10. Le Palais-Citadelle (1)

Par Romane
Notes de l’auteur : En raison de sa longueur et pour une lecture plus digeste, ce chapitre est découpé en deux parties !

 

Le teint de Fid avait la même couleur que les nuages d’un jaune très pâle qui s’accrochaient au ciel crépusculaire.

Pour espérer accoster au Palais-Citadelle, il fallait s’installer dans une des larges gondoles publiques qui vous faisaient traverser le Lac. Jamais Viya n’aurait imaginé que naviguer sur le plan d’eau puisse s’avérer problématique pour qui que ce soit. Pourtant, même s’ils étaient encore à quai et que l’embarcation se contentait d’osciller dans le faible courant, le Légendier semblait à deux doigts de tourner de l’œil. Il portait exceptionnellement un haut-de-forme, dont il avait fait tomber le bord devant son visage pour cacher son mal-être.

– Je peux y aller sans vous, lui murmura Viya. Je trouverai Véra et resterai avec elle.

– Certainement pas, articula l’homme sur le même ton, bien qu’avec plus de difficulté. Tu n’as pas encore ton insigne de Légendière, on ne te laisserait pas entrer.

– Alors, donnez-le-moi. Vous l’avez dans votre manteau.

– Pas sans que tu aies conté une première fois, c’est la tradition. N’espère pas t’en tirer à si bon compte.

– Vous êtes ridicule. Et à deux doigts de vomir.

Le batelier les rejoignit, faisant trembler la barque. Le visage de Fid se décolora davantage. Lorsque la gondole se mit à avancer, Viya crut qu’elle allait le perdre pour de bon.

Elle lui saisit discrètement la main. Il s’y accrocha comme un damné et prit une très lente inspiration.

– Ce ne sera pas long. Cinq minutes de traversée. Dix en comptant le retour.

Le Légendiers se contenta de hocher la tête, incapable de parler. Elle remarqua que sa jambe droite tremblait légèrement, ce qui était un symptôme plutôt inhabituel quand on souffrait du roulis.

Viya n’avait pris le bateau qu’une seule fois, pour rejoindre Hydendark. Elle avait d’abord parcouru à pied la distance qui séparait les terres de la Sororité de la ville fluviale de Les-Virl. De là, elle s’était glissée dans un navire marchand en partance pour Hydendark, qui convoyait quelques riches commerçants et leurs cargaisons. Durant les cinq jours du voyage, elle s’était fait passer pour une employée chargée du service et avait chapardé un peu de nourriture et quelques pièces. Le capitaine ne s’était aperçu de la supercherie qu’une fois arrivé aux Docks. Elle avait sauté à quai au milieu de ses vociférations et disparu dans les entrailles de la ville.

Elle profitait aujourd’hui pleinement de la douceur des embruns et du spectacle du soleil couchant sur les eaux du lac. Le Palais-Citadelle occupait toute la presque-île au centre du lac, avec ses jardins et son long corps de bâtiment en forme de U, cerné d’une enceinte. Un peu à sa droite, sur l’île de Rivesdor, avaient été édifiées les demeures aristocratiques. Dans le crépuscule, la pierre blanche du château et des manoirs paraissait recouverte d’or et se reflétait sur la surface. Cette vision tirait aux autres passagers des exclamations ravies. Viya contemplait en silence.

– Vous devriez jeter un œil. C’est magnifique.

Fid ne répondit pas. Il ne daigna ouvrir les paupières que lorsque la gondole heurta la rive.

– Fais-moi sortir de ce cercueil flottant, gamine.

– Vous exagérez. La barque est parfaitement étanche et elle a à peine tangué.

– Fais-moi sortir, répéta-t-il d’une voix tout à coup faible et chevrotante. S’il te plaît.

Son ton l’alarma.

– Oui. Tout de suite.

Elle crut qu’il ne parviendrait jamais à se mettre debout, mais quand il se déplia, il se tint très droit. Seul l’appui marqué sur sa canne trahissait sa faiblesse pour qui le connaissait. Lorsque le batelier avisa son infirmité et voulut lui prêter son bras pour l’aider à descendre, il le repoussa, terriblement fier. Viya ne comprenait pas comment il pouvait faire preuve de tant de prestance alors qu’il se trouvait sur le point de rendre tripes et boyaux trente secondes plus tôt.

Le ponton où ils avaient accosté se prolongeait en une charmille agrémentée de haies et de massifs.

Ils la suivirent sur quelques dizaines de mètres, puis elle sentit que Fid, à qui elle avait offert son bras, l’entraînait sur la gauche. Elle résista tout d’abord, pensant qu’il perdait l’équilibre, mais il insista.

Ils entrèrent alors dans un bosquet qui formait comme un petit salon naturel, en bordure de l’allée, mais à l’abri des regards. Là, le Légendier perdit toute sa contenance nouvellement retrouvée et s’écroula sur le banc de pierre qui occupait l’espace. Il appuya ses coudes sur ses genoux, posa son front sur ses mains croisées et commença à prendre des inspirations saccadées. Viya, qui était restée à l’entrée, se précipita vers lui.

– Fid ? Vous faites une crise d’angoisse ?

– Juste… le contrecoup… de la traversée.

– Vous êtes sûr ? Vous sembliez aller mieux quand nous avons débarqué.

Il expira, parut se calmer et redressa la tête pour la regarder.

– Ne parle de ça à personne.

– Je… Quoi ?

– À personne.

Elle comprit. Fid ne s’était pas senti mieux lorsqu’il avait accosté, il avait juste dissimulé sa peur de l’eau en public.

– Promis. Mais ce n’est pas si grave, vous savez. Je suis sûre que plein de gens…

– À Hydendark, ce genre de faiblesse peut tuer un homme, la coupa-t-il. Et je ne parle pas seulement d’humiliation et de mort métaphorique. Il y a pléthore de gens qui sont prêts à exploiter les tares des autres pour arriver à leur fin, est-ce que c’est compris ?

Elle acquiesça, un peu perdue.

– Tu ne fais pas assez attention, poursuivit-il. Tu exposes tes faiblesses, tu laisses ton visage te trahir. Tu dois dissimuler, surtout ce soir. Personne ne doit connaître tes failles. Pas même tes plus proches amis.

Viya se figea. Son ton était dur, presque méprisant. Elle avait la désagréable sensation qu’il tentait de lui faire payer son état actuel. Elle détestait de surcroît son discours. On ne pouvait pas vivre ainsi.

Elle désigna sa jambe d’un geste du menton.

– Archie et George sont au courant.

– Ça ne compte pas. Eux ne me trahiront jamais.

– Parce que moi oui ?

Il ne répondit pas et elle en fut blessée.

Elle le considéra en silence quelques instants avant de lâcher :

– L’ambition. C’est une de mes faiblesses. Je veux réussir.

– Tu as écouté ce que je viens de te dire ?

– Oui, et je ne suis pas d’accord. Je vous fais confiance, comme vous faites confiance à Archie et George. Et puis, vous serez peut-être plus tranquille comme ça : je connais une de vos faiblesses, vous savez l’une des miennes. Nous sommes quittes. Manifestement, vous avez recouvré vos forces. Pourrait-on aller au Palais-Citadelle, maintenant ?

Il pinça les lèvres, mécontent qu’elle ne prenne pas au sérieux son avertissement, mais finit par acquiescer. Elle ne l’aimait pas lorsqu’il était ainsi.

Ils sortirent du bosquet. Il claudiquait plus que d’habitude.

– L’une de vos faiblesses à vous est parfaitement visible, remarqua-t-elle avec un brin de mesquinerie.

– Et ordinaire. Personne n’essaie de trouver ce qui se cache derrière. Elle masque toutes les autres.

« Et qu’est-ce qui se cache derrière ? » pensa Viya. « Quels secrets dissimulez-vous ? »

– Comment êtes-vous devenu infirme ?

– Je ne suis pas infirme, répondit-il d’un ton sombre.

Elle soupira et reformula :

– Comment vous êtes-vous retrouvé à avoir besoin de l’appui d’une canne ?

– Ça ne te regarde pas.

Elle grimaça. Ça valait bien la peine de pinailler sur les termes utilisés pour au final offrir ce genre de réponse.

Ils restèrent silencieux en remontant la charmille. Au bout de l’allée, passé un mur d’enceinte, sur une petite butte, se dressait le Palais-Citadelle. Un très long escalier orné de haies et de statues permettait d’entrer. Elle jeta un coup d’œil inquiet à Fid. Au meilleur de sa forme, il peinait à gravir les marches à Dreamyard Alley sans se cramponner à la rampe et les degrés ici en étaient dépourvus.

– Vous allez avoir besoin de mon aide, non ?

– Je ne suis pas infirme, répéta-t-il en maugréant.

Il posa son pied droit et sa canne sur la première marche. Ses jambes tremblaient encore de la traversée et lorsqu’il voulut y mettre du poids, ses muscles refusèrent d’obéir. Il grimaça.

– Ton bras, s’il te plaît.

« Je vous l’avais dit », pesta intérieurement Viya en obtempérant. Il prit appui sur elle et se redressa, la tête haute.

– Regarde devant toi. Ne t’occupe pas de mes jambes et avise-toi plutôt de ne pas trébucher, tu en serais capable. Nous allons monter ses marches avec dignité, toi et moi.

Elle leva les yeux au ciel. Mais elle dut bien reconnaître que Fid s’avança avec une élégance folle qui ne laissait rien transparaître des efforts qu’il déployait. Cela lui coûtait beaucoup d’énergie, elle le savait. Elle aurait voulu qu’il accorde moins d’importance à l’image qu’il renvoyait aux autres, mais elle doutait de pouvoir le changer.

Lorsqu’ils parvinrent en haut de l’escalier, sa respiration sifflait légèrement. Il était peu probable cependant que quiconque s’en aperçoive.

La façade liliale du Palais était ornée de mille sculptures et gargouilles qui encadraient une succession de grandes fenêtres.

– Bienvenue au Palais-Citadelle, fit un serviteur en livrée blanche après avoir vérifié leurs invitations. Bonne soirée.

La phrase rappela brusquement à Viya la raison de leur présence ici. Elle jeta un coup d’œil à l’intérieur pour tenter d’apercevoir Eugénia, mais elle ne vit qu’un parquet brillant, un orchestre, des danseurs et un ballet de valets chargés de plateaux qui se faufilaient comme des serpents entre les convives.

À l’instant où ils entrèrent dans la salle de bal, Fid en arrêta un et préleva deux coupes avant d’en mettre une d’autorité dans les mains de la jeune fille.

– Vous n’allez pas commencer à boire, souffla-t-elle à son oreille.

Il la dévisagea avec un sérieux mortel et agita légèrement son verre devant elle. Le liquide doré constellé de petites bulles dansa d’un bord à l’autre.

–  Je doute que beaucoup le sachent ici, mais cette boisson vient de l’Intermonde. Ça ne se boit pas, ça se déguste, et tu n’en auras peut-être l’occasion qu’une ou deux fois dans toute ta vie.

La phrase lui tira un sourire malgré elle. Elle consentit à y tremper les lèvres. Elle n’avait pas l’habitude de l’alcool et celui-ci lui brûla la gorge. Fid eut un petit rire sarcastique en la voyant s’étrangler. Elle ne s’en sentit pas blessée outre mesure. Au contraire, elle appréciait qu’il semble se détendre.

Sa légèreté s’envola d’un seul coup alors qu’elle reportait la coupe à ses lèvres. Non, ce n’était pas possible ! Et pourtant dans l’assemblée, elle venait de reconnaître une silhouette familière.

Le Légendier avait perçu son trouble et haussa un sourcil interrogatif.

– Il… Il y a une femme de la Sororité, juste derrière vous, bredouilla-t-elle. Sœur Helena.

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Edouard PArle
Posté le 09/02/2023
Coucou !
Très très intéressant ce chapitre presque exclusivement dédié au développement du personnage de Fid. C'est une excellente idée de développer les faiblesses et traits de caractère qu'on devinait déjà dans les chapitres précédents. Super dialogue avec Viya sur la faiblesse à absolument cacher pour ne pas qu'elles soient exploitées par un adversaire. Je ne pouvais pas m'empêcher de ne pas être d'accord tout en trouvant ce qu'il dit pertinent dans un contexte comme celui d'Hydenyark. Bref, ça soulève des questions très intéressantes. Je le plains, c'est très difficile de toujours cacher ses faiblesses derrière une carapace.
Très bonne chute, très cool d'enfin voir la sororité ressurgir. J'ai hâte de voir ce que ça va donner...
Mes remarques :
"Le teint de Fid avait la même couleur que les nuages d’un jaune très pâle qui s’accrochaient au ciel crépusculaire." cette phrase est jolie mais je ne comprends pas trop ce qu'elle fait seule au début du chapitre comme tu bascules sur quelque chose de différent juste après. Peut-être la mettre après "Lac" ?
"Le Légendiers se contenta de hocher la tête," -> Légendier ?
"à leur fin, est-ce que c’est compris ?" leurs fins ? et point après fin ?
"Fid en arrêta un et préleva deux coupes avant d’en mettre une" je trouve que la tournure est un peu flou avec le un, une, deux, en tout cas j'ai dû relire pour comprendre.
Toujours un plaisir,
A bientôt !
Romane
Posté le 05/03/2023
Merci beaucoup pour ton retour ! Encore une fois, c'est une scène que j'hésitais à enlever, mais je me dis à te lire qu'elle est finalement pertinente !

Merci beaucoup de m'avoir fait remonter ce qui ne te semblait pas clair sur la forme dans ce chapitre, je vais m'y pencher !
Louison-
Posté le 29/05/2021
Coucou ! :)
Fid se dévoile de plus en plus, et sa faiblesse, aaaah, on a envie de le serrer dans nos bras <3 J'aime bien aussi son interaction avec Viya, ils forment un duo atypique dont on sent qu'elle s'approfondit de pages en pages (oui, je parle en pages alors que c'est numérique, et alors? ;))
Leur conversation également au sujet des faiblesses à montrer ou ne pas montrer, ça m'a touchée <3 Merci pour ça.
Et bref, rien à y redire ! :)
Romane
Posté le 29/05/2021
Coucou Louison !

Fid n'apprécierait certainement pas que tu le prennes dans tes bras ;-) Mais je l'ai voulu touchant, donc je suis contente de savoir que ça fait son effet.
Ce sont tous les deux des écorchés vifs, ça m'intéressait de voir comment ils réagissaient chacun de leur côté !

Merci à toi pout ta lecture ! :-)
Romane
Posté le 29/05/2021
* pour, j'ai tapé trop vite ;-)
Contesse
Posté le 19/05/2021
Un chapitre vraiment très agréable à lire et aussi très touchant. Les échanges entre Viya et Fid sont toujours aussi amusants et attendrissants à la fois. Le fait qu'il refuse son aide quand elle propose, mais la lui demande toujours 2 secondes après, c'est tragique et beau à la fois ! Ça montre parfaitement sa fierté mal-placée, car il faut toujours que ce soit LUI qui demande, sinon c'est un non catégorique ^^
Les descriptions du Palais-Citadelle sont très oniriques, elles m'ont fait penser un peu aux petites îles qu'on peut trouver sur certains lacs italiens, le lac de Côme notamment !
Petit élément de suspens à la fin... Viya est mal barrée ! Comment va-t-elle réussir à se cacher de la Soeur ? Surtout qu'à tous les coups, elle va tomber sur Eugénia 2 minutes après xD Ça promet ! Hâte de voir ça !

Petite coquille : "Le Légendiers se contenta de hocher la tête" --> Légendier

À bientôt pour la suite !
Romane
Posté le 24/05/2021
Heureuse de savoir que la caractérisation de Fid est réussie. Oui, il a une immense fierté (mais c'est aussi un petit chamallow au fond de lui :D )

L'élément de suspens est involontaire puisque ça ne doit être qu'un unique chapitre coupé pour des raisons de confort de lecture numérique mais, j'étais très contente que cette phrase tombe pile au milieu xD

Oupsi, merci de m'avoir signalé la coquille ^^
dodoreve
Posté le 30/04/2021
Je suis d'accord avec Emrys, Fid est encore et toujours décrit avec beaucoup de subtilité. J'ai beaucoup aimé ce moment entre lui et Viya. Mine de rien, leur relation promet d'être assez complexe et unique. Et il reste bien des mystères à percer en ce qui concerne son passé, à lui aussi !
Que Viya présente son ambition comme sa faiblesse m'interpelle également beaucoup : on s'éloigne de plus en plus du personnage semblant a priori effacé au début.
Romane
Posté le 02/05/2021
La relation de Fid et Viya m'importe en effet beaucoup. J'espère qu'elle sera originale, car ce n'est pas ce type de relation mentor/élève qui manque dans la littérature ! Personnellement, c'est ce genre de relations qui me plaît le plus, de toutes les relations humaines possibles ! Si je pouvais, j'en mettrais dans toutes mes histoires :D Mais je réfrène un peu, car on peut vite tomber dans le cliché.

Pour ce qui est de son ambition, oui, ça m'a paru logique qu'elle en est un peu peur, qu'elle l'interprète comme une possible pente vers la perdition, sans pouvoir s'en débarrasser.
Beaucoup de héros qui, malgré leurs épreuves, restent fixés sur le bien comme une boussole sur le nord ;-) ... mais il me semblait plus cohérent qu'il y existe cette tentation de glisser dans une ambition dévorant. Ça ne veut pas dire que ça se produira, mais c'est latent.
Emrys
Posté le 29/04/2021
La faiblesse de Fid est très bien amenée, pas du tout dans le pathos. Sa fierté aussi, cette mise à distance de toute aide ou de toute pitié. Ça participe à la construction du personnage et au fait qu'on s'y attache de plus en plus (en tout cas moi).. Pas encore d'explication précise sur l'origine de sa phobie ou de sa canne, mais on comprend mieux pourquoi il les cache aux autres. Dans ce monde, et peut-être un peu dans le nôtre, montrer ses faiblesses est une porte ouverte aux attaques. Connaissant Fid et son rapport avec à peu près tout le monde à Hydendark, on ne s'étonnera pas de ce choix. ^^

Je trouve ça très fair-play de la part de Viya de se "mettre à égalité" avec lui. On perçoit de mieux en mieux son caractère au-delà de la première couche de nervosité, tristesse, etc, qu'il y avait après son éviction. C'est quelqu'un de droit. J'espère qu'elle ne va pas se laisser étouffer par les machinations qui risquent de suinter de tous les pores du Palais.
Romane
Posté le 29/04/2021
Tant mieux s'il n'y a pas de pathos, c'est mon but ! J'essaie d'être très attentive au traitement de mes personnages en situation de handicap, côtoyant de près ce monde.
Pas encore d'explications, en effet, mais elles viendront !

En effet, c'est une ville qui est très violente (parce que très petite et très passionnelle ). Dans ma tête, sur certains aspects, c'est un peu comme si les réseaux sociaux avaient basculé dans le monde physique :-) Avec tout ce qui s'y joue de drames, de flambées médiatiques...

Merci pour ton retour sur Viya ! C'est en effet quelqu'un de sensible, et sa sensibilité la pousse vers une certaine probité :-)
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