19. Un mausolée préservé et silencieux

Par Rachael

Après le dîner, Mu et Ennius continuèrent la soirée dans une boîte de nuit voisine. Cela tombait bien, ils étaient fatigués de parler et le ventre de Mu se nouait d’anticipation à l’idée de revoir Keizo. Maintenant que le moment approchait, elle ne savait plus ce qu’elle voulait. À l’arrivée du message de Keizo, son cœur commença à palpiter au fond de sa gorge, comme s’il cherchait à s’échapper.

Action !

Guidée par un Ennius qui la précédait de quelques mètres, elle bondit dans les transports publics. Chacun à un bout de l’habitacle, ils changèrent plusieurs fois dans des stations fréquentées. Ils rasaient les murs en surveillant leurs arrières, comme deux malfaiteurs anxieux. Ils terminèrent leur parcours en escaladant le rebord d’une large route. Parvenue à ce point, Mu suspecta Ennius d’improviser cette virée par goût de l’insolite plus que par nécessité. Elle se ravisa quand une hironde les attrapa presque au vol.

Keizo.

Enfin !

C’était bien lui. Une masse de cheveux noirs, aussi désordonnés qu’avant, des iris d’un impossible bleu, une petite cicatrice sur la tempe. Il était tel que dans le souvenir de Mu, tel que sur ses dessins. Habillé en Ionien, avec des vêtements ajustés qui soulignaient sa silhouette fine, mais sans les fioritures qu’appréciait Ennius.

Mains serrées sur les commandes de l’hironde, il était plus occupé que ce que la jeune fille aurait aimé pour leurs retrouvailles. Ils ne parlèrent pas, un regard suffit : intense, plein de promesses. L’embrasement dans les yeux de Keizo valait bien neuf mois d’acharnement.

Ils suivirent le flot dense du trafic aérien d’Ithéus vers Felpaz, le second grand centre urbain de la planète, siège des principaux chantiers navals. La capitale s’éloigna derrière eux, ses lignes de lumières encore longtemps visibles, puis elles s’effacèrent, invitant dans la cabine la noirceur sans limites de la forêt. Elle emplissait tout autour d’eux, universelle ; Mu éprouva le même sentiment de paix que dans l’espace. La métropole évanouie aurait pu aussi bien ne jamais exister. Un rêve… Une illusion.

Ils se laissèrent insensiblement distancer par les appareils les plus proches, dévièrent ensuite de la route aérienne et planèrent jusqu’à la cime des arbres. Ils volaient bien plus bas que Mu l’aurait cru possible, afin de rendre leur trace indétectable. Lancée à pleine vitesse, l’hironde transperçait l’air nocturne sans plus qu’un infime chuintement.

Ils se tassaient tous les trois à l’avant de la capsule oblongue : Keizo, Mu, et Ennius. À l’arrière un caisson occupait l’espace réservé ordinairement aux passagers. Un soldat de l’Alliance, si Mu avait bien compris. À son réveil, il allait sérieusement se demander ce qu’il foutait là. La même question que se posait Mu.

L’air sombre – ou préoccupé – de Keizo les avait dissuadés de l’interroger. Pas le moment ! Malgré des mots qui lui brûlaient les lèvres, Mu l’avait bien senti. Ennius également.

Pour oublier ses inquiétudes, Mu observa l’hironde. Cet engin de conception typiquement ionienne la fascinait, avec sa forme bizarre de graine allongée et ses ailes rétractables. Les aéronefs ici sur Ione étaient bien plus sophistiqués que dans l’Alliance. Mu s’y était intéressée par pure curiosité de fille élevée dans une machine volante. Systèmes de navigation entièrement autonomes, utilisables aussi en mode semi-automatique. Il existait un mode d’entraînement manuel, mais personne, au grand jamais, n’aurait survolé la forêt de cette manière.

C’était pourtant ce que faisait Keizo pour éviter toute détection, réalisa Mu, et la raison de son comportement : le moindre faux mouvement pouvait se révéler fatal. Elle eut tout à la fois envie de s’extasier et de hurler de frayeur, mais elle se contenta d’ajouter cette compétence à la liste de celles d’Eshan/Keizo qu’elle avait déjà entraperçues. Préoccupé, Keizo ? Non, simplement concentré.

Ennius l’avait compris aussi : cramponné au dossier du fauteuil du pilote, les yeux écarquillés, les mains serrées à s’en blanchir les jointures, il paraissait bien plus terrifié qu’elle. Malgré sa propre appréhension, elle ricana intérieurement ; pourtant, il avait bien tenu le choc toute la soirée, ce fils à papa, petit dernier chouchouté de l’homme le plus puissant de la planète.

 

¤¤¤

 

Happé par une noirceur implacable, l’œil d’Ennius cherchait en vain un point d’appui. Les nuages avaient mis hors-jeu les deux lunes d’Ione qui se disputaient d’habitude le ciel, chacune dans son petit quadrant. Peut-être cela restait-il sans effet sur Mu, habituée à l’espace, mais lui, en bon Ionien, n’y distinguait que la mort qui rodait en dessous. Dans la cabine, la sauvagerie de la forêt s’était substituée aux effluves salins de la mer, évacués par le système d’aération : une entêtante odeur végétale, relents de pourriture mêlés à des senteurs florales, impressionnait Ennius au-delà du raisonnable.

Il se demanda si cette obscurité presque parfaite rappelait à Keizo, consciemment ou pas, qu’il était chez lui ici, sur la planète qui l’avait vu grandir. Tout comme la lueur rose de la plus jolie des lunes, si caractéristique. Ou le bruit du vent dans les arbres à clochettes du parc qu’on entendait depuis la maison. Peut-être qu’à force, ces stimuli de tous ses sens finiraient par produire un effet. Ennius était persuadé que les souvenirs de Keizo n’avaient pas disparu, qu’ils étaient juste enfouis profondément. Il en voulait pour preuve ses connaissances intactes et cette capacité qu’il manifestait à accomplir des choses extraordinaires d’instinct.

Il soupira dans la cabine sombre de l’hironde, les yeux fixés sur son pilote. Bien qu’il eût ravalé ses questions sur ce qui avait bien pu se passer, il se résolut à demander :

— Où va-t-on ?

Ennius expérimentait ce mode de communication silencieuse depuis sa rencontre avec Keizo. C’était un peu comme s’adresser par implant à des machines, mais en mieux. Il était assez fier de son succès.

— On va visiter quelques ruines.

— Des ruines de quoi ?

— D’une maison dans la montagne.

— Oh, celle-là ?... Elle se situe dans une zone protégée. C’est pour ça que la Fondation a dû abandonner la propriété.

— Exact, c’est bien là qu’on va.

— …

Ennius n’avait souvent même pas besoin de formuler ses questions ou ses réflexions. On aurait dit que Keizo anticipait ce qu’il allait demander :

— On y va parce qu’il n’est pas impossible que j’y découvre certains vieux trucs. Nous y serons tranquilles au moins quelques jours.

— Une maison rayée des cartes… résuma Ennius, dans un lieu interdit d’accès… connue uniquement de la Fondation et du gouvernement d’Ione, tous deux ignorants de ce que recherchent les deux camps. Pas mal.

— On atterrit quand ? l’interrompit Mu à ce moment.

— Au lever du soleil, transmit Keizo à ses deux compagnons. Vous devriez dormir. Je serai fatigué à l’arrivée, il faudra que vous soyez en forme pour prendre le relais.

Ça tombait bien : Ennius sentait ses yeux s’alourdir, malgré la course affolante de leur navette au-dessus de la forêt.

 

¤¤¤

 

— On arrive.

Mu ouvrit les yeux sur un cirque de montagnes enneigées qui emplissait l’horizon, surmonté du mauve d’une aube naissante. Splendide. Et angoissant. Submergée par cette vision soudaine de l’espace infini du ciel clair, tirée vers le haut avec une sensation de vertige, elle reporta son regard vers le bas. Pas vraiment mieux ! La forêt avait emprisonné les ombres, qui semblaient prêtes à les engloutir.

Mu s’astreignit à respirer et focalisa son attention à mi-hauteur, sur les sommets dénudés. Les nuances de gris, du plus clair au plus foncé, l’emportaient haut la main sur les couleurs tendres d’une rare végétation. À première vue, rien n’indiquait qu’il y ait – ou qu’il y ait eu – une présence humaine par ici. Des empilements de roches stoppaient l’avancée de la forêt ou plutôt délimitaient l’emprise des montagnes assises là. On aurait dit qu’un siège immobile se tenait, une armée aux bannières ondoyantes assemblée en ligne devant des guerriers de pierre impassibles. Des défenseurs du refuge d’Eshan ? Depuis deux cent cinquante ans ? Mu savoura l’image qui se formait dans son esprit, mais elle s’effaça trop vite.

La réalité était beaucoup plus prosaïque, ainsi que la livrèrent ses implants mémoriels : sur Ione, la forêt était hostile, avec des fauves si cauchemardesques qu’on s’en protégeait par d’immenses barrières ceinturant les villes côtières. On tirait l’essentiel des moyens de subsistance de l’océan, car les tentatives de culture en plein air n’avaient rien donné, les micro-organismes locaux contaminaient puis tuaient toutes les plantes vivrières des humains. Celles-ci ne poussaient que sous serre dans des atmosphères contrôlées, avec de la terre stérilisée d’abord. La forêt demeurait donc vierge presque partout. En dehors des bords de mer, seules les hautes montagnes offraient des environnements acceptables pour les humains.

Mu avait déjà lu tout cela depuis le refuge du vaisseau avant de venir sur Ione, mais le voir, l’expérimenter, c’était autre chose. Elle n’avait encore pas été confrontée à une illustration aussi parfaite de cette sauvagerie. Elle se sentit toute petite, nue et sans protection : c’était une angoisse bien plus intense que tout ce qu’elle avait ressenti dans l’espace, une trouille existentielle qui la prit aux tripes et lui coupa le souffle.

— Il faut chercher à mi-hauteur, indiqua Ennius, réveillé également.

Reconnaissante de cette interruption, Mu se mit à scruter anxieusement le pied des montagnes. Au bout de quelques minutes, ils parvinrent à distinguer leur destination, sur un plateau dominant la masse sombre des arbres. La propriété construite par la Fondation se confondait avec la roche dont elle copiait la couleur grise. Sise sur les contreforts de murailles élevées, elle échappait à la forêt sans toutefois s’en éloigner trop. Mu la trouva beaucoup trop proche de la végétation.

— Personne n’a jamais été croqué ici ? s’enquit-elle.

— Dévoré, tu veux dire ? Pas que je sache… mais ça aurait pu arriver, l’informa Ennius sans s’émouvoir.

— Tu te fiches de moi ?

Mu le regarda avec indignation, puis frémit en constatant son sérieux.

— On atterrit, dit Keizo.

Il paraissait vanné. Mu se demanda s’ils allaient enfin pouvoir se parler. Elle se sentait gauche, ne savait quoi lui dire ni comment réactiver leur ancienne proximité.

Il posa l’hironde sur un emplacement à côté de la maison. Ils découvrirent une sorte de grotte, juste devant eux, dans laquelle ils n’eurent qu’à faire pénétrer l’engin pour le cacher de toute curiosité venue du ciel.

— Pourquoi t’es-tu mis là ? questionna Ennius.

— Pourquoi pas ?

— Cela semblait plus spacieux… et plus accessible de l’autre côté, insista-t-il.

Mu fronça les sourcils :

— Pourquoi tu nous embêtes avec ça, qu’est-ce que ça peut fiche ? commença-t-elle. Oh, mornespace, je vois…

— Vous voyez quoi ?

— C’est comme… comme si tu savais d’avance que le bon endroit… c’était celui-ci et pas un autre, expliqua Ennius. C’est une de ces choses que tu fais involontairement… sans y penser. Tu n’as pas conscience d’être déjà venu ici, pas vrai ?

— Non, en effet.

— Ton cerveau, lui, se souvient. Il refuse juste de te le dire autrement que par des allusions… comme celle-ci. Tu as dû te poser à cet endroit précis… hum… des dizaines de fois.

Ennius se comportait comme un professeur « je sais tout » ; Mu marqua son agacement :

— Eh ! Ennius, lâche-le.

Keizo lui coula une œillade reconnaissante qui la fit fondre, puis il se carra dans son fauteuil et ferma les paupières.

— Ennius, ça me fatigue tout ça.

Ennius soupira en fusillant Mu du regard.

— Toi… si tu te mets de son côté… cela ne va pas faire avancer les choses ! C’est un processus de défense qui emprisonne sa mémoire. Et il le sait.

Douchée, Mu se recroquevilla sous ce regard furibond ; elle faillit objecter par principe, mais ne trouva rien à dire. Elle se rappelait les paroles de Keizo : « je n’ai pas envie de me souvenir de tous ceux que j’ai perdus en dormant aussi longtemps ».

Devant leur absence de réaction, Ennius grogna et alla ouvrir la porte de l’appareil. Une exhalaison de végétation en décomposition et de suc de fleurs les assaillit, portée par la brise depuis la forêt proche.

Cela réanima Keizo, qui parut puiser un second souffle dans la caresse du vent. Il s’étira, gonfla ses poumons et soupira. Agressée par l’odeur, Mu fronça le nez et fixa Keizo avec incompréhension. Quelle puanteur !

Ennius éclata de rire devant son air incommodé :

— Il n’y a qu’un natif d’Ione pour trouver ces odeurs agréables. Et encore… un natif qui a fréquenté la forêt de près… ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Ton corps se souvient, Keizo. Il n’y a que ton esprit qui s’y refuse… obstinément.

— Pouark, c’est vrai, ça sent la pourriture et les pieds sales, renchérit Mu pour détendre l’atmosphère.

Keizo grimaça, les regarda tour à tour avec une moue puis sortit sans rien répondre. Ennius adressa à Mu une mimique explicite en articulant une réflexion qu’elle saisit parfaitement, bien qu’aucun son ne s’échappât de sa bouche : « tu vois, qu’est-ce que je disais ! ».

Mu fronça les sourcils et acquiesça. Ennius avait marqué un point.

 

¤¤¤

 

Le temps d’attraper quelques sacs, ils emboîtèrent le pas à Keizo, qui avait presque atteint la maison.

Ennius la contempla avec fascination. Si de loin, elle se fondait totalement dans le décor, de près on remarquait une géométrie plus régulière. Mais à peine : trapue, tout en lignes brisées, elle imitait la physionomie des roches environnantes, d’un gris lardé de blanc, comme si l’architecte n’avait nourri d’autre ambition que de la faire disparaître. Les protections anti-tempête, qui étanchéifiaient toutes les ouvertures, accentuaient cette impression. Dans leur situation, cette discrétion les arrangeait bien.

Des éboulis de pierre tout proches avaient encore estompé la limite entre la montagne et la structure artificielle. Malgré ceux-ci, elle semblait avoir bien résisté aux ravages du temps, tant à la rigueur des hivers qu’à l’abondance des pluies de printemps. Vu le gigantisme des arbres dans la forêt voisine, aucune tempête majeure n’avait dû toucher cette zone depuis une éternité.

Ennius éprouvait une émotion particulière à venir ici. C’était une relique d’une époque éclairée et il n’aurait jamais pensé la visiter en compagnie de son légitime propriétaire. Il pressa le pas pour rejoindre Keizo.

Derrière lui, Mu joua les rabat-joie :

— Quelle forteresse ! Pas chaleureux, l’accueil…

— Hum… je pourrai essayer avec mon accès… mon accès de la Fondation, hasarda-t-il.

— Pour déverrouiller un système vieux de deux cent cinquante ans ? Ennius, champion de l’optimisme !

Il faillit répliquer vertement qu’elle faisait moins la fière un peu plus tôt, en vol dans l’hironde, mais se retint. Ils marquaient tous leur nervosité à leur façon ; pas question de la laisser lui gâcher ce moment.

Keizo arrivait devant l’entrée principale. Elle se distinguait à peine du reste, muraille grise d’une simplicité austère. Il leva la main vers la plaque d’identification puis fit délicatement contact. À la surprise des deux retardataires, la porte s’effaça sans un bruit ; un rectangle de noirceur la remplaça. Si la maison délivra un message à Keizo, les autres ne l’entendirent pas et il ne le partagea pas.

Ennius sentit pourtant son cœur bondir et il échangea un regard avec Mu, qui écarquillait les yeux : l’artifigence de la propriété avait reconnu Eshan !

Celui-ci s’avança sans les attendre. Les éclairages se déclenchaient au rythme de sa progression. Mu le rattrapa et sauta sur ses talons comme un chiot impatient. Ennius s’arrêta devant le rectangle gris, impressionné malgré lui.

Au-delà, tout paraissait en parfait état. Pas même une poussière sur le sol pour marquer leurs pas. Un mausolée, préservé et silencieux. Les orteils juste en deçà du seuil, Ennius frissonna. Presque malgré lui, il les suivit, ses pieds posés dans leurs traces invisibles.

Que leur réservait ce voyage à la reconquête du passé d’Eshan ?

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
aranck
Posté le 25/11/2019
Encore un excellent chapitre, très bien écrit avec de belles descriptions qui offrent de belles sensations. Ça fait du bien de revoir Keizo et Mu réunis et comme Mu, je suis impatiente d’entendre ce que Keizo a à dire, impatiente de voir leurs retrouvailles (même si Keizo risque bien de gronder Mu pour être venue sur Ione…). J’ai également l’impression qu’on se rapproche du moment où Keizo va retrouver la mémoire (pour le meilleur ou pour le pire…). Ennius fait d’ailleurs tout pour et ça ajoute énormément à la tension presque palpable qui règne dans tout ce chapitre. L’urgence de la situation est également bien rendue et je me creuse pour essayer de trouver quelque chose d’intelligent ou de particulier à dire, mais rien ne vient. Pour moi, ce chapitre est impeccable.

Juste qq minuscules trucs :

« ventre de Mu se nouait d’anticipation à l’idée de revoir Keizo » je trouve cette formulation étrange. Par anticipation ? Et est-ce bien nécessaire de préciser que c’est par anticipation, puisque sans ce mot on comprend très bien ?
« À l’arrière un caisson occupait l’espace réservé ordinairement aux passagers. » Je mettrai une virgule après arrière (mais les virgules et moi…)
Rachael
Posté le 25/11/2019
Oui, c'est agaçant, ces histoires de mémoire bloquée, hein ! Mais Ennius a beau faire, ça reviendra quand ça voudra...
Merci pour ce commentaire positif, je corrige les petits machins !
Aliceetlescrayons
Posté le 20/09/2019
Et me revoilà!
Je suis ravie que la fine équipe soit réunie! J'aime beaucoup le jeu entre Ennius et Mu qui se dispute les faveurs de Keizoo ^^
Juste une remarque : dans l'hironde, il est fait mention d'un caisson, celui où Bryn est soigné, je suppose. Cependant, lorsque les trois passagers descendent pour entrer dans la maison, il est fait mention des sacs mais plus du caisson. Je me doute qu'il sera sorti plus tard mais l'absence d'allusion m'a interpellée :)
Rachael
Posté le 20/09/2019
Hello Alice,
Contente de te revoir par ici !
Oui, ils cherchent un équilibre, tous les deux entre eux et avec Keizo.
Le caisson, on en reparle juuuuste après, au tout début du chapitre suivant.
Keina
Posté le 19/08/2019
Hihi, ça y est, tout le monde est réuni ! Ne manque plus que le réveil de Bryn. En tout cas cette retraite va leur permettre de faire connaissance et décider de la suite des événements . Parce que là, je vois pas trop ce que tu nous prépares pour la suite! Un nouveau raid de l'Experion? Des pourparlers avec l'Alliance? Keizo qui retrouve la mémoire ? Mystère...
Rachael
Posté le 19/08/2019
Il va bientôt se passer de nouveaux trucs, ça c'est sûr... En attendant, comme tu dis, ils vont faire connaissance
Fannie
Posté le 11/08/2019
Coucou Rachael,
Me revoici, après une pause plus longue que prévu.
Dans ce chapitre, on dirait presque que Keizo est l’adulte et que les deux autres sont des enfants. Tandis qu’il pilote et que les passagers n’osent pas troubler sa concentration, c’est un peu à qui peut se vanter de mieux le connaître et le comprendre.
Cette fois, les remarques d’Ennius à propos de la mémoire de Keizo laissent nettement l’espoir que ses souvenirs ne soient pas perdus et qu’un jour ou l’autre, il se rappelle qui il est. D’un point de vue de lectrice, il s’agit d’un espoir, mais je ne sais pas ce qui est le pire pour lui, entre le vide de l’amnésie et le souvenir des gens qu’il a perdus. Depuis le début de cette histoire, je me demande s’il y a encore un autre caisson, bien caché quelque part, où il pourrait un jour retrouver quelqu’un… quelqu’un dont on ignore ce qu’il est devenu.
Quelques remarques :
• Ils terminèrent leur périple en escaladant le rebord d'une large route [On emploie souvent, à tort, le mot périple comme synonyme de voyage. Comme l’indique le préfixe péri-, un périple doit être un voyage circulaire. Voir ici : http://www.academie-francaise.fr/periple-au-sens-de-voyage]
• Les machines ici sur Ione étaient bien plus sophistiquées que dans l'Alliance [Je suis peut-être trop puriste, mais dans cette acception, l’adjectif sophistiqué me fait toujours tiquer. Il ne figure même pas dans la huitième édition du dictionnaire de l’Académie française ; on verra ce qu’en dit la neuvième quand elle arrivera là. Ici, je trouve que perfectionnées exprimerait la même chose.]
• C'était néanmoins ce que faisait Keizo, réalisa Mu [remarqua, constata, observa, peut-être?]
• Correct, c'est bien là qu'on va. [Bien que le TLFi donne un exemple d’un emploi similaire de correct datant de 1957, j’ai l’impression d’une réplique traduite. Je n’ai trouvé cette acception dans aucun autre dictionnaire, même pas le dictionnaire historique.]
• Mu la trouva beaucoup trop proche de la végétation à son goût [L’expression « la trouva (…) à son goût » est redondante.]
Rachael
Posté le 11/08/2019
Tu fais toujours la traque aux anglicismes, et tu as bien raison. Merci aussi pour la redondance. 
Vous lisez