10.2

Débarrassée de mon apparence humaine, je me déplace jusqu’au manoir. Une fois sur place, je suis heureuse de sentir la présence de Lilith et laisse son énergie me guider jusque dans la salle à manger où je reprends forme. Assis autour de l’immense table dressée comme si nous allions dîner tels de simples mortels, nos jeunes cauchemars et elle sont en plein cours d’éducation à la vie humaine.

Je m’y suis faite assez vite à tout ce décorum. À dire vrai, toute la maison est une salle de classe géante, si l’on peut dire. La seule chose dont je n’ai jamais compris l’intérêt, c’est tout ce faste. On ne vit pas dans un luxe indécent, mais on peut dire que beaucoup d’humains seraient envieux de vivre ici. Les chaises sculptées dans les bois les plus nobles, au siège couvert d’un tissu aux couleurs du jade brodé de fils dorés et confortablement rembourré, entourent une table couverte d’une mosaïque de pierres plates opalines. Sur des napperons en dentelle, des vases somptueux trônent. Je crois que toute la déco date du 19e siècle et est encore en excellent état. Le papier peint est typique de cette époque, aux motifs floraux d’un blanc jauni par les années, sur un fond assorti à tous le reste. J’imagine que ça devait être normal pour les humains d’organiser les différentes pièces par thème d’une couleur dominante.

Je me souviens avoir posé la question à Lilith à mes débuts de cauchemar. Je ne comprenais pas pourquoi avoir opté un tel lieu, alors que n’importe autre maison aurait fait l’affaire. Elle m’avait répondu que cela ne dépendait pas de leur choix, mais de leur fournisseur, sans me donner plus d’explications à ce sujet. Nous sommes une espèce assez mystérieuse, même entre nous, et ce pour une excellente raison. Si l’un d’entre nous venait à se faire capturer, il ne pourrait rien divulguer d’important, gardant ainsi le secret sur les individus les plus éminents à notre pérennité.

— Ta présence arrive à point nommé, Asmodée. Prends un ou deux apprentis sous ton aile, veux-tu !

Elle ne le dit pas clairement pour ne pas froisser nos deux jeunes cauchemars, mais pour avoir déjà enseigné en compagnie de Lilith, je sais que nous avons deux élèves qui, malgré leur transformation, ne parviennent toujours pas à saisir les subtilités de leur amanime. Voilà des mois qu’ils s’entraînent, prenant du retard sur les six autres. Même les plus jeunes y arrivent mieux.

— Vous devez maîtriser l’art de paraître humain, continue-t-elle la leçon. L’époque où nous paraissions comme de vulgaires démons est révolue. Fini le temps des possessions abusives. Vous constaterez qu’une proie consentante sera plus nourrissante qu’une proie qui n’a pas été séduite comme il se doit. Les émotions des Hommes sont une part primordiale à leur production d’énergie.  

— Mais nous ne comprenons toujours pas ce que sont ces émotions ! Nous parvenons à peine à comprendre notre nature, lance l’un des jeunes.

C’est Fhareth, l’un de nos apprentis en difficulté. C’est un jeune maladroit, mais très attachant. Il a eu l’intelligence de choisir une apparence à l’image de son temps, telle une star de K-Pop que l’on voit partout sur les panneaux d’affichage des villes. Des traits presque enfantins, voire androgynes, mais d’une beauté saisissante, sa peau couleur miel donne presque envie de croquer dedans.

— Faites un effort, ouvrez la bouche et bougez vos lèvres lorsque vous vous adressez à nous. Les humains n’ont pas cette faculté de communiquer par la pensée, mettez donc un peu de son sur vos paroles.

Il se ramasse sur sa chaise, honteux de ne pas être à la hauteur de ce qu’on lui demande. Son amanime est si instable, qu’il perd l’illusion de son apparence et passe même à travers sa chaise, ce qui fait rire ses congénères. Pourtant, Lilith parle toujours d’une manière douce et posée, sans jamais s’énerver. Fhareth, sous l’aspect de son ombre éthérée, se replace sur son siège et je ne peux m’empêcher de rire de la situation.

— Ton apparence, Fhareth, soupire Lilith.

— Pardon…

Il s’exécute, avec beaucoup de difficulté et clignote comme une ampoule défaillante. La beauté de son éther me saute aux yeux, une ombre renfermant un nuage cosmique aussi riches d’éclats et de couleurs que les plus magnifiques des nébuleuses. Ce qui signifie qu’il est capable de la plus grande faculté à ressentir. Alors pourquoi n’y parvient-il pas ?

Une idée me vient en tête.

— Si tu permets, Lilith, j’aimerais proposer un exercice.

Elle acquiesce d’un hochement de tête gracieux.

— Va nous cueillir quelques fraises dans les jardins et rapporte-les nous rapidement, je te prie, désigné-je la plus talentueuse des huit élèves.

Pendant qu’elle file à sa besogne, je prends place à mon tour sur une chaise et tente d’expliquer aux plus novices la perception des émotions.

— Ressentir, ce n’est pas que comprendre les émotions, ni même pouvoir leur donner un nom ou un sens. C’est là toute la complexité de la chose. Nous ne naissons pas comme les mortels et ne pouvons appréhender le monde qui nous entoure petit à petit comme leurs chérubins. Ils ressentent d’abord puis, en grandissant, y mettent un sens. C’est de cette manière que je vais tenter de vous le faire comprendre. Vous devez expérimenter pour ressentir !

L’élève revient avec ce que je lui ai demandé et les répartit entre les différentes assiettes en porcelaine ciselées d’or, y compris la mienne, avant de se rasseoir à sa place. Je sens déjà d’ici l’odeur alléchante de leur jus sucré… parfait pour cet exercice.

— Ici, je ne vous demanderais pas de vous exercer à saisir une fraise, ni même de garder une pression suffisante pour la tenir sans l’écraser sous votre énergie. Vous aurez droit à autant d’essais que nécessaire, donc, ne vous mettez pas la pression.

Je me saisis d’une fraise, sentant le regard de Lilith qui me scrute avec attention, mais je ne me laisse pas déstabiliser pour autant.

— Imitez-moi et concentrez-vous sur le ressenti de votre éther, sur la texture du fruit, les effluves qu’il dégage, son goût, tout ce que vous êtes en mesure de sentir.

Les élèves s’appliquent, concentrés à la tâche. Certains parviennent à la tenir sans qu’elle ne soit en partie digérer par leur amanime, d’autres y parviennent plus ou moins.

— Je ressens l’envie de l’engloutir tout entière, intervient une première élève.

— Oui, très bien. Vous êtes capables de ressentir les effluves qui émoustillent les humains, qui donnent envie. Portez-là à vos lèvres et goûtez y.

Je fais de même en leur montrant bien la mécanique de fermer la bouche pour masquer la fraise qui se désintègre directement quand elle pénètre notre amanime et mastique dans le vide.

Nous rions derechef en cœur quand Fhareth ouvre de grands yeux, oubliant de refermer la bouche quand le fruit se disloque en de milliers de particules et disparaît dans les confins de son amanime.

— La prochaine fois, n’oublie pas de faire semblant de mastiquer, c’est important. Qu’as-tu ressenti quand le fruit a imprégné ton organisme ?

— Je ne saurais l’expliquer. C’est si… divin, je ne m’attendais à ce que ça me plaise autant !

— C’est le côté sucré que tu as ressenti. D’ailleurs, les humains ont une forte attirance pour ce goût doux et rassurant.

Il continue dans sa lancée, tout excité par l’expérience.

— Mais j’ai aussi ressenti un léger picotement, mon éther a frémi d’une drôle de manière.

— C’est le léger goût acidulé, vous pourrez retrouver cette sensation dans d’autres aliments. L’acidité peut prendre bien des formes. Est-ce que l’un d’entre vous ressent le besoin d’en reprendre ?

Ils confirment d’une manière unanime et je souris face à leur engouement.

— Vous expérimentez la gourmandise, cette envie de s’enivrer de quelque chose dont on n’a pas forcément besoin. D’ailleurs, les humains mangent souvent par gourmandise, sans pour autant ressentir la faim.

Je ne sais pas si mon idée première fonctionnera, mais je tente le tout pour le tout. Je m’empare d’une autre fraise.

— Hé, Fhareth, attrape !

Je lui lance et, sans que je n’y croie vraiment, il réussit à l’intercepter de la main. Même lui reste interdit devant l’exploit qu’il vient d’accomplir.

— Vous voyez, il scande sans cesse qu’il fait un bien piètre cauchemar, pourtant, je suis persuadée qu’il deviendra le meilleur d’entre nous.

À mes mots, Fhareth est si fou de joie que la fraise explose dans sa main et éclabousse ses camarades dont l’éther absorbe les morceaux et les gouttelettes de jus.

Nous sommes pris d’un fou rire.

— Sans le savoir, continué-je mon exposé, il se laissait déjà envahir par les émotions. La peur de l’échec, de ne pas être à la hauteur, l’empêche souvent de parvenir à ses objectifs. La peur, c’est cette sensation qui peut vous inciter à fuir ou même vous figer sur place, incapable de réfléchir à une solution pour vous en sortir. C’est un instinct primaire, de survie ! Quand il s’est aperçu qu’il était tout aussi capable que n’importe lequel d’entre nous, il a laissé exploser sa joie. L’émotion contenue dans son éther s’est un peu trop concentrée dans sa main, faisant ainsi exploser cette malheureuse fraise. La joie, le bonheur, c’est ça… c’est une émotion puissante qui irradie votre être, et vous transporte ensuite sur un petit nuage.

— Les émotions peuvent se succéder aussi vite ? demande un autre élève.

— Bien sûr, elles peuvent même se chevaucher ou se mêler les unes aux autres. Mais vous êtes encore trop jeunes pour parvenir à toutes les distinguer. N’hésitez pas à expérimenter au quotidien, vous entraînez. Regardez la télévision dans le salon, cet appareil peut vous en apprendre beaucoup sur ce monde et les humains. Et lorsque vous aurez appris à lire, lisez autant de livres que possible !

— Mais alors, remarque Fhareth, nous sommes semblables aux humains ?

J’ouvre la bouche pour lui répondre, mais Lilith ne m’en laisse pas le temps. Elle se lève de sa chaise, sans un bruit, ravie.

— Il est temps d’écourter ce cours. N’oubliez pas de remercier Asmodée pour vous avoir délivré son savoir.

Les élèves sortent, certains se débarrassent de leur apparence pour libérer leur éther et volent ainsi à travers la pièce, beaucoup discutent entre eux sur cette leçon, tandis que Lilith s’avance, toujours avec grâce, vers moi.

— Les temps ont tellement changé que je crains ne plus être en mesure d’enseigner. Je ne me mêle plus suffisamment aux humains pour cela. Mais, je suis ravie de constater que tu es plus que compétente pour prendre ma succession.

Qu’elle me voie comme sa future remplaçante me comble de bonheur. Bien sûr cela n’arrivera sans doute pas de sitôt, mais cela sera un grand honneur pour moi de participer à l’apprentissage de nos jeunes chasseurs. 

— Je dois vérifier que les juvéniles ont eu à manger, accompagne-moi.

Elle et moi avons pris l’habitude de marcher, de garder en toutes circonstances notre apparence humaine. Sans doute qu’on se sent plus proche des humains que d’autres. Nous prenons plaisir de nos petites excursions à l’intérieur comme à l’extérieur du manoir, bavardant de tout et parfois de rien. C’est toujours agréable.

Cette fois, nous nous relâchons assez pour que l’on ne perçoive plus le bruit de nos pas sur le sol. Et je me dis qu’elle doit être bien fatiguée, car elle fait même fi de son illusion d’habitude poussée à la perfection. Je ne perçois ni le bruissement de sa robe ni le cliquetis de sa ceinture en anneaux d’or, ces cheveux roux bougent à peine dans ses mouvements, paraissent plus ternes. Il est rare qu’elle s’économise ainsi.

Nous sortons de la salle à manger pour pénétrer dans le gigantesque vestibule et passons devant les deux portes qui encadrent l’énorme escalier de marbre et mène à l’étage où se trouvent nos chambres ainsi que les salles de bains.

— Je remarque que tu t’es abstenue de chasse, pourtant l’odeur de cet humain ne cesse de te suivre. Tu le fréquentes beaucoup ?

Aucun reproche dans le ton de sa voix, ce n’est que pure curiosité de sa part.

— Pour être honnête, oui. Il m’intrigue. Je crois que tu as senti tout comme moi l’intensité de son énergie. J’aimerais découvrir pourquoi il est plus productif que les autres humains. 

— Très bien, mais garde cela pour toi. Il serait mal venu que des cauchemars interprètent mal tes intentions.

— Tu penses que certains peuvent ourdir de mauvais desseins à l’égard des humains ?

— Ça ne sera pas la première fois. Ni la dernière, je le crains. Notre espèce n’est pas à l’abri de viles tentations…

— Vraiment ?

— Oui, c’est d’ailleurs l’enseignement que je te réservais pour cette nuit. Dès que nous aurons fini avec nos obligations, je t’emmène faire un petit voyage.

Je suis curieuse et à la fois apeurée par ce qu’elle entreprend de me faire découvrir.

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Peridotite
Posté le 11/01/2023
Coucou Isahorah,

J'ai pleins de remarques pour ce chapitre, mais c'est surtout sur la forme. Le fond est bien. Asmodée fait un cours au jeunes succubes et on en apprend plus sur eux. Je me demande même si ce chapitre ne devrait pas venir bien avant. Tu sais quand je disais que je me représentais mal les succubes et leur maison. À mon avis, ce chapitre serait parfait par là-bas en guise d'introduction sur la famille des succubes. En plus tu avais un chapitre où Asmodée les nourrissait, ces deux chapitres les pourraient presque être combinés. D'ailleurs si ces jeunes doivent être constamment nourris par les adultes dont Asmodée, cela mettrait aussi plus d'enjeux pour la quête d'amanine d'Asmodée et justifierait son étude chez les humains.

Niveau style, mon problème majeur a été le manque de description ici. Tu manque une occasion en or de caser pleins de références et particularités de ton monde, des points originaux qui n'existeraient que là, dans ton roman. Ce serait chouette, surtout pour les lecteurs qui aiment la fantasy. Là, les descriptions font un peu trop manoir ordinaire je trouve, et pas assez succube spécifique de ton roman. Fais nous rêver ! 🙂 Je détaille ça plus bas.

(je dis ça comme ça, avec des pistes d'améliorations mais c'est déjà très bien comme c'est 🙂)

Mes pinaillages :

"laisse son énergie me guider jusqu’à elle, dans la salle à manger"
> Je virerais la virgule qui m'a arrêtée à la lecture. Ou alors "me guider dans la salle à manger jusqu'à elle" comme ça c'est plus progressif Entrée> salle a manger > devant elle

"pour ne pas froisser nos deux jeunes cauchemars"
> Je les présenterais avant, en même temps que la salle à manger, là ils popent dans mon esprit. Et comment est cette salle à manger ? Puisqu'ils se nourrissent en faisant l'amour, je l'imaginent avec des lits, des coussins ? J'imagine mal une table avec des chaises, je te conseille d'ajouter une description des lieux, ça serait sympa
"Tous assis autour de l’immense table dressée comme si nous allions passer à table"
> Là tu mets bel et bien une longue table, mais pourquoi ? C'est presque dommage. Tu peux faire beaucoup plus original en exploitant le monde des succubes à fond les ballons !
> Aussi, ils n'ont pas forme humaine en ce moment (en tout cas les jeunes) donc à quoi ressemblent-ils ? À des démons ? C'est-à-dire ? Une description serait bien.
"Faites un effort, Fhareth"
> Qui est ce Flareth, à quoi ressemble-t-il ? Il manque une petite introduction et une description de lui, tant pas ses gestes (est-il maladroit ? Fort ? Sûr de lui ? Ratatiné ?) que physiquement
"Elle et moi avons pris l’habitude de marcher, de garder en toutes circonstances notre apparence humaine"
> Ça, ça vient plus tard, mais ça devrait être dit dès le début du chapitre je pense, pour bien qu'on se visualise la scène. Elle est trop floue pour l'instant

"ne parviennent toujours pas à saisir les subtilités de leur amanime"
> Tu le dis en mode tell, mais ce serait plus sympa de le voir en direct live. Par exemple si les 2 jeunes succubes sont présents, ils pourraient constamment se transformer en n'importe quoi tandis qu'ils parlent. Ou alors en humains tout pourris, il leur manque des membres ou ils ont des têtes bizarres ou alors un mix animal/humain voire objet/humain, je sais pas quoi

"continue-t-elle sa leçon"
> Un peu maladroit, j'enlèverais "sa leçon"

"ses congénères"
> Ils sont nombreux dans la pièce ? Il me manque vraiment une description

"je ne peux m’empêcher de rire, amusée par l’image."
> "Amusée par l'image" peut être otée, ça fait un peu show + tell. Je pense qu'on comprend pourquoi elle rit de par la situation, sans l'expliquer

"L’élève revient avec ce que je lui ai demandé"
> Là aussi ce serait plus sympa une description des fraises juteuses ?

"quand Fhareth, ouvre de grands yeux"
> Attention la virgule est mal placée (pas de virgule entre sujet et verbe)

"on n’a pas forcément besoin. D’ailleurs, les humains mangent souvent par gourmandise, sans forcément"
> 2 forcément

"Je ne mêle plus suffisamment aux humains"
> + "me" : "je ne me mêle plus..." ?

Donc oui, en conclusion : plus de descriptions ! 😄
Isahorah Torys
Posté le 11/01/2023
Ok ok, je vois ce que tu veux dire ^^ Je peux en dire davantage sur ce fameux manoir... Je crois que l'on peut voir ça comme une maison témoin, une grande salle de classe pour apprendre ! Je vais tenter d'expliquer ça en détail et de mieux décrire ^^ j'ai écrit pendant ma crise, j'avoue que je me suis contentée de l'histoire. Maintenant que je me sens mieux, je pourrais mieux étoffer tout ça ;)
Isahorah Torys
Posté le 11/01/2023
merci encore pour ton soutien ^^
Isahorah Torys
Posté le 11/01/2023
Voilà, j'ai regardé une à une tes suggestions et je remarque que certaines ont déjà la réponse dans le texte, donc je me dis que tu as du sauter un passage sans t'en rendre compte. Par exemple, la personnalité de Fhareth, meme si je ne la décris pas explicitement dans le texte, elle transparaît entre les lignes des interactions des personnages. J'ai rajouté une ligne ou deux, d'ailleurs. Comme le nombre de personnes présentes etc... je l'ai bien noté dès le début. Ils ont tous forme humaine à ce moment, c'est implicitement dit dans les dialogues.
Peridotite
Posté le 11/01/2023
S'ils ont forme humaine, pourquoi as-tu cette phrase : "Vous devez maîtriser l’art de paraître humain, continue-t-elle la leçon". J'avais du coup compris que les jeunes ne le maîtrisait pas, du coup ça porte à confusion.

En fait, à cause de ça, je les imaginais entre deux, mi-succube mi-humain si tu veux. Ça serait sympa si c'était le cas. Mais après tu fais ce que tu veux bien sûr.

Je trouve que dans ces passages au manoir, tu pourrais mieux poser ton lore et intégrer des éléments originaux. Genre pousser le trait au max. Pour l'instant, c'est un manoir avec des gens dedans dont une très belle femme qui reste tout le temps sous sa forme humaine (la cheffe). C'est pas hyper original. Qu'en est-il des autres succubes ? Ils sont combien là-dedans ? Quel est ce manoir ? Où est-il situé ? Est-il situé entre les 2 mondes (matériel/immatériel) ? Y-a-til des éléments matériels/immatériels ? Si c'est le cas, est-ce pour y amener des humains ? Ils y organisent des orgies géantes ? Ou bien organisaient-ils des orgies mais dans le passé, de nos jours ils ne peuvent plus pour une raison xy, d'où la quête d'Asmodée ? Qu'est-ce qui rend ce manoir spécial et spécifique à ton monde ? Qu'est-ce qui fait que quand je referme le bouquin, je me dise "Ha original ce manoir" (comme par exemple Poudlard dans Harry Potter. L'image reste).

Pareil pour les succubes qui y vivent. Je ne ressens pas leurs personnalités. Elles ne sont pas encore vivantes je trouve. Je pense que tu pourrais les introduire plus tôt, en présenter une ou deux et insister sur leur détresse pour trouver de l'énergie, soit parce qu'elles sont trop jeunes, soit carrément malades ? Y a-t-il un soucis dans ton monde qui provoque une baisse de l'amanime ?

Quand je pensais au descriptions des succubes, vu qu'elles sont encore maladroites à maintenir leur forme et vu que c'est crucial pour elles d'être de belles personnes, je me disais fais-en des moches ou carrément des monstres ?

Bref je t'ai basardé toutes les reflexions et idées que j'ai, je te laisse faire le tri :-)
Isahorah Torys
Posté le 11/01/2023
ça marche ^^
Elly Rose
Posté le 10/01/2023
Coucou Isahorah,
Encore un sublime chapitre que tu nous proposes là! J'aime cette façon très pédagogue qu'à Asmodée envers ses congénères et je suis naturellement surprise de voir que Lilith songerait à elle pour lui succéder!
Mes interrogations vont bien évidemment vers ce "voyage" qu'elles vont faire et malgré tout je pense que ce se sera fort enrichissant et peut-être même très stressant pour notre petite succube!
A très vite
Isahorah Torys
Posté le 10/01/2023
Toujours au rendez-vous à ce que je vois ;)

Si tu le trouves sublime, tu m'en vois ravie ^^ J'espère que la suite titillera autant ta curiosité ^^ À très vite ^^
Elly Rose
Posté le 10/01/2023
Ahaha oui, toujours présente!

Je ne doute pas que la suite saura me plaire et piquer ma curiosité!
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