17. L’air devient électrique

Par Rachael

Depuis deux jours – sa rencontre avec la fille –, Ennius avait très peu dormi. L’inquiétude le rendait insomniaque. Et l’insomnie renforçait son inquiétude. Il revint une fois de plus à la charge, avec l’espoir d’une prise de conscience soudaine ou d’un revirement d’opinion.

— Tu devrais vraiment te mettre sous la protection de la Fondation, Eshan.

Ce soir, dans la bibliothèque où ils avaient l’habitude de se retrouver, il éprouvait le sentiment frustrant que sa voix ne portait pas jusqu’à son hôte, absorbée par le papier des volumes, noyée en un bourdonnement inintelligible. Des livres d’art antiques, inestimables, les écrasaient de toute leur hauteur et enserraient Ennius au point de lui faire perdre le fil de ses raisonnements. En fait, ruminait-il avec amertume, Eshan n’écoutait que ce qu’il voulait bien.

— Tu devrais vraiment te mettre sous la protection de la Fondation, Eshan, répéta-t-il plus fort.

— Je t’ai déjà dit non… et puis ne m’appelle pas comme ça.

Keizo/Eshan considérait son descendant avec une irritation concentrée dans ses yeux d’orage. Il refusait avec opiniâtreté qu’Ennius utilise son ancien nom. Dans cette vie-ci, il répondait à celui de Keizo, qu’il avait choisi et qui lui évoquait certains souvenirs de la période récente, au contraire de l’autre qui n’éveillait rien.

Il cherchait pourtant à les faire ressurgir, ces souvenirs de sa précédente existence. Il passait une partie non négligeable de son temps à regarder des films où il apparaissait : des documents officiels, par exemple des déclarations liées à l’hyperespace ou la Fondation, ainsi que des moments privés tirés des archives de la Fondation. Ennius n’était pas convié quand il visionnait ces vieux films. Ennius qui regardait Keizo qui regardait Eshan, c’était d’un voyeurisme qui horrifiait Keizo.

Pour l’instant, cela ne fonctionnait pas. Aucun souvenir ne remontait et Ennius soupçonnait qu’un mécanisme inconscient bloquait le passé en deçà de sa mémoire. Peut-être cela venait-il de la sélection des extraits selon les désirs de Keizo, afin qu’ils ne mettent pas en scène des proches ? Keizo se refusait absolument à contempler les personnes qui avaient compté dans sa vie ; ou plutôt la vie de celui qu’il avait baptisé « l’autre » comme pour marteler à Ennius qu’il était un individu distinct.

Malgré l’œillade assassine qu’il reçut encore cette fois-ci, Ennius ne baissa pas les yeux. Ils se jaugeaient ; chacun mettait l’autre au défi de le convaincre. Ce fut Keizo qui plia et consentit à expliquer :

— Il n’y a rien de nouveau, je ne vois pas pourquoi j’aurais changé d’avis ni pourquoi j’irais me cacher sous les jupons de la Fondation.

— Comment peux-tu dire qu’il n’y a rien de nouveau ? s’indigna Ennius. Faux ! Archifaux. L’apparition de cette fille… Est-ce que cela ne serait pas le signe que l’Alliance se rapproche de toi ?

— Je ne pense pas qu’elle travaille pour l’Alliance.

— Admettons. Mais… mais même !… Si elle ne travaille pas pour eux, ils la connaissent… et elle pourrait être suivie… tenue à l’œil. Avec qui a-t-elle passé sa soirée, il y a deux jours ? Moi. Ils pourraient déjà être en train de m’épier.

— Ils le font, sois-en sûr. Et depuis longtemps. Après tout, même si tu ne te sens pas concerné par les affaires de la Fondation, tu es quand même un des fils du président.

Ennius ne demanda pas comment il le savait.

— Alors, ça ! Tu me rassures énormément, ironisa-t-il. Tu ne penses pas qu’ils vont finir par… remonter ta piste… te retrouver ?

— Si bien sûr, tu ne sens pas comme l’air devient électrique autour de nous ?

Est-ce qu’il plaisantait ? Impossible de décrypter le visage impassible qu’il présentait. Ennius le scruta avec reproche.

— À quoi joues-tu, là ?

L’autre le considéra avec sérieux comme s’il s’interrogeait, puis lui sourit avec espièglerie. Un air de sale gamin qui vient d’exécuter un bon tour. Comment pouvait-on résister à cela ? Ennius n’y réussissait pas. Pas du tout.

— Tu m’as aidé, Ennius ; bien plus que ce que j’étais en droit d’attendre. Tu n’avais aucune obligation.

Ennius s’apprêtait à protester. Une main levée le stoppa.

— Arrête. Tu ne me devais rien et moi j’ai profité de ta confiance. Tu ignores ce que j’ai fait. J’ai protégé ton esprit des intrusions. Je n’aurais pas dû faire ça sans t’en parler.

Ennius songea un instant à demander en quoi « ça » consistait, avant de se dire qu’il n’avait pas franchement envie de savoir.

— Je n’ai aucun droit de te mettre en danger. Je veux que tu partes et que tu ne reviennes plus ici. Tu reprendras tes habitudes dans ton appartement en ville et tu tâcheras d’oublier que tu m’as rencontré.

Impossible. Totalement impossible. C’était la chose la plus marquante qui lui était arrivée depuis… depuis qu’il était né ? Ennius se leva et arpenta la pièce nerveusement. Il secoua la tête avec vigueur :

— Écoute, Keizo. Jamais je ne me suis senti aussi vivant que depuis que tu es là. Je râle, j’ai peur, j’ai des insomnies… des angoisses nocturnes, mais…

Il hésita, se racla la gorge et continua avec force :

— … mais pour la première fois de ma vie, j’éprouve le sentiment d’accomplir quelque chose d’important… de significatif. Alors, tu ne peux pas me demander ça ! Tu ne peux pas ! Je veux rester avec toi, même s’il faut fuir… quitter Ithéus.

— Tu es mignon, Ennius. Je pourrais t’obliger, tu sais ?

Keizo avait plissé ses yeux sombres. Le ventre d’Ennius fit des nœuds et tous ses muscles se crispèrent. Ses doigts se serrèrent dans ses poches. L’autre esquissa un sourire :

— Tu croyais tant que ça me connaître ?... Déçu ? Toutes ces choses sur lesquelles tu n’as pas osé me questionner, je les découvre en même temps que toi et elles m’effrayent aussi.

— Tu veux dire que… que tu ignores de quoi tu es capable ?

— Ça reste un chantier en construction, certaines possibilités m’apparaissent comme par magie quand j’en ai besoin. Sur Minzue, je ne sais même pas comment j’ai tué les types envoyés par l’Expérion.

Il soupira, les yeux dans le flou de la réminiscence.

— Je t’assure qu’ils étaient bien morts.

Ennius ne répondit rien. Que dire ? Que ces révélations ne le perturbaient pas ? Cela aurait été faux. Tout le monde avait une frousse bleue des ultras : au sein de l’Alliance, où on les considérait comme une engeance maléfique, mais également dans l’Expérion, où tels des demi-dieux, ils traitaient les humains comme des esclaves tout juste bons à les servir. Et même ici, sur Ione, où officiellement, seuls des télépathes et des humains occupaient la planète. Ennius se raccrochait à l’idée qu’Eshan figurait dans une catégorie à part. Humain avant tout, son histoire personnelle l’attestait. Mais Keizo n’était pas Eshan…

— Écoute, Ennius, j’ai mes plans pour quand ils arriveront ici. Ce qui ne va pas tarder. Mais ce sera dangereux. Je te préfère ailleurs. Tu n’es pas de taille.

Ennius s’insurgea. Il n’avait rien d’un guerrier, assurément ; il détenait toutefois un accès à des ressources presque illimitées, celles de la Fondation.

— Pourquoi ne pas partir maintenant ? On pourrait s’enfuir loin… en toute discrétion. Je ne comprends pas.

— Je n’ai pas une entière confiance en la protection que j’ai tissée autour de toi. Il vaut mieux que tu ignores ce que j’ai en tête.

Ennius ouvrit la bouche comme un poisson hors de l’eau puis la referma, frustré mais résigné. Fin de non-recevoir. Il se demandait quelquefois en quoi l’ancienne personnalité de son hôte et sa nouvelle divergeaient. Cette autorité calme, qu’on ne se serait pas avisé de défier, voilà un trait à coup sûr inchangé.

— Promets-moi de rester à l’écart. Ce ne sera pas long. Moi en retour, je te promets de t’avertir quand tout sera dénoué.

— Promis ?

— Promis. Je ne vais pas m’évaporer sans rien dire. Et puisque tu tiens à te rendre utile, je te charge de récupérer Mu au moment que je t’indiquerai. Pas question de la laisser seule ici.

Ennius soupira, toutefois l’idée d’être investi d’une mission l’avait rasséréné.

— D’accord, tu peux compter sur moi pour m'occuper de ta… petite copine.

Il avait mis les mains dans ses poches et pris un air dégagé. Keizo fit une moue, sans commenter le terme employé par Ennius.

— Évite de traîner ton désœuvrement dans les coins où tu m’as rencontré. Ils fourmillent d’espions.

Gêné, Ennius baissa la tête pour fixer ses pieds. Il n’irait pas là-bas. D’ailleurs, depuis que Keizo monopolisait son temps et occupait ses pensées, les bas-fonds avaient perdu tout charme.

Il n’avait plus qu’à rentrer chez lui en ville et à attendre. Le temps n’allait pas passer vite.

 

¤¤¤

 

Le sergent Aslak se réjouissait à l’idée de réactiver ses systèmes de combat. Le moment était enfin venu. Depuis leur arrivée ici, voici deux mois, il se traînait, maussade, à demi vivant. Ses implants étaient devenus depuis l’adolescence des extensions de lui-même, plus abouties que les fonctions biologiques imparfaites ou les sens limités dont la nature l’avait pourvu. Grâce à eux, il intégrait une élite, il s’élevait au-dessus de la masse informe des humains sans qualités, on le considérait comme un homme utile à l’avènement du grand Expérion, qui apporterait la paix si longtemps attendue.

Sa mission revêtait une importance toute particulière. Un homme détenait certains secrets qui pouvaient signifier la victoire de l’Expérion, si seulement Aslak et ses soldats parvenaient à le ramener, l’extirper des terriers creusés dans le sol de cette infâme planète des tempêtes.

Tout avait été préparé, pendant des semaines ; ne manquait jusqu’à ce jour que la localisation de la cible. Ce n’était pas la responsabilité d’Aslak et de son équipe ; il avait plus d’une fois maudit les services chargés du renseignement ici pour leur inefficacité. Les yeux innombrables que l’Expérion avait semés en ces lieux semi-hostiles étaient-ils donc myopes ? Comment un homme leur échappait-il depuis si longtemps ? Il avait enfin été repéré ce matin à l’entrée d’une propriété luxueuse d’Ithéus, grâce à la surveillance du réseau de caméras municipales.

Maintenant tout était prêt ; Aslak attendait le retour du contrôle de mission. Les dernières instructions.

Il ne restait à vérifier une fois de plus que tous connaissaient le plan de déploiement pour atteindre le trou où se terrait leur cible. Un trou grand luxe, mais rien de mieux, comme toutes les constructions des taupes dégénérées qui peuplaient ce monde inhospitalier.

Aslak ne ressentait que mépris pour eux et il devait se rappeler constamment que leur cible n’avait de valeur que vivante. En quoi un Ionien intéressait-il l’Expérion ?

Inutile de spéculer. La confiance en sa hiérarchie faisait partie des qualités qui le rendaient apte à des expéditions lointaines.

— Skuerd, décris-moi encore une fois les étapes de la progression. Les autres, vous écoutez en visualisant vos actions au fur et à mesure.

 

¤¤¤

 

Le message de Keizo arriva dès le lendemain en fin d’après-midi, à point nommé pour Ennius qui se morfondait. Ni la fraîcheur de son appartement ni la terrasse écrasée de soleil ne trouvaient grâce à ses yeux. Il se vêtit d’une tenue pratique, empoigna le sac qu’il avait préparé et fonça attendre Mu à sa sortie de l’université sous couvert d’une invitation à prendre un verre.

La jeune femme l’accueillit avec affabilité et un soupçon d’incertitude. Elle était habillée légèrement, chaussée de sandales à talons, pimpante et élégante, pas vraiment prête pour un départ vers l’aventure.

— C’est Keizo qui m’envoie, murmura-t-il.

Quelques explications chuchotées dans son oreille suffirent. La fille de l’Alliance était bien meilleure comédienne qu’Ennius, car elle broncha à peine et le suivit. Dans le bar en terrasse où ils commencèrent leur soirée d’attente, ils se mêlèrent aux étudiants qui profitaient de la fraîcheur de l’air marin après la chaude journée. Mu attirait les regards et, pour décourager les importuns, elle s’amusa à flirter ouvertement avec Ennius. Main dans la main, ils contemplèrent le soleil voilé qui tombait dans la mer. Les réverbères prirent vie, la métropole s’éclaira entre les écharpes de brume qui flottaient au raz de l’eau. Ennius réalisa qu’il admirait sa ville pour la dernière fois avant un fameux saut dans l’inconnu. Sa gorge se serra.

Ils migrèrent ensuite vers un restaurant fréquenté, à deux rues de là, où ils mangèrent tranquillement. Enfin, façon de parler, parce qu’Ennius se sentait aussi mal à l’aise qu’un Ionien lâché en forêt et la conversation sonnait faux : ils riaient trop fort, les sujets s’enchaînaient avec peu d’entrain ou de naturel. Cela coinçait d’autant plus qu’ils ne pouvaient pas évoquer ce qui leur tenait vraiment à cœur autrement qu’à mots couverts.

Et puis, Mu lui raconta sa vie sur le vaisseau de son père. Elle délaissa son langage un peu apprêté et retrouva une gouaille qui devait lui être innée. Elle le captiva. Le temps passa plus vite alors. C’était si éloigné de sa propre réalité qu’Ennius avait du mal à imaginer qu’on puisse vivre de cette façon, dans un espace confiné, à sauter d’un astroport à un autre en convoyant des marchandises pour l’armée.

— Cela paraît si… exaltant !

— Exaltant ? Exaltant ? Tu veux rire, mortenaine ! T’as pas écouté ? C’est la guerre là-bas. C’est moche : y a des gens qui se battent, qui meurent, d’autres qui survivent comme ils peuvent. Mon monde, tu sais comment il est ? Étriqué, sordide et dangereux. La voilà, la réalité !

— Mais quand même ?...

— T’as pas idée, Ennius, avec ta petite vie de riche héritier. N’importe qui, là d’où je viens, donnerait tout pour connaître cette paix que tu apprécies si peu.

Elle avait raison, bien sûr, mais comment lui expliquer que son existence à lui manquait singulièrement de saveur, d’aventure, d’épaisseur enfin, jusqu’à ce que Keizo vienne la bouleverser ? Comment lui transmettre sans passer pour un gamin geignard qu’ainsi mis à l’écart par son ancêtre, il se sentait devenu – redevenu – insipide, transparent ? Qu’il se torturait à l’idée de ne pas savoir ce qui se déroulait là-bas, dans la propriété, en ce moment peut-être ?

Il essaya quand même. À mots couverts. Ce n’est pas tous les jours qu’on partage ce genre de secret avec quelqu’un. Cela les rapprochait d’une manière si intime que ce qui les éloignait ne paraissait plus si important.

Et puis, il avait toute la soirée pour cela.

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aranck
Posté le 14/11/2019
Hello ! Ce chapitre est vraiment chouette.
Keizo y apparaît une fois de plus très humain dans sa volonté de protéger à la fois Ennius et Mu. On ne sait pas comment ni si il va réussir à s’en sortir tellement le danger semble proche, mais ses capacités sont telles que j’espère qu’il réussira encore à s’échapper.
Ennius est touchant (et pas si bête lorsqu’il fait une analyse psychologique des blocages de Keizo)
Brynn est le grand absent de ce passage, mais il est fort possible qu’avec la présence des forces armées de l’Expérion il se passe bientôt quelque chose avec lui.
C’est marrant, ta fiction est de la SF avec un fort côté polar. Je cherche les indices, plusieurs enquêtes sont menées en même temps et je trouve ça très dynamique. Là encore l’étau se resserre...
Quant à Aslak, il a tout d’un militaire...

qq remarques : « Ennius qui regardait Keizo qui regardait Eshan, c’était d’un voyeurisme qui horrifiait Keizo. » Ce terme de voyeurisme me dérange, je le trouve un peu péjoratif alors que ni Ennius, ni Keizo ne semblent être dans cet état d’esprit. D’ailleurs la phrase s’arrêterait à Eshan, ça pourrait être sympa et tout aussi criant : « Ennius qui regardait Keizo qui regardait Eshan. »

« ou plutôt la vie de celui qu’il avait baptisé « l’autre » comme pour marteler à Ennius qu’il était un individu distinct. » Je comprends ce que tu veux dire (distinct d’Eshan) mais la tournure est bizarre. Keizo est un forcément individu distinct.
Rachael
Posté le 14/11/2019
Oui, c'est vrai que dans cette partie, il y a un côté enquête, puisque chacun tous cherchent Eshan. Tu t'en doutes, ça ne va pas tarder à converger, tout ça !
Pour voyeurisme, j'assume le côté péjoratif : Keizo qui regarde Eshan, ça a un côté très privé et même très intime, et Keizo considère que personne ne doit le voir dans ces moments là.
Merci pour ton commentaire !
Keina
Posté le 19/08/2019
Oh, cool, Ennius met Mu dans le secret ! J'ai hâte de voir les retrouvailles entre Keizo et Mu (même si j'ai encore plus hâte pour Keizo et Bryn 😇). Bon par contre, l'Experion qui en a après Keizo, ça, c'est moins cool. Ça sent grabuge à venir...
Rachael
Posté le 19/08/2019
Ah, je vois que tu t'es lancée dans un marathon de commentaires ! ^^
Oui tu as raison, ça sent mauvais...
Fannie
Posté le 24/06/2019
Coucou Rachael,
Ça doit être bizarre pour Ennius de se trouver face à un ancêtre tout aussi jeune que lui et ça doit aussi être déroutant de se trouver face à une « autre version » de cette personne qu’il avait l’impression de connaître (puisque Keizo n’est pas Eshan). Bon, sur la base des documents et enregistrements dont il dispose, je ne sais pas dans quelle mesure il peut connaître le caractère d’Eshan. Mais c’est intéressant qu’il soupçonne un blocage chez Keizo, qui l’empêcherait d’accéder à sa mémoire d’avant. S’il a raison, il y a de l’espoir…
C’est paradoxal que Keizo ait l’air si sûr de pouvoir faire face (ou échapper ?) à ses poursuivants alors qu’il n’est pas au clair sur ses capacités et ses pouvoirs. En tout cas, il semble adopter une bonne stratégie en éloignant Ennius et en l’envoyant chercher Mu. Pourvu que ça fonctionne !
Quelques remarques :
Si bien sûr. Tu ne sens pas [J’ajouterais une virgule après « Si ».]
Écoute Keizo. Jamais je ne me suis senti aussi vivant [J’ajouterais une virgule après « Écoute » ; sans virgule, « Keizo » est COD du verbe « Écoute ».]
où on les considérait comme des engeances maléfiques [une engeance ; les ultras sont une engeance]
mais également dans l'Expérion, où ils jouaient les demi-dieux [Faut-il comprendre qu’il y a des ultras dans l’Expérion ? Je croyais que l’Expérion cherchait à les éliminer.]
En fait, je ne comprends pas bien ce qu’est l’Expérion. Avant, j’imaginais que c’était un vaisseau spatial. Mais là, j’ai vraiment des doutes. Est-ce une planète, une entreprise, un service comme la CIA, autre chose ?
Rachael
Posté le 24/06/2019
Ouh là, ça me questionne que tu n'aies pas saisi ce qu'est l'Expérion et le rôle des ultras... Il me semblait pourtant que je l'expliquais de manière assez explicite... c'est au chapitre 5, quand Mu explique à Keizo contre qui ils se battent. Elle parle des  ultras qui sont des mutants et qui ont créé un empire guerrier, l'Expérion. Donc l'expérion, ce sont les ennemis de l'Alliance, ceux qui les envahissent petit à petit, qui ont conquis par exemple la planète des ascendants de Bryn, et bien d'autres...
Est-ce que cela veut dire que mon explication n'est pas claire ? ou pas suffisante ? Faut-il que je réexplique plus tard ? C'est vrai qu'il n'y a rien entre le chapitre 5 et le 9. 
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