12. La maison du peuple

Par Rachael

Je dénichai Jules avec une facilité de bon augure. Mon avatar fit merveille. Dans l’omnibus de Montparnasse, il m’attira même des regards en coin d’employées qui partaient au travail. Je baissai les yeux, gênée, puis les relevai en prenant conscience que mon comportement n’était pas très masculin. De ce que j’avais vu, les jeunes hommes étaient en général flattés de ces attentions ; ils les accueillaient avec un sourire conquérant plutôt qu’embarrassé.

Je terminai à pied jusqu’à la gare. Le bar éponyme déployait en face d’elle son enseigne rouge sombre : « Café Montparnasse » ; je n’eus plus qu’à m’y diriger d’un pas que j’espérais assuré et viril.

Le café de la gare était un estaminet sans charme, empli de travailleurs bruyants et de fumée. L’absinthe verdissait déjà les verres, malgré l’heure matinale. Une odeur de vieux marc et de tabac empestait l’air ; je dus me retenir de plisser le nez. Pas le moment de ruiner ma couverture par des mimiques intempestives. Je me frayai un chemin jusqu’au comptoir.

— Bien le bonjour ! Je cherche Jules, le livreur de journaux, annonçai-je assez fort. J’ai été chargé d’un message… par une certaine demoiselle de ses amis.

À l’évocation d’une demoiselle, des sourires de connivence apparurent et les langues se délièrent ; j’avais eu une intuition juste en jouant sur la solidarité masculine. Je n’étais après tout pas si ignorante des comportements du sexe opposé. Je les avais souvent observés, je devais maintenant m’efforcer de les imiter.

— Le gamin a encore fait des siennes, on dirait ! s’esclaffa le loufiat à son comptoir.

Une voix à l’accent populaire émergea de derrière un journal :

— Raconte-nous donc un peu, mon gars !

— La jeune femme a… hum… demandé de la discrétion, rétorquai-je. Alors, euh… vous comprendrez bien que je ne peux point en dire plus.

Quelques grimaces de dépit me répondirent, mais trois minutes plus tard, un jeune commis m’accompagnait jusque chez Jules. On ne plaisantait pas avec les choses de l’amour.

 

 

Jules habitait une « maison du peuple », c’était ce que m’avait appris mon accompagnant, à qui je laissai quelques centimes pour sa peine. Cet immeuble bourgeois décrépi était prêté par une propriétaire sympathisante de la cause anarchiste et un peu timbrée – de l’avis de mon guide. Les occupants y vivaient en communauté ; ils expérimentaient en même temps qu’ils les élaboraient des projets de vie et de société nouvelle.

Cela n’avait pas l’air bien réjouissant : dans la cour, une femme à la mine hébétée surveillait une bande de gamins qui se poursuivaient en hurlant des cris de guerre. Avachie sur un banc, son chignon de travers, vêtue d’une robe élimée, elle inspirait plus de pitié que d’envie.

Mon guide me laissa dans un petit salon dont les meubles et les tapisseries avaient connu des jours meilleurs ; je m’assis dans un canapé aux coussins défoncés, plus très sûre de moi. Que faisais-je ici, dans ce quartier populaire ? L’avatar ne changeait que la surface ; au fond de moi, je me sentais déplacée, hors de mon élément. Ma visite n’était-elle pas absurde, insensée ? Je connaissais si peu ce garçon. Seule une vague intuition m’avait poussée jusqu’à lui, ainsi que l’absence d’une autre idée.

Je me relevai, incertaine, épaulai la besace dans laquelle j’avais fourré mes provisions et regardai par la fenêtre le boulevard animé. Soudain décidée à repartir avant que Jules ne me découvre ici, je me mettais en mouvement quand il arriva, avec la moue revêche de quelqu’un qui sort du lit.

— Qui me demande, à c’t’heure ? Si c’est encore pour distribuer vos feuilles de chou anarchistes, fichez le camp, j’en ai marre de battre le pavé pour des nèfles… Oh !

Son expression changea radicalement : il eut un air gêné, bredouilla quelque chose où je ne reconnus rien, passa sa main sur ses vêtements froissés, peigna avec ses doigts ses cheveux hérissés par le sommeil. Il parut surpris aussi, mais pas autant que moi : au-dessus de son épaule, à quelques centimètres de lui, voletait un faée, dans la pure tradition des contes, un homoncule avec des ailes. Peut-être même des oreilles pointues, il bougeait trop pour que je m’en assure.

— Oh ! Tu as un familier ? C’est ton familier ? fis-je en pointant de l’index la créature.

Je n’avais pas fini ma phrase que le faée se rua sur moi ; il fit plusieurs fois le tour de ma tête en faisant tinter ses grelots à mes oreilles. Pas vraiment effrayant, mais peu agréable.

— Comment ça ? Tu la vois ? Personne d’autre que moi peut l’apercevoir. Et d’ailleurs, elle se considère comme une fille, alors tu vas la vexer. Elle s’appelle Druse.

— Je suis désolée, Druse. Pardonne-moi.

J’étais peut-être la seule à posséder un faée plutôt qu’une faée ? Mon attention revint sur Jules. Nous devions avoir l’air aussi ahuri l’un que l’autre, parce qu’à regarder nos yeux en boules de loto, un fou rire nous prit et nous secoua durant un long moment. Je ne reconnaissais pas mon rire, il semblait émaner d’une personne différente de moi ; cela me gênait horriblement, mais j’étais incapable de m’arrêter.

— Je n’imaginais pas être la plus surprise en venant ici, avouai-je quand je pus enfin retrouver mon souffle.

Malgré mon emploi du féminin, ma voix était sortie de la bouche de Léonard dans une tonalité de basse, ce qui relança notre hilarité.

— T’es pas la seule surprise, Léonard ! rétorqua-t-il dès qu’il put respirer.

J’inspirai à fond quelques fois avant de me risquer à parler.

— Je pensais que les anarchistes se refusaient à exploiter les faées.

— Druse et moi, c’est un partenariat. Ce que nous cherchons d’abord, c’est à mieux comprendre les faées, pas à les utiliser. Attends !

Il prit un air de conspirateur, alla fermer la porte du petit salon et me tendit la clé.

— Tiens, comme ça on sera pas dérangés. Je crois qu’on a des choses à se dire…

— Tu n’imagines même pas !

 

 

Sans plus tergiverser, je fis disparaître Léonard d’un mot murmuré : népéris. De toute façon, Jules m’avait déjà aperçue telle que j’étais à travers ses lunettes. Un petit moment de malaise s’ensuivit : nous étions tous les deux seuls dans cette pièce, enfermés…

Cependant, l’embarras de Jules avait toute autre origine, je le compris à sa remarque hésitante :

— Je ne vous voyais pas si grande…

Il me rendait une demi-tête, ce qui n’avait pas paru le gêner quand Léonard lui faisait face.

— Et comment dois-je vous appeler, mademoiselle ? continua-t-il alors que je finissais de digérer sa réflexion.

— J’ai la taille que j’ai, qu’est-ce que cela peut faire ? Les hommes n’aiment pas qu’on les dépasse, c’est cela ? Les grandes girafes les dérangent ?

Je ressentis un plaisir particulier à le voir pâlir, bafouiller, hocher la tête de droite à gauche en une dénégation frénétique.

— Non, pas du tout, j’ai juste été surpris… Je suis désolé si j’ai été maladroit.

Je lui souris avec magnanimité et me fendis d’une petite révérence

— C’est pardonné. Je croyais qu’on se tutoyait ?... Mon nom, c’est Léo, voyons ! Comme Léonard… ou Léontine.

— Drôle de surnom, pour une jeune fille.

— C’est mon frère… qui me l’a donné.

Ma voix s’étrangla sur la fin de la phrase et, sans que je puisse rien faire pour m’en empêcher, les larmes se mirent à couler sur mes joues. Tous les événements de la nuit passée se condensaient en un seul fait : Hippolyte avait disparu. Je regrettais amèrement notre dispute, mon impatience, ma jalousie.

— Mon frère a été enlevé, hier… cette nuit… mon oncle aussi… son atelier est ravagé… et ce faée est apparu…

Je n’avais rien prémédité, toutefois ce débordement d’émotivité toucha Jules. Je pensai à Hippolyte de nouveau : lui ne se laissait plus amadouer à présent, car j’avais souvent joué de son côté protecteur en forçant mes larmes. Mais Jules me rendait mon innocence. Il me saisit la main et me conduisit vers un fauteuil :

— Si tu me racontais chaque chose dans l’ordre ? proposa-t-il sur un ton apaisant.

J’étais peut-être bien trop naïve, mais j’eus envie de lui faire confiance. Depuis ce matin, à tort ou à raison, je me laissais guider par mon instinct. Je lui déballai tout, en un flot ininterrompu, sans trop m’inquiéter de la cohérence : Rennes, mon départ, mon frère et les faées, mon oncle avec ses soirées politiques. Il ne s’impatienta pas, ne coupa pas mes explications embrouillées, mais écouta sans rien dire jusqu’à ma conclusion :

— … ensuite, je suis sortie de l’immeuble par l’issue des domestiques, pour éviter le policier en faction devant l’entrée principale. J’ai endossé mon avatar et pris l’omnibus jusqu’ici.

Jules ne réagit pas tout de suite. Au début de mon récit, il s’était assis dans le fauteuil en face de moi, le visage neutre et concentré. Son expression s’était faite captivée, peut-être même choquée à la mention du laboratoire secret, puis carrément fascinée lorsque j’avais parlé de l’enlèvement et du faée. Quand je me tus, il se frotta les yeux, les joues, le nez, puis commenta d’une voix incrédule :

— Une histoire pareille, ça s’invente pas ! Ou alors je rêve…

Il arborait l’air hésitant des gens perdus entre songe et réalité, si bien que je le gratifiai d’un coup de bottine dans un tibia, juste assez fort pour le faire sursauter.

— Tu crois toujours que tu rêves ?

— Aie ! Quelle furie ! On va dire que non, arrête !... Donc, tu veux retrouver ton oncle et ton frère, si je comprends bien. Joli programme, mais je vois pas en quoi je peux t’aider.

— Les faées, rappelai-je, tu peux m’aider pour les faées. Et puis aussi parce que tes amis anarchistes figurent sur ma liste de suspects.

Il prit la mouche :

— « Mes amis anarchistes » ? Qu’est-ce que tu insinues ? Si t’es venue pour nous insulter, tu peux retourner dans les beaux quartiers.

— Non, attends, ce n’est pas du tout mon intention.

— Les anarchistes se rangent du côté du peuple, ça n’en fait pas des bandits. Mais qu’est-ce qu’une petite bourgeoise comme toi peut savoir des anarchistes ?

— Pas grand-chose, c’est vrai. Mais mon oncle a cité les anarchistes l’autre jour…

Je cherchai mes mots, soucieuse de ne pas le vexer de nouveau. Il partait vraiment au quart de tour. Certes, j’ignorais tout des anarchistes ; ce que je pouvais en dire n’était que le reflet des opinions tranchées de mon père. Pas très brillant…

— Les journaux présentent toujours les anarchistes comme des criminels, s’insurgea Jules, mais c’est faux ! Il y a eu quelques fanatiques, mais la plupart sont totalement pacifiques.

— D’accord. Je suis désolée, ne le prends pas mal.

— Alors, qu’a dit ton oncle ?

— Hum, c’est à cause des faées.

— Je vois toujours pas.

Il avait croisé les bras sur sa poitrine et me toisait avec un scepticisme mêlé de désapprobation.

— Mon oncle est pour le vote de la loi de laïcité. Les anarchistes y sont opposés à cause des faées, c’est toi-même qui me l’as expliqué. Contre la loi, donc contre mon oncle… voilà !

Il eut une expression dubitative :

— C’est d’abord l’église qui est visée par le projet, non ?

— Eh ! Cela vient de mon oncle, je n’aurais pas inventé un truc pareil toute seule.

Il réfléchit un instant en mordillant l’ongle de son pouce.

— Bon, je crois pas une seconde que mes amis, comme tu dis, soient impliqués, mais ils peuvent avoir entendu quelque chose. De toute façon, je risque rien à aller aux nouvelles…

Je haussai les épaules. Je n’avais pas beaucoup d’autres pistes. Celle-là valait la peine d’être poursuivie, ne serait-ce que pour être écartée si elle se révélait infructueuse.

— Alors, vas-y ! le pressai-je. On n’a pas de temps à gaspiller en bavardages.

— Eh ! Essaye pas de faire ta « madame j’ordonne » avec moi ! Ce ton de la haute, ça ne m’impressionne pas.

J’arborai un air contrit à peine forcé. Décidément, quelle susceptibilité !

— C’est bien parce que ton frère a disparu, se radoucit-il. J’y cours, je serai pas long.

 

 

Une demi-heure après, Jules revenait. Il n’avait pas de piste, toutefois il déclara avoir une idée. Il ne voulut pas me dire où il allait m’emmener.

— Tu verras bien, dit-il.

Cela m’agaça, je n’aimais pas me faire balader sans savoir où j’allais. Il refusa aussi de partir avant d’avoir aperçu mon faée. J’avais sollicité son assistance sur les faées, pas vrai ?...

Je ressentais une étrange réticence à montrer le faée à Jules. Pourtant, j’aurais probablement réagi comme lui dans les mêmes circonstances. À la vérité, son visage ouvert ne reflétait qu’une sincère curiosité. Sa petite familière voletait autour de moi avec une surexcitation énervante, ce qui ne m’aidait pas à réfléchir.

Je tergiversai :

— Je croyais que moi seule pouvais le voir ?

— En principe oui, admit-il, mais tu as bien vu la mienne, alors… À tout hasard, je suis passé prendre mes lunettes.

Il les chaussa sans attendre. Derrière les hublots, ses yeux étaient grossis, comme s’il s’était transformé en poisson des profondeurs.

Je me décidai avec un soupir à plonger la main dans la grande poche de mon manteau. J’en extirpai délicatement le faée, qui dormait encore. Le visage de Jule s’éclaira.

— Je le vois ! dit-il en s’approchant de ma poitrine, contre laquelle je tenais le petit faée. Il est mignon.

Je décrétai qu’avec ses binocles, Jules ressemblait plutôt à un conducteur d’automobile, comme ceux qui traversaient Paris à toute allure en terrorisant le bon peuple. Dans un salon, cela lui donnait un aspect ridicule. Assez comique, sauf pour mon faée qu’il risquait d’effrayer. Pourtant, celui-ci resta inerte, ce qui m’inquiéta :

— Il ne fait que dormir.

— Oh, c’est normal, au début, ils sont tout déboussolés. Il leur faut du temps pour commencer à faire autre chose que ronfler ou bâfrer et encore un peu plus pour s’exprimer.

— Pourquoi donc ?

— On n’en sait rien.

— Ils parlent ? Ils nous comprennent ?

— Bien sûr, comment crois-tu qu’on puisse les utiliser pour tant de choses ?

Le petit faée s’éveilla et bâilla d’une façon comique, en découvrant une langue rose entre des canines blanches. La familière de Jules s’approcha de lui jusqu’à battre des ailes à sa hauteur, à dix centimètres de son visage. Il la regarda avec tranquillité, sans montrer beaucoup d’intérêt. Quand elle tenta de réduire davantage la distance, il retroussa le nez et cracha sur elle. Vexée, elle alla se percher sur l’épaule de Jules pour lui vociférer des imprécations dans l’oreille. Le ton était sans équivoque, même si le discours restait pratiquement inaudible pour moi.

— Mon frère m’a dit que les faées s’incarnent selon l’image que nous avons d’elles… ou d’eux, indiquai-je.

— Peut-être. Pour sûr, ce faée semble avoir copié ton caractère… pétillant.

— Eh ! tu ne me connais pas encore, me récriai-je. D’ailleurs, tu ne sais pas grand-chose des faées, pour quelqu’un qui est censé dominer le sujet.

Il croisa les bras avec une moue réprobatrice :

— Y a tant de choses qu’on ignore sur les faées. Et toi, tu espères tout apprendre comme ça, d’un coup ? Bigre, t’es bien une bourgeoise, habituée au luxe et aux certitudes de ceux qui ont de l’argent.

Mon faée se tourna vers lui et le toisa avec hostilité. La petite boule de poil se gonfla comme un chaton en colère et un grondement sortit de sa bouche. Il me défendait. Il me rendit mon regard tandis que je l’observai avec curiosité.

— Tu as raison, il semblerait que nous ayons le même caractère, lui et moi.

Mon sourire narquois fit rire Jules, qui consentit enfin à m’en dire un peu plus : nous allions rencontrer quelqu’un qui pourrait – peut-être – m’aider.

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Matzoé
Posté le 13/10/2020
Beaucoup de dialogues dans ce chapitre qui font grandement avancer l'histoire. Je les ai trouvé bien écrit avec une bonne dose de symbiose et de différences entre les personnages.
Les deux sont maladroits. Leurs jugements hâtifs se sentent dans leurs paroles, je trouve ça juste.

Je reviens à une remarque que j'avais faite plus tout sur le "mot" à prononcer pour enclencher ou terminer l'illusion de l'avatar de Léontine. Il ne revient pas et c'est vraiment dommage. De plus la gymnastique à effectuer pour changer d'apparence et quand même vouée à faillir à certains moments.
Si on ne sait pas comment elle rentre et sort de son avatar à chaque fois on ne peut pas sentir de l'anxiété, de l'angoisse au moment où elle oublie de se re-transformer.
Et si l'effet de cet oubli est utilisé, j'ai peur qu'il tombe à l'eau.

L'idée de familier est assez intrigante, les faés sont-ils un peuple semblable aux Hommes. Ou plutôt des animaux doués d'énergies et de consciences que certains essayent de domestiquer ?
Je poursuis ma lecture avec grand plaisir.
Rachael
Posté le 13/10/2020
Ah, ah, désolée de te décevoir, mais pour moi, ce changement d'apparence, c'est un processus qui fonctionne bien, elle a juste à prononcer un mot et hop, c'est fait instantanément. Il n'y a pas d'enjeux là-dessus, ça ne fait pas partie des ressorts de l'action et la seule angoisse de Léontine, c'est d'oublier de parler d'elle au masculin quand elle porte son avatar.
Je garde l'idée quand même de cet oubli, au cas où, mais en principe, ce n'est pas au programme... ^_^
Matzoé
Posté le 14/10/2020
Pas de soucis, c'est TON histoire après tout :D . Parfois c'est dur de savoir ce qui ressort de l'objectif et ce qui est du registre du "j'aurais pas fait comme ça". J'essaye au mieux de faire objectif mais parfois ça ne l'est peut être pas.
Rachael
Posté le 14/10/2020
Objectif ou pas, c'est marrant de voir que ça a pris de l'importance pour toi cette transformation, alors que pour moi, ça n'en avait pas. Mais ça fait réfléchir, et si jamais je devais exploiter ça, je pourrais toujours revenir en arrière pour modifier...
OphelieDlc
Posté le 16/08/2020
Y a erreur ! Le faée de Léo c'est clairement mon chat !

Bon, et bien je viens de dévorer ce chapitre en même temps que mon Magnum chocolat blanc, détail qui n'a pas la moindre importance sauf si tu aimes à te représenter ce que tes lecteurs font alors qu'ils te lisent. Moi, je me bâfre comme les faées.

J'aime toujours autant que ce soit l'intrigue, les personnages, ce style savoureusement désuet pour nous plonger dans l'époque. "Estaminet", je n'avais plus entendu ce mot depuis ma grand-mère ! Merci pour cette madeleine de Proust. L'écriture est accélérée au début du chapitre, et les ellipses nombreuses également, comme pour nous immerger dans la quête frénétique de Léo. J'adore.

Tout est réfléchi dans ton écriture, ça s'impose sans qu'on ne perçoive la moindre ficelle. Bravo !

Et à la semaine prochaine pour la suite :)
Rachael
Posté le 17/08/2020
Ah, ah, je ne sais pas si tu as raison de bâfrer, mais moi maintenant je sais comment je vais t'imaginer !! ;-)

Franchement, je ne crois pas que tout soit réfléchi dans mon écriture, il y a une grande part d'improvisation et de tâtonnements. Ensuite, c’est sûr que je passe du temps à reprendre et améliorer, par exemple ici, j'ai beaucoup re-travaillé sur le langage en essayant de bannir les mots trop récents et d'ajouter des mots un peu surannés (moi aussi j'aime bien "estaminet").
Merci pour ta lecture et ton enthousiasme, qui me font chaud au cœur !
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