21. Attentes faramineuses

Par Rachael

Si fraîchement sorti de son caisson, Bryn ne se sentait pas très vaillant ; pourtant, son instinct lui soufflait d’agir vite.

Il avait somnolé par intermittence depuis le dîner, afin d’épier les allées et venues de tous. Son obstination avait payé : Keizo avait regagné sa chambre en milieu de nuit. Les autres dormaient, Bryn s’en était assuré. Il n’aurait pas fallu que Mu contrarie ses plans en débarquant dans la chambre de Keizo. Parce que bien sûr, cette gamine était amoureuse de lui ; pourquoi aurait-elle parcouru la moitié de l’univers pour le retrouver sinon ? Il était si charmeur.

Bryn serra les lèvres. Pas question de se faire avoir, lui aussi. Au fond de lui-même, dans cette partie de son cerveau où subsistait un peu de lucidité, seule la mission importait. Bryn s’efforça d’évoquer un par un le visage de ses hommes, massacrés pour que Keizo réussisse sa cavale. Celui-ci éprouvait-il seulement une once de regrets ?

Les images restèrent floues.

Seul le visage de Keizo apparut clairement.

Presque malgré lui, Bryn sortit de sa chambre et emprunta la terrasse vers la baie vitrée entrouverte. Là-bas dormait celui qu’il rêvait de retrouver depuis des mois et pour qui il avait bien failli mourir, deux jours plus tôt.

Il s’immobilisa, tiraillé par des sentiments contradictoires. Comment accomplir ce périlleux exercice de double-pensée ? Comment faire cohabiter les opposés, chacun dans son petit royaume, sans jamais qu’ils se touchent : terreur et confiance, devoir et plaisir, rejet et attirance ?

La clé de cet exploit impossible, Bryn la connaissait : le charme de Keizo changeait tout. Ce sourire enjôleur et fragile à la fois, la chaleur qu’il dégageait, son air d’innocent poursuivi par un destin contraire, tout donnait envie de l’entourer de ses bras pour le protéger. Il les embobinait tous : Mu, Ennius et maintenant Bryn. Séduits, sans pouvoir résister ou même le regretter.

Bryn fit le vide dans son esprit. Il suffisait de se laisser aller.

Il se faufila à l’intérieur. Il évita de se faire piéger par l’une ou l’autre des lunes et parvint à la tête du lit sans avoir réveillé Keizo par une ombre ou un bruit intempestif.

Il contempla un instant la silhouette mince, une main ouverte appuyée au-dessus de ses cheveux ébouriffés par l’oreiller. Keizo dormait sur le dos, débraillé, la légère couverture repoussée sous le nombril. Deux mamelons roses se soulevaient au rythme de sa respiration. Bryn s’y arrêta un moment, le cœur en vrac et la chaleur aux joues. De leur propre initiative, ses yeux remontèrent vers le visage dessiné par la lueur de la lune. Ses rayons empourpraient les pommettes hautes de Keizo, comme s’il rougissait du regard concupiscent de Bryn posé sur lui. Ils prêtaient à tout son visage un éclat nacré, d’une beauté presque irréelle.

Aux prises avec des émotions confuses, Bryn songea que cette altération de la réalité l’arrangeait bien. Elle donnait à ce moment la consistance d’un rêve. En rêve, plus rien n’importait, on pouvait profiter des sensations qui naissaient, s’autoriser à être troublé. Oublier ses appréhensions.

Lâcher prise.

Bryn vola sa lumière à la lune d’un pas brusque de côté. Le visage angélique disparut dans l’ombre, mais pas l’envie qu’il avait provoquée. Bryn plongea et bloqua Keizo de son corps avec adresse, une main posée sur sa bouche pour éviter un cri inopportun.

— Eh ! lui chuchota-t-il tout bas dans l’oreille. On se morfond sans toi.

Il le sentit se raidir, si bien qu’il craignit un instant de se faire balancer contre le mur. Ou pire.

— Tu n’as vraiment peur de rien, Bryn

— C’est un rêve ; on n’a pas peur en rêve. Et puis, tu ne m’as pas sauvé pour me tuer deux jours après.

Il constata avec plaisir que le souffle de Keizo se précipitait. Il libéra ses lèvres et descendit sa main afin de la placer doucement sur sa gorge. Au bout de ses doigts palpitait un pouls qui s’animait.

Sans chercher à se dégager, Keizo le considérait avec un calme qui ne trompa pas Bryn.

— Arrête de sourire bêtement, intima Keizo. Qui te dit que je ne regrette pas ce moment d’égarement sur Minzue ?

— Hum… la partie de toi qui réagit plus franchement que le reste ?

— Bon sang ! ils savaient vraiment ce qu’ils faisaient, en te choisissant.

— Pourtant, avant de te rencontrer, je ne comprenais pas du tout pourquoi l’état-major m’avait désigné.

— Ne me dis rien. Je ne veux pas apprendre à qui de mon ancienne vie tu ressembles.

— Je… je n’en ai pas la moindre idée, de toute façon, souffla Bryn.

Gorge serrée, incapable de lever les yeux, il fixait sa main posée comme une araignée sur le cou de Keizo. En effet, il l’ignorait. On n’avait pas jugé bon de le lui préciser et il avait refusé de s’appesantir.

— Plutôt humiliant d’être un clone, non ?

Bryn venait de formuler la même pensée que lui jetait avec dédain Keizo, presque mot pour mot.

— Ne m’espionne pas ! siffla-t-il.

— Tu crois que j’ai besoin de t’espionner pour lire ce qui est inscrit sur ton visage de manière aussi évidente ? Je ne cherche pas à le faire, si ça peut te mettre à l’aise.

Bryn se détendit, rassuré par cette déclaration.

— Je te remercie, énonça-t-il d’un ton un peu guindé. Je te dois la vie.

Il joignit le geste à la parole et offrit enfin son regard à Keizo. Cette fois-ci, il n’était pas venu pour enchaîner les atermoiements, tourner en rond comme une bête après sa queue. Pourtant, dans le puits sans fond des yeux de Keizo, un vertige le saisit et l’obligea à serrer les paupières. Une vague de faiblesse lui ôta toute force. Il roula sur le côté en maudissant son corps qui se rappelait à lui avec si peu de tact.

— Tu as présumé de tes forces, on dirait bien, commenta Keizo.

Vexé, Bryn garda les paupières closes le temps que le vertige le quitte, certain cependant que Keizo lui souriait dans la pénombre. Une main s’immisça dans ses cheveux blonds.

— Je suis content de te revoir vivant.

Bryn pensa : « pas grâce à tes stratagèmes » mais il ravala son reproche. Une autre partie de lui se réjouissait, celle qui ressentait et s’interdisait de raisonner.

— J’étais sûr de te retrouver sur mon chemin un jour…

La main dans ses cheveux glissa sur sa joue.

— Il me vient une idée pour te ranimer.

Keizo dispensa Bryn d’une réponse par un effleurement de ses lèvres, tandis que ses doigts partaient en exploration sur son corps. Bryn le laissa faire, revigoré par la pression des paumes chaudes sur sa peau.

Ne rêvait-il pas de cet instant depuis Minzue, chaque soir dans ses fantasmes ainsi que chaque nuit dans son sommeil ?

Alors qu’il s’abandonnait, une leçon apprise longtemps auparavant le retint à la surface : les ultras sont des maîtres manipulateurs, aux pouvoirs d’influence étendus.

Dans quelle mesure Keizo s’amusait-il avec lui ? L’envie qui l’avait saisi était-elle sincèrement la sienne ?

Qui Bryn servait-il : l’Alliance, ses propres ambitions ou les stratagèmes de Keizo ?

D’ailleurs Keizo, est-ce qu’il ne se foutait pas d’eux dans les grandes largeurs ? Que cherchait-il dans cette villa perdue ? Et puis, à quoi jouait-il avec ses deux acolytes, Ennius et Mu ? Le suivaient-ils vraiment par choix ? Bryn se doutait bien qu’ils n’allaient rien lui expliquer, mais il était quand même frustrant de naviguer à l’aveugle.

Toutes ces idées passèrent dans l’esprit de l’homme de l’Alliance sans s’arrêter, chassées par une myriade de sensations, tandis que Keizo se mettait à subtiliser ses vêtements.

 

¤¤¤

 

Au petit déjeuner, Keizo brillait par son absence, encore enfermé dans son antre. Un message le remplaçait, découvert sur la table où Ennius, Mu et Bryn avaient pris l’habitude de préparer les repas sans lui : sauf contre-ordre, le lendemain matin, ils repartiraient pour Ithéus afin de se mettre sous la protection de la Fondation.

Évidemment, cela seul aurait suffi à empoisonner l’humeur d’Ennius. Il contemplait le paysage avec un pressentiment de catastrophe. Le danger ne venait pas de ce qui se cachait sous les frondaisons, mais des hommes et de leurs engins volants que la forêt n’arrêterait pas.

Le pire, c’était cette absence de réaction de Mu, qui mastiquait sans piper mot et semblait refuser de croiser son regard insistant. Ce fut plus fort que lui. Le visage contracté de contrariété, les lèvres pincées, il siffla comme un vent de tempête, avant d’exploser :

— Il ne peut pas renoncer si près du but ! Il nous a amenés jusqu’ici sans hésiter. Il savait ! Dans un recoin de son esprit retors, il savait ce qu’il venait y chercher !

Il scandait ses phrases avec une rage qui l’étonnait lui-même, une main tendue dans la direction approximative de l’arche au sous-sol. Il jeta un coup d’œil à Bryn et se retint d’en dévoiler plus.

À retardement, Mu se figea, cuillère levée, les yeux écarquillés de surprise.

— Ouah, on dirait ton père quand tu es en colère comme ça ! J’avais jamais remarqué de réelle ressemblance avant.

Cela refroidit aussitôt la fureur d’Ennius.

— Mais ça te va bien, hein, la colère ! insista-t-elle. C’est comme si ton masque de garçon bien élevé venait de tomber, et qu’on découvrait la passion qui t’anime.

Il se sentait plus agacé qu’autre chose, à présent.

— Non, mais ! Tu dérailles ? Qu’est-ce qui te prend de m’analyser comme ça ? Ce n’est pas le sujet !

Un regard goguenard de Bryn lui fit ravaler le reste de ses commentaires. Il pinça les lèvres et l’ignora, focalisé sur Mu avec une moue de désapprobation.

— Écoute, Ennius ! plaida celle-ci. Depuis qu’on est ici, je me tracasse parce que Keizo a l’air de se fiche de nous. Ce message prouve qu’il garde toujours les pieds sur terre et qu’il se préoccupe de notre sort commun.

— Sacrespace ! S’il n’était pas si obstiné à nier le passé, si têtu dans son refus d’être Eshan, il aurait fait fonctionner ce… foutu portail. Il a trop peur… trop peur d’assumer ce qu’il est vraiment. Peur de ne pas être assez humain à ton goût : c’est le problème depuis le début… depuis que tu l’as réveillé.

Mu parut interloquée, puis l’indignation prit le pas. Elle plissa les yeux et secoua la tête. Le regard d’Ennius fut attiré malgré lui sur ses nattes torsadées qui s’agitaient. Sa verve naturelle s’exprima de plus belle :

— À mon goût ? Nom d’une nébuleuse ! Alors tout est de ma faute, c’est ça ? N’importe quoi, Ennius ! T’es obsédé par l’image que t’as de ton idole du passé. C’est toi qui mets sur ses épaules le poids de tes attentes faramineuses. Tu refuses d’admettre que Keizo ne redeviendra jamais Eshan. Ce qu’il veut, c’est se libérer du passé.

— Ah oui ? Et toi… c’est mieux, peut-être ? Tu n’as pas l’impression de le coincer dos au mur en attendant de lui qu’il aide l’Alliance ? Depuis quand tu te préoccupes de ce qu’il veut ?

Mu piqua du nez dans son assiette, joues empourprées ; elle redressa vite le menton, une lueur de détermination dans ses yeux noisette. Cette fille ne se laissait pas démonter.

— Ça, tu me l’as déjà dit, Ennius. Pourtant, tu penses pas que ça vaut la peine de chercher vraiment un moyen ? Vraiment ? Y a tellement de vies en jeu, mornespace ! Tu sais que je suis de son côté, je le trahirai jamais, mais je ne renoncerai pas non plus à le persuader de trouver une solution.

Sa voix prit des inflexions passionnées, comme si elle livrait enfin le fond de sa conviction :

— J’veux pas qu’il soit comme les autres. Humain ou pas, c’est pas la question. Ça m’a travaillé, je conteste pas, mais je le sais maintenant : je veux qu’il soit plus intelligent. Davantage qu’eux tous depuis deux cent cinquante ans ! Je crois en lui, pas comme toi pour refaire les mêmes choses que dans sa vie d’avant, mais pour arrêter cette putrespace de chierie interstellaire de guerre !

Ennius secoua la tête avec consternation, ébranlé par l’énormité de ses espérances. Puis, paradoxalement, cet aveu qui les rapprochait le rasséréna.

— Parle-moi d’attentes faramineuses, ironisa-t-il avec un large sourire.

Elle défronça ses sourcils puis se mit à rire, d’un rire qui dissipa les tensions et desserra les nœuds dans le ventre d’Ennius. Il se sentit plus à même de considérer la situation avec un esprit serein.

— Je me rends, concéda-t-il. Vous avez raison… Keizo et toi, vous avez raison. On ne peut pas patienter ici éternellement, il faut qu’on décampe vite… avant d’être repérés. Tant que Keizo reste libre, rien n’est perdu.

Bryn n’avait pas dit une parole durant tout cet échange, le visage neutre, ses émotions soigneusement dissimulées. Ni mépris ni désapprobation, pourtant Ennius aurait parié qu’il les observait depuis un rivage lointain, à mille lieues de leur optimisme ou de leur enthousiasme.

— Tu penses qu’on est fous, non ? s’enquit-il.

Bryn ne répondit pas immédiatement et, quand il le fit, il choisit ses mots avec précision :

— Je ne crois pas qu’une seule personne parvienne à arrêter la guerre. Keizo aura besoin de l’Alliance pour cela. J’aimerais servir de pont entre Keizo et l’Alliance.

Ennius se sentit secoué d’une hilarité incontrôlable :

— Encore un autre qui a des attentes faramineuses !

Mais Bryn ne rétorqua rien et se contenta de regarder ses ongles avec modestie. Qu’est-ce qui nous échappe ? se demanda Ennius, tandis que son rire s’étiolait en grincement. D’où l’homme de l’Alliance prenait-il cette sûreté, alors qu’il n’avait même pas vu Keizo depuis son réveil ? S’il n’avait rien raconté à propos de leurs précédentes rencontres, Ennius suspectait que ce n’était pas parce qu’il n’avait rien à dire…

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
aranck
Posté le 09/12/2019
Je me demande encore une fois comment je vais t’être utile sur ce chapitre excellent.

J’aime vraiment beaucoup la façon dont tu mènes ce trio autour de Keizo. Eux trois et leurs attentes faramineuses comme le dit si bien Ennuis : l’amour de Mu, généreux et inconditionnel, la folle attirance de Brynn à la fois extrêmement sensuelle, mais également plus opaque (attirance que je n’associe pas encore avec de l’amour) et l’admiration sans bornes d’Ennius (que j’apprécie de plus en plus !).
Mais que s’est-il donc passé entre Keizo et Brynn pour que cette décision soit prise ? Qu’est-ce qui fait que Brynn est si sûr de lui ? Je t’avoue que je me demande bien ce que tout ça présage...
Quant à Keizo, il garde les rennes, tout en évitant soigneusement la confrontation avec le petit groupe quand même... mais que fera-t-il de Mu lorsqu’elle apprendra pour Brynn ? Comptera-t-il sur sa générosité et son amour sans faille ? Je t’avoue que si c’est le cas, ça me peine un peu pour elle. À moins qu’elle ne rencontre quelqu’un d’autre... Ouais, parce que c’est pas juste, elle est si jeune et si inexpérimentée pour être déjà déçue ! Heureusement que Keizo possède une grande délicatesse, mais il ne peut pas ne pas se rendre compte qu’elle est amoureuse de lui, donc il devrait déjà commencer à agir afin d’éviter une trop grande blessure à la petiote. Mais ça, c’est ma vision des choses... Tu me diras, il n’a jamais eu d’attitude équivoque avec elle.
Bon, allez, j’arrête de me faire des plans.
Je te fais quelques petites remarques (un peu dans le désordre), mais je n’ai rien à ajouter, ce chapitre se lit d’un trait, aucune longueur, tu continues dans la même lancée. Bravo !

« sans jamais qu’ils se touchent : » J’aurais juste (mais c’est carrément du détail) préféré : sans que jamais ils ne se touchent.


« Dans quelle mesure Keizo s’amusait-il avec lui ? L’envie qui l’avait saisi était-elle sincèrement la sienne ?
Qui Bryn servait-il : l’Alliance, ses propres ambitions ou les stratagèmes de Keizo ? » La seconde question, si c’est Brynn qui la pense devrait à mon avis être formulée autrement . Brynn de parle pas de lui-même à la troisième personne et comme ces deux questions se suivent, je suis restée sur la pensée de Brynn, donc j’aurais mieux vu un enchaînement : Dans quelle mesure Keizo s’amusait-il avec lui ? L’envie qui l’avait saisi était-elle sincèrement la sienne ? et lui, qui servait-il : l’Alliance, ses propres ambitions ou les stratagèmes de Keizo ?

« D’ailleurs Keizo, est-ce qu’il ne se foutait pas d’eux dans les grandes largeurs ? » et pas plutôt: « D’ailleurs, est-ce que Keizo ne se foutait pas d’eux dans les grandes largeurs ? » ?

qq remarques : « — Hum… la partie de toi qui réagit plus franchement que le reste ? » j’adore !

« Il le sentit se raidir, si bien qu’il craignit un instant de se faire balancer contre le mur. Ou pire. » Là, je ne te dirai pas l’image que j’ai vue dans ma tête… Punaise ! Impressionnant ! Ha ! Ha ! Mais bon, j’ai compris quand même, hein.
Rachael
Posté le 09/12/2019
Pour te répondre, Keizo est avant tout préoccupé par sa survie immédiate, et il n'a pas trop le loisir de s'inquiéter des états d'âme de Mu ou des deux autres. Il a embarqué tout le monde dans sa fuite parce qu'il n'y avait pas vraiment moyen de faire autrement, et il lui faut "faire avec" dans l'immédiat...
Merci pour les détails, c'est en effet mieux avec tes suggestions !
Comment ça, mais qu'as-tu donc vu ? XD
Aurais-tu l'esprit mal tourné ? ;-)
Bizzz
aranck
Posté le 10/12/2019
L'esprit mal tourné ? Jamais de la vie :-D
Et ne t'inquiète pas, le fait que Keizo est préoccupé par sa survie et qu'il ne lui est pas possible de tout gérer en même temps est évident. Comme sa préoccupation au sujet de ses souvenirs, c'est pourquoi j'ai supposé que le fait de s'isoler des autres lui permettrait de mieux s'immerger dans ses souvenirs éventuels.
Fannie
Posté le 06/10/2019
Coucou Rachael,
Me voici de retour sur le Vieux Marp. ;-) Je suis contente de retrouver tes personnages.
Alice a mis dans le mille avec sa remarque à propos de Bryn. Mais ce qui est rassurant, d’une certaine manière, c’est qu’il a quand même des doutes quant à sa maîtrise de la situation. Il se demande quand même dans quelle mesure Keizo tire les ficelles de ses émotions, de son attirance. En ce qui concerne Keizo, c’est difficile de savoir s’il est vulnérable face à Bryn, ou s’il lui laisse exactement la latitude qu’il veut.
J’aime bien le dialogue dans la cuisine (ou la salle à manger) ; je trouve qu’il est bien mené, et il est dynamique.
Deux petits détails :
- Comment accomplir ce périlleux exercice de double-pensée ? [double pensée]
- Qu’est-ce qui nous échappe ? se demanda Ennius.
[Je trouve l’enchaînement bizarre. Ne faudrait-il pas des guillemets, puisque tu cites textuellement sa pensée ? Ou au moins passer à la ligne pour tout ce qui concerne son point de vue?]
Virgules :
Dans les phrases suivantes, tu as mis une virgule qui n’est pas nécessaire, mais qui se justifie si tu veux insister sur un élément de la phrase. À mon humble avis, il y en a trop ; si cet emploi revient trop souvent, ça tue l’effet recherché. Il faudrait peut-être choisir celles auxquelles tu tiens le plus.
- depuis le dîner, afin d’épier les allées et venues
- Pas question de se faire avoir, lui aussi
- et pour qui il avait bien failli mourir, deux jours plus tôt
- ils savaient vraiment ce qu’ils faisaient, en te choisissant
- les ultras sont des maîtres manipulateurs, aux pouvoirs d’influence étendus
- Il se sentait plus agacé qu’autre chose, à présent
Rachael
Posté le 06/10/2019
En effet Bryn qui se permet de juger Mu, c'est comique...
Merci pour les virgules, il y en a un peu trop, en effet... j'en ai supprimé quelques unes...
Aliceetlescrayons
Posté le 22/09/2019
J'adore Bryn : "oh la la, cette pauvrette innocente de Mu qui est amoureuse de Keizo, heureusement que, moi, j'ai la tête sur les épaules!"...
Paf, il se jette à son cou comme un perdu :'D

Jusque là, je gardais toujours un recul vis à vis de Keizo qui, en tant que télépathe, était capable de manipuler tout son petit monde, mais quand je vois les exigences qu'ils ont tous à son égard, il me fait un peu pitié. Quel poids sur ses épaules...
Rachael
Posté le 22/09/2019
Ah, c'est super que tu ressentes cela pour Keizo, parce que c'est vraiment ce que j'ai voulu faire passer. Ils ont tous de telles attentes, plus ou moins assumées ou conscientes...
Quant à Bryn, il voit la poussière dans l’œil des autres, mais pas la poutre dans le sien, c'est clair. ^^
Keina
Posté le 19/08/2019
Oh là la, c'est encore très très chaud entre Keizo et Bryn! Par contre je me demande quelle sera la réaction de Mu quand elle saura... Si elle sait un jour. Elle est encore bien innocente la petite Mu ! 😀 En tout cas, quelles soient les stratégies imaginées par les trois autres, à mon avis, Keizo n'en fera de toute façon qu'à sa tête, et il aura bien raison!
Rachael
Posté le 19/08/2019
Muy caliente ! Oui, Mu est bien innocente, et il faut dire que Keizo joue les invisibles, alors il n'a rien expliqué sur Bryn.
Vous lisez