ai dit dans le chapitre précédent, les interrogations (et les non-interrogations) de Miesko arrivent dans ce chapitre et on comprend encore mieux sa parfaite maîtrise de chef et de guerrier. Il a une sacrée personnalité. Qui n’est d’ailleurs pas pour me déplaire. Un homme qui a le sens des responsabilités, c’est toujours un homme qui fait passer ses propres intérêts après. Certains hommes politiques, de nos jours, pourraient prendre modèle. :-)))
Tes descriptions sont toujours excellentes, à croire que tu as vécu dans ce monde. Si ça se trouve, tu es une vraie extra-terrestre… Avoue !

Quelques mini remarques :
« il se raidit sur la demi-coque qu’il brandissait toujours solidement devant lui. »
et pas plutôt : il se raidit derrière la demi-coque ? Ou mieux selon moi : « il raffermit sa prise sur la demi-coque qu’il brandissait … » ?
« le visage figé et la bouche entrouverte sur une expression de pure surprise. » À mon avis, tu peux même parler de stupéfaction.
« De là, elle contemplait en gros plan les mollets de Keizo, qu’elle aurait volontiers agrippés. » Excellent !
Encore bravo ! Je n’ai pas lu toutes tes fictions (que Naelmo et Arthen ou tes participations aux concours, je n’ai pas lu Le journal d’un monstre, mais je t’avoue que tu tiens là une pépite ! J’espère que les éditeurs s’en apercevront)
Rachael
Posté le 26/12/2019
Eh, eh, eh, j'avoue...
C'est très bien "raffermit sa prise", merci !
Merci pour ton enthousiasme, j'ai fait des envois, j'espère aussi que ça donnera quelque chose... (j'en ferai d'autres en janvier...)
Fannie
Posté le 23/10/2019
Coucou Rachael,
Non non non, mais là ça ne va pas du tout ! Keizo est bien trop distrait ! Il aurait dû les voir venir.
Mais qu’est-ce qui va lui arriver ? me demandé-je en tremblant. ( :-D)
Et il a réussi à parler ! Avec sa vraie voix. Je dois avouer que je n’avais pas totalement perdu espoir.
On se demande toujours ce que Keizo perçoit des pensées des autres, et aussi ce qui se passe dans sa tête, mais c’est une bonne chose parce que ça le rend d’autant moins prévisible. J’aime les personnages qui gardent leur part de mystère. (Et Mu qui se retrouve dans ses bras : quelle chance !)
Alice parle de changements de personnalité ; moi je vois ça comme la révélation progressive de sa personnalité, qui était masquée par l’amnésie, et qui émerge peu à peu.
J’aime bien les « peluches » : leurs couleurs extraordinaires et le contraste entre leur allure inoffensive, voire comique, et le danger qu’elles représentent si elles attaquent.
Concernant la promenade du chapitre précédent, c’est clair que je l’apprécie parce qu’elle est virtuelle. Dans la réalité, j’ai le vertige et je ne suis pas très agile…
Une petite remarque : « s’entretuer » correspond à la graphie rectifiée. La graphie classique est « s’entre-tuer ».
Rachael
Posté le 23/10/2019
Oui, c'est tout à fait ça : Keizo retrouve peu à peu sa personnalité, ou plutôt elle vient se superposer à la nouvelle identité qu'il a créée depuis son réveil, pour donner quelque chose de nouveau. (et qui reste mystérieux)
mais avec tout ça, le pauvre a été perturbé et il se jette dans la gueule du loup !
C'est une part de la magie de l'écriture, de pouvoir imaginer des choses qu'on n'aurait pas forcément l'envie ou le courage de faire "pour de vrai" ! :-)
Aliceetlescrayons
Posté le 22/09/2019
Oh la la! J'ai trop de trucs qui se bousculent pour ce chapitre! oO
D'abord, les bébêtes : géniales. Le côté petit bidon rebondi tout violet avec des moustaches et des ENORMES griffes, j'adore :D T'as d'abord envie de leur gratouiller la truffe, puis de les charger au bazooka ^^
Et cette fin... Juste après un calin trop mignon ("trop" mignon, justement, j'y reviendrai). Le choc!
Avant de me précipiter sur le chapitre suivant, quelques réflexions qui m'ont traversée pendant ma lecture. J'avoue d'abord que j'ai eu un peu le même choc que Mu et Miesko en voyant d'un coup Keizo capable de télékynésie. Non pas parce que je ne m'attendais pas à ces pouvoirs mais parce que ça a l'air d'induire des changements en lui-même qui sont extrêmement soudain. De même pour la porte. Je n'ai pas saisi s'il avait eu l'illumination là tout de suite ou s'il choisissait sciemment ce moment pour le révéler à Mu.
Bref, je ne sais trop que penser de ces changements de personnalité. Pour revenir au calin qu'il fait à Mu, il m'a mis étrangement mal à l'aise, comme s'il illustrait à quel point Keizo se joue d'elle... Si c'est voulu de ta part, c'est superbement dosé parce que je ne sais toujours pas quoi penser de lui :D
Rachael
Posté le 22/09/2019
Mouhahaha ! Oui, c'est totalement voulu, et je ne répondrai pas à tes interrogations, même si je suis ravie que tu les aies...
Le lecteur et les autres persos ne savent jamais exactement quoi penser et sont toujours dans une espèce de flou concernant les actions et la personnalité de Keizo. C'est bien pour cela qu'on n'est jamais dans ses pensées, parce qu'il doit rester une énigme pour les autres, avec ce côté inquiétant (pouvoirs), séducteur (ou manipulateur...), blessé...
Keina
Posté le 21/09/2019
Houlà, vue la fin, je sens les ennuis et le retour de l'action... C'était cool en tout cas cette intrusion dans la jungle, même si les bêbêtes qui l'habitent sont moins cool. Je me demande si le père d'Ennuis va être un allié ou un ennemi. Il ne semble pas super cool, lui non plus, de prime abord... Mais bon, Keizo l'a quand même sauvé d'une mort certaine, alors le moins qu'il puisse faire c'est au moins lui rendre la pareille. À suivre donc !
Rachael
Posté le 21/09/2019
Il fallait ben quand même qu'après avoir parlé de la jungle, on aille y faire un tour ! Contente que ce tour t'ait plu.
Vous lisez