11 - One, two...

Malgré la pluie et le froid, l’ambiance était chaleureuse au Moody Joe. Ce pub londonien du quartier de Hurlingham était fréquenté par ses habitués. Matt Norton en faisait partie. Ce soir, il était fidèle au rendez-vous avec deux de ses plus anciens amis : Derek et Carter. Assis de part et d’autre de Matt, ils paraissaient frêles malgré leur forte stature. Matt était une robuste montagne. Certes, son embonpoint masquait sa musculature autrefois si apparente. Il y avait bien des années. Lorsqu’il était encore heureux. Avant qu’un accident dont il était le seul responsable ne paralyse son enfant de deux ans. Depuis, Matt venait ici presque tous les soirs.

— Mets-moi quelque chose de plus fort, Joe.

Le patron du bar, un homme blasé aux commissures tombant à l’inverse d’un sourire, soupira. La télévision accrochée au mur émettait son bruit de fond habituel, éternellement allumée sur la chaîne sport.

— T’en es à ta sixième bière. Tu veux pas en rester là pour ce soir ?

— J’ai dit : quelque chose de plus fort, Joe. Ne force pas à dire s’il te plaît. On est pas des tapettes, ici.

— Oh bon sang, t’es déjà bien éméché, ajouta Derek en secouant la tête.

— C’est faux. Et j’aimerais bien t’y voir, toi. Rentrer à la maison et retrouver une bonne femme jamais satisfaite, un gamin de quatorze ans qui pisse encore au lit, et un autre qui aura trois ans d’âge mental toute sa putain de vie. Tu crois que c’est facile, hein ?

— On a jamais dit que c’était facile, Matt, le tempéra Carter en tentant de calmer l’humeur explosive de son camarade.

— Bah alors, laissez-moi apprécier les seuls soirs appréciables de ma semaine, merde !

Joe prépara un verre de whisky, puis le délivra devant les mains massives de Matt. Ce dernier descendit le liquide ambré en deux gorgées. Il recommença, deux fois, trois fois, tout en échangeant ses banalités habituelles avec Joe, Derek et Carter. Une soirée en tous points semblable aux précédentes, en ce vendredi 4 novembre. Pour la semaine suivante, ils se firent la promesse de boire en l’honneur de tous ces hommes ayant donné leur vie pour la liberté de la nation durant la guerre.

Sur cette note plus réjouissante, Matt Norton quitta le Moody Joe vers deux heures du matin. L’air glacial mordit ses joues rougies par l’alcool tandis qu’il se dirigeait vers sa voiture d’un pas déséquilibré. Alors qu’il plongeait sa main dans sa poche pour en sortir les clefs, celles-ci furent brusquement arrachées de ses doigts. Il chancela sur lui-même, juste à temps pour apercevoir une silhouette disparaître à l’angle d’une ruelle en faisant habilement tournoyer ses clefs autour d’un doigt pâle. Sur son propre poignet, trois griffures nettes faisaient perler des gouttes de sang.

— Eh ! Ramène-toi ici ou je te crève !

Il s’engouffra à la suite du voleur dans la rue perpendiculaire. Celle-ci n’était pas éclairée. Désormais, Matt ne suivait la silhouette que grâce aux légers bruits de pas sur l’asphalte cabossée. Puis, le bruit cessa. L’homme s’arrêta et tourna sur lui-même en luttant pour garder son équilibre ; son esprit flottait dans un brouillard confus qui était, d’habitude, source d’un réconfort salvateur. Il ne voyait que des contours indistincts de poubelles et de bennes. Le voleur devait se cacher parmi ces immondices.

— P’tit salaud… J’vais te mettre la main dessus et te couper les doigts un par un, tu vas voir…

Avec des gestes désordonnés, Matt fouilla dans sa poche pour y attraper son téléphone portable et s’en servir de lampe de poche. Après de laborieuses manipulations, le flash de son appareil illumina une infime parcelle de la ruelle étroite. Une fois de plus, il tourna sur lui-même en éclairant les recoins. Une fois, deux fois.

Il se figea lorsque la lumière de son téléphone engloba la silhouette. Celle-ci tenait ses clefs de voiture dans une main blanche prolongée de longues griffes. Au milieu d’un visage étrangement blême, les yeux cernés renvoyaient la lumière forte du flash, qui transformait les iris de l’apparition en deux points rouges. Deux points rouges luisants fixés sur lui. La stupéfaction, la confusion et la terreur figèrent Matt sur place. Il n’avait jamais rien vu de tel, et même sous l’emprise de l’alcool, il ne croyait pas au surnaturel. Pourtant, il eut l’impression de regarder la Mort en face.

L’instant suivant, la créature était déjà sur lui. En un seul bond, elle pesa de tout son poids sur le haut de son corps et l’entraîna en arrière ; son crâne presque chauve heurta violemment le sol râpeux. Une main froide se plaqua sur sa bouche pour l’empêcher de crier, tout en lui inclinant la tête pour exposer son cou. Le choc l’avait étourdi et l’alcool réduisait ses réflexes à une série de gestes désordonnés, mais il se débattit. La poigne de fer resta sur son visage et fit barrière à son cri. Ses énormes poings frappèrent son agresseur dans les côtes. Plus petit et léger, ce dernier les encaissa pourtant sans broncher. Pire encore, il ne poussa aucune plainte et ne lâcha pas prise lorsque Matt sortit de sa poche un cran d’arrêt et plongea la lame entre les côtes. Une fois, deux fois. Dix fois.

Les yeux de Matt tournaient frénétiquement dans leurs orbites. Durant une fraction de seconde, il capta l’image d’une mâchoire grande ouverte à quelques centimètres de son visage. Un angle monstrueux, de longue dents acérées où se reflétait la lumière tremblante de la lampe de poche. Mais ce n’était pas un animal. Il eut tout juste le temps d’avoir cette pensée que la chose le mordit au cou. Le sang se mit à couler. Un peu. Du moins, il en avait l’impression. Aucune marre écarlate ne se répandit autour de lui. Il entendait et sentait l’horrible gueule déglutir autour de sa gorge. La main qui tenait le couteau recommença à plonger et se retirer frénétiquement dans la chair froide, dans les flancs, l’abdomen, l’épaule. Un grognement vibra autour de sa gorge, mais il ne semblait exprimer que de l’agacement. Ce fut sa dernière sensation avant qu’un voile noir ne se pose à jamais sur ses yeux.

 

# # #

 

Cole roulait à une allure bien trop soutenue à travers les rues de Hurlingham. Malgré la circulation fluide et éparse, il jetait de fréquents coups d’oeil à l’heure indiquée sur son tableau de bord. Il avait rarement fait autant d’heures supplémentaires en une fois. Cependant, son travail de la semaine était achevé ; il pouvait enfin se permettre de dire qu’il était en week-end. Les détails se régleraient la semaine suivante en compagnie de la rédaction du journal.

Dès que possible, il accéléra l’allure. Stacy allait l’attendre. Elle détestait qu’il la fasse attendre. Il avait déjà failli à sa promesse ce soir ; il n’avait pas dîné avec elle. Voilà pourquoi il lui avait proposé une sortie en discothèque. Elle avait accepté avec enthousiasme. Stacy était facile à satisfaire, finalement.

Soudain, une silhouette se matérialisa dans la lumière de ses phares. Cole écrasa la pédale de frein ; la voiture glissa sur plusieurs mètres dans un crissement de pneus strident. Le capot ne subit aucun choc. En relevant la tête, il ne vit personne sur la route, que ce soit debout ou étendu sur l’asphalte humide.

Après plusieurs secondes de battement, Cole se remit à respirer et ouvrit sa portière pour sortir de l’habitacle. Son regard bondit d’un point à l’autre tandis qu’il tournait sur lui-même, le coeur cognant dans sa poitrine comme un animal affolé. Personne. Il fit le tour de sa voiture, inspecta le sol, alla jusqu’à se mettre à genoux pour regarder sous la voiture. Toujours rien. Il ne remarqua quelque chose d’anormal que lorsqu’il se releva ; ses paumes et ses genoux ayant appuyé sur l’asphalte comportaient des taches de sang. Ce n’était pas le sien.

Ses yeux s’arrondirent et une sensation glaciale se répandit dans son ventre. Pendant un instant, il ne sut quoi faire de ses mains maculées d’hémoglobine et commença à paniquer, comme s’il était responsable de quelque chose. Ou que quelqu’un allait le penser, désormais.

— Bon dieu de merde !

À la hâte, il sortit un mouchoir de sa poche et s’essuya, avant de saisir son téléphone pour éclairer le sol. Les taches de sang n’étaient en fait pas très nombreuses, mais elles se trouvaient à l’endroit où la silhouette s’était tenue. Cole parvint à les suivre, et son coeur s’accéléra à mesure qu’il approchait du trottoir, puis d’une petite place bordée de bancs. Au centre, une fontaine côtoyait trois cabines de toilettes publiques.

Le jeune homme aperçut enfin une autre présence que la sienne sur la petite place. Une silhouette qui se tenait immobile dans l’ombre de l’unique lampadaire défectueux. Les sources de lumière n’étaient déjà pas très nombreuses ; Cole avait bien failli ne pas le voir. Les traces de sang menaient bien à cet endroit. Non sans une certaine angoisse, il s’en rapprocha et se retrouva face à un jeune homme pâle aux cheveux noirs négligemment plaqués en arrière.

— Enfield ?!

Il sentit un regard se focaliser sur lui. Cole resta figé de stupeur et d’incompréhension. Il était sûr de ne pas l’avoir heurté, mais le sang au coin de la bouche de Lester lui disait le contraire. Ses vêtements sombres et le manque de luminosité ne permettaient pas de déterminer s’il était blessé ailleurs. Probablement.

Comme pris d’une migraine, Lester porta une main à sa tête et marmonna quelque chose qui ressemblait à "oh non pas lui…" mais Cole n’y fit pas attention.

— Oh putain, je t’ai heurté ?! paniqua-t-il.

— Tu me heurtes tout le temps, j’ai l’habitude. Qu’est-ce que tu fais ici ?

Cole cligna des yeux dans une expression interdite. Lester posait sur lui un regard acariâtre. Par un odieux miracle, il tenait encore debout et avait la force de l’insulter, mais il semblait légèrement hagard, comme s’il avait bu. Ou avait reçu un choc.

— Comment tu te sens ? C’est toi qui saignes comme ça ?

Les yeux de Lester errèrent un moment sur le sol, où une prochaine pluie effacerait bientôt les traces de sang, puis revinrent sur le visage de Cole.

— Ça va. Je veux juste rentrer. Tu devrais en faire autant.

Il se détourna, mais le conducteur se hâta de le rattraper et poser une main sur son épaule. Il sentit Lester tressaillir et se dégager.

— Attends. Monte, je t’emmène à l’hôpital. On sait jamais.

— Non.

— Écoute-

— Non.

— Je peux pas te laisser ici au beau milieu de la rue, t’es blessé merde ! Et c’est ma faute pour le coup.

— J’oublierai si tu arrêtes de m’ennuyer et que tu me laisses rentrer chez moi.

Il soupira, une main sur le front. Stacy allait lui en vouloir. Encore.

— Je te ramène chez toi, alors ?

Cette perspective sembla rendre Lester moins réfractaire. Cole replaça sa main sur l’épaule quelque peu étroite, et ne se fit pas rejeter cette fois. Le regard en biais que Lester posa sur cette main lui provoqua un étrange frisson, comme s’il allait la lui mordre, à la manière d’un animal sournois sautant sur une occasion bien trop tentante. Repoussant ces pensées ridicules dans un coin de sa tête, il guida le jeune homme jusqu’à la portière passager et l’ouvrit le plus largement possible. Lester sembla hésiter.

— Assied-toi. Et attache ta ceinture.

— Ne me donne pas d’ordre, marmonna son acariâtre passager en pointant un doigt dans sa direction approximative.

Néanmoins, il s’assit sur le siège, et Cole referma la portière. Il fit rapidement le tour de sa voiture et prit place derrière le volant. Avec un regard mi interdit, mi affligé, il attendit patiemment que Lester ait fini de dérouler l’intégralité de sa ceinture de sécurité avant de finalement l’attacher et la laisser claquer contre son torse.

— T’es sûr que c’est pas grave ? Tu veux pas aller à l’hôpital ?

— Pas d’hôpital.

— On peut appeler Rachel, si tu veux. T’as toujours eu confiance en elle.

— Ce n’est pas nécessaire.

Cole soupira mais n’insista pas.

— Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Je sais même pas si je t’ai renversé ou non, ça m’arrangerait de savoir.

Le regard de Lester se perdit dans le vague pendant un instant. Il ne semblait pas pressé de rassurer le conducteur.

— Non, répondit-il enfin d’une voix lointaine. Si tu veux tout savoir, j’ai un peu bu. Et le bar était mal fréquenté.

— Tu t’es fait agressé ?! Qui t’a tapé dessus ?

— Quelle importance ?

Après avoir donné un paquet de mouchoirs à Lester pour que celui-ci éponge le sang sur son visage, il attacha sa propre ceinture, démarra le véhicule puis quitta la rue.

Les kilomètres et les minutes passèrent dans un silence étrange, mais familier. Cole était habitué au manque de loquacité de son camarade. Ce dernier avait toujours été ainsi. Jamais de paroles inutiles, mais un nombre calculé de mots qui allaient droit au but avec une élégance qu’il avait toujours admirée. Cole décida de briser le silence.

— C’est la première fois que t’as la gueule de bois. Enfin, je t’ai jamais vu comme ça.

— Ce n’est pas la première fois. C’est juste que je ne bois pas avec toi.

La réponse jeta un froid dans l’habitacle. Que Lester soit sobre ou non, à chaque fois que Cole tentait de l’approcher, il se heurtait au même mur. Pourtant, il aurait voulu se rapprocher davantage de ce jeune homme qu’il trouvait remarquable, quoique mystérieux et excentrique. En somme, diamétralement opposé à ce qu’il était lui-même. Cole avait toujours réussi à apprivoiser les gens ; ses qualités sociales étaient indéniables. Il avait même gardé d’excellents rapports avec Léonie. Mais Lester restait imperméable, même si cela n’avait pas toujours été le cas. Il en avait le droit, après tout.

— Écoute, reprit-il d’une voix posée, je sais pourquoi tu m’aimes pas. Et… si c’est à propos de Terry, je suis sincèrement désolé.

La tête appuyée en arrière contre le siège, son passager gardait les yeux fermés.

— Ce n’est pas que je ne t’aime pas. C’est juste que… ton existence ne m’emplit pas d’enthousiasme.

Cole émit un rire mi amusé, mi acerbe. Que Lester soit sobre ou éméché, certaines choses ne changeaient pas.

— Et ce n’est pas à propos de Terry, ajouta le jeune homme pâle. C’est à propos de Léonie.

Les mains du conducteur se crispèrent sur le volant.

— Oui, c’est… c’est ce que j’ai voulu dire.

La mine de Lester s’assombrit. Du coin de l’oeil, Cole voyait le visage de son passager éclairé par intermittence sous la rangée de lampadaires qui bordait la route. Il ne le regardait pas. Sa voix sembla sortir plus grave qu’à l’accoutumée :

— C’est toi qui lui as présenté Terry, à l’époque.

— Je sais, concéda-t-il avec une pointe de culpabilité.

Maintenant tu sais. À l’époque, est-ce que tu savais ? Ce qu’il avait fait à son ex petite amie ?

Cole se tut. Il n’avait rien à répondre à cela. Ce que Lester disait était on ne peut plus vrai.

— Tu savais qu’il lui ferait la même chose. Je sais que tu savais.

— Je suis vraiment désolé mon pote, je-

— Je ne suis pas. Ton pote.

Cole déglutit, mais le noeud resta dans sa gorge. Lui aussi, s’en voulait d’avoir mis Léonie en danger. Il ne pouvait pas reprocher à son camarade de ressentir la même chose. Sans compter que c’était bien Lester qui avait aidé la jeune femme à se libérer de l’emprise de Terry. Pas lui.

Soudain, le passager plaqua une main contre sa bouche et poussa un gémissement. Soit il avait mal aux dents, soit il s’apprêtait à… Oh, non.

— Eh ! Ouvre la fenêtre au moins ! Je t’interdis de vomir dans ma caisse.

Lester avait tourné la tête, le visage niché entre la vitre et le dossier du siège. Tout ce que Cole pouvait voir de lui était ses cheveux noirs.

— Un. Deux. Trois… Quatre… Cinq.

Voilà qu’il commençait à compter les lignes blanches. Cole n’était pas sûr que son passager aille aussi bien qu’il le prétendait.

— Enfield, ça va ? Je m’arrête ?

— Non. Je vais bien. Continue.

Tout en essayant de ne pas lâcher la route des yeux, il surveilla Lester. Pendant un instant, sa peau lui sembla encore plus pâle qu’à l’accoutumée, et les lumières artificielles soulignèrent des veines sombres sur ses tempes. Il cligna des yeux ; la vision disparut comme un mirage. L’obscurité masquait beaucoup de détails et rendait l’imagination nerveuse.

Aucun des deux passagers de la voiture ne reprit la parole, et ils arrivèrent en vue des lumières de Teddington.

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Hortense
Posté le 05/06/2023
Toujours aussi agréable à lire. Tu délivres la juste dose d'infos concernant Lester pour provoquer les questions. Bien sûr j'ai compris qu'il s'agissait d'un vampire, mais qui est-il vraiment en réalité ? Et comment parviendra-t-il encore à cacher sa véritable nature ? Il faudra plus que quelques pirouettes pour tromper longtemps ses collègues.
Un plaisir.
LouiseLysambre
Posté le 13/01/2023
Hello :)

Je n'avais pas vu qu'un nouveau chapitre m'attendait ici, mais je ne regrette pas d'être réapparue sur PA pour en profiter. Une fois encore, c'est très fluide, j'aime beaucoup, et l'intrigue commence à vraiment bien se dérouler. J'ai hâte d'en lire plus ;)

Merci pour cette histoire, et à très vite !
Uluno
Posté le 11/12/2022
Lester est vraiment très doué pour inventer des histoires à peu prêt crédibles.
Je sais que le ton de l'histoire ne s'y prête pas tout à fait, mais je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer avec un deuxième types de carnets où il consigne les bonnes excuses, les excuses moyennes et celles qui l'ont obligés à prendre un repas nocturne supplémentaire.
Son apparence vampirique est aussi assez peu décrite, ce qui fait qu'à chaque fois que je lis un détail supplémentaire, je la ré-imagine complètement. Actuellement, le coup de la gueule grande ouverte en un angle sur-humain me rappelle beaucoup les mâchoires de serpents.

De manière un peu plus sérieuse, le piège commence vraiment à se refermer autour de Lester, entre le chasseur de vampires à ses trousses, les doutes de Léonie après avoir découvert l'état de la cave, l'agent de police qui à l'air de s'y connaitre en vampires, la reprise de contacte avec le vétéran d'une de ses "vies" antérieures et bien entendu les futurs soupçons de Cole quand il découvrira qu'un cadavre vidé de son sang a été retrouvé dans le même coin que Lester (même si je pense qu'il lui faudra encore quelques accidents du même acabit pour partir sur la bonne piste (les grognements de Lester, peut être?).

En tout cas, comme dans les chapitres précédents, le style est fluide et soigné avec quelques touches d'humours bien dosées.
Peridotite
Posté le 24/11/2022
Le personnage de Lester se dessine de plus en plus et le suspense monte. J'ai l'impression qu'on découvrira bientôt sa vraie nature. Le récit est très bien écrit et j'ai hâte de connaître la suite :-)
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