2. La disparition de Mrs Flemings

Tomas Flemings n’était pas le genre de père à se mettre en colère. Il se gardait bien d’exprimer son mécontentement avec excès. Il ruminait, souvent, en silence. Il pestait, parfois, tout bas. Jake le savait, et il en avait souvent profité. Mais ce soir-là, assis dans un bureau austère du commissariat de Howth, sous le regard glacial de son père, il n’était guère d’humeur à braver son courroux. 

L’atmosphère était tendue. Tomas n’avait pas prononcé un mot depuis son arrivée au poste. L’aiguille au mur indiquait minuit moins le quart. Cela faisait presque une heure que père et fils patientaient dans un silence pesant. Jake fut tenté de faire une remarque sur le couvre-feu, mais se ravisa. 

La dernière fois qu’il avait vu des pensées aussi noires dans les yeux de son père, c’était quatre ans plus tôt, dans cette même pièce. Jake s’en souvenait dans les moindres détails parce que c’était le jour où sa mère avait disparu. Caroline avait quitté l’école un jeudi en souhaitant une bonne soirée à ses collègues, mais elle n’était jamais rentrée. Après avoir appelé en vain sur son téléphone portable et fait le tour des voisins, Tomas s’était précipité au poste pour signaler sa disparition. 

Le policier en charge lui avait rappelé avec une certaine exaspération qu’il ne pouvait rien faire avant le délai légal de quarante-huit heures. Mais au bout de deux jours, Caroline n’avait toujours pas réapparu. Le Commissaire Murphy avait alors questionné Tomas et Jake avec condescendance. Avait-elle l’habitude de partir sans dire un mot ? Se disputaient-ils souvent ? Était-il certain de n’avoir rien dit qui l’aurait froissée ? 

De toute évidence, Murphy ne prenait pas le cas très au sérieux. Puis, au milieu de l’interrogatoire, un coup de fil avait tout changé. Le Commissaire avait mis le haut-parleur sur le portable de Tomas. 

— Arrête de me chercher. Je vais bien. 

C’est tout ce qu’elle avait dit avant de raccrocher aussi sec. Tout aussi sec, le Commissaire Murphy avait renvoyé les Flemings chez eux, et bouclé l’affaire.

Il avait fallu se rendre à l’évidence. Jake avait alors à peine huit ans, mais il avait très bien compris. Caroline n’avait pas disparu. Elle les avait quittés. Elle n’était jamais revenue, et n’avait jamais plus donné signe de vie après ce jour-là. 

Les premiers mois, Tomas avait tenté de la retrouver. La police ne pouvant - ou ne voulant - agir, il s’était tourné vers un privé. Il avait dépensé des sommes folles en relevés téléphoniques, filatures et autres surveillances. Un jour à Milan, un autre à Brest : plusieurs pistes s’étaient montrées prometteuses, mais aucune n’avait abouti. Un jour, Tomas avait tout simplement arrêté, et une fois encore, la vie avait repris son cours à Howth.  

A ce souvenir, Jake se renfrogna d’un cran. Le départ de sa mère, c’était précisément la raison qui l’avait mené là ce soir. Parce que lui, n’avait pas renoncé. 

Le Commissaire Murphy entra enfin dans la pièce. Si Kenny était massif, ce n’était rien en comparaison de son père. Connor Murphy était un monstre de présence, un colosse de presque deux mètres de haut. Il arborait une moustache extravagante et orange qu’il traitait comme la prunelle de ses yeux. 

Personne au village n’ignorait que toute sa paye passait en soins et crèmes pour adoucir et peigner ces précieux poils. Il l’avait même affublée d’un nom, “Connor Junior”, et ne manquait pas de rappeler à qui le voulait que “Connor Junior” avait été décorée du deuxième prix au concours annuel du Comté de Fingal. 

Le commissaire Murphy prit soin de pousser la porte du pied pour la claquer derrière lui. Le nez plongé dans un dossier, il semblait à peine conscient de la présence des Flemings dans la pièce.

— Alors, alors, alors… dit-il en s’asseyant lentement sans lever les yeux . Qu’avons-nous là ? 

Il continua à parcourir le document, en tournant méticuleusement chaque page. 

— Entrée par effraction sur une propriété privée… Vol de tout un tas de bric à brac électronique… Refus d’obtempérer à un représentant de l’ordre public, énuméra t-il.

Jake ne chercha pas à démentir. Il réfléchissait au moyen de se sortir de ce mauvais pas. Le commissaire paraissait prendre un certain plaisir à rappeler les faits à voix haute, sans doute pour humilier Tomas. Jake savait que tous les deux avaient été élèves ensemble trente ans auparavant, et qu’ils étaient loin d’être de bons amis. Tomas n’avait jamais expliqué pourquoi, mais leur rivalité s’était poursuivie hors des bancs de l’école et avait perduré dans le temps. 

Jake sentit son portable vibrer dans sa poche. Discrètement, il le sortit et ce qu’il vit apparaître sur l’écran le ravit au plus haut point. 

— Bien, bien, bien, dit finalement le commissaire Murphy en levant la tête pour la première fois. Cette fois tu t’es surpassé mon grand. On est loin du graffiti ou du vol de poule. D’ailleurs, Mrs Lightroof attend toujours que tu la lui rendes…

— Depuis le temps que vous la cherchez cette poule, elle a dû faire des petits ! 

— Jake, tais-toi ! intima son père.

— Oui, oui, oui, rigolons, répondit le commissaire avec indifférence. Je crois que cette fois j’ai tout ce qu’il faut pour t’envoyer devant un juge pour enfant. Tomas, tu ne m’en voudras pas, ce n’est pas de bonté de coeur tu le sais bien, je dois juste faire appliquer la loi. 

— Connor, soyons raisonnables. On peut s’arranger pour une punition plus adaptée, tenta Tomas. 

— Non, on ne s’amuse pas avec la loi à Howth. Ce n’est pas parce que nous sommes un petit village qu’on peut y faire tout ce qu’on veut. L’ordre et la discipline !

— Enfin, ce n’est qu’un gosse de douze ans !

— Ce n’est pas qu’un gosse, s’écria Murphy avec impatience, c’est un délinquant, un bon à rien qui traîne dans nos rues à faire dieu sait quoi !

— Je t’interdis de parler de mon fils sur ce ton, avertit Tomas en le menaçant du doigt. 

— Des menaces ! siffla le commissaire en agitant à son tour son stylo sous le nez de Tomas. 

Les deux hommes s’étaient levés et se toisaient par dessus le bureau encombré du commissaire. Même si les années n’avaient pas épargné son père, en particulier au niveau des cheveux, il avait gardé une carrure athlétique. Mais il se faisait physiquement pas le poids face à Murphy, qui aurait pu sans peine soulever trois Tomas Flemings d’une main.  

Jake s’éclaircit bruyamment la gorge pour attirer leur attention.

— C’était drôle un moment cette petite joute, mais on va y aller maintenant, dit-il avec assurance. 

— Mon garçon, mon garçon, mon garçon, répondit le commissaire Murphy décontenancé tandis qu’il se rasseyait. Tu n’as pas l’air d’avoir compris…

— Non, c’est vous qui n’avez pas bien compris Murphy.

— C’est Monsieur le commissaire Murphy !

— Jake ! 

— Voyez-vous, Monsieur le commissaire Murphy, reprit Jake lentement, je n’étais pas seul dans cet entrepôt.

— Ah, mais tu veux dénoncer tes complices, s’écria le commissaire Murphy. Mais ça change tout, ça, mon garçon. Bien, bien, bien. Je t’écoute ?

— Vous êtes prêt à noter ? demanda Jake avec une voix mielleuse. Et bien, j’étais là-bas avec Kenny Murphy. Qui, je crois, est votre fils ? C’est ça, n’est-ce pas, Monsieur le commissaire Murphy ?

Le commissaire se figea. 

— Enfin, de quoi parles-tu ? Encore une combine douteuse pour te soustraire à tes responsabilités ! 

Avec calme, Jake ressortit son téléphone portable de sa poche. Il fit défiler les applications sur l’écran, puis le tendit au commissaire Murphy qui s’en empara, mal à l’aise.

— Vous voyez ces photos ? Je suis d’accord, elles sont un peu floues. Mais vous conviendrez qu’on voit très bien Kenny sur celle-là. Oh, regardez sur celle-ci, c’est ma préférée, n’est-il pas trognon le petit Kenny quand il court? 

— Connor, ajouta Tomas, si tu poursuis mon fils, tu devras poursuivre le tien aussi. A moins que tu ne préfères que l’on envoie ces photos à la presse. Tu te souviens de Martha, du collège ? C’est toujours une très bonne amie et c’est elle qui dirige le Howth Journal maintenant, tu le savais ?

Jake porta le coup fatal.

— Commissaire,  vous ne nous en voudrez pas. Ici à Howth nous ne voulons pas de bons à rien qui trainent dans nos rues à faire dieu sait quoi !

Le commissaire Murphy s’étrangla sous l’affront, sa moustache tremblant de fureur. Il explosa.

— Sortez de mon bureau ! Hors de ma vue, je ne veux plus vous voir ! Lieutenant ! Lieutenaaaaaant !! beugla-t-il. 

Une jeune policière au teint fatigué entra prudemment dans la pièce. Les colères du commissaire étaient aussi redoutées que ses long discours à la gloire de sa moustache. 

— Oui commissaire ?

— Sortez-moi ces deux-là de mon poste !

— Oui commissaire.

Intérieurement Jake jubilait. Il bénissait Sophia d’avoir eu le réflexe de prendre ces photos dans le feu de l’action - et plus encore, de les lui avoir envoyées. Il se leva avec aplomb de son siège en se frottant les mains de victoire, et suivi son père à la suite de la jeune lieutenant. Juste avant de franchir le pas de porte, il se retourna une dernière fois. Le commissaire Murphy tremblait encore de fureur derrière son bureau. 

— Dites commissaire, à propos de mon sac à dos et du bric à brac électronique… Je peux les récupérer ?

— DEHORS !

Jake évita d’un cheveu l'agrafeuse envoyée dans sa direction et ferma la porte derrière lui.

 

Le retour à la maison fut bref. Le visage fermé, Tomas conduisait le regard fixé sur la route, et aucun des deux ne prononça un mot de tout le trajet. Tomas ne chercha pas à sermonner son fils, et Jake ne chercha pas à s’excuser.

— Je ne te comprends pas, dit enfin Tomas en s’engageant dans l’allée devant chez eux.

Jake ne répondit pas. Il ignorait si son père attendait une réponse, et si c’était le cas, il n’avait aucune envie de lui en fournir une. Il fit mine de sortir de la voiture, mais Tomas le retint par le bras

— Attends Jake, dit-il encore. Je ne sais pas ce qu’il se passe, pourquoi tu fais tout ça. Si c’est pour attirer mon attention… Si c’est pour te venger de quelque chose… Parle-moi, s’il te plait.

— Je n’ai rien à te dire, répondit finalement Jake. Je fais ça comme ça, c’est tout.

— Est-ce que c’est en rapport avec ta mère ?

— Ça n’a rien à voir avec maman ! s’écria Jake. Je te défends de parler d’elle ! 

— Jake, tu sais bien que ta mère est partie d’elle-même, c’était son choix…

— Tu l’as abandonnée !

— Les choses sont parfois plus complexes qu’elles n’ont l’air…

— Tu n’as rien fait pour la retenir, c’est pour ça qu’elle est partie !

— Bien, soupira son père, avec un air triste. Ne parlons pas de cette histoire à Deirdre, d’accord ?

— N’inquiétons surtout pas la marâtre, grinça Jake en claquant la portière de la voiture.

Après le sentiment d’euphorie d’avoir échappé au Commissaire Murphy, Jake se sentait à nouveau plein de colère contre son père. C’était lui qui avait abandonné sa mère, lui qui avait arrêté de la chercher. Lui encore qui l’avait oubliée si vite et qui l’avait remplacée par une mère de substitution, cette Deirdre qu’il haïssait. 

C’était la raison pour laquelle Jake volait puis revendait tout ces trucs. Pas pour s’acheter une énième console de jeux, comme Kenny. Pas même pour apporter un peu plus d’argent à sa famille, comme Sophia. Mais pour retrouver sa mère, et qu’elle puisse rentrer dans son foyer.

Lorsque Tomas avait cessé ses recherches, Jake en avait ressenti une peine plus grande encore que le jour où il avait compris que sa mère était partie de son propre chef. C’était pour lui comme un coup de poignard porté par la dernière personne en laquelle il avait encore un peu de confiance. Il avait alors décidé de passer outre son père et de la retrouver tout seul. 

Armé d’un carnet, d’un stylo et d’une patience qu’il ne se connaissait pas, Jake avait interrogé toutes les personnes qui côtoyaient Caroline, ses amies, ses collègues, les voisins. Il avait consigné par écrit tous les éléments qu’il avait pu recueillir, mais force était de constater que c’était bien mince. C’était à peine s’il avait pu réunir assez d’informations pour noircir deux pages. Quand son père l’avait découvert, il était entré dans une terrible colère. Il avait confisqué le carnet, mais Jake avait tout retenu de mémoire.

Au final, on savait peu de choses sur sa mère : qu’elle était Française, qu’elle aimait la musique classique, qu’elle ne parlait jamais de sa famille et qu’elle était un peu farfelue. Jake ne connaissait même pas son nom de jeune fille. 

L’élément central qui revenait cependant dans toutes les conversations, c’était Paris, où sa mère avait vécu et avait rencontré Tomas. Paris se trouvait au coeur de tous ses souvenirs. Et Jake était arrivé à la conclusion que c’était là qu’il devait se rendre pour la retrouver. 

A chaque fois qu’il pensait à sa mère, Jake pouvait presque sentir l’odeur des crêpes qu’elle lui cuisinait pour le petit déjeuner tous les dimanches matin. Qu’importaient les bêtises qu’il ait pu faire ou les mauvaises notes qu’il ait pu ramener, elle ne manquait jamais le petit déjeuner-crêpes-du dimanche. C’était leur truc à eux. Elle passait sa main dans ses cheveux, lui murmurait qu’elle savait comme c’était difficile pour lui et qu’elle était désolée. Jake n’avait jamais très bien compris de quoi elle parlait, mais elle était comme ça parfois. Puis elle s’éloignait en riant et faisait jouer à son vieux phonographe quelques mélodies d’un lointain passé, en dansant dans leur cuisine comme si le monde n’existait pas. Quelle était cette comptine déjà qu’elle fredonnait en ces moments-là ? Ah oui :

" Ici l'on entend encore, le chant des sirènes, peut-être quelques remords, portés par ce vent, qui souffle si fort…"  

Jake chérissait ce souvenir plus que tout au monde.

Alors qu’il se couchait, l’incident dans l’entrepôt survenu plus tôt dans la soirée se fraya un chemin dans son esprit. Que lui était-il arrivé ? Il avait beau se rejouer la scène, cela n’avait pas de sens. Il savait au fond de lui qu’il ne s’était pas évanoui : il s’était en quelque sorte dématérialisé mais au même endroit. 

Il se força à chasser ce mystère de sa tête. Tout ce qui importait, c’était de compenser la perte du jour pour réunir l’argent nécessaire à son voyage.

Comme tous les soirs depuis trois ans, Jake se répéta son plan d’action avant de laisser le sommeil l’emporter.

— Contrefaire la sortie de territoire. Rejoindre Dublin en train. Prendre l’avion pour Londres puis l’Eurostar pour Paris. Trouver un privé. Retrouver maman. Rentrer ensemble à la maison. Si simple...

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Aedenli
Posté le 29/07/2020
Coucou Denisette,
Oui très bon chapitre, on avance petit à petit.. On découvre la vie de Jake.
Je pense toujours la même chose, très bien ecrit.. On sait qu on va partir en voyage à Paris!
J ai l impression aussi que Tomas à change son attitude vis à vis de Jake à qui on ne disait trop rien.. Là, il lui dis " Tais-toi!

Sinon, une petite remarque de rien du tout, j'ai eu du mal à imaginer un commissaire jeter une agrafeuse sur un enfant de 12 ans à qui il dit que la loi est importante et qu'il faut la respecter! Même si c est une brute épaisse! ;-)
Denisette
Posté le 05/08/2020
Hello :)

Ravie que ce nouveau chapitre t'ait plu. Oui ce gentil Tomas est un peu dépassé par son fils, même s'il essaye l'autorité de temps en temps ;)

Ahah le Commissaire est un personnage c'est sûr - c'et peut-être un peu moins réaliste le coup de l'agrafeuse mais boh c'est un gros bébé roux colérique, alors ça colle à sa personnalité (et au fait qu'il déteste les Flemings au plus au point !).

A bientôt !
Gabhany
Posté le 18/04/2020
Ah mais je l'aime de plus en plus ce Jake ! La façon dont tu expliques pourquoi il fait tout ça, sans lui trouver d'excuses, est bien imaginée je trouve, on est tout de suite en empathie avec lui. J'ai bien ri devant la scène avec le commissaire XD bien joué Jake !
Denisette
Posté le 20/04/2020
Je suis bien contente que tu apprécies Jake :) Et j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette scène, donc je suis ravie qu'elle t'ait fait rire - même si je sais que j'aurais un travail à fignoler sur les dialogues
Fannie
Posté le 23/12/2019
C’est une sacrée revanche pour Jake de pouvoir être libéré parce qu’il a démontré que le fils du commissaire était aussi impliqué dans ce bazar. Pour la justice, on repassera, mais c’est très ironique.
Le récit de la disparition de la mère est bien amené. Je trouve aussi que Jake est injuste envers son père en l’accusant d’être responsable du fait que sa mère ne soit pas revenue. C’est sans doute normal pour un enfant au seuil de l’adolescence, mais il ne tient pas compte de la situation du père, qui a aussi dû souffrir de cet abandon et qui avait, en plus, un fils à élever. On verra peut-être si la belle-mère est sympa ou si c’est une marâtre...
Coquilles et remarques :
— Après avoir appelé en vain sur son téléphone portable [Je dirais « Après l’avoir appelée en vain sur son téléphone portable » ou « Après avoir appelé en vain son téléphone portable ».]
— Le policier en charge lui avait rappelé [« en charge » est un anglicisme ; comme je ne sais pas exactement ce que tu veux dire, je te propose quelques options : le policier chargé de l’affaire, le policier présent, le policier en fonction, le policier responsable… Voir ici : http://www.academie-francaise.fr/en-charge-de-en-responsabilite-de-en-capacite-de]
— le Commissaire Murphy avait renvoyé les Flemings chez eux, et bouclé l’affaire / Elle n’était jamais revenue, et n’avait jamais plus donné signe de vie [Quand les deux verbes ont le même sujet, on ne met généralement pas de virgule avant « et ». / Le commissaire Murphy ; pas de majuscule à « commissaire ».]
— La police ne pouvant - ou ne voulant - agir [Il faut des tirets cadratins ou demi-cadratins]
— A ce souvenir, Jake se renfrogna [À]
— et ne manquait pas de rappeler à qui le voulait [à qui voulait entendre]
— Il continua à parcourir le document [de parcourir ; ça permet d’éviter le hiatus]
— Vol de tout un tas de bric à brac électronique [bric-à-brac]
— Refus d’obtempérer à un représentant de l’ordre public, énuméra t-il [énuméra-t-il]
— pour t’envoyer devant un juge pour enfant [pour enfants]
— ce n’est pas de bonté de coeur tu le sais bien [cœur / de gaîté de cœur / il faudrait ajouter une virgule après « cœur »]
— un bon à rien qui traîne dans nos rues à faire dieu sait quoi [Ici tu as mis l’accent circonflexe à « traîne » alors qu’ailleurs tu ne l’as pas mis. Il faut choisir la graphie classique (avec accent circonflexe) ou la graphie rectifiée (sans circonflexe) et employer la même partout. / Dieu sait (majuscule)]
— avertit Tomas en le menaçant du doigt / sous le nez de Tomas [Il faudrait éviter la répétition ; je propose « sous son nez » (comme tu dis « à son tour », on comprend que c’est le nez de Tomas), « sous le nez de son vis-à-vis » ou « sous le nez de son interlocuteur ».]
— et se toisaient par dessus le bureau [par-dessus]
— Mais il se faisait physiquement pas le poids [ne faisait]
— c’est vous qui n’avez pas bien compris Murphy [virgule avant « Murphy »]
— A moins que tu ne préfères que l’on envoie ces photos à la presse [À moins / je propose « que tu préfères qu’on envoie » ; ce serait étonnant qu’il emploie le « ne » explétif et la tournure « que l’on » en parlant]
— aussi redoutées que ses long discours [longs]
— Il se leva avec aplomb de son siège en se frottant les mains de victoire, et suivi son père à la suite de la jeune lieutenant [J’enlèverais la virgule avant « et » / suivit / il faudrait éviter la répétition suivit/à la suite de ; je propose « sur les pas de » / « de la lieutenante » ou « du lieutenant »]
— Juste avant de franchir le pas de porte [Ne pas confondre le « pas de la porte » avec le « pas-de-porte » ; comme je t’ai proposé « sur les pas de la jeune lieutenante », je te propose « franchir le seuil ».]
— à propos de mon sac à dos et du bric à brac électronique [bric-à-brac]
— mais Tomas le retint par le bras [Il manque un signe de ponctuation]
— Bien, soupira son père, avec un air triste [J’enlèverais la virgule après « père ».]
— Jake volait puis revendait tout ces trucs [tous]
— Au final, on savait peu de choses sur sa mère [« Finalement », « En définitive » ; l’expression « au final » est fortement déconseillée ; voir ici : http://www.academie-francaise.fr/au-final]
— au coeur de tous ses souvenirs [au cœur]
— A chaque fois qu’il pensait à sa mère [À / « Chaque fois » serait plus élégant]
— Qu’importaient les bêtises qu’il ait pu faire ou les mauvaises notes qu’il ait pu ramener [« avait pu » les deux fois]
— le petit déjeuner-crêpes-du dimanche [J’enlèverais les traits d'union]
— il s’était en quelque sorte dématérialisé mais au même endroit [J’ajouterais une virgule avant « mais ».]
Denisette
Posté le 02/01/2020
Et un 3è grand merci pour ce commentaire, tout aussi détaillé que les précédents et dont je prends bien note aussi :)
Tu me diras ce que tu penses du personnage de la belle-mère (elle apparait dans le chapitre suivant, que j'ai posté), c'est le personnage que j'ai eu le plus de plaisir à écrire pour l'instant :)
Merci !
Renarde
Posté le 21/11/2019
Coucou Denisette,

Pauvre Jake... Pas étonnant qu'il fasse tout pour retrouver sa mère, même si cela me brise le cœur de voir ce qu'il pense de son père. Lui aussi n'a pas dû avoir la vie facile dans l'histoire ! Mais du point de vue d'un enfant, tout est différent.

Il reste néanmoins bien naïf (son plan qui n'en est pas vraiment un), histoire de nous rappeler qu'il n'a que douze ans.
Denisette
Posté le 02/01/2020
Je me rends compte que je ne t'avais pas répondu, honte à moi :(
Merci beaucoup pour ton commentaire, et pour l'empathie que tu ressens pour Jake :) Et oui, la relation compliquée avec le père est presque injuste, mais c'est aussi terriblement la réalité de ce qui se passe bien souvent - mais pas de panique, on ne va pas en rester là ;)
NaL
Posté le 18/11/2019
Salut Denisette ! Alors oui effectivement ton style change mais finalement il est bien adapté à l'action de ton récit, et puis je trouve qu'il y a quand même quelques touches d'humour pince sans rire qui rendent la lecture très agréable. Et puis certains éléments marrants caractérisent bien ton style et changent des clichés habituels comme les moustaches du commissaire.
Et puis je suis à fond pour connaître la suite ! Théorie XD : La maman de Jake est une sirène !
Continue comme ça ! :)
Petite critique : les dialogues me semblent pas trop vivants. Mais c'est juste une impression.
Denisette
Posté le 02/01/2020
Pareil, je suis super-super-désolée de ne pas avoir répondu à ton commentaire :(
D'abord : merci :) Je suis contente que le style te plaise, et que tu y apprécie les petites touches d'humour que j'essaye d'y mêler.
Les dialoguent sont, je le sais, mon point faibles. Mais c'est un premier jet, alors je pourrai retravailler certains passage en correction.
Et concernant ta théorie : pas tout à fait ;)
NaL
Posté le 24/03/2020
pas de soucis ! oui il y a toujours temps pour re-travailler les premiers jets. C'est pareil pour mes histoires !
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