***

Par itchane


*


Au même endroit, plus tôt dans la journée,
ailleurs.

 

La végétation avait repris ses droits. Sous les racines, les lianes et les feuilles, la pierre et les briques s’étaient craquelées, les vitres brisées, les tuiles étaient redevenues poussière. Qui aurait pu dire que l’humain s’était un jour installé ici ?

Depuis le centre de sa fontaine à l’eau emplie d’algues et de mousses, luisante et clignant de ses gros yeux jaunes, une grenouille surveillait ses proies. Immobile, tapie dans son décor d’eau et de verdure, sa patience était infinie. Des petits points sombres allaient et venaient, clignotant, instables dans son champ de vision, trop loin encore pour être engloutis. Mais il suffirait de la bonne distance, du bon angle et sa cible passerait de vie à mort en un coup de langue.

Loin au dessus d’elle, le soleil était brisé par le feuillage serré et tombait en pluie sur le sous-bois, faisant miroiter l’eau et les proies.

Maintenant !

Dans un réflexe, sa langue se déplia.
Mais ne put atteindre sa cible. 

Une grenouille voisine avait quitté son nénuphar d’un bond et les remouds créé par le plongeon avait destabilisé l’onde.
L’instant d’après, d’autres fuites précipitées suivirent.

La grenouille eut à peine le temps de voir une grande masse sombre s’approcher que son corps, avant même qu’elle n’ait pu y penser, s’était déjà lui aussi jeté à l’abri des profondeurs.

 

Une large maquette de bateau rouge et or traversa tranquillement l’étendue d’eau et alla se cogner contre le petit muret de pierre qui cerclait la fontaine. Au cœur de la forêt, personne ne viendrait le chercher, ni le renvoyer dans l’autre sens.



*

 
Ailleurs.
Frank

 

Frank se tenait au bord de la fontaine, debout. 

Seul. 

Il s’appuya précipitamment sur le rebord pour sonder les flots. Pas une vague ne troublait l’abysse. Pas de corps plongeant vers le noir, pas le moindre remous de surface.

Pas de Saul.

Une nouvelle illusion ?
D’une cruauté sans pareille. Son cœur palpitait encore de panique.

Il se redressa lentement.
Il avait pourtant basculé lui aussi, il était sûr d’avoir basculé et senti le froid de l’eau sur sa peau.

Ses mains et ses yeux se baladèrent sur ses vêtements. Son pull était sec, sa chemise sèche. Son pantalon sec.
Et ses chaussures, sèches, posées sur un carrelage de dalles qu’il ne connaissait pas.
Un léger vertige le prit. Quelque chose n’allait pas. N'allait pas du tout.

Il se pencha, lentement, pliant les genoux pour poser sa main sur le sol. Avec le pouce et l’index, il mesura l’un des carreaux qui cerclaient le muret de la fontaine. Dix-sept centimètres environ. Trop grands, trop larges, de trois centimètres, modifiant complètement la grille de motif à laquelle ses yeux s’étaient habitués depuis tant d’années.

Il n’était pas chez lui. Il n’était pas au Hameau.
Quelle était encore cette nouvelle folie ?
Il se redressa, la fontaine était pourtant bien là. La gorge, chez Maam, les briques.

Et sur le haut des briques, tout au-dessus du bâtiment, le cabanon. Éclairé d’une lumière qui n’aurait pas dû exister, puisque le courant n’y était pas installé.

Frank souleva patiemment le rebord de son pull ; il y trouva, pris dans la couture sur la gauche, une étiquette. Il parvint à y lire à plusieures reprises les plus grosses inscriptions, sans aucune difficulté. Il n’était donc pas dans un rêve.

Il leva les yeux vers les feuilles du cerisier. Il les voyait nettement à travers ses lunettes, elles frissonnaient à peine dans les hauteurs, restaient immobiles à niveau d’homme. Pas de distorsion, ni du temps, ni de l’espace. Il était bien en appui sur ses deux jambes. Hormis le léger tremblement nerveux de ses muscles, et son cœur qui battait toujours la chamade, il était en parfait équilibre, ne tanguait pas. Il n’était donc pas sous l’effet d’un psychotrope.

Pourtant les pavés sous ses pieds n’étaient pas de la bonne taille et le cabanon était allumé là où il n’y aurait pas dû y avoir de lampe.

Saul était parti ; la dame de l’ombre se présentait à lui.

Frank tenta d’enfouir en lui ses inquiétudes. L’image de Saul plongeant dans la fontaine était encore trop présente pour qu’il put se débarrasser si facilement de ses craintes. Mais il avait vu trop de choses trop perturbantes ces derniers jours pour se laisser aller maintenant. Il était temps d’avoir des réponses. Tant pis pour l’absurdité de la situation. Tant pis pour ces symptômes manifeste de sénilité et de folie. Il avait vu Saul plonger. Plus rien ne fonctionnait. Il suffisait de traverser les treize mètres le séparant des briques. De monter les cinquante-et-une marches jusqu’au toit. Il suffisait de s’y rendre et d’enfin la rencontrer, celle qui n’avait jusqu’alors existé que dans ses carnets, et tout, peut-être, pourrait enfin s’éclairer.

Frank s’avança d’un pas, puis de deux. Au troisième, un bruit de clenche de fenêtre qu’il connaissait par cœur se fit entendre sur sa gauche. Il tourna la tête.

À la vitre de sa propre cuisine, sa lampe était allumée.
Dans le rectangle de lumière jaune, penché vers la cours, se découpait la silhouette de celui qui venait d’ouvrir le châssis.

Malgré la carrure, les lunettes, le pull, la touffe de cheveux gris indisciplinés, et même le crayon à la main de celui des deux qui était à l’étage, ils ne se reconnurent pas tout de suite. 
Pendant plusieurs secondes les deux hommes s’observèrent sans s’identifier.

 

Puis, dans un long échange silencieux, les deux Frank furent forcés d’admettre leurs existences cumulées.


*

 
Au même endroit, ailleurs.

 

Seule dans le salon-atelier, Prime était penchée sur son bureau, faisant courir son crayon de page en page. Il était déjà tard ; elle avait allumé une deuxième lampe pour compléter le halo de la première. Il lui semblait tenir quelque chose. Une idée, à faire germer de croquis en croquis. Malgré l’heure, ce n’était certainement pas le moment d’aller se coucher, il fallait dérouler le fil jusqu’au bout pour espérer être conduite jusqu’au dessin qu’elle recherchait.

L’instant était idéal. Sa soeur était chez Raphaël, chargée de le surveiller jusqu’à la nuit, vidant le salon de toute autre présence que la sienne. Le frottement de la pointe de charbon sur le lisse du papier résonnait agréablement dans ses oreilles.

Mais en plein élan, le rythme fut rompu. Souillé par un écho dissonant. Sans aucun respect pour la cadence imposée par ses tracés, de petits impacts mouillés se faisaient entendre sur le parquet derrière elle, gâchant l’harmonie.

Prime suspendit sa main et tendit l’oreille vers ce bruit étrange. Des petits plocs d’eau. À quelques mètres derrière elle. De la pluie dans son salon ?
Elle se retourna et sursauta de se trouver devant une silhouette familière qu’elle n’avait pas entendu entrer. Un instant, elle crut la voir dégoulinante d’eau et une flaque à ses pieds, mais non. Le temps de ciller, la silhouette se tenait toujours là, l’eau avait disparu. Prime cligna une nouvelle fois. Tout dans cette visiteuse lui était familier, mais rien ne l’était. Et le regard perdu reçu en retour lui fit se douter que chaque partie se posait les mêmes questions.

— Vous n’êtes pas ma soeur, remarqua Prime.

La visiteuse regardait autour d’elle, désorientée, faisant rebondir son regard sur les meubles, les plantes et revenant régulièrement dévisager Prime.

— et vous non plus, finit-elle par compléter.

Cette scène sembla familière à Prime. Elle l’avait oubliée, mais de se trouver ici, face à cette personne lui fit remonter des souvenirs qu’elle ne savait même pas posséder. Des souvenirs qui s’étaient effacés tout en continuant à l’influencer au long de ces derniers jours.

— J’ai déjà vécu une rencontre similaire, formula-t-elle à haute voix. Je suis Prime. Tu es une Seconde, mais pas ma Seconde à moi, c’est cela ?

La visiteuse semblait encore plus perturbée par cette présentation. S’était-elle trompée ? Pourtant tout était là, de nouveau. Il n’y avait aucun doute.
— Je suis Lotre, finit par dire la Seconde.
— L’autre ?
— Ma soeur est Lune, je suis Lotre.
— L’autre… L’une et l’autre ! répéta Prime en secouant sa tête. 

Elle accompagna sa surprise d’un petit rire mais reprit rapidement son sérieux. 

— Ces surnoms, ils sont encore plus cruels chez vous qu’ici.

Elle s’était maintenant complètement retournée sur sa chaise, un bras nonchalamment posé sur le dossier et regardait calmement cette Seconde nommée Lotre.

— Tu es moi, dit-elle. Moi si j’étais née en deuxième, expliqua-t-elle.

Lotre restait muette, alors Prime reprit.

— Depuis des années, depuis toujours peut-être, je me suis souvent demandé ce que cela pouvait faire d’être Seconde. Et si j’étais née à peine quelques minutes plus tard ? Tu dois connaître cela non ? Tu t’es sûrement demandé ce que cela devait faire d’être Prime, je veux dire, Lune ?

Lotre ne répondit pas tout de suite, mais finit par acquiescer. Elle semblait à Prime encore plus réservée que sa Seconde à elle. 

Elle se leva de peu et saisit sa chaise pour la tourner face à Lotre et s’installer plus confortablement. Elle ne continua pas tout de suite, préférant profiter d’un temps de contemplation. Comme il était étrange de se voir et de s’observer soi-même. Cette autre était bien elle, pas un reflet dans un miroir, pas une jumelle, mais vraiment elle, au point qu’elle peinait à se reconnaître. Lotre l’observait aussi ; mais lorsque leurs regards se croisaient, la visiteuse choisissait toujours de détourner le sien.

— Il y a peu j’ai fait un rêve, finit par ajouter Prime. Je l’avais un peu oublié, mais de te voir me le fait remonter. J’étais à ta place et je me suis vue, comme tu me vois moi. Je me suis vue, et celle que j’ai vu était née Seconde. Et cela m’a fait beaucoup de bien, de discuter avec une moi Seconde. Discuter pour de vrai, je veux dire, pas comme avec ma soeur. Tu vois ce que je veux dire.

L’autre voyait. Très bien.

— Cela m’a permis de mieux comprendre beaucoup de choses, continua Prime. J’ai pensé que mon inconscient m’avait envoyé ce rêve pour résoudre certains de mes conflits intérieurs et j’étais heureuse que ce rêve ait eu lieu. Mais il semblerait que la boucle ne soit pas encore bouclée puisque tout recommence... comme le font les rêves souvent, compléta-t-elle pour elle-même.

Prime se leva. Elle se dirigea vers la kitchenette et pris deux grandes tasses dans le placard, en hauteur. Elle y mit un sachet de thé dans chaque et y versa de l’eau déjà bouillante.
De retour à son bureau, elle débarrassa les paquets de feuilles et les crayons pour mieux positionner les tasses fumantes, l’une à côté de l’autre. Elle ajouta une chaise et invita L’autre à s’assoir. 

Elles avaient beaucoup à se dire.


*

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Herbe Rouge
Posté le 21/06/2023
Coucou,

J'aime bien le passage en italique avec le petit bateau rouge... ce passage tout simple qui nous montre une fissure entre les mondes.

Ça y est, Franck est passé dans un autre monde. Mais où donc est passé Saul, lui ? Ailleurs ? Sait-il mieux naviguer les mondes ?
J'aime beaucoup que le simple fait que les dalles soient légèrement plus larges indiquent à Franck en premier qu'il est ailleurs. Ça lui ressemble tellement de remarquer ce genre de détails. J'ai hâte aussi d'en savoir plus sur la dame de l'ombre, qui n'est pas dans le monde originel... enfin, dans le "Hameau" que l'on connait le mieux plus exactement.

Et la rencontre des deux Franck. Cela signifie donc que la plupart d'entre eux ont donc bien des doubles.

Hein ? Quoi ? Lotre est passé également dans un autre monde ? Quand donc ? Elle aurait suivi Saul d'une façon quelconque ? Je ne m'attendais pas à la voir ici.
Intéressant ce que dit Prime, que Lotre serait elle dans cet autre monde. Ces mondes parallèles seraient-ils créés par de simples petites différences ? Parfois par choix, parfois par hasard ?
itchane
Posté le 24/06/2023
Hello,

une fois de plus tu perçois beaucoup de choses importantes !
: )

Effectivement, je pars de la théorie des mondes parallèles qui se créeraient au moindre petit hasard ou choix de fait. C'est le fondement de mon histoire ^^

Haha, mais où est Saul ? C'est la bonne question à se poser ; )

Encore merci de tes commentaires !
EryBlack
Posté le 15/05/2023
Coucou ! Ces petites ébauches de rencontres, ça croustille ! Je tente une hypothèse : l'italique n'est utilisé que quand le personnage "focus" du passage n'appartient pas au Hameau dans lequel on a commencé l'histoire. Ça expliquerait pourquoi dans ce chapitre, "notre" Frank a son passage écrit normalement, mais qu'ensuite on a le passage de Prime en italique, bien que "notre" Lotre/Seconde y apparaisse. Si c'est ça, ça donne envie de relire depuis le début pour vérifier que tout concorde ! (tu n'es obligée de confirmer ou d'infirmer ^^)
J'aime bien l'idée que les doubles se rencontrent. Je me dis que ça peut évoluer vers une sorte de travail collectif pour empêcher les boucles de boucler à l'infini... pour retrouver une sorte de stabilité, un temps réel plutôt que cyclique. Mais peut-être qu'iels ne seront pas toustes d'accord pour ça ? Ça me rappelle furieusement la série Dark <3 J'aime beaucoup !
Quelques notes sur la forme :
Des phrases qui me semble améliorables : "L’instant d’après, d’autres fuites précipitées suivirent." > je trouve que "précipitées" amène la vitesse mais que "suivirent" provoque un ralentissement... c'est méga subjectif pardon ! ; "Et le regard perdu reçu en retour lui fit se douter que chaque partie se posait les mêmes questions." > la juxtaposition de "regard perdu reçu en retour" me gêne un peu. (tentative : "Au regard perdu que la nouvelle venue lui renvoyait, Prime se doutait que chaque partie..." ?)
"jeté à l’abris des profondeurs." > abri
"il était sûr d’avoir basculé et sentit le froid de l’eau sur sa peau." > alors, je suppose que c'est "il était sûr d'avoir basculé et senti le froid" parce que ce serait étrange qu'il y ait du passé simple "il sentit" à ce moment-là alors qu'il n'est plus dans l'eau... je crois ?
"Tant pis pour ces symptomes manifeste" > symptômes manifestes
"S’était-elle trompé ?" > trompée
"— Tu es moi, dit-elle. Moi si j’étais née en deuxième, expliqua-t-elle." > j'ai eu du mal à comprendre, de même que la phrase peu après : "Cette autre était bien elle, pas un reflet dans un miroir, pas une jumelle, mais vraiment elle, au point qu’elle peinait à se reconnaître." C'est plus du fond que de la forme en l'occurrence : est-ce que dans ce Hameau alternatif, l'ordre de naissances des jumelles a été inversé ?
À bientôt !
itchane
Posté le 16/05/2023
Re : )

Et bien une fois de plus, sans trop en dire je suis vraiment contente de découvrir ton commentaire. J'ai ce sentiment très satisfaisant d'avoir "bien bossé" sur mes corrections, haha ^^"
Quel plaisir de voir que mon texte est "compris" ^^"
(sachant que dans la première version ce n'était pas si clair x'D)

Pour le détail de Prime et Lotre, oui, c'est tout à fait ça, l'ordre des naissances est inversé dans ce monde, donc c'est comme si Lotre était née en premier, en gardant son identité mais altérée par le fait qu'être née en premier cela change la donne. Je note donc que tout cela n'est pas évident à la lecture, je vais réfléchir à comment améliorer les choses pour que la lecture reste fluide et que tout les enjeux du dialogue soient bien compris...

Merci encore pour tous tes relevés de coquilles et phrases pas terribles, je note tout bien précieusement pour corriger cela !
: )
EryBlack
Posté le 16/05/2023
Concernant les jumelles, je crois que ce qui me surprend c'est que j'ai l'impression que la personnalité de Lune et Lotre découle notamment de leur ordre de naissance. J'ai eu l'impression que ce truc d'être la deuxième, la moins importante, la partie négligeable et moins lumineuse, c'était un truc que Lotre avait porté toute sa vie, et donc j'ai un peu de mal à voir comment sa personnalité aurait pu se développer de la même manière si elle était née en premier. Haha, ça me fait penser au débat éternel sur l'inné et l'acquis ^^ Je réserve mon jugement sur ce point en attendant de lire la suite !
Détail que je n'avais pas pensé à relever : visiblement, dans les deux mondes, les jumelles ont des surnoms qui ne sont pas leurs prénoms. Je me demande pourquoi !
itchane
Posté le 17/05/2023
Hello, je comprends ta réserve mais je pense qu'inné et acquis se complètent. Il y a des parts génétiques aussi dans ce que nous sommes.
Par exemple si on prend la dépression, elle n'est pas héréditaire mais il semblerait qu'il existe des prédispositions génétiques sans que l'on comprenne bien comment cela fonctionne...
Ici Prime est beaucoup plus sûre d'elle que Lotre parce qu'elle est née en premier, mais elle ne peut devenir une copie de Lune, car... ben, elle n'est pas Lune ^^"
D'ailleurs elles se reconnaissent tout de suite physiquement comme étant bien la même personne et non pas leur sœur.

Bref je comprends que cela déroute mais c'est une bonne chose pour moi, car c'est exactement ce doute que je voulais soulever ici... qui sommes nous vraiment ? ^^
itchane
Posté le 17/05/2023
Oh, et puis pour revenir sur les surnoms, tu oublies "l'ancienne", "la dame de l'ombre", "le blondinet" et encore au moins un autre mais je n'en dis pas plus : P
EryBlack
Posté le 17/05/2023
Ah non mais je te rassure, je ne considère pas le débat inné/acquis comme tranché, disons que ça pose en effet question ici, et c'est chouette. Comme je vois cette idée de "jumelles dont l'aînée écrase un peu la cadette" comme un archétype, je crois que je ne m'attendais pas à ce que le questionnement s'approfondisse à ce point. De même, le fait qu'elles se reconnaissent immédiatement comme la même personne, ça me surprend quand ça aurait été beaucoup plus facile pour quelqu'un qui a une sœur jumelle de se dire "ah tiens cette personne qui me ressemble comme deux gouttes d'eau, ben c'est ma sœur tout bêtement" plutôt que pour Frank mis face à son autre lui-même par exemple ! Mais le cadre n'est pas strictement réaliste donc évidemment ces ressentis ne discréditent rien du tout du récit :)
Ah non, je les oublie pas, crois-moi :p (j'attends des explicatiooooons)
itchane
Posté le 18/05/2023
Haha, alors pour avoir une maman qui a une sœur jumelle, elles ne trouvent pas du tout qu'elles se ressemblent (alors que des gens les confondent) x'D
Et les parents de jumeaux.elles font aussi souvent très facilement la différence entre leurs enfants même lorsque pour nous iels se ressemblent comme deux gouttes d'eau ^^" (bon sauf peut-être bébés)

Si ma maman se rencontrait elle-même, je ne pense pas qu'elle penserait voir sa sœur, mais qu'elle chercherait où est le miroir ^^"
Sorryf
Posté le 26/02/2023
Évidemment c'est Saul que je m'attendais a voir apparaître tout mouillé dans le salon de Prime! Et evidemment non !

Donc, ici Lotre est Prime. Ça colle avec ma theorie du voeu (quelle honte, j'ai ecrit "veux" Au moins 5fois dans mon com précèdent xDD) puisque prime dit qu'elle s'est demandé ce que ca faisait d'etre l'autre (littéralement)
itchane
Posté le 28/02/2023
Hello,
mais oui ! Il y a bien un rapport avec les vœux (et tu es la seule à l'avoir compris en fait, quelle classe !).

Je ne dirai rien pour "veux" car dans la version de départ j'avais écris "vœux" au pluriel en toutes circonstances genre "un vœux" et j'ai dû tout corriger dans l'ensemble du texte suite à la lecture d'Isapass, donc je n'avais pas fait tellement mieux... et c'est donc clairement la faute du mot vœu, pas la notre !! x'D

Ravie de savoir que ta lecture reste agréable en tout cas ^^
ClementNobrad
Posté le 14/02/2023
Coucou Itchane,

Bon si les voyages entre les hameaux semblent définitivement possible via la fontaine, pourquoi diable Lotre se retrouve en face de Prime ? Ai-je loupé quelque chose dans la faille station temporelle, car il ne me semble pas qu'elle ait fait quoi que se soit pour se retrouver ici. Mais bon, tous ces objets qui se baladent d'un monde à l'autre (vélo, crayons, fruits...) ne sont pas tous tombés dans le puits ! Il doit bien y avoir un autre chemin de communication alors, non? Ou je fais totalement fausse route ?^^

Petites remarques :

"trop loins encore pour être engloutis." > loin

"ne pu atteindre sa cible" > put

"La grenouille eût à peine le temps de voir une grande masse"> eut

"se laisser aller maitenant" > maintenant

"Mais il avait vu trop de choses trop perturbantes" > repetition de "trop" un peu alourdissant

"Elle l’avait oublié" > oubliée

Au plaisir de lire la suite
itchane
Posté le 16/02/2023
Tu ne fais toujours pas fausse route... ; )
Syanelys
Posté le 07/01/2023
Les pétales de cerisier tombent pour nous faire remarquer ses embranchements cachés ? Deux visiteurs d'un coup pour donner un coup de boost à l'intrigue ? Je suis preneur.

Depuis que j'avais remarqué que tu aimais faire "courir" les crayons sur le papier, me voilà perdu autour de ton crayon bleu là. Celui des dessins de Raphaël ? Des notes de Frank ? Des croquis des jumelles ?

Ce que je retiens dans toute cette eau de mystère renversée à travers ces reflets est l'aspect "contraire". Une petite sensation qui ne m'est apparue qu'à la lecture de ce chapitre. Si je plonge dans ma petite fontaine d'idées, j'en suis à ce stade-là :

Chaque double est le contraire d'un habitant du Hameau à prendre selon différents angles :
- L'ancienne "upsidedown" serait plus jeune dans ce monde-là,
- Prime et Ama formeraient un regard en miroir inversé pour offrir une vision "prismatique" (Je tente des jeux de mots aussi, la faute à ?). L'une devient l'autre car l'autre est le reflet de l'une.
- Frank, sacré Frank. Sous quel angle les voir ? Physiquement le contraire de l'autre mais avec la même personnalité ?

Et là, je me plante. Raphaël n'a plus son pendant Raphaëlle car Raphaël existe dans le Hameau alternatif. Adieu le contraire garçon/fille, au revoir petite théorie partie trop jeune. Du coup, le lecteur que je suis reprends tes nouveaux indices et repense à cette notion de temporalité.

Depuis toujours tu nous fait naviguer sur le bateau de Saul entre ces différents endroits et ces différents moments. En même temps, mais ailleurs. Par séquence, mais au même endroit. Ca va, ma tête vit bien tout ça :)

En tout cas, on ressent le poids des mois (années) entre ta première et ta deuxième partie sur la maitrise de ton style littéraire. Ta Plume a vachement gagné en maturité. Tu suscites de plus en plus de sensations à ton lecteur (regarde mes commentaires) tout en perfectionnant tes descriptions oniriques. Du coup, j'apprécie de plus en plus ton histoire.

C'est triste, je vois qu'il ne me reste que quelques chapitres avant que je ne tombe à mon tour dans la fontaine de l'oubli, faute de chapitres dans lesquels commenter.

Itchane, j'adore. Voilà.
itchane
Posté le 08/01/2023
Oh mais merci tellement pour ce message, je suis sur PA depuis 6 ans maintenant et cela fera bientôt 4 ans que j'écris "Miroirs d'eau", donc t'entendre dire qu'il y a une "progression" c'est une grande grande récompense : )

Je vais poster la suite progressivement, haha, j'avais peur de perdre le peu de lecteurices qui se souviendraient encore de moi après deux ans de pause si je postais tout d'un coup, mais en fait, j'ai surtout des nouveaux lecteurs comme toi, donc j'essayerai de poster assez régulièrement.

J'ai reçu un premier retour de BL qui me donne envie de corriger certaines choses aussi, donc le fait de publier progressivement me permettra de changer des choses au fur et à mesure sans avoir posté de version déjà trop obsolètes ^^

Merci encore Sya !
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